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mercredi 28 juin 2017

Une demeure Qâdjâre à Kashan.


Outre le jardin de Fin qu'il faut absolument voir à Kashan, il y a les demeures de l'époque Qâdjâre;
Il y en a quelques unes à voir (il y en aurait dix-neuf bien conservées) et la plus connue est celle du riche marchand Haji Mehdi Boroudjerdui, construite en cadeau à son épouse.

Cette demeure est un chef d'oeuvre d'architecture persane. 

Lorsque nous entrons, nous arrivons au birouni, dont l’accès n'est permis qu'aux hommes adultes qui ne sont pas membres de la famille, contrairement à l'andarouni, réservé aux femmes.





Le birouni de cette maison est organisé autour d’une longue cour rectangulaire.
 A l'opposé, le premier corps du bâtiment, qui ferme le front sud-ouest de la cour, est la partie la plus travaillée de la demeure 


et comprend une grande et majestueuse salle de réception (tâlâr) entourée de pièces principales et secondaires.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               Les reliefs, sculptures et peintures du peintre royal Kamal-ol-molk sont extraodinaires.

 En face de la salle de réception, une zone relie le hall à la véranda qui donne sur la cour (iwân). L’ensemble des pièces est relié par deux grands espaces couverts.

Dixit Wiki
La construction de la maison prit dix-huit ans et il fut fait appel à cent cinquante ouvriers. 







Si l'architecture persane vous intéresse, vous pouvez lire cet article bien fait 






Avant de refermer ce billet et entre parenthéses, au moment ou l'Iran montre des signes d'ouverture,  Renault a baptisé un de ces modèle Kadjar, beaucoup d'Iraniens pensent que c'est juste pour plaire aux mollahs qui adorent cette dynastie (en réaction à celle des Pahlavi?)  et apprécient moyennement ce choix. Mais en France ce mot exprime tellement un monde exotique, que le choix semble plutôt basiquement commercial, non ?
à + !

jeudi 22 juin 2017

De Teheran à Ispahan, il y a Kâshân: le jardin de Fin.


Le voyage entre Téhéran et Ispahan est principalement du désert, on pourrait s'arréter à Qom mais celle-ci, réputée pour son centre théoloqique important (Qom devient le centre à partir duquel l'Ayatollah Rouhollah Khomeini s'oppose à la dynastie Pahlavi), ne me tente pas trop, et puis, plus loin il y a une oasis ou s'est bâtie Kâshân et 



 bien entendu, l’endroit le plus fameux de Kâshân : le Jardin de Fin. 

Si ces dames en noir se poussent un peu, vous verrez ce jardin, l’un des plus beaux jardins historiques du pays, est aussi un endroit chargé d'histoire, puisque ce fut dans ce jardin que le chancelier Amir Kabir, le principal instigateur de la modernisation de l’Iran durant l’ère Qâdjâre, fut assassiné sur ordre de Nâssereddin Shâh.

Ah voilà ! ça se dégage,
 évidemment il y a foule ici dans ce hâvre de fraicheur car il faut bien vous imaginer, autour de Kâshân, c'est le désert avec des températures souvent de plus de 40 alors qu'ici, avec plusieurs points d'eau, la végétation apporte une atmosphère tempérée.

Comme précédemment dit ICI lors de mon passage à Téhéran, les jardins persans ont tous les mêmes éléments, complètement clos et isolés du bruit de la ville, ils ont un pavillon central avec un bassin à l’endroit d’une  résurgence, puis d’autres bassins secondaires comme des ruisseaux et une végétation dans des formes choisies pour tamiser le soleil.

l'originalité de Fin est qu'il y a plusieurs arrivée d'eau, au hoz-e-Joosh, grand bassin aux 160 trous d'ou arrive l'eau, au pavillon central et à celui du sud-ouest. L'eau provient de la source de Soleymanieh qui sourd depuis une colline en amont et donne assez de puissance pour tous les jets d'eau du jardin.

Le jardin de Fin s’étend sur une superficie de 2,3 hectares et la cour principale est entourée de murs terminés par quatre tours rondes.  

Le pavillon central, là ou est le bassin principal qui distribue l'eau dans le jardin, s'appelle ici Safavid Shotor Galou (cou de chameau) que voici, aperçu dés l'entrée.

L'eau de la source arrive via un canal souterrain diagonal et ressort au centre du bassin pour couler dans le bassin au douzes fontaines, ci-dessus.


Dans les salles autour, se tient une exposition de costumes anciens qui me semble en totale contradiction avec le port conseillé par les mollahs de ces noirs linceuls dont sont affublées ces femmes ...
En amont, il y a un ruisseau qui provient donc d'un autre bassin plus grand nommé Hoz-e-Joosh devant un autre batiment: le  "Shah neshin"
Puis, à main gauche, nous arrivons à l'autre bassin le Qâdjâr Shotor Galou sous ces voutes là-bas.


La source arrive là aussi par l'orifice central via un conduit souterrain, on peut même y voir des poissons!

La décoration des voutes sont d'une trés grande finesse.










La distribution de l'eau dans le jardin est en fait trés complexe, les jets sont conçus pour avoir la même puissance partout et les dénivelés doivent trés finement calculés.
c'est une visite aussi trés interessante pour ces écolières qui ont bien voulu faire la pose pour la photo ;)


En quittant ce dernier Shotor Galou, nous suivont un petit canal qui nous conduit aux hammams





C'est donc dans ce hammam, que  le chancelier Amir Kabir vécu ses derniers instants. 
Extrait de son histoire dans « IranChamber »
"Avec une volonté ferme, sans doute forte et constante, Amir Kabir a continué ses réformes et ses exploitations, et tout seul, a résisté au roi égoïste, tyrannique et despotique de la dynastie Qâdjâr avec ses corrompus parents, courtisans et flatteurs, parmi lesquels certains ont été exclus du gouvernement. Ils considéraient Amir comme une tendance sociale et une menace pour leurs intérêts, et ils ont formé une coalition contre lui, dans laquelle la reine mère était active. Elle convainquît le jeune Shah que Amir voulait usurper le trône.

En octobre 1851, Shah l'a renvoyé et l'a exilé à Kāchān, où il a été assassiné par ses ordres en 1852. Les historiens et ceux qui connaissent Amir Kabir et ont étudié sa vie et ses manières l'apprécient et le considèrent comme un homme formidable et remarquable."




























Quelques mannequins de cire sont disposés ça et là. J'ai bien aimé celui-ci!

Et puis en aval donc du jardin, prés de l'entrée, l'eau nous quitte par des petits trous en fin de canaux.



Fin de la visite !
à + !