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mardi 2 février 2021

Visite d'une belle abbaye (2)

La casquette blanche là ↑           



Suite donc du précédent billet concernant cette belle abbaye de Royaumont. Après avoir vu quelques pièces de l'intérieur, 


je vous propose de suivre Charly à la casquette blanche et de repasser par la cuisine  

Pour voir sur le plan 
(cliquez pour mieux voir si vous voulez) 


pour sortir à l'extérieur du bâtiment dans le jardin des 9 carrés.


Ces carrés d’une durée de vie de 3 ans seront renouvelés/remplacés à la fin de cette période. Ils évoquent le voyage des plantes entre Orient et Occident au Moyen Age. Entre croisades, explorations de terres inconnues et échanges commerciaux, les migrations végétales à l’époque de Saint Louis permettent d’aborder la notion d’origine des plantes et ce quelles sont devenues de nos jours.

Belle initiative pour les écoles !


Et très belle mise en scène pour les adultes.


Faisons le tour des bâtiments et promenons nous un peu. Le parc est enchanteur.



Et puis pour terminer, allons voir l'église abbatiale ! Vous avez pu voir dans le réfectoire des moines, de surprenantes bricoles tels qu'un orgue, une chaire de prière, des vitraux, un tombeau; tous d'une réelle beauté mais qui n'ont d'habitude rien à y faire ici. La raison en est fort simple et la voici dans cette photo:

De l'église abbatiale où nous aurions dû trouver ces "équipements" il ne reste que la base des piliers et un mur commun avec le cloître (à gauche sur la photo) : 
elle n'existe plus ! 

« A cet endroit s'élevait jadis le bâtiment le plus imposant de Royaumont. Avec sa nef de 106 mètres, l'église abbatiale pouvait en effet se comparer à la cathédrale de Soissons. Édifiée en un temps record, richement dotée, elle mariait style et austérité cistercienne et annonçait la prééminence du gothique cistercien que l'on verra fleurir au cours du XIIIè siècle. Cœur battant du monastère, les moines y disaient les 8 offices quotidiens qui constituent l’œuvre de Dieu, l'opus Dei. Pour l'office de nuit, ils empruntaient un escalier qui les conduisait directement de leur dortoir dans le cœur de l'église. On en voit encore la trace dans la maçonnerie...  »

« ...L'église fut démantelée en 1792 et ses pierres réemployées dans la construction d'un village ouvrier et d'un bâtiment de tissage. Seuls subsistent encore la tourelle d'escalier qui desservait la galerie du triforium et les combles, le mur du bas-coté sud de la nef, et quelques fondations...  »

« ...Leur étude a permis de retrouver le plan de l'édifice matérialisé sur le site par de nombreux vestiges lapidaires qui y furent déposés en 1907. Sur le pignon du transept sud, un fragment de draperie de stuc est encore visible. Il ornait le mausolée d'Henri de Lorraine, comte d'Harcourt, enterré à Royaumont. Œuvre d'Antoine Coysevox, le tombeau fut épargné lors de la destruction et transféré dans l'église d'Asnières-sur-Oise. Depuis 1959 on peut à nouveau l’admirer à Royaumont, dans l'ancien réfectoire des moines.  »

« La tourelle renferme l'escalier du transept nord de l'église qui desservait les combles et donnait accès à la galerie de triforium... »

« ...Le bâtiment derrière la tourelle, composée d'une maison d'habitation flanquée de deux ailes, fut construit en 1795. Il s'agit d'une fabrique où l'on tissait des étoffes à partir du fil produit par la filature installée dans l'abbaye. L'établissement en faillite fut repris en 1815 par Joseph van der Mersh, venu de Belgique avec ses propres machines et ouvriers. Dans le même temps, alors qu'il habitait l'élégant palais abbatial, il développa à Royaumont une vie mondaine où se retrouvaient hommes d'affaires, politiciens, écrivains,... comme Casimir Périer, le marquis de La Fayette, JulesMichelet ou Benjamin Constant. »



Voilà ! J'espère que vous ne m'en voulez pas trop de vous avoir fait visiter un église abbatiale qui n'existe plus mais avouez que le site est remarquable !
(Photo de www.tripadvisor.fr merci)

On voit  bien ici la forme de l'église, non ?
A + !

mardi 26 janvier 2021

Visite d'une Belle Abbaye

Certainement bien connue de Miriam, il y a au nord-est de Paris, une belle abbaye entourée des très beaux jardins. Une abbaye avec un long passé qui remonte à Saint-Louis au XIIIème siècle.

En ces temps de confinement, que diriez-vous d'une petite visite avec moi ?  Voici le plan.

Bon pas question pour moi de faire le guide: j'en suis incapable ! mais vous pourrez lire quelques panneaux, promis. Portez vos masques et allons-y: pour l'instant si le plan vous dit que vous êtes ici,  

Voilà pour les précisions; Entrons.

Le passage n° 5  n'a rien d'extraordinaire, de toute façon, pas de photo car il y a un contre-jour exaspérant dû aux deux entrées opposées. 

Il débouche sur le cloître


(Le bout de casquette blanche en bas à droite est celle de mon petit-fils, non je sais, rien à voir avec la visite, mais bon)


« Lieu de méditation, lieu de vie et de circulation... »


« Formé de quatre galeries de circulation, le cloître est l'espace central de l'abbaye. Il desservait autrefois les salles principales de l'abbaye: l'église, la salle du chapitre, le dortoir, le chauffoir, le réfectoire et la cuisine, et donnait accès à l'escalier qui conduisait au dortoir. Ses galeries voûtées abritaient également nombre d'activités domestiques et liturgiques, comme la lectio divina, un temps de lecture individuelle et de méditation prévu par la règle de saint Benoît et qui constituait un élément essentiel de la piété monastique. »

Allez, on part à gauche, à main droite admirez le joli jardin du cloître.


"Les jardins des cloîtres se composaient généralement de plantes médicinales, ou de plantes aromatiques ou encore de fleurs... Mais nous ignorons tout du jardin du cloître de l'abbaye de Royaumont au Moyen Âge." (https://www.royaumont.com/fr)

A main gauche, une entrée est fermée, mais une plaque nous explique:

LE CLOÎTRE
Clos mais ouvert sur le ciel, pratique et symbolique, le cloître est l'espace central de l'abbaye.

C'est en face de réfectoire des moines que se trouvait la fontaine qui alimentait l'abbaye en eau potable. Elle provenait d'une source captée sur les hauteurs de Viarmes et jaillissait par gravitation dans une ou plusieurs vasques.
Egalement appelée "lavabo", cette fontaine était protégée par un petit édifice hexagonal accolé à la galerie sud du cloître. Les moines s'y livraient aussi à leurs ablutions. Ce lavabo fut détruit par les aménagements industriels mais on en a retrouvé les fondations...




Il faut passer et plus loin, nous arrivons à une autre entrée : celle de la piéce n°13: les cuisines. (ne vous perdez pas, regardez le plan)

(Et en bas à droite un bout de mon petit-fils,
 pour info)

LA CUISINE DES MOINES

« La Règle de saint Benoît de l'abbaye, la cuisine présente une architecture simple et massive qui contraste avec l'élégance de l'ancien réfectoire des moines auquel elle est accolée.


Au nord, une porte donnait accès à la fontaine d'eau potable située dans le cloître, tandis qu'un guichet ouvert dans le mur mitoyen avec le réfectoire permettait aux religieux de prendre les plats.


Les moines assuraient le service de la cuisines, à tour de rôle, et pendant une semaine. L'organisation et le menu des repas étaient strictement encadrés par la Règle de saint Benoît. De Pâques à mi-septembre, les moines avaient droit à deux repas quotidiens mais, l'automne venu, devaient se contenter d'un seul.

Aux XIIè et XIIè siècles, ils se nourrissaient de pain noir, de légumes et de poisson auxquels pouvaient s'ajouter, selon les jours de l'année, du fromage, des œufs et du beurre. Le vin était toléré, quoique déconseillé par la Règle, mais la consommation de viande était proscrite, hormis pour les malades. Vieillard, enfants et adolescents étaient soumis à un régime moins strict. Au fil du temps, la Règle se relâcha et, à la fin du XVè, l'ensemble des moines bénéficiait d'une alimentation plus riche.   

Oui, mon petit-fils est juste là   î                     


Forge ou atelier d'impression entre 1793 et 1860,cuisine du noviciat entre 1864 et 1905 puis de l'hôpital auxiliaire entre 1914 et 1919, elle fut remaniée à plusieurs reprises depuis sa construction et a perdu sa cheminée dont l'emplacement initial reste inconnu. »












De la cuisine, nous passons au réfectoire des moines.


Le réfectoire est une vaste salle très lumineuse. (40,30 m sur 13,5 m nous dit Wiki), et ses colonnes hautes de 10 mètres sont monolithiques.

(oui toujours lui)












On peut y voir, chose étonnante pour un réfectoire, une chaire de lecteur, de très beaux vitraux,





ainsi qu' un superbe orgue.


Etonnant oui de trouver là, chaire, vitraux et orgues, il faut juste savoir que la salle fut utilisée comme chapelle après ces modifications en 1870. 

Aussi on peut y voir le tombeau du comte de Harcourt:



Voilà pour le réfectoire-chapelle-tombeau. Ressortons maintenant d'où nous sommes venus: par le cloître:


et avançons jusqu'à la prochaine salle : le réfectoire des convers.

Cette salle a été utilisé pour maintes fonctions. Vous trouverez toutes les infos sur les frères convers sur WIKI, ou bien lire ce panneau: 

sinon juste savoir que,

" Le rôle des convers étant de préparer les repas des moines et surtout d'exploiter les terres, bois, moulins et étangs de pêche, ils étaient indispensables à l'économie cistercienne et pouvaient accéder à des fonctions de responsabilité, mais ne pouvaient partager la vie des moines. Ils n'entraient à l'église que par l'extrémité de la nef alors que les moines accédaient eux directement au chœur de l'église par le bras du transept."

Maintenant allons de l'autre coté du cloître jusqu'à la sacristie, pour quelques objets :




Je sens que la visite vous fatigue, c'est vrai le billet devient un peu long : nous verrons quelques vues des extérieures avec la belle église abbatiale bientôt !
 à + !