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mercredi 11 décembre 2024

LA DOUBLE PENSEE - PARALLELES

Bon, sur ce coup là va falloir tenir. Y a pas beaucoup d'images.



UN HOMME EST JETE PAR LA TEMPÊTE DANS UNE ÎLE INCONNUE,

Un homme est jeté par la tempête dans une île inconnue, dont les habitants étaient en peine de trouver leur roi, qui s’était perdu et, ayant beaucoup de ressemblance de corps et de visage avec ce roi, il est pris pour lui, et reconnu en cette qualité par tout ce peuple. D’abord il ne savait quel parti prendre ; mais il se résolut enfin de se prêter à sa bonne fortune. Il reçut tous les respects qu’on lui voulut rendre, et il se laissa traiter de roi. 
Mais comme il ne pouvait oublier sa condition naturelle, il songeait, en même temps qu’il recevait ces respects, qu’il n’était pas ce roi que ce peuple cherchait, et que ce royaume ne lui appartenait pas. Ainsi il avait une double pensée : l’une par laquelle il agissait en roi, l’autre par laquelle il reconnaissait son état véritable, et que ce n’était que le hasard qui l’avait mis en place où il était. Il cachait cette dernière pensée, et il découvrait l’autre. C’était par la première qu’il traitait avec le peuple, et par la dernière qu’il traitait avec soi-même. 
(Extrait issu du premier discours des Trois discours sur la condition des grands de Blaise Pascal 1660.)

Double pensée ici, individuelle, de l'homme si "grand" parait il,  sait bien qu'il ne vaut pas plus que ses semblables, double pensée non par contrainte mais par nécessité: pour tenir son rang.


IL REGARDA L'ENORME FACE. 

 Il regarda l’énorme face. Il lui avait fallu quarante ans pour savoir quelle sorte de sourire se cachait sous la moustache noire. Ô cruelle, inutile incompréhension ! Obstiné ! volontairement exilé de la poitrine aimante ! Deux larmes empestées de gin lui coulèrent de chaque côté du nez. Mais il allait bien, tout allait bien.
LA LUTTE ÉTAIT TERMINÉE.
IL AVAIT REMPORTÉ LA VICTOIRE SUR LUI-MÊME.
IL AIMAIT BIG BROTHER.

« Qui contrôle le passé, disait le slogan du Parti, contrôle le futur : qui contrôle le présent, contrôle le passé ». Et pourtant le passé, malgré sa nature malléable, n’avait jamais été altéré. Ce qui était vrai maintenant avait été et serait éternellement vrai. C’était vraiment très simple. Tout ce qui était nécessaire, c’était une série infinie de victoires sur votre propre mémoire. « Contrôle de la réalité », l’appelaient-ils : en nouvelangue, doublepense.

Son esprit glissa dans le monde labyrinthique du doublepense. Savoir et ne pas savoir, être conscient de toute la réalité tout en racontant des mensonges savamment construits, tenir simultanément deux opinions qui se contredisaient, savoir qu’elles étaient contradictoires et les croire toutes les deux ; utiliser la logique contre la logique, répudier la moralité tout en s’en réclamant, croire que la démocratie était impossible et que le Parti était le gardien de la démocratie ; oublier ce qu’il était nécessaire d’oublier, s’en rappeler au besoin, et l’oublier promptement à nouveau : et par-dessus tout, appliquer le même processus au processus lui-même.
Même la compréhension du mot « doublepense » impliquait l’usage du doublepense.


La double pensée ici est collective. C'est un vaste système de tromperie mentale créé par le Parti dirigeant.


FEVRIER 2022. INVASION DE L'UKRAINE PAR LA RUSSIE.

Février 2022. Invasion de l’Ukraine par la Russie.  le Président russe Vladimir Poutine annonçait une « opération militaire ». Le terme « guerre » est prohibé, puis Moscou présente la guerre en Ukraine comme un conflit par procuration orchestré par les Occidentaux contre la Russie. 
Au Printemps 2022 le conflit s'enlise, retirant ses forces du nord de l’Ukraine, la Russie renonce à envahir Kiev. 
Depuis le conflit se concentre à l'est du pays ukrainien, le Donbass.

A l'annonce de cette « opération militaire », le peuple russe a réagi. Mais la répression s'est accrue et la population s'est tue. Les principaux détracteurs de Vladimir Poutine sont morts, en prison ou en exil, cette répression fut marquée par le décès mystérieux d’Alexeï Navalny (mauvais rhume ?) dans une prison d’une contrée reculée de l’Arctique russe.

Les journaux russes existant encore en Russie sont progouvernementaux, la propagande est efficace. Bien sûr avec les vpn, chaque russe peut/pourrait observer une vision plus globale sur internet. mais et puis ? Les russes savent ce qu'ils peuvent attendre de leurs manifestations, ils connaissent la Place Tian'anmen et l'efficacité de la répression: celle-ci est un quotidien habituel pour eux. Et nous comprenons que plus de 80 % de la population russe dit approuver les activités de leur président. Sans la répression combien serait ce pourcentage ? Entre ce qui est dit et ce qui est pensé, il y a un gap: il est dit ce qu'il est autorisé à penser et on pense qu'il est normal - confortable - prudent de ne pas dire ce que l'on en pense vraiment. Ce gap en Russie est institutionnel et les Russes savent vivre avec lui. Malgré une propagande qui démarre dès la petite enfance, et donc des esprit formatés dès l'enfance, heureusement beaucoup gardent où acquièrent un esprit critique mais le garde pour eux. Double pensée. 

Et cette double pensée ici aussi est collective. 
Et ce n'est pas le président de la Russie qui a créé cet état de fait, ce n'est que l'héritage des dérives du bolchevisme et le système impérialiste impitoyable qui l'a précédé. 

En attendant, nous en sommes à un plus d'un million de morts.

UN MILLION DE MORTS.

A + !

mercredi 17 avril 2024

NON EVENEMENT 17 AVRIL



Il y a des dates que l'on retient, 
les dates de naissance, 
de décès, la signature de votre premier contrat de travail, 
quelques prénoms du jour, 
1789 la prise de la Bastille, 
la première rencontre avec votre moitié, 
votre jour de mariage, 
le 25 décembre du Père Noël, 
2020 le covid
le 11 septembre 2001 aux Twin Towers,  
l'élection de Mitterrand, 
ou de Chirac, 
ou de Sarko, 
ou de Hollande 
non pas Hollande, 
le 13 novembre 2015 au Bataclan, 
la victoire au championnat du monde de foot des Bleus contre la Croatie le 16 juillet 1998, 
le 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin
1515 c'est Marignan, 
le ramassage des déchets verts, nous, c'est le lundi, 
l'armistice du 11 novembre 1918,
 la victoire du 8 mai 1945, 
août 1945 Nagasaki et Hiroshima, 
1979 Révolution islamique en Iran, 
février 2022 guerre Russie - Ukraine
...

Il y des dates que l'on retient mais peu sont réjouissantes en fait. Alors savoir qu'aujourd'hui comme le 17 avril 1891 il ne se passa pas grand chose, ça repose.


Ah zut alors !

A + !

mardi 9 février 2021

Allez savoir pourquoi il y a des gens (2)

  Allez savoir pourquoi il y a des gens qui me remuent l'égo.

  Il y a des gens qu'on invite à la télé parce qu'ils ont écrit un livre ou un article, tourner un film, réaliser un exploit, etc. et qui viennent vous parler chez vous par l'intermédiaire du petit écran. Parmi ceux-là certains me remuent l'égo c'est à dire qui, par leur simplicité, leur humilité, par leur clairvoyance élémentaire me mettent face à ma fatuité, me donnent en fait, il faut le dire un petit coup de pied au cul. 

  Non ce n'est ni un homme politique qui aurait LA solution à nos problèmes (vote pour lui bon sang !), ni un gourou qui devine que toi, lecteur tu as besoin de sa science infuse pour être enfin parmi les élus (connecte toi à son site saperlipopette !).

  Ni même un de ceux qui "savent" et veulent vous donner des "leçons de vie" en vous vendant au passage leur bouquin et ce n'est pas non plus un religieux. Non rien de tout cela, juste un homme qui fait son chemin, même pas un orateur qui vous enrobe ses phrases d'une saveur séduisante.

  Juste lui qui vous parle de choses simples qu'on a oublié d'entendre depuis longtemps, juste lui avec une attitude humble, quelques mots prononcés rares mais efficaces, simples oui mais qui font mouche, qui vous empoigne le cœur et vous agite l'égo bref  là vous vous dites "il parle juste, il a tout bon".

  Et pourtant il n'a quasiment rien dit.

 Et moi, j'aimerais qu'il en reste quelque chose, un rappel de mon émotion saupoudré là parmi les articles qui lui ont été, sont et seront dediés dans le tumulte du net.

Jean Le Cam est un navigateur et skipper professionnel français. Il est surnommé le « roi Jean » du fait de son impressionnant palmarès. Il vient de disputer son cinquième tour du monde en solitaire dans le  Vendée Globe à 61 ans, au cours duquel il effectue le sauvetage de Kevin Escoffier dans l'Atlantique sud après que le bateau de ce dernier a coulé, avant de se classer quatrième.

 Ça c'est déjà un exploit. Ecoutez-le dans une émission :


Mais moi ce qui m'a plu dans son "discours", c'est que plus tard dans la même émission, il dit ceci:

"Aujourd'hui les gens ont besoin de vrais repères ok y a des smartphones ok y a des médias aujourd'hui on est dans une sorte de brouhaha - on sait pu - ils savent pu - ils sont un peu perdus - les jeunes, ils ont vu le covid, après, un coup c'est ça - un (autre) coup c'est ça - donc en permanence, en temps de crise, noyés dans une information qu'on n'sait plus ce qui est réel ou pas - et là ils tombent - voila sur le vent des globes avec des vrais valeurs - des valeurs un peu, voilà - voilà - (sur le bateau) on fait pipi dans le seau et on met le seau parterre l'eau - c'est quelque chose de la nature - et voila et puis c'est des choses de la nature et ça c'est valable pour tous les jeunes c'est que des fois t'es fainéant - l'être humain est fainéant - hein - les jeunes, on veut pas faire ci on veut pas faire ça - on veut pas se lever. Sur le vent des globes ou t'es fainéant, on veut pas le faire et bien ça te reviens dans la figure - voila et ça c'est une leçon que je veux dire au jeunes: quand il faut faire un truc il faut le faire et une fois c'est passé c'est passé "

Ces quelques phrases mal énoncées peut-être (mais si elles sortaient d'un livre elle n'aurait pas la portée de la spontanéité) vous fait revenir à la vie réelle, dénonce la procrastination, met le doigt sur la complaisance que l'on a avec soi-même attiré par tous les divertissements proposés par les médias médias, pc, smartphones, nous rendant addicts jusqu'au désœuvrement. Bougez-vous, bougeons-nous.

Oui je sais 

c'est peu

mais quelquefois un rien vous émeut.

A + !


mardi 8 décembre 2020

Allez savoir pourquoi il y a des gens

 Allez savoir pourquoi il y a des gens qui vous revienne en mémoire.

Il y a des gens dont vous n'avez plus de nouvelles parce que vos routes se sont séparés et chacun, la tête dans le guidon, a pédalé sans en faire grand cas, ou bien la route de ces gens s'est brutalement  interrompue.

Allez savoir pourquoi il y a des gens qui vous revienne en mémoire à des périodes précises, souvent là où la route s'est arrêtée. Et moi, j'aimerais qu'il en reste quelque chose, un soupçon de souvenir saupoudré là dans le tumulte du net. 




Najib

Il m’attendait toujours sur l’avenue bruyante, surchargée de camions, qui borde la cité. Son imposante stature s’était plantée là, sur le trottoir, immobile, insensible à la pollution routière.

Najib était comme on dit « un homme enveloppé »,  il ne l’avait pas toujours été. Jeune, il visitait régulièrement une salle d’haltérophilie et était musclé,  m’avait-il dit. Mais maintenant son corps subissait les méfaits de son alimentation déséquilibrée et peut-être de ses gènes; il avait un visage aux traits grossiers, fendu d’un large sourire flasque qui reflétait pourtant une véritable bonté. Des mains de catcheur qu’on hésitait à serrer, ce qui n’était plus mon cas: passée notre première entrevue, Najib m’embrassait maintenant comme on embrasse un cousin.
Mais que fallait-il craindre le plus de la main ou de l’étreinte de ses bras énormes qui vous aplatissaient contre son torse ? j'avais l'impression d'être une peluche à qui l'on faisait un câlin.

Il monta dans la voiture et, bien avant de fermer la portière, me répétait en criant dans l’oreille : PHILIPPE !!!! SALAMALEKUM !!!! ça va ? vite démarre, DEMARRE !! met le signal (pour lui, le clignotant : il n’avait pas le permis de conduire) !! là, DROITE, gauche au feu !! la famille ça va ?  STOP c’est rouge, c’est bien… VERT !! et le fils ça va ? Ton président qu’est-ce qu’il fait, c’est bien qu’est ce qu’il fait, etc.
Pas la peine pour l’instant de tenter de répondre … juste acquiescer… sourire… et puis éclater de rire : vous aviez oublié ?! Bienvenue à Mohammedia !
Le flot de paroles emplit, remplit la voiture: des conseils de conduite avec les mains obstruent le pare-brise, des questions mielleuses sur la famille, la santé, les nouvelles du Maroc se répandent doucement entre les sièges, mêlées à d’illogiques commentaires politiques comme seul lui peut en émettre, et encore des indications autoritaires sur le parcours que nous connaissons pourtant par cœur, sont projetés à gauche, à droite, accompagnés de gestes de ses gros bras qui vous encombrent la vision, débordent par-dessus la vitre baissée.
Tandis que ses élans inondent l’atmosphère de la voiture, me brouille l’esprit et finissent par me faire rire, une pensée surgit : le trajet est court : Pourrais-je rouler 100 km avec lui ?

Dans la raffinerie, Najib connaissait tout le monde, du directeur au moindre stagiaire, et, de l’entrée à la salle de contrôle, les quelques centaines de mètres à marcher,  duraient une heure, on s’appelle, on s’apostrophe, on s’embrasse, on me présente puis on repart, 10 fois, 20 fois ou peut-être plus encore …c’est d’autant plus pénible que je sais déjà qu’au retour, les équipes de travail auront permutées et que tout sera refait à l’envers : de la salle de contrôle jusqu’à l’entrée de l’usine, on s’appellera, on s’apostrophera…
Le travail achevé, sur la route du retour, c’est le calme, on s’arrête pour déjeuner si c’est midi, toujours dans les même snacks du port : salade de tomates et oignons rouges puis des limandes frites, si imbibées d’huile qu’il vaut mieux les plaquer sur la nappe en papier pour en éliminer une partie et retirer la panure avec les doigts. Mais il en reste encore beaucoup, toute cette huile de friture.

Là, Najib est plus placide quand il mange. L’huile ne lui fait pas peur, il ne mange pas il dévore,  ramasse la  « panure-éponge d’huile » que j’ai boudé en me disant T’en veux pas ?
Toute cette huile de friture.
Toute cette huile de friture.
Alors je m’enquiers seulement maintenant de lui, de sa famille, ses enfants, leur santé à chacun, a-t-il terminé sa maison ? Mais je sais bien qu’il ne la terminera jamais, comme la plupart des gens d’ici. Sa maison.

Najib avait fait construire sa maison, pas dans la Médina, non, mais dans la grande cité du sud qui se répandait et avec elle des milliers de sachets et autres bouteilles plastiques que tout le monde jetait sans égard. Les papiers et cartons eux étaient récupérés par ces hommes qui les amassaient dans des charrettes tirés par des ânes.

La principale avenue était goudronnée, les rues qui la bordaient non. Pas encore (le seront-elles un jour ?) mais quand même des trottoirs.
Et puis plus loin encore de la grande avenue, juste du sable sans trottoir.
Et partout des plastiques, des enfants qui courent, crient et rient autour des vieillards immobiles, le corps recouvert d’une djellaba grise ou brune de berger, accroupis comme eux seuls savent le faire, à l’ombre des bâtiments, accroupis là comme leurs pères les bergers, et les pères de leurs pères…

La maison n’était pas très grande mais très propre,  la porte d’entrée donne sur un vestibule, de l’escalier à gauche, bizarrement on peut voir le ciel.

Najib m’expliqua la première fois que tant que la maison n’était pas terminée, il ne payait pas de taxe et que le deuxième niveau une fois fini serait pour son fils et sa femme, et le troisième si besoin pour sa fille. Pour l’instant, à voir l’état des marches du premier palier, maculées de déjections aviaires, seuls les pigeons étaient locataires des étages. Comme à chaque explication, son sourire se fige, il me dévisage, attendant mon approbation que je m’empresse de lui donner.

Mais que se passait-il quand il pleuvait ? Je n’ai pas posé la question.

Au fond, la cuisine derrière laquelle on devinait l’arrière-cour. A droite un grand salon Marocain avec ses canapés tout le long des trois murs et des tapis partout : Najib frappe sur un canapé, jette des coussins. Viens t’asseoir Philippe. Du  thé ? Sans attendre il part, appelle sa femme, et s’en suit un dialogue en arabe, ponctué de quelques mots français, souvenirs de la colonisation, qui émergent ça et là, gâteaux, France, Marseille…

Je reste seul, et me sens soudain gêné de cet accueil franc, simple. D’où je suis, j’aperçois l’intérieur de la pièce en face : une chambre. Sur des tapis, des matelas et sur ceux-ci des duvets, des couvertures pêle-mêle tout est étalé au ras du sol, partout si bien qu'il n'est pas possible de fermer la porte.  Najib revenu, suivant mon regard, me dira Regarde Philippe, là c’est la chambre des enfants ! Ils ont toujours bien chaud !

La dernière fois que j’y suis revenu c’était pour manger le mouton, la semaine après la fête de l’Aïd. C’est là que Najib m’as dit, Je suis malade, j’ai consulté le médecin il m’a dit : c’est le foie, vous buvez !!  MOI ! BOIRE DE L’ALCOOL !! Jamais j’ai bu !! il m’a donné des médicaments mais y a rien à faire. 

Lors de mes missions suivantes, je n’ai revu Najib qu’une seule fois, assis à son bureau, il était là mais ne travaillait pas, il était très amaigri, c’est moi qui suis venu l’embrasser, qui lui a posé les milles questions qu’il me posait toujours à nos retrouvailles. Mais sans le presser, en attendant patiemment ses réponses, il m’a dit, Philippe, mon foie ça va pas mieux non.

C’est Ahmed qui m’apprit la triste nouvelle quelques mois plus tard.

A + !

dimanche 25 octobre 2020

Allez savoir pourquoi, malgré le confinement, voulu ou imposé, je manque de temps.

 Allez savoir pourquoi, malgré le confinement, voulu ou imposé, je manque de temps.

La retraite a sonné depuis un an déjà. 

On m'avait dit auparavant: Attention Phil , prépare bien ta retraite car sinon tu vas t'ennuyer ! "

C'est ce que j'ai fait: outre la re-déco de la maison, les balades avec mon épouse, les vacances avec les petits enfants, le jardin, les oliviers...

 j'ai entrepris de construire un bassin à poissons, de racheter une méhari (Citroën 1979) pour la restaurer, de m'inscrire à des clubs de rando, de tai chi, et entre temps d'apprendre le russe. etc.

Mais bon. Celui qui m'avait prévenu, que faisait-il, lui, pour s'ennuyer ? moi je n'ai pas un instant à moi; J'ai dû voir trop grand. 

Dites-moi. 

Enfin bref, tout ça pour vous dire que ce blog eh bien je l'avais délaissé non pas par désintérêt 

non non mais par manque de temps. Mais j'aimerais bien y consacrer encore quelques moments : 

Que celui qui sait gérer son emploi du temps me vienne en aide svp ! 

Quel abruti a dit "il faut tuer le temps avant qu'il ne vous tue" ?

A + !

dimanche 27 août 2017

Hommage. Bon sens et déraison. Comme le temps passe vite.

Un tableau.
Hommage.
Comme le temps passe vite.

Orphée
La femelle de l’alcyon,
L’Amour, les volantes Sirènes,
Savent de mortelles chansons
Dangereuses et inhumaines.
N’oyez pas ces oiseaux maudits,
Mais les Anges du paradis. 


Raoul Dufy. Les Sirènes.
Les Sirènes
Sachè-je d’où provient, Sirènes, votre ennui
Quand vous vous lamentez, au large, dans la nuit ?
Mer, je suis comme toi, plein de voix machinées
Et mes vaisseaux chantants se nomment les années.     G.Appolinaire

jeudi 25 août 2016

Adieu MILLER

Et voilà !

Quitté le pied-à-terre de l’avenue Anatole France, Clichy-La-Garenne !  Ou j'étais comme aux Rues du Colisée, des cailloux, Montparnasse,  si bien accueilli!





Adieu les platanes masquant les façades salies et tamisant la lumière estivale, agréablement.




















Et ces mêmes arbres dénudés l'hiver, laissant  pénétrer la lumière pâlote du ciel Parisien, pluvieux et gris.



















Adieu, le Parc Bich (ou Bic si j’en réfère à mon stylo) si bien agencé entre l’avenue, la rue des cailloux à gauche et celle de Chance-Milly en face ( je me suis longtemps demandé ce que signifiait ce nom, Chance Milly,  j’ai trouvé cela dans un site de cartes postales anciennes : « Nom provenant par déformation du lieu-dit « Chasse Milly » ; le nom primitif est celui d’une remise de chasse qui existait dans les parages et qui s’appelait « Chasse Milly » Oui, je sais on s'en fout, mais quand même ça m'intriguait... )

Adieu le Parc Bich, disais-je, dont la population est un vivant exemple de la pub Benetton.





Quitté donc l’appart de l’avenue Anatole France, certainement identique à celui que, deux portes cochères plus loin, Mr Miller habitait. Mais, n’est-ce pas le moment opportun pour (enfin)  se décider à satisfaire ma curiosité et connaitre la vie de ce monsieur pas ordinaire dans ce coin de Paris, coin qui, à l’époque, était déjà considéré un peu comme la limite, avant les bas-fonds de la banlieue ?  Si, si : c’est maintenant ou jamais.

Henry Miller.

Henry Valentine Miller est un romancier et essayiste américain né le 26 décembre 1891 à New York et mort le 7 juin 1980 à Pacific Palisades. Wikipédia.

 Le scandaleux Henry Miller de par son œuvre dite « à caractère pornographique »  était déjà venu en France en 1928/29 avec son épouse June, il y revient seul en 1930 mais fauché. Vivotant de ses articles, il crèche dans différents hôtels, apparts de la Capitale et squatte les terrasses des cafés pour écrire. Notamment le Wepler,place Clichy :

« Jours tranquilles à Clichy » Le livre :

« D'un côté de la place Clichy se trouve le café Wepler qui fut longtemps mon repaire préféré. Je m'y suis assis, à l'intérieur ou sur la terrasse, par tous les temps. Je le connaissais comme un livre. Les visages des serveurs, des directeurs, des caissières, des putains, des habitués, même ceux des dames des lavabos sont gravés dans ma mémoire comme les illustrations d'un livre que je lirais tous les jours. Je me rappelle la première fois où j'entrai au Wepler, en 1928, avec ma femme sur les talons ; je me souviens de ma stupéfaction lorsque je vis une putain s'écrouler ivre morte sur l'une des petites tables de la terrasse, sans que personne ne vienne l'aider. L'indifférence stoïque des Français me bouleversa et me fit horreur ; c'est d'ailleurs toujours le cas, malgré toutes les qualités que je leur ai découvertes depuis. »

« Jours tranquilles à Clichy » Le Film, extrait:






De la brasserie Wepler à l’avenue Anatole France, Clichy-la-Garenne, il n’y a que deux pas ou plus précisément deux stations de métro. Il habitera à Clichy de 1932 à 1934 avec son ami Alfred Perles, écrivain Viennois (qui lui n’aura pas droit à la plaque commémorative) 
«À la fin de Mars 1932, Henry et Fred ont emménagé dans un petit appartement modeste regardant 4, Avenue Anatole-France. L'appartement est composé de deux chambres, une cuisine et une salle de bains, et se trouvait à pied d'une demi - heure de la Porte de Clichy, dernier arrêt du métro ". Brassaï. (Voir article bien fait d’ Alex Schafran ICI)

C’est là qu’il terminera son livre le plus connu : Tropique du cancer. Il quittera ensuite Clichy pour un énième autre endroit de Paris puis quittera la France en 39… pour revenir plus tard...

D’autres œuvres suivront comme la trilogie la Crucifixion en rose, qui comprend Sexus, Plexus et Nexus. Mais ce qui est remarquable, pour moi, c’est ce petit livre écrit directement en français (et le seul) qui me tenterai bien : J’SUIS PAS PLUS CON QU’UN AUTRE terminé en 1976 et dont une phrase reprise récemment par l’in-com-parable François Morel sur France Inter, il n’y a pas si longtemps et qui m’apparait comme promesse de sagesse : 

«N'essayez pas de changer le monde, changer le monde"
A + !

dimanche 19 juin 2016

La fête des pères. Le seau d'eau.


La fête des Pères.


Dans la série “Marseille”, Le maire, ici Gérard Depardieu, visite sa fille dans son appartement, celle-ci lui dit «  je n’ai t’ai jamais remboursé la caution... » Depardieu lui répond « les enfants ne doivent rien à leurs parents ». Cette évidence, cette vérité toute simple, si basique qu’elle soit, on a pourtant besoin de la dire. Car enfin, les parents, toujours un œil sur sa progéniture, si enclins à conseiller sur tous les sujets, si prêts à questionner, à vouloir combler les vides… ils se régalent ! Ils s’inquiètent des soucis mais ils en redemandent ! Eh oui. Ils aiment ça, quitte à quelquefois étouffer un peu leurs rejetons qui s’agitent… Mais ne vous laisser pas faire, les minots : vous ne devez rien aux parents.Vivez. 

Mais vivez dans le bon sens du terme, quelquefois, des bouts de textes interpellent et suscitent l’envie de les partager.

(Ça c'est ce que j'écrivais l'année dernière. Et puis ça me va bien aussi pour cette année.) 

L'année passée vît la fin du cycle des études. Et chacun donne un sens à son futur, heureusement loin de toute compétition carriériste, juste bien faire ce qu'il veut faire, c'est appréciable, encourageant, même si cela est semé d'embûches, apaisant.

"Car le Sens de la vie ne se mesure pas comme un niveau d'eau dans un seau, et plus vous en amasseriez et plus vous auriez de Sens, ce serait trop simple. Rappelez-vous bien ce seau d'eau et contournons ce piège à cons car le sens de la vie n'est en rien un cumul de performances, voilà l'erreur..."

Petit Traité De Toutes Vérités Sur l'Existence. Fred Vargas.

à + !

samedi 20 février 2016

La Def XV - la tête dans les nuages.

2015 s’est bien terminé dans les fêtes
Foie gras
Champagne
Coquillages et crustacés… habituels
2016 est apparu mais ça n’était pas emballant
Reprise métro
Boulot
Dodo
Contrariétés et contraintes … habituelles
 
Etait-ce là l’effet « un an de + » ? celui qui vous susurre "Encore une année passée, mon VIEUX ! " Arg !! non, non !! Juste que Janvier s’annonçait plat-plat – et il le fut, plat-plat, temps maussade ou pluvieux. Seul le froid vers la fin y mit un peu de piquant, mais avec maux de gorge et varicelles…
Bref, Février va bientôt rendre l’âme et avec lui l’hiver, je sens déjà une activité printanière, avant l’heure ! Mais bon lorsque je me retourne sur ce début d’année, un sentiment d’inquiétude se diffuse dans ma petite cervelle : Mon Dieu (façon de parler, j’aurais pu dire mieux : Mince ! ou pire M…. !) Qu’ai-je fais de concret depuis ces premières semaines de 2016 ? C’est vrai, j’aurais pu entreprendre quelque chose de remarquable, de gratifiant, de super quoi !
 Voyez le Sculpteur de nuages (Emaux sur lave, Atila Bíró, peintre architecte hongrois 1931-1987)                                                

Bel apport de couleurs dans ces nuances de gris de La Défense, (tapez sur Google images atila biro et vous verrez un festival de couleurs ! ou cliquez là)

Au moins lui ne fait pas de vent, Quelle énergie ! Il sculpte les nuages avec ses trois bras, debout sur ses trois pieds (tiens, au fait, bizarre)

Mais non je n’ai rien fou-tu.
Du vent. Je ne sais pas si ça vous arrive à vous mais moi ça me rend plutôt furieux.
Et puis tiens me voilà à lire Léo qui me dit :
STOP
Pause
Pose-toi
Qu’aurais-tu voulu faire ?
Regarde-toi là debout devant ce mur coloré, n’est-ce pas là déjà super de voir cette œuvre, de savoir la voir, de savoir l’apprécier ?
Simple moment de plaisir parmi d’autres dont tu ne dois pas minimiser l’importance.
Oui. Bon. A vouloir toujours arriver les jours meilleurs, on en oublie le présent. Thanks Léo !

Léo Batau, Worried About What You’re Not Doing ? 

à + !

 


 

 

vendredi 11 décembre 2015

Surtension en Soutenance


L’atmosphère est chargée sans être pesante,

il y a un je ne sais quoi dans l’air,
quelque chose, une particulière tension.

Est-ce la clarté des jours de Décembre ?
Et ce soleil tapi, diffusant une lumière uniforme et retenue comme pour ne pas détourner l’attention des auditeurs.

Est-ce le silence ?
Cette absence de bruit ponctuant d’un blanc chaque pause du discours. Intonations résonnantes jusqu’au bout de l’amphi, d’une faconde raisonnée.
Oui tout cela.
La tension est palpable.
L’attention aussi : le public est figé.
La technicité des échanges n’a d’égale pour la plupart que notre perplexité. nous n’avons à peine compris la question longuement développée, que la réponse fuse, l’argumentaire se répand jusqu’à nous, profanes incrédules. Alors, laissant le fond aux initiés, nous nous focalisons sur la forme.
 
L’air est électrique, comme la matière grise rassemblée ici, et j'imagine les neurones bruissant aux vibrations exacerbées des synapses sous les toges immobiles. Une question me taraude : ces rouges vétus, seront-ils à la hauteur ?
Qu’importe.
Quel bonheur, quel fierté de voir briller mon diamant, mon parangon J dans cet écrin prestigieux.

dimanche 21 juin 2015

Le traumatisme du bocal. La fête des Pères.


La fête des Pères.

Quelquefois, des bouts de textes interpellent et suscitent l’envie de les partager.


 "Les gens croient poursuivre les étoiles et ils finissent comme des poissons rouges dans un bocal. 
Je me demande s'il ne serait pas plus simple d'enseigner dès le départ aux enfants que la vie est absurde. 
Cela ôterait quelques bons moments à l'enfance mais ça ferait gagner un temps considérable à l'adulte - sans compter qu'on s'épargnerait au moins un traumatisme, celui du bocal."

L'élégance du hérisson. Muriel Barbery


à + !

vendredi 20 février 2015

La Procrastination Positive. Je sors mon agenda.

Dans l’avion qui m’emmène de Marseille à Athènes (via Munich, pourquoi faire simple…) j’ai du temps. Je sors mon agenda. 
Tout comme vous, je le sais, j’ai pris la bonne résolution le mois passé, au moment où j’ai reçu le nouvel agenda de la Boite, de noter les rendez-vous ( je le faisais déjà dans mon Iphone, mais bon) et  surtout de reporter ce que j’ai à faire pour combattre la procrastination ;)) délaissant ainsi le bloc de papier « TO DO » de mon bureau dont le titre ne m’encourageait guère. Car le lisant à chaque fois en français i.e.  « tout doux », s’insinuait alors la pensée « c’est vrai, n’allons pas trop vite », me résignant finalement à  le replacer dans le tiroir sans rien n’y avoir écrit.

Je sors, disais-je, mon agenda. A bas la procrastination !
Je vais lister les tâches du jour, de la semaine, et même des mois à venir.

 L’hôtesse Lufthanzienne dont les yeux bleus et le corps qui va avec, déradicaliseraient en un seul regard, un djihadiste égaré dans ce vol Munich- Athènes par manque de moyen pour un Munich- Gaziantep, cette charmante hôtesse donc, me fait remarquer le hublot : un paysage magnifique de montagnes enneigées sont à nos pieds. Je partage : joli non ?
La procrastination ! Cette manie de remettre toujours à demain/plus tard ce que l’on n’a pas envie de faire aujourd’hui, ce qui me parait bien profitable pourtant. 
Exemple : Combien de nuits où soudain éveillé, j’entends les cavalcades furtives des rongeurs venus pour l’hiver se réchauffer dans les combles et qui s’en donnent à cœur-joie à gratter et courir au-dessus de ma tête? Et à ce moment précis, si je ne me disais pas : « demain, dès que j’ai un moment, je remonte là-haut semer quelques souricides appâts ! » est-ce que je ne m’endormirais aussi vite ? Satisfait au fond de mon lit douillet de ma décision ; Bienveillante procrastination qui apaise ma conscience et me permet une rapide plongée dans un bon sommeil… 
La Procrastination Positive selon Philfff.
Mais bon le problème des souris n’est toujours pas réglé ! Donc, je sors mon agenda. A bas la procrastination.

D’ailleurs, ce problème me tient à cœur depuis un moment : j’ai gardé un article (*) de l'International Herald Tribune sur ce sujet , en gros, Mr John Tierney dit ceci :

Des chercheurs ont indépendamment identifié le phénomène de la Procrastination Positive :
Préférant parler de « Procrastination Structurée »,  se détestant lui-même pour sa procrastination, il réalise qu’il n’est pas si paresseux que ça, et rebutant à classer des docs, il ne reste pas pour autant assis les bras croisés. Il réalise que c’est en fait une question de méthode : En haut de votre liste « To Do » (à faire), mettre quelques difficiles, voire impossibles, tâches qui sont vaguement importantes (mais pas vraiment) et semblent avoir des délais (mais vraiment pas), puis, plus bas sur la liste , inclure des tâches réalisables qui importent vraiment.
« Faire ces dernières, devient une façon de ne pas faire les choses plus haut sur la liste » dit Perry, " avec ce genre de structure de tâche appropriée, le Procrastinateur devient un citoyen utile.  En effet, il peut même se targuer de terminer beaucoup de choses.

« le secret de mon énergie et une incroyable efficacité à obtenir le travail effectué est simple. Le principe psychologique est le suivant: n’ importe qui peut faire n’ importe quelle quantité de travail, à condition que ce n’est pas le travail qu'il est censé faire à ce moment-là. » Personnellement, je doute un peu de la maturité du principe : reste à définir quel moment correspond telle tâche, mais l’article ne développe pas assez.

Un stewart, dont les mensurations d’athléte convertirait  définitivement à l’athéisme le même djihadiste fauché, m’apporte le plateau-ptit-dèj. Contrairement à Air France, qui a révisé les bases de la cuisine Française en volant bas dans la qualité, la compagnie Allemande, elle, s’est maintenue à la même altitude, mais c’est vrai que sa qualité gastronomique n’a jamais voler très haut… voyez plutôt. J'ai la chance d'être cette fois-ci en classe affaires. Mon taux de cholestérol m'interdit beaucoup, je négocie avec ma conscience pour avaler la charcuterie. Ah, Je regrette hier et  la petite salade d'endives avec un filet d'huile d'olive...

Ou en étais-je ? oui, l'article de Mr Tierney. Il y a aussi Piers Steel: 
« Pour la plupart d'entre nous, la procrastination peut être battue, mais pas entièrement , mon meilleur truc est de jouer mes projets les uns contre les autres, temporisant sur l'un en travaillant sur l'autre. Nous sommes prêts à poursuivre une tâche vile tant qu'elle nous permet d'éviter de faire quelque chose de pire » Il donne crédit théorique (je cite l’article, notez bien), à Francis Bacon dont la stratégie de la maîtrise de soi était de «mettre l'affection contre affection» et de maîtriser l’une par l'autre alors même que nous utilisons pour la chasse la bête contre la bête.  
Hummff, pas convaincu.

Et tandis que Robert Benchley  construit une bibliothèque (il aura publié plus de 600 essais), Chandler frappe de nombreux experts comme un meilleur modèle.
Plus proche de la stratégie Perry. Il décrit la méthode de Baumeister: le « Nothing Alternative »
Chandler se força à écrire des histoires de détective en restant assis dans une pièce pendant quatre heures tous les jours et selon deux règles:
- Vous n’avez pas à écrire             .
- Vous ne pouvez pas faire autre chose.
« l'Alternative Rien »:  Suivre les deux règles est impossible, faire autre chose signifie sortir de la pièce et la stratégie s'arrête là:  échec, alors il finissait par transgresser La Règle 1: il écrivait .

La Luftanzienne est revenue.
Duty free ? me lance-t-elle – No thanks .
Duty free ? en feuilletant le catalogue, je suis tombé là-dessus : un crayon avec une gomme au bout (si, si) et son taille-crayon +
une autre gomme plate dans un etui plaqué-platine 
pour la rondelette 
somme de : regardez la photo, oui, oui. 
Vous avez bien vu. 
Duty free de quoi ?
Je sors, disais-je, mon agenda. A bas la procrastination ! 
Nous n’avons pas de renseignements sur l’efficacité de la Procrastination Positive et beaucoup de chercheurs ont des doutes :  même quand vous travaillez, disent-ils, vous gaspillez encore de l'énergie car vous vous inquiétez, consciemment ou inconsciemment, à propos de la tâche que vous évitez.
Revenons à la stratégie de Perry.
Perry dit "la procrastination structurée nécessite une certaine quantité d’auto-tromperie, parce qu'on perpétue  en permanence un effet  de pyramide sur soi-même" effectivement, en suivant sa liste, les taches du haut ne sont jamais faites, et plus vous descendait, nombreuses sont les taches effectuées. « La Procrastination Productive est un maquillage. Vous avez avancé votre montre de cinq minutes, vous savez que vous l'avez fait, mais vous prétendez que non. »

John Tierney conclut ainsi : "A tout le moins, vous pouvez l'utiliser (La Procrastination Positive**) pour cesser de se sentir tellement coupable d'un problème que tout le monde partage. C’est certainement une stratégie plus saine que le bromure de ne jamais remettre à demain ce que vous pouvez faire aujourd'hui.  Par cette logique, vous ne cesseriez jamais de travailler - il y a toujours quelque chose qui pourrait être fait demain - mieux vaut suivre la version réécrite de M. Perry: ne jamais faire aujourd'hui une tâche qui peut disparaître demain"

On annonce la fin du vol. Descente de l’appareil-remontez le dossier de votre siège-rangez vos tablettes-etc. 


Sur la page de mon agenda, au jour d’aujourd’hui, il me faut absolument écrire quelque chose, progresser dans ma Procrastination Positive. Je note entre treize et quatorze heure: Levé 4h00: sieste.

* J'ai retrouvé sur le net l'article cliquez Là
**Note de Philfff, pour ceux qui suivent à moitié.


A + !