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mercredi 12 novembre 2025

LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. ÉCRIRE A LA MAIN 3

Ecrire à la main, ça a commencé ici (clic si vous voulez tout comprendre) sinon ça se peut se résumer à ceci :

Newsweek écrit ceci : "Les scans du cerveau montrent que l'écriture engage plus de parties du cerveau que de taper. Bonus pour la stimulation cérébrale: il est plus facile de se rappeler quelque chose une fois qu'il est écrit sur un papier."

Alors donc je persiste et vous avec moi et je vous en remercie, de poursuivre ma quête et vous entrainer dans ce petit jeu. A ceux qui m'ont envoyé leur texte et à ceux qui me l'enverront par email (fan2lithium@gmail.com) j'aimerais les publier avec leur consentement, of course. Partager ses textes  c'est aussi faire découvrir à d'autres vos auteurs préférés. 

Et voici le premier, j'espère, d'une longue série !



Hé ! Il est beau ce billet, avec tous ces mots presqu'épars, jetés là, d'un mouvement, et d'un seul, sur la page blanche et qui, tiens ! comme par magie, auraient trouvé leur place, il est beau, il parait spontané ce geste écrit alors qu'il est étudié comme le mouvement poétique dont il est issu :
l'hermétisme: 
                des poèmes courts,
des mots simples mais d'une remarquable concision, 
des mots clés, chacun d'eux donnant la valeur intrinsèque à son sens.

Cette simplicité me fait penser à ces petits billets tout aussi simples que l'on laisse sur la table de la cuisine : 

"Suis au fond du jardin" 
Celui-ci sonne comme une information mais plus encore : il semble dire "viens je suis au fond du jardin, là où nous serons tranquille...

Ou bien, celui de mon épouse :

"Faire sandwichs pain jambon beurre cornichon" 
Celui-là sonne comme un rappel à la préparation d'une sortie, mais je m'interroge encore pourquoi n'y a t-il pas de S au bout de cornichon ? 
Dois-je mettre qu'un seul cornichon ?  ou  Est-ce moi... 


Deux poèmes de Giuseppe Ungaretti, poète qui m'était totalement inconnu avant ce généreux partage:
"Mattina" et "Soldati"



Mattina 

     M'illumino     
D'immenso


Soldati 

Si sta come
d'autunno
sugli alberi
le foglie


Notre honorable scribe italien nous partage ici deux émotions contradictoires. 

Matin

M'illumine
D'immense

Trois mots comme un cri. Comme une jaculation face à l'aube émergeante, spectacle de lumière après les ténèbres de la nuit. Une extase indescriptible mais pourtant concrétisée par ces trois mots, un bonheur, espoir du jour naissant où tout peut arriver.



Soldats

C'est comme
En automne
Sur les arbres
Les feuilles

Le titre, là encore fait partie du poème, sans lui on n'y comprend guère, avec lui et sa suite, on prend en pleine face l'image d'une fatalité dramatique, celle des soldats dans les tranchées attendant le moment ultime ou une bombe les anéantira, pareils à ces feuilles d'automne dans l'attente du fatal coup de vent. Inexorablement. 
A la lecture, en ma tête, se superpose l'image de ces arbres où des centaines de feuilles suspendues à celle de ces hommes, dans l'attente du coup de grâce inéluctable. Allusion poétique mais laconique à la fatalité de ces instants précaires.
En quelques mots-clés, Ungaretti m'expose toute l'inhumanité de la guerre. 

Du sentiment d'une confiance béate en l'avenir de "Mattina", notre scribe nous a opposé dans "Soldati" celui de la mélancolie du désespoir.

Un grand, très grand merci pour cet écrit ! Un simple texte tapé au pc n'aurait jamais donné cette dimension au texte.

Et par ailleurs, l'écrit fait travaillé notre cerveau !

À + !

Merci à ceux qui m'ont promis de m'envoyer une image de leur manuscrit, certains sont restés surement coincés dans le tuyau d'internet, je ne les ai pas reçu 

Mon email: fan2lithium@gmail.com

 PVI. Ungaretti, poète italien, 1888-1970, fit une partie de ses études en France puis s'engagea volontaire  en Italie lors de la première guerre mondiale, en 1914, une forte opposition à l'Autriche / Hongrie existait, perçue comme un ennemi historique.

De ces combats, Ungaretti en sera profondément marqué (comme tous ceux qui ont combattu me direz-vous). 

https://it.wikipedia.org/wiki/Giuseppe_Ungaretti

https://www.studenti.it/ungaretti.html




mercredi 22 octobre 2025

LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. ÉCRIRE A LA MAIN 2

Ecrire à la main, oui, je reviens là-dessus, car certains m'ont envoyé la photo de leurs belles écritures en email, et je me devais de - uno, les remercier et, -deusio, poursuivre ma quête à vous entrainer avec moi dans ce petit jeu. A ceux qui m'ont envoyé leur texte et à ceux qui me l'enverront par email (fan2lithium@gmail.com, blogolive@gmail.com) j'aimerais les publier avec leur consentement, of course.

Ecrire à la main, ça a commencé ici (clic si vous voulez) et ça se résume à ceci :

Newsweek écrit ceci : "Les scans du cerveau montrent que l'écriture engage plus de parties du cerveau que de taper. Bonus pour la stimulation cérébrale: il est plus facile de se rappeler quelque chose une fois qu'il est écrit sur un papier."

Alors voilà je persiste - et j'espère que vous ferez de même - cette fois-ci avec un petit billet d'humeur à la suite: ça me soulage.


... Puis alors que Vesper vient embrunir nos yeux,
Attaché dans le Ciel je contemple les Cieux,
En qui Dieu nous escrit, en notes non obscures, 
Les sorts & les destins de toutes créatures. 
Car lui, en dédaignant (comme font les humains) 
D'avoir encre et papier et plume entre les mains,
Par les astres du ciel qui sont ses caractères, 
Les choses nous prédit & bonnes & contraires; 
Mais les hommes chargés de terre et du trépas, 
Méprisent tel écrit, & ne le lisent pas. 
Elégie. RONSARD.
Sonnets pour Hélène.

C'est bien écrit, ça.

Et si bien écrit que Stendhal l'a repris comme incipit du Chapitre 2 de "La Chartreuse de Parme". Un peu modifié, il est vrai (ou la version que j'ai n'est pas l'originale ? Qu'importe)

C'est bien écrit, l’Elégie, poème de Ronsard, une réflexion sur ses sentiments pour Hélène, une méditation lyrique donc sur l’amour, mais aussi le temps, l’éternité: la passion pour la belle dame qui se mêle à une réflexion philosophique.

C'est bien écrit ce bout de texte et ça dit beaucoup de choses mais quoi ? Que ce Dieu nous fait des signes - (non obscurs, il veut dire explicites) depuis le ciel ? 
Et que nous, nous les lisons mais qu'on n'en fait pas cas: on s'en fiche ? "On méprise et on ne les lit pas" ?  
Pas faux: ne voit-on pas la température grimper? des évènements météorologiques de plus en plus violents ? Que l'on est en train de manger du plastique qui nourrit nos futurs cancers ? Oh bien sûr ce n'est pas une voix sortant des nuages du ciel qui me dit oh ! toi là, l'humain ! C'est pas bien de jeter le plastique dans la poubelle grise ! Non, pas un signe non obscur juste quelque chose de moins en moins flou, que nos spécialistes nous traduisent. 

Pourtant ça aurait été bien pratique cette voix ! 
Imaginez le ciel de Wu Zetian, 
Celui de Gengis Khan, 
de Mao Tsé-Toung, 
de Hitler, 
de Pol Pot, 
de Tito, 
de Saddam Hussein, 
de Napoléon, 
de Poutine, 
de Netanyahou, 
des Terroristes du Hamas, 
de Kim Jung un, 
de Bachar El Assad, 
de Isaias Afewerki, 
de etc (et ce dernier m'effraie encore plus). 
Dans leur ciel à eux,  au-dessus de leurs têtes ravagées, ce Dieu leur parlerai d'une voix forte et impérieuse des "notes non obscures" 

Alors quoi Ronsard ? Que me chuchotes-tu ? Que je suis un peu naïf, oui sûr, en levant le regard vers le ciel on ne cherche pas à percevoir un signe divin, non on interroge plutôt son ciel à soi  sous sa boite crânienne: sa conscience. Et c'est vrai, là-dedans, y a des notes non obscures que vous voyez très bien comme dans celle de Wu Zetian,  Gengis Khan, de Mao Tsé-Toung, de Hitler... Mais on est humain, chargé de terre et de trépas, on méprise tel écrit, et ne le lit pas.

Et moi j'ai jeté ma bouteille plastique dans la poubelle grise, bref rien a changé depuis que Pierre de Ronsard a concocté ce poème en 1587.

Ah nom de dieu !  Que me prend-il à me répandre comme ça sur mon article bien propre.

A + !

mercredi 20 août 2025

MEMENTO. UN BONNARD POUR MICHELAISE.

 

Bon sens et Déraison de Michelaise et...... Mi fugue, mi-raison,    (le lien).

Déjà dix ans.

D'une expo passée sur Bonnard, un tableau que j'avais gardé. Michelaise nous aurait décrit avec force et intelligence tous les détails foisonnants de cette peinture. Aucun geste de ces personnes endimanchées n'aurait échappé à l'acuité de son regard, aucun symbole ne se serait soustrait à son expérience particulière sans qu'elle ne délivre explications et éclaircissements, avec humour.

LE JARDIN DE PARIS
1896-1902
Huile sur toile
COLLECTION PARTICULIÈRE, AVEC L'AIMABLE CONCOURS DE DUHAMEL FINE ARTS, PARIS

Ce que disait le cartel:
"La ville-lumière ne dort jamais. Chaque soir, après le travail dans son atelier, Bonnard assiste à toutes sortes de spectacles. Il apprécie autant la musique classique que les romances des cafés-concerts, les sérénades des musiciens de rue, les danses et les attractions du cirque. Ici, Bonnard représente l'élégante assemblée qui fréquentait le Jardin de Paris, un café-concert réputé installé sur les Champs-Elysées. Il se passionne également dans sa jeunesse pour le théâtre d'avant-garde, et collabore notamment avec Vuillard, Sérusier, Toulouse-Lautrec et Ranson pour la création de décors et de costumes."

Pour ne pas l'oublier.

mercredi 11 décembre 2024

LA DOUBLE PENSEE - PARALLELES

Bon, sur ce coup là va falloir tenir. Y a pas beaucoup d'images.



UN HOMME EST JETE PAR LA TEMPÊTE DANS UNE ÎLE INCONNUE,

Un homme est jeté par la tempête dans une île inconnue, dont les habitants étaient en peine de trouver leur roi, qui s’était perdu et, ayant beaucoup de ressemblance de corps et de visage avec ce roi, il est pris pour lui, et reconnu en cette qualité par tout ce peuple. D’abord il ne savait quel parti prendre ; mais il se résolut enfin de se prêter à sa bonne fortune. Il reçut tous les respects qu’on lui voulut rendre, et il se laissa traiter de roi. 
Mais comme il ne pouvait oublier sa condition naturelle, il songeait, en même temps qu’il recevait ces respects, qu’il n’était pas ce roi que ce peuple cherchait, et que ce royaume ne lui appartenait pas. Ainsi il avait une double pensée : l’une par laquelle il agissait en roi, l’autre par laquelle il reconnaissait son état véritable, et que ce n’était que le hasard qui l’avait mis en place où il était. Il cachait cette dernière pensée, et il découvrait l’autre. C’était par la première qu’il traitait avec le peuple, et par la dernière qu’il traitait avec soi-même. 
(Extrait issu du premier discours des Trois discours sur la condition des grands de Blaise Pascal 1660.)

Double pensée ici, individuelle, de l'homme si "grand" parait il,  sait bien qu'il ne vaut pas plus que ses semblables, double pensée non par contrainte mais par nécessité: pour tenir son rang.


IL REGARDA L'ENORME FACE. 

 Il regarda l’énorme face. Il lui avait fallu quarante ans pour savoir quelle sorte de sourire se cachait sous la moustache noire. Ô cruelle, inutile incompréhension ! Obstiné ! volontairement exilé de la poitrine aimante ! Deux larmes empestées de gin lui coulèrent de chaque côté du nez. Mais il allait bien, tout allait bien.
LA LUTTE ÉTAIT TERMINÉE.
IL AVAIT REMPORTÉ LA VICTOIRE SUR LUI-MÊME.
IL AIMAIT BIG BROTHER.

« Qui contrôle le passé, disait le slogan du Parti, contrôle le futur : qui contrôle le présent, contrôle le passé ». Et pourtant le passé, malgré sa nature malléable, n’avait jamais été altéré. Ce qui était vrai maintenant avait été et serait éternellement vrai. C’était vraiment très simple. Tout ce qui était nécessaire, c’était une série infinie de victoires sur votre propre mémoire. « Contrôle de la réalité », l’appelaient-ils : en nouvelangue, doublepense.

Son esprit glissa dans le monde labyrinthique du doublepense. Savoir et ne pas savoir, être conscient de toute la réalité tout en racontant des mensonges savamment construits, tenir simultanément deux opinions qui se contredisaient, savoir qu’elles étaient contradictoires et les croire toutes les deux ; utiliser la logique contre la logique, répudier la moralité tout en s’en réclamant, croire que la démocratie était impossible et que le Parti était le gardien de la démocratie ; oublier ce qu’il était nécessaire d’oublier, s’en rappeler au besoin, et l’oublier promptement à nouveau : et par-dessus tout, appliquer le même processus au processus lui-même.
Même la compréhension du mot « doublepense » impliquait l’usage du doublepense.


La double pensée ici est collective. C'est un vaste système de tromperie mentale créé par le Parti dirigeant.


FEVRIER 2022. INVASION DE L'UKRAINE PAR LA RUSSIE.

Février 2022. Invasion de l’Ukraine par la Russie.  le Président russe Vladimir Poutine annonçait une « opération militaire ». Le terme « guerre » est prohibé, puis Moscou présente la guerre en Ukraine comme un conflit par procuration orchestré par les Occidentaux contre la Russie. 
Au Printemps 2022 le conflit s'enlise, retirant ses forces du nord de l’Ukraine, la Russie renonce à envahir Kiev. 
Depuis le conflit se concentre à l'est du pays ukrainien, le Donbass.

A l'annonce de cette « opération militaire », le peuple russe a réagi. Mais la répression s'est accrue et la population s'est tue. Les principaux détracteurs de Vladimir Poutine sont morts, en prison ou en exil, cette répression fut marquée par le décès mystérieux d’Alexeï Navalny (mauvais rhume ?) dans une prison d’une contrée reculée de l’Arctique russe.

Les journaux russes existant encore en Russie sont progouvernementaux, la propagande est efficace. Bien sûr avec les vpn, chaque russe peut/pourrait observer une vision plus globale sur internet. mais et puis ? Les russes savent ce qu'ils peuvent attendre de leurs manifestations, ils connaissent la Place Tian'anmen et l'efficacité de la répression: celle-ci est un quotidien habituel pour eux. Et nous comprenons que plus de 80 % de la population russe dit approuver les activités de leur président. Sans la répression combien serait ce pourcentage ? Entre ce qui est dit et ce qui est pensé, il y a un gap: il est dit ce qu'il est autorisé à penser et on pense qu'il est normal - confortable - prudent de ne pas dire ce que l'on en pense vraiment. Ce gap en Russie est institutionnel et les Russes savent vivre avec lui. Malgré une propagande qui démarre dès la petite enfance, et donc des esprit formatés dès l'enfance, heureusement beaucoup gardent où acquièrent un esprit critique mais le garde pour eux. Double pensée. 

Et cette double pensée ici aussi est collective. 
Et ce n'est pas le président de la Russie qui a créé cet état de fait, ce n'est que l'héritage des dérives du bolchevisme et le système impérialiste impitoyable qui l'a précédé. 

En attendant, nous en sommes à un plus d'un million de morts.

UN MILLION DE MORTS.

A + !

mercredi 17 avril 2024

NON EVENEMENT 17 AVRIL



Il y a des dates que l'on retient, 
les dates de naissance, 
de décès, la signature de votre premier contrat de travail, 
quelques prénoms du jour, 
1789 la prise de la Bastille, 
la première rencontre avec votre moitié, 
votre jour de mariage, 
le 25 décembre du Père Noël, 
2020 le covid
le 11 septembre 2001 aux Twin Towers,  
l'élection de Mitterrand, 
ou de Chirac, 
ou de Sarko, 
ou de Hollande 
non pas Hollande, 
le 13 novembre 2015 au Bataclan, 
la victoire au championnat du monde de foot des Bleus contre la Croatie le 16 juillet 1998, 
le 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin
1515 c'est Marignan, 
le ramassage des déchets verts, nous, c'est le lundi, 
l'armistice du 11 novembre 1918,
 la victoire du 8 mai 1945, 
août 1945 Nagasaki et Hiroshima, 
1979 Révolution islamique en Iran, 
février 2022 guerre Russie - Ukraine
...

Il y des dates que l'on retient mais peu sont réjouissantes en fait. Alors savoir qu'aujourd'hui comme le 17 avril 1891 il ne se passa pas grand chose, ça repose.


Ah zut alors !

A + !

mardi 9 février 2021

Allez savoir pourquoi il y a des gens (2)

  Allez savoir pourquoi il y a des gens qui me remuent l'égo.

  Il y a des gens qu'on invite à la télé parce qu'ils ont écrit un livre ou un article, tourner un film, réaliser un exploit, etc. et qui viennent vous parler chez vous par l'intermédiaire du petit écran. Parmi ceux-là certains me remuent l'égo c'est à dire qui, par leur simplicité, leur humilité, par leur clairvoyance élémentaire me mettent face à ma fatuité, me donnent en fait, il faut le dire un petit coup de pied au cul. 

  Non ce n'est ni un homme politique qui aurait LA solution à nos problèmes (vote pour lui bon sang !), ni un gourou qui devine que toi, lecteur tu as besoin de sa science infuse pour être enfin parmi les élus (connecte toi à son site saperlipopette !).

  Ni même un de ceux qui "savent" et veulent vous donner des "leçons de vie" en vous vendant au passage leur bouquin et ce n'est pas non plus un religieux. Non rien de tout cela, juste un homme qui fait son chemin, même pas un orateur qui vous enrobe ses phrases d'une saveur séduisante.

  Juste lui qui vous parle de choses simples qu'on a oublié d'entendre depuis longtemps, juste lui avec une attitude humble, quelques mots prononcés rares mais efficaces, simples oui mais qui font mouche, qui vous empoigne le cœur et vous agite l'égo bref  là vous vous dites "il parle juste, il a tout bon".

  Et pourtant il n'a quasiment rien dit.

 Et moi, j'aimerais qu'il en reste quelque chose, un rappel de mon émotion saupoudré là parmi les articles qui lui ont été, sont et seront dediés dans le tumulte du net.

Jean Le Cam est un navigateur et skipper professionnel français. Il est surnommé le « roi Jean » du fait de son impressionnant palmarès. Il vient de disputer son cinquième tour du monde en solitaire dans le  Vendée Globe à 61 ans, au cours duquel il effectue le sauvetage de Kevin Escoffier dans l'Atlantique sud après que le bateau de ce dernier a coulé, avant de se classer quatrième.

 Ça c'est déjà un exploit. Ecoutez-le dans une émission :


Mais moi ce qui m'a plu dans son "discours", c'est que plus tard dans la même émission, il dit ceci:

"Aujourd'hui les gens ont besoin de vrais repères ok y a des smartphones ok y a des médias aujourd'hui on est dans une sorte de brouhaha - on sait pu - ils savent pu - ils sont un peu perdus - les jeunes, ils ont vu le covid, après, un coup c'est ça - un (autre) coup c'est ça - donc en permanence, en temps de crise, noyés dans une information qu'on n'sait plus ce qui est réel ou pas - et là ils tombent - voila sur le vent des globes avec des vrais valeurs - des valeurs un peu, voilà - voilà - (sur le bateau) on fait pipi dans le seau et on met le seau parterre l'eau - c'est quelque chose de la nature - et voila et puis c'est des choses de la nature et ça c'est valable pour tous les jeunes c'est que des fois t'es fainéant - l'être humain est fainéant - hein - les jeunes, on veut pas faire ci on veut pas faire ça - on veut pas se lever. Sur le vent des globes ou t'es fainéant, on veut pas le faire et bien ça te reviens dans la figure - voila et ça c'est une leçon que je veux dire au jeunes: quand il faut faire un truc il faut le faire et une fois c'est passé c'est passé "

Ces quelques phrases mal énoncées peut-être (mais si elles sortaient d'un livre elle n'aurait pas la portée de la spontanéité) vous fait revenir à la vie réelle, dénonce la procrastination, met le doigt sur la complaisance que l'on a avec soi-même attiré par tous les divertissements proposés par les médias médias, pc, smartphones, nous rendant addicts jusqu'au désœuvrement. Bougez-vous, bougeons-nous.

Oui je sais 

c'est peu

mais quelquefois un rien vous émeut.

A + !


mardi 8 décembre 2020

Allez savoir pourquoi il y a des gens

 Allez savoir pourquoi il y a des gens qui vous revienne en mémoire.

Il y a des gens dont vous n'avez plus de nouvelles parce que vos routes se sont séparées et chacun, la tête dans le guidon, a pédalé sans en faire grand cas, ou bien la route de ces gens s'est brutalement  interrompue.

Allez savoir pourquoi il y a des gens qui vous revienne en mémoire à des périodes précises, souvent là où la route s'est arrêtée. Et moi, j'aimerais qu'il en reste quelque chose, un soupçon de souvenir saupoudré là dans le tumulte du net. 




Najib

Il m’attendait toujours sur l’avenue bruyante, surchargée de camions, qui borde la cité. Son imposante stature s’était plantée là, sur le trottoir, immobile, insensible à la pollution routière.

Najib était comme on dit « un homme enveloppé »,  il ne l’avait pas toujours été. Jeune, il visitait régulièrement une salle d’haltérophilie et était musclé,  m’avait-il dit. Mais maintenant son corps subissait les méfaits de son alimentation déséquilibrée et peut-être de ses gènes; il avait un visage aux traits grossiers, fendu d’un large sourire flasque qui reflétait pourtant une véritable bonté. Des mains de catcheur qu’on hésitait à serrer, ce qui n’était plus mon cas: passée notre première entrevue, Najib m’embrassait maintenant comme on embrasse un cousin.
Mais que fallait-il craindre le plus de la main ou de l’étreinte de ses bras énormes qui vous aplatissaient contre son torse ? j'avais l'impression d'être une peluche à qui l'on faisait un câlin.

Il monta dans la voiture et, bien avant de fermer la portière, me répétait en criant dans l’oreille : PHILIPPE !!!! SALAMALEKUM !!!! ça va ? vite démarre, DEMARRE !! met le signal (pour lui, le clignotant : il n’avait pas le permis de conduire) !! là, DROITE, gauche au feu !! la famille ça va ?  STOP c’est rouge, c’est bien… VERT !! et le fils ça va ? Ton président qu’est-ce qu’il fait, c’est bien qu’est ce qu’il fait, etc.
Pas la peine pour l’instant de tenter de répondre … juste acquiescer… sourire… et puis éclater de rire : vous aviez oublié ?! Bienvenue à Mohammedia !
Le flot de paroles emplit, remplit la voiture: des conseils de conduite avec les mains obstruent le pare-brise, des questions mielleuses sur la famille, la santé, les nouvelles du Maroc se répandent doucement entre les sièges, mêlées à d’illogiques commentaires politiques comme seul lui peut en émettre, et encore des indications autoritaires sur le parcours que nous connaissons pourtant par cœur, sont projetées à gauche, à droite, accompagnées de gestes de ses gros bras qui vous encombrent la vision, débordent par-dessus la vitre baissée.
Tandis que ses élans inondent l’atmosphère de la voiture, me brouille l’esprit et finissent par me faire rire, une pensée surgit : le trajet est court : Pourrais-je rouler 100 km avec lui ?

Dans la raffinerie, Najib connaissait tout le monde, du directeur au moindre stagiaire, et, de l’entrée à la salle de contrôle, les quelques centaines de mètres à marcher,  duraient une heure, on s’appelle, on s’apostrophe, on s’embrasse, on me présente puis on repart, 10 fois, 20 fois ou peut-être plus encore …c’est d’autant plus pénible que je sais déjà qu’au retour, les équipes de travail auront permutées et que tout sera refait à l’envers : de la salle de contrôle jusqu’à l’entrée de l’usine, on s’appellera, on s’apostrophera…
Le travail achevé, sur la route du retour, c’est le calme, on s’arrête pour déjeuner si c’est midi, toujours dans les même snacks du port : salade de tomates et oignons rouges puis des limandes frites, si imbibées d’huile qu’il vaut mieux les plaquer sur la nappe en papier pour en éliminer une partie et retirer la panure avec les doigts. Mais il en reste encore beaucoup, toute cette huile de friture.

Là, Najib est plus placide quand il mange. L’huile ne lui fait pas peur, il ne mange pas il dévore,  ramasse la  « panure-éponge d’huile » que j’ai boudé en me disant T’en veux pas ?
Toute cette huile de friture.
Toute cette huile de friture.
Alors je m’enquiers seulement maintenant de lui, de sa famille, ses enfants, leur santé à chacun, a-t-il terminé sa maison ? Mais je sais bien qu’il ne la terminera jamais, comme la plupart des gens d’ici. Sa maison.

Najib avait fait construire sa maison, pas dans la Médina, non, mais dans la grande cité du sud qui se répandait et avec elle des milliers de sachets et autres bouteilles plastiques que tout le monde jetait sans égard. Les papiers et cartons eux étaient récupérés par ces hommes qui les amassaient dans des charrettes tirés par des ânes.

La principale avenue était goudronnée, les rues qui la bordaient non. Pas encore (le seront-elles un jour ?) mais quand même des trottoirs.
Et puis plus loin encore de la grande avenue, juste du sable sans trottoir.
Et partout des plastiques, des enfants qui courent, crient et rient autour des vieillards immobiles, le corps recouvert d’une djellaba grise ou brune de berger, accroupis comme eux seuls savent le faire, à l’ombre des bâtiments, accroupis là comme leurs pères les bergers, et les pères de leurs pères…

La maison n’était pas très grande mais très propre,  la porte d’entrée donne sur un vestibule, de l’escalier à gauche, bizarrement on peut voir le ciel.

Najib m’expliqua la première fois que tant que la maison n’était pas terminée, il ne payait pas de taxe et que le deuxième niveau une fois fini serait pour son fils et sa femme, et le troisième si besoin pour sa fille. Pour l’instant, à voir l’état des marches du premier palier, maculées de déjections aviaires, seuls les pigeons étaient locataires des étages. Comme à chaque explication, son sourire se fige, il me dévisage, attendant mon approbation que je m’empresse de lui donner.

Mais que se passait-il quand il pleuvait ? Je n’ai pas posé la question.

Au fond, la cuisine derrière laquelle on devinait l’arrière-cour. A droite un grand salon Marocain avec ses canapés tout le long des trois murs et des tapis partout : Najib frappe sur un canapé, jette des coussins. Viens t’asseoir Philippe. Du  thé ? Sans attendre il part, appelle sa femme, et s’en suit un dialogue en arabe, ponctué de quelques mots français, souvenirs de la colonisation, qui émergent ça et là, gâteaux, France, Marseille…

Je reste seul, et me sens soudain gêné de cet accueil franc, simple. D’où je suis, j’aperçois l’intérieur de la pièce en face : une chambre. Sur des tapis, des matelas et sur ceux-ci des duvets, des couvertures pêle-mêle tout est étalé au ras du sol, partout si bien qu'il n'est pas possible de fermer la porte.  Najib revenu, suivant mon regard, me dira Regarde Philippe, là c’est la chambre des enfants ! Ils ont toujours bien chaud !

La dernière fois que j’y suis revenu c’était pour manger le mouton, la semaine après la fête de l’Aïd. C’est là que Najib m’as dit, Je suis malade, j’ai consulté le médecin il m’a dit : c’est le foie, vous buvez !!  MOI ! BOIRE DE L’ALCOOL !! Jamais j’ai bu !! il m’a donné des médicaments mais y a rien à faire. 

Lors de mes missions suivantes, je n’ai revu Najib qu’une seule fois, assis à son bureau, il était là mais ne travaillait pas, il était très amaigri, c’est moi qui suis venu l’embrasser, qui lui a posé les milles questions qu’il me posait toujours à nos retrouvailles. Mais sans le presser, en attendant patiemment ses réponses, il m’a dit, Philippe, mon foie ça va pas mieux non.

C’est Ahmed qui m’apprit la triste nouvelle quelques mois plus tard.

A + !

dimanche 25 octobre 2020

Allez savoir pourquoi, malgré le confinement, voulu ou imposé, je manque de temps.

 Allez savoir pourquoi, malgré le confinement, voulu ou imposé, je manque de temps.

La retraite a sonné depuis un an déjà. 

On m'avait dit auparavant: Attention Phil , prépare bien ta retraite car sinon tu vas t'ennuyer ! "

C'est ce que j'ai fait: outre la re-déco de la maison, les balades avec mon épouse, les vacances avec les petits enfants, le jardin, les oliviers...

 j'ai entrepris de construire un bassin à poissons, de racheter une méhari (Citroën 1979) pour la restaurer, de m'inscrire à des clubs de rando, de tai chi, et entre temps d'apprendre le russe. etc.

Mais bon. Celui qui m'avait prévenu, que faisait-il, lui, pour s'ennuyer ? moi je n'ai pas un instant à moi; J'ai dû voir trop grand. 

Dites-moi. 

Enfin bref, tout ça pour vous dire que ce blog eh bien je l'avais délaissé non pas par désintérêt 

non non mais par manque de temps. Mais j'aimerais bien y consacrer encore quelques moments : 

Que celui qui sait gérer son emploi du temps me vienne en aide svp ! 

Quel abruti a dit "il faut tuer le temps avant qu'il ne vous tue" ?

A + !

dimanche 27 août 2017

Hommage. Bon sens et déraison. Comme le temps passe vite.

Un tableau.
Hommage.
Comme le temps passe vite.

Orphée
La femelle de l’alcyon,
L’Amour, les volantes Sirènes,
Savent de mortelles chansons
Dangereuses et inhumaines.
N’oyez pas ces oiseaux maudits,
Mais les Anges du paradis. 


Raoul Dufy. Les Sirènes.
Les Sirènes
Sachè-je d’où provient, Sirènes, votre ennui
Quand vous vous lamentez, au large, dans la nuit ?
Mer, je suis comme toi, plein de voix machinées
Et mes vaisseaux chantants se nomment les années.     G.Appolinaire

jeudi 25 août 2016

Adieu MILLER

Et voilà !

Quitté le pied-à-terre de l’avenue Anatole France, Clichy-La-Garenne !  Ou j'étais comme aux Rues du Colisée, des cailloux, Montparnasse,  si bien accueilli!





Adieu les platanes masquant les façades salies et tamisant la lumière estivale, agréablement.




















Et ces mêmes arbres dénudés l'hiver, laissant  pénétrer la lumière pâlote du ciel Parisien, pluvieux et gris.



















Adieu, le Parc Bich (ou Bic si j’en réfère à mon stylo) si bien agencé entre l’avenue, la rue des cailloux à gauche et celle de Chance-Milly en face ( je me suis longtemps demandé ce que signifiait ce nom, Chance Milly,  j’ai trouvé cela dans un site de cartes postales anciennes : « Nom provenant par déformation du lieu-dit « Chasse Milly » ; le nom primitif est celui d’une remise de chasse qui existait dans les parages et qui s’appelait « Chasse Milly » Oui, je sais on s'en fout, mais quand même ça m'intriguait... )

Adieu le Parc Bich, disais-je, dont la population est un vivant exemple de la pub Benetton.





Quitté donc l’appart de l’avenue Anatole France, certainement identique à celui que, deux portes cochères plus loin, Mr Miller habitait. Mais, n’est-ce pas le moment opportun pour (enfin)  se décider à satisfaire ma curiosité et connaitre la vie de ce monsieur pas ordinaire dans ce coin de Paris, coin qui, à l’époque, était déjà considéré un peu comme la limite, avant les bas-fonds de la banlieue ?  Si, si : c’est maintenant ou jamais.

Henry Miller.

Henry Valentine Miller est un romancier et essayiste américain né le 26 décembre 1891 à New York et mort le 7 juin 1980 à Pacific Palisades. Wikipédia.

 Le scandaleux Henry Miller de par son œuvre dite « à caractère pornographique »  était déjà venu en France en 1928/29 avec son épouse June, il y revient seul en 1930 mais fauché. Vivotant de ses articles, il crèche dans différents hôtels, apparts de la Capitale et squatte les terrasses des cafés pour écrire. Notamment le Wepler,place Clichy :

« Jours tranquilles à Clichy » Le livre :

« D'un côté de la place Clichy se trouve le café Wepler qui fut longtemps mon repaire préféré. Je m'y suis assis, à l'intérieur ou sur la terrasse, par tous les temps. Je le connaissais comme un livre. Les visages des serveurs, des directeurs, des caissières, des putains, des habitués, même ceux des dames des lavabos sont gravés dans ma mémoire comme les illustrations d'un livre que je lirais tous les jours. Je me rappelle la première fois où j'entrai au Wepler, en 1928, avec ma femme sur les talons ; je me souviens de ma stupéfaction lorsque je vis une putain s'écrouler ivre morte sur l'une des petites tables de la terrasse, sans que personne ne vienne l'aider. L'indifférence stoïque des Français me bouleversa et me fit horreur ; c'est d'ailleurs toujours le cas, malgré toutes les qualités que je leur ai découvertes depuis. »

« Jours tranquilles à Clichy » Le Film, extrait:






De la brasserie Wepler à l’avenue Anatole France, Clichy-la-Garenne, il n’y a que deux pas ou plus précisément deux stations de métro. Il habitera à Clichy de 1932 à 1934 avec son ami Alfred Perles, écrivain Viennois (qui lui n’aura pas droit à la plaque commémorative) 
«À la fin de Mars 1932, Henry et Fred ont emménagé dans un petit appartement modeste regardant 4, Avenue Anatole-France. L'appartement est composé de deux chambres, une cuisine et une salle de bains, et se trouvait à pied d'une demi - heure de la Porte de Clichy, dernier arrêt du métro ". Brassaï. (Voir article bien fait d’ Alex Schafran ICI)

C’est là qu’il terminera son livre le plus connu : Tropique du cancer. Il quittera ensuite Clichy pour un énième autre endroit de Paris puis quittera la France en 39… pour revenir plus tard...

D’autres œuvres suivront comme la trilogie la Crucifixion en rose, qui comprend Sexus, Plexus et Nexus. Mais ce qui est remarquable, pour moi, c’est ce petit livre écrit directement en français (et le seul) qui me tenterai bien : J’SUIS PAS PLUS CON QU’UN AUTRE terminé en 1976 et dont une phrase reprise récemment par l’in-com-parable François Morel sur France Inter, il n’y a pas si longtemps et qui m’apparait comme promesse de sagesse : 

«N'essayez pas de changer le monde, changer le monde"
A + !

dimanche 19 juin 2016

La fête des pères. Le seau d'eau.


La fête des Pères.


Dans la série “Marseille”, Le maire, ici Gérard Depardieu, visite sa fille dans son appartement, celle-ci lui dit «  je n’ai t’ai jamais remboursé la caution... » Depardieu lui répond « les enfants ne doivent rien à leurs parents ». Cette évidence, cette vérité toute simple, si basique qu’elle soit, on a pourtant besoin de la dire. Car enfin, les parents, toujours un œil sur sa progéniture, si enclins à conseiller sur tous les sujets, si prêts à questionner, à vouloir combler les vides… ils se régalent ! Ils s’inquiètent des soucis mais ils en redemandent ! Eh oui. Ils aiment ça, quitte à quelquefois étouffer un peu leurs rejetons qui s’agitent… Mais ne vous laisser pas faire, les minots : vous ne devez rien aux parents.Vivez. 

Mais vivez dans le bon sens du terme, quelquefois, des bouts de textes interpellent et suscitent l’envie de les partager.

(Ça c'est ce que j'écrivais l'année dernière. Et puis ça me va bien aussi pour cette année.) 

L'année passée vît la fin du cycle des études. Et chacun donne un sens à son futur, heureusement loin de toute compétition carriériste, juste bien faire ce qu'il veut faire, c'est appréciable, encourageant, même si cela est semé d'embûches, apaisant.

"Car le Sens de la vie ne se mesure pas comme un niveau d'eau dans un seau, et plus vous en amasseriez et plus vous auriez de Sens, ce serait trop simple. Rappelez-vous bien ce seau d'eau et contournons ce piège à cons car le sens de la vie n'est en rien un cumul de performances, voilà l'erreur..."

Petit Traité De Toutes Vérités Sur l'Existence. Fred Vargas.

à + !

samedi 20 février 2016

La Def XV - la tête dans les nuages.

2015 s’est bien terminé dans les fêtes
Foie gras
Champagne
Coquillages et crustacés… habituels
2016 est apparu mais ça n’était pas emballant
Reprise métro
Boulot
Dodo
Contrariétés et contraintes … habituelles
 
Etait-ce là l’effet « un an de + » ? celui qui vous susurre "Encore une année passée, mon VIEUX ! " Arg !! non, non !! Juste que Janvier s’annonçait plat-plat – et il le fut, plat-plat, temps maussade ou pluvieux. Seul le froid vers la fin y mit un peu de piquant, mais avec maux de gorge et varicelles…
Bref, Février va bientôt rendre l’âme et avec lui l’hiver, je sens déjà une activité printanière, avant l’heure ! Mais bon lorsque je me retourne sur ce début d’année, un sentiment d’inquiétude se diffuse dans ma petite cervelle : Mon Dieu (façon de parler, j’aurais pu dire mieux : Mince ! ou pire M…. !) Qu’ai-je fais de concret depuis ces premières semaines de 2016 ? C’est vrai, j’aurais pu entreprendre quelque chose de remarquable, de gratifiant, de super quoi !
 Voyez le Sculpteur de nuages (Emaux sur lave, Atila Bíró, peintre architecte hongrois 1931-1987)                                                

Bel apport de couleurs dans ces nuances de gris de La Défense, (tapez sur Google images atila biro et vous verrez un festival de couleurs ! ou cliquez là)

Au moins lui ne fait pas de vent, Quelle énergie ! Il sculpte les nuages avec ses trois bras, debout sur ses trois pieds (tiens, au fait, bizarre)

Mais non je n’ai rien fou-tu.
Du vent. Je ne sais pas si ça vous arrive à vous mais moi ça me rend plutôt furieux.
Et puis tiens me voilà à lire Léo qui me dit :
STOP
Pause
Pose-toi
Qu’aurais-tu voulu faire ?
Regarde-toi là debout devant ce mur coloré, n’est-ce pas là déjà super de voir cette œuvre, de savoir la voir, de savoir l’apprécier ?
Simple moment de plaisir parmi d’autres dont tu ne dois pas minimiser l’importance.
Oui. Bon. A vouloir toujours arriver les jours meilleurs, on en oublie le présent. Thanks Léo !

Léo Batau, Worried About What You’re Not Doing ? 

à + !