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mercredi 24 septembre 2025

LES JARDINS SUR LE CHAMP DE BATAILLE

 Visite du Domaine du Champ de Bataille, 2.

Pour ceux qui ont raté le coche du premier billet sur ce domaine privé de Jacques Garcia et son château, peuvent le lire ici.

En attendant nous allons prendre un café là. Joli salon de thé, le mobilier est superbe.


Pendant moult décennies, le parc, comme le château, fut plus ou moins entretenu notamment grâce à la noblesse d'Harcourt, et lorsque Mr Garcia les rachète, le propriétaire précédent avait créé un golf sur ces hectares. Bref, il fallait tout ou presque recréer dans cet immense parc. Grâce aussi à des plans originaux de Le Nôtre, Jacques Garcia fait renaitre les jardins à la française, grâce à un "scan aérien" il retrouve l'emplacement original du grand bassin circulaire: il reste fidèle à l'Histoire.

Et puis il y a tout le reste ! Comme je vous le disais dans le billet précédent, je ne vais pas faire de bla bla, juste rajouter des extraits des panneaux présentant les thèmes, voici les photos.

Lorsque vous êtes sur la terrasse du château face aux jardins, vous avez à main droite le bosquet de l'éden qui évoque le paradis dessiné par Le Nôtre, ou l'on peut voir le fameux pommier avec sa belle pomme, et une représentation d'Adam et d'Eve.
Et elle est où est la pomme ?
Et à main droite le bosquet de l'Erèbe 
l'Erèbe c'est le fils de Chaos, l'Enfer avant l'Eden.
On entre dans un sous-bois sombre et pas accueillant du tout ! Arbres tortueux évoquant la souffrance de l'enfer,  Citronniers épineux comme ceux qui auraient servi à confectionner la couronne d'épines du christ, aux pieds desquels le sol est recouvert d'ardoises où l'on ne peut marcher que maladroitement: signe peu rassurant d'instabilité, brrrr!

L'allée des Criosphinx. Buis taillés en topiaires étonnantes, représentant des criosphinx - chapeau les jardiniers - nous sommes en Egypte !

"Criosphinx sont taillés en topiaire, un exercice extrêmement complexe qui nécessite plusieurs tailles par an. Au bout de l'allée, vous trouverez deux grands obélisques, ainsi que deux sculptures évoquant l'Égypte ancienne présentes dans ce jardin.
Au centre, je vous invite à pénétrer dans le jardin de Diane et d'Apollon. Ces deux jardins sont fidèles au dessin de Le Nôtre pour le Champ de Bataille. Diane et Apollon sont nés de leur mère, Latone, que l'on retrouve grâce à cette sculpture centrale datant du XVIIe siècle."

Ah désolé, je n'ai pas photographié ni Diane ni Apollon :/

Passons aux Serres.

Une serre sert aux orchidées
 (quelques 900 specimens différents) 

et une serre sert aux fougères. 
(Luxuriance !)

Plus loin à travers les verres de la serre, un salon est utilisé par les amateurs et collectionneurs, les grands jardiniers d'Europe qui se réunissent "pour toutes les novations nécessaires pour les jardins de demain". 
Hélas la serre centrale est fermée où l'on aurait pu voir des grands vases de Massier, une sculpture de Gustave Doré: La Parque et l’Amour. Et beaucoup d'autres choses...
Plus loin de 1000 objets du céramiste Massier à fond bleu puis vert, etc. sont rassemblés dans l'autre aile de la serre. 



Jardin de Leda

Plus loin encore, bordé d'un talus de vignes et de pommiers, le petit temple de Leda dont l'intérieur est incrusté de pierres semi précieuses, est constitué d'éléments antiques;  pierres romaines, pierres noires en charbon recuit, et domine un canal de près de cent mètres.

 

Marchons plus loin encore


Derrière, après un magnifique sous-bois qui je devine qu'à l'automne, doit éclater de couleurs dorées,

 nous arrivons aux Tuileries ! 

Les Tuileries
Vous arrivez maintenant devant une colonnade de pierres évoquant un temple en ruines de l'époque romaine. Enfin, vous entrez dans un grand temple végétal avec des contreforts végétaux et une façade spectaculaire. Il s'agit du départ du grand escalier du Palais des Tuileries, démonté après l'incendie de 1871 et replacé dans une propriété située non loin de Paris en 1883. Un siècle plus tard, après la tempête de 1999 qui avait détruit cet ensemble, je l'ai racheté et réinstallé à Champ de Bataille.

Ce n'est pas tellement visible, sur la colonne on peut lire "TUILERIES 1871"

Retournons un peu sur nos pas pour contempler le Théâtre Antique, un magnifique théâtre de verdure et d'eau.

Retour au centre du parc pour les "Marches de la Vie"


Les Marches
Nous voici face à la cascade où je vous invite à monter ces fameuses marches de la conscience qui vous permettront d'atteindre le premier niveau. Là, vous pourrez admirer un ensemble de masques en plomb doré. Tous ces plombs sont des répliques, tout comme à la grande cascade de Saint-Cloud. J'ai moulé les plombs sur les originaux que nous avons ramenés dans le musée. 
Au deuxième niveau, après avoir découvert les marches cachées, vous vous retrouverez face au grand canal. C'est de là que vous aurez la meilleure vue et perspective sur l'ensemble du jardin, et surtout, quelque chose que je crois être unique en Europe : l'enfilade des cubes d'ifs de chaque côté, suivie des deux grands rideaux de charmilles également formés de cubes. Cet ensemble a nécessité trente ans pour arriver à maturité. Mon intention en créant cela était de réaliser un jardin profondément contemporain. Bien que le départ du dessin de Le Nôtre ait été une source historique, pour le reste, comme pour tout d'ailleurs, seule l'imagination compte. Cela reflète ma démarche dans toute ma vie : partir de l'Histoire pour créer l'Histoire.


De l'autre coté du grand canal (en bas sur le plan) 



L'autre "versant " du parc est constitué d'un jardin dit "anglo-indien" dont la magnificence n'a rien à redouter de l'autre coté déjà si sublime.

Cela commence par la Grotte de Cybèle.

La Grotte, vue du château, est quasiment cachée par une végétation qui la recouvre, faite de Sumacs de Virginie.






De près, on la découvre derrière cette série de colonnes. Le matériau est de la pierre volcanique apportée du Puy de Dôme.



L'intérieur a vocation à être un théâtre Elisabéthain (une scéne centrale et le public autour) 


Deux cascades se mettent à couler 1 heure par jour. Hélas nous n'étions pas là au bon moment !

(pas pris l'intérieur, désolé !)

Passée la magnifique roseraie,

nous terminons par le Palais Moghol. Celui-ci est fermé au public. Jacques Garcia raconte que, passionné par l'Inde, il y a plus d'une vingtaine d'années, eut lieu de terribles tremblements de terre là-bas et nombre de bâtiments du XVIe et XVIIe siècles n'étaient plus que ruines. Mr Garcia a pu à cette occasion acquérir des trésors architecturaux qu'il fit transporter dans 50 containers: Bois, Pierres, Marbres, Boiseries. Il fallut 10 ans pour le transport et 10 de plus pour la construction de ce Palais à l'évocation Moghol. Interdit au public mais loué pour contribuer aux dépenses d'entretien du domaine, Il est cependant possible de le visiter lors des journées du patrimoine.

Sur le coté un grand plan d'eau ou cygnes noirs et oies pataugent ensemble invitent à la méditation.

Si le temps n'était pas normand, on pourrait se croire à Udaipur.


À  + !

Comme toujours l'écriture en italique et de cette couleur indique la retranscription d'un cartel, d'une explication donnée près de l'œuvre ou bien d'un extrait de livre d'un auteur mais certainement pas de moi.

mardi 16 septembre 2025

LE CHATEAU SUR LE CHAMP DE BATAILLE.

Visite du Domaine du Champ de Bataille, 1. 

Il y a des gens qui méritent notre entière admiration pour leur goût,  on pourrait objecter que c'est facile quand on a fait une école d'architecture intérieure comme Penninghen et bien non ça ne suffit pas, on peut avoir un don, une prédisposition à l'étude de la déco artistique mais tout le monde n'a pas la finesse, la faculté de "sortir du cadre" tout en gardant l'exactitude d'un contexte historique comme peut l'avoir Mr Jacques Garcia. Nous avions déjà, au lac de Côme, presque visité la villa Balbiano qu'il avait décoré, oui presque: n'ayant pu entrer, nous l'avions découverte sur le net (lien) .

Devenu propriétaire du Domaine du Champ de bataille en ruines (le château pas le champ de bataille car en fait qu'y t-il de plus en ruines qu'un champ de bataille, n'est-ce pas ?), Jacques Garcia a tout reconstruit ce qui était encore possible et puis il a réinventé le reste. Le bâtiment comme le parc sont ouverts au public depuis quelques années. Venez on va y faire un tour.

Attachez vos ceintures, ce château est à 2h de Paris en voiture par l'A13 vers la Normandie. 

Dés que l'on arrive, on sait déjà, rien qu'aux soins apportés au parking - surfaces gravillonnées couleurs blanc et or, bien ratissées sans aucun poil de mauvaise herbe accrochant le regard, séparations de bois et de haies bien taillées - Déjà, on devine que nous ne sommes pas dans n'importe quelle propriété. Celle-ci se veut irréprochable même dans l'accueil, une forme de respect rare à l'encontre de monsieur tout-le monde. Moi simple quidam, c'est ce que j''ai ressenti.

Et puis on arrive au château. Les premières pièces visitées sont les toilettes par les dames, mais ça ne vous intéresse peut-être pas sauf un détail certain, c'est propre. Voici le château:

 

Alors oui, je fus un peu déçu, m'attendant à une construction de belles pierres blanches, je ne sais pas si vous, comme moi, êtes restés un peu puérils mais ces briques rouges m'évoquent plus des bâtiments d'une grande manufacture plutôt que la demeure d'une grande famille nobiliaire. Mais cette impression mitigée va vite s'estomper, en attendant remarquez la porte majestueuse en forme d'arc de triomphe.

Je ne sais pas si Mr Garcia habite ici, les questions "people" ne m'intéressant guère, il me semble que ce château est utilisé essentiellement pour exposer ses collections. 

Quand on entre dans le vestibule au pied des escaliers majestueux, nous sommes accueillis par une charmante hôtesse habillée en costume d'époque,

Non non ce n'est pas elle l'hôtesse d'accueil 

parce qu'avant d'entrer dans les appartements, nous choisissons de visiter le rez-de-chaussée où une accumulation d'animaux, petit paradis pour les amateurs de taxidermie, a envahi les murs et les plafonds.


Aprés ce grand étalage d'histoire naturelle, tableau de chasse hétéroclite pour lequel je tique un peu mais bon, remettons-nous dans le contexte, cela reflète une époque révolue et on doit le prendre comme tel, on trouve aussi un immense bureau genre cabinet de curiosité avec une très belle bibliothèque. Vient ensuite une chapelle et également au fond les cuisines.

Repartons dans le vestibule et rejoignons l'hôtesse d'accueil pour entrer dans les appartements. 

Non non toujours pas elle l'hôtesse d'accueil 

Mais avant ne bougez pas ! Que je vous explique pourquoi ce nom de champ de bataille !

L'an 935 Une grande bataille se déroule ici. Elle voit s'affronter deux familles : l'une, qui règne sur le Cotentin, est menée par Guillaume Longue Epée, la seconde est celle de Bernard le Danois. Guillaume Longue épée l'emporte, offrant à la Normandie son indépendance, et à ce site un nom pittoresque.
(extrait du panneau explicatif "CHAMP DE BATAILLE EN 10 DATES" situé au rez-de-chaussée. Tout est en bas de l'article pour ceux qui ont la patience ou la passion)

Dans les magnifiques pièces (la plupart ont été restaurées entièrement) on peut admirer une multitude d'objets royaux ou ayant appartenu à des gens de la cour, des chaises de louis XV, la chaise roulante de Louis-Joseph-Xavier-François, fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette, un paravent de cette dernière pour ne citer que ceux-là.





Le Salon d'Aurore et Céphale
Ce salon présente une atmosphere proche de celle que l'on rencontre sous Louis XV plaisir de la conversation et de la relation sociale,
C'est aussi l'introduction à la bibliothéque avec ce beau bureau ainsi que le cartonnier qui furent réalisé par André-Charles Boule aux alentours de 1720. Le bureau présente un décor de bronze à têtes de satyres et une marqueterie de cuivre sur fond à écaille de tortue...

Le Billard
La salle de billard est intégrée à l'appartement de compagnie puisqu'à cette époque, le jeu est lié à la vie de société comme l'étaient les soupers et les diners de ce temps.
Cette salle ferme l'enfilade et constitue une pièce de détente, tout en introduisant aux petits appartements. 
Au mur, une tenture de la manufacture de Bruxelles en basse lice, représente les mois avec les signes du zodiaque associés. Les cartons de cette tenture sont de David Teniers et de Van der Hecke. 
Le mobilier en acajou est de Georges Jacob, le grand menuisier du règne de Louis XVI.
Sur la cheminée et dans la pièce, une pendule à la Geoffrin et un ensemble de bronze néo-classique. Au-dessus, sur le miroir, remarquez le portrait de Louis XIV en tapisserie des Gobelins. 
Au centre un exceptionnel billard d'époque Louis XIV dont on sait qu'il était le jeu préféré du roi. Une très belle queue de billard exécutée par l'ébéniste Georges Jacob pour la famille royale est posée dessus.

Le panneau continue ainsi :

Enfin, je souhaite vous citer une phrase de Talleyrand: << qui n'a pas connu la fin du XVIII° siècle, n'a pas connu la douceur de vivre. >>
J'espère que c'est ce que vous garderez comme souvenir du Champ de Bataille. Votre parcours ainsi terminé, nous vous invitons à regagner maintenant le vestibule d'honneur, au rez-de-chaussée. Et si vous ne l'avez pas encore fait, promenez-vous dans le parc, conçu pour votre plaisir.
A bientôt.

Non nous ne l'avons pas encore découvert ce parc et je dois dire qu'il m'a complétement époustouflé; nous ne somme pas dans un des splendides jardins des villas du lac De Côme ou du Lac Majeur qui sont très soignés et possèdent des essences d'arbres rares, ce n'est pas comparable. Nous sommes dans tout autre chose, quelque chose non pas qui les égale mais qui, à mon opinion, les dépasse largement, nous sommes, j'allais dire comme mais je dirai mieux qu'à Versailles.

Ceci dit j'aurais peu à commenter, par contre, j'ai beaucoup de photos à vous partager et c'est pourquoi celles-ci feront l'objet d'un autre article:  A bientôt dans le parc.

A + !




Comme toujours l'écriture en italique et de cette couleur indique la retranscription d'un cartel, d'une explication donnée près de l'œuvre ou bien d'un extrait de livre d'un auteur mais certainement pas de moi.

CHAMP DE BATAILLE EN 10 DATES

935 Une grande bataille se déroule ici. Elle voit s'affronter deux familles : l'une, qui règne sur le Cotentin, est menée par Guillaume Longue Epée, la seconde est celle de Bernard le Danois. Guillaume Longue épée l'emporte, offrant à la Normandie son indépendance, et à ce site un nom pittoresque.

1651 Alexandre de Créqui, issu d'une très ancienne famille noble picarde ayant pris part aux croisades, s'engage aux côtés du Prince de Condé dans sa rébellion contre le pouvoir royal. Une fois la Fronde des Princes écrasée par le cardinal de Mazarin qui gouverne alors la France durant la minorité de Louis XIV, il est contraint à l'exil sur ses terres. Il décide alors de se faire construire un palais magnifique qui lui rappellerait les fastes de la Cour à l'emplacement même d'un rendez-vous de chasse hérité de sa mère. Il s'adresse au meilleur architecte de son temps Louis Le Vau et au meilleur jardinier, André Le Nôtre dont un dessin du jardin français nous est parvenu. Malheureusement, paria sans revenus, Créqui meurt ruiné. Son neveu, le marquis de Mailloc, hérite de ses dettes et de son patrimoine. A la mort de ce dernier, sa veuve hérite d'un domaine en mauvais état.

1754 A la mort de de la marquise de Mailloc, née d'Harcourt, son neveu le duc de Beuvron, membre du gouvernement de Normandie, hérite du domaine. Au contraire de son oncle, il fait du Champ de Bataille sa résidence principale, bien décidé à montrer sa puissance et son pouvoir. Il entreprend alors d'énormes travaux pour rétablir les fastes d'antan. Les décors du salon Louis XVI illustrent assez bien le goût raffiné du duc pour sa demeure. La Révolution viendra interrompre cette tâche gigantesque, qui reste alors inachevée.

1795 Si le duc de Beuvron n'émigre pas (il part s'installer à Amiens), son château est toutefois séquestré et pillé.

1802 Après les troubles révolutionnaires, l'avènement du Consulat puis bientôt de l'Empire, amène un retour au calme. Les héritiers du duc de Beuvron se séparent alors du domaine et durant tout le 19ème siècle, plusieurs propriétaires vont se succéder, et parmi eux Antoine Prieur, spéculateur qui vendra le domaine par petits bouts, si bien qu'en 1900, le grand domaine se réduit pour l'essentiel au château.

1903 Cette année marque le retour des descendants du duc d'Harcourt dans l'histoire du château. Ils le restaurent en partie mais décident de s'en séparer en 1936 au profit d'une autre demeure.

1936 Le rachat du château par la municipalité du Neubourg, lui confère une toute nouvelle destination puisqu'il est transformé en hospice. A la toute fin de la seconde guerre mondiale, il devient même un camp de prisonniers et une prison pour femmes. Ces différents usages sont très néfastes pour le château dont les pièces et les décors sont endommagés.

1947 Pour la troisième fois de son histoire, les descendants d'Alexandre de Créqui se rendent propriétaires une nouvelle fois du domaine. Ils entreprennent alors une restauration des façades et des toitures afin de le maintenir << hors d'eau ». Dix ans plus tard en 1957, le château ouvre ses portes à la visite et accueille ainsi et pour la première fois du public. Le jeune Jacques Garcia fera partie de celui-ci. 1982 Le château est revendu une nouvelle fois. Le propriétaire transforme une partie du parc en golf.

1992 Cette année-là marque la renaissance du domaine du Champ de Bataille avec son rachat par le décorateur Jacques Garcia. Après 28 ans de travaux - les plus importants réalisés en France pour un domaine privé depuis le début du 20ème siècle - le château présente un faste digne des rois de France. Si l'essentiel de la restauration et de la création du parc est aujourd'hui réalisé, ce début du 21ème siècle reste pour lui l'occasion de continuer l'embellissement de ce site exceptionnel.

mercredi 9 juillet 2025

NOTRE GRANDE DAME.

 Les grands enfants ayant prévu une escapade à Bordeaux, nous sommes montés à la capitale garder les petits. Ceux-ci sont adorables, leur énergie nous booste et secoue mon esprit de sexagénaire.

Notre mission accomplie, on s'est dit tiens, avant de redescendre si on allait visiter la toute neuve Notre Dame ?

Nous n'avons pas choisi la meilleure heure pour cette visite : 10h30 am, la queue est conséquente. Elle

commence au niveau de la cathédrale, à côté des toilettes publiques...fermées (!! d'ailleurs je me dois de râler contre la gestion en France 
de ces lieux indispensables, en Italie d'où nous revenons, comme dans la plupart des pays européens la politique urbaine respecte ce besoin essentiel, en France non. Mais comment fait-on ? Les hommes pissent comme les chiens le long des murs, d'un tronc, les femmes entre-deux voitures, ou alors il faut aller boire une verre dans un café. Quel mépris pour l'humain.)
Voilà j'ai poussé mon petit cri, c'est inaudible, je sais, ne sert à rien mais soulage.

Bon...ah oui ! La queue commence donc au niveau de Notre Dame et s'éloigne d'elle jusqu'au fond du parvis, là où une belle tribune en bois a été installée, puis revient vers Notre-Dame et se termine par un zigzag entre les barrières métalliques. Une petite demi-heure en fait car ça avance très vite et ça a même très vite passé car un couple grec nous a divertis: il s'insère incognito dans la file devant nous. Je commence à  leur expliquer que le bout de queue n'est pas là mais au fond. Ils me regardent et me disent en anglais "sorry we don't understand"
Ah les ruffians ! Alors je leur répète en anglais et leur précise que s'ils veulent tricher ok mais derrière nous ! Ils étaient de Thessa, donc comme on connaissait bien on discuté un peu, et sommes étonnés de la blancheur des pierres, elles qui avaient absorbé des siècles de pollution de toutes sortes.


Bon je digresse, je digresse et pendant ce temps tout le monde zappe et va direct aux photos !

Alors je me tais la voici la belle Dame.


Le jugement dernier, et comme d'hab, les uns les yeux vers leur dieu, les autres enchainés entrainés par un méchant diablotin

A l'intérieur, et oui je me répète c'est la blancheur retrouvée des pierres qui interpelle.

Au risque de déplaire je ne vais pas faire le guide chrétien vous expliquant tous les chefs-d'œuvre qui sont disséminés dans les nombreuses chapelles non il y a des sites très bien conçus pour ça (liens en fin d'article) La multitude des œuvres restaurées, notamment les peintures, font qu'il serait impossible de détailler tout ce qui nous intéresse. J'envie les parisiens qui peuvent de temps à autre entrer juste pour se consacrer uniquement  à telle ou telle autre œuvre.
Mais juste attirer l'attention sur des superbes toiles nettoyées comme suit
Comme ces quelques tableaux remarquables: Les Mays. Ceux-ci, grands formats (entre 3,50 et 4,50 m de hauteur) étaient commandés entre 1630 et 1707 par la confrérie Sainte-Anne-Saint-Marcel des orfèvres parisiens et offerts chaque mois de mai en signe de dévotion à la Vierge.
Ce premier représente, parmi les premiers miracles des apôtres, "saint Pierre guérissant les malades de son ombre" peint en 1635 par Laurent de La Hyre.

Cet autre May, "La Prédication de saint Pierre à Jérusalem" de Charles Poërson, resplendit par sa couleur bleue.

Encore un May où l'on voit "Doctor Angelicus" ou "Saint Thomas d’Aquin" dans l'œuvre de Antoine Nicolas "Saint Thomas d’Aquin, la Fontaine de Sagesse". Tout le monde, anges y compris s"abreuvent à ma fontaine de sagesse.

En haut n'est pas un May, mais
 une toile provenant de l'église "Le triomphe de Job" par Guido Reni mais anciennement identifiée comme "Jésus Christ recevant des offrandes de parfums et de moutons", d'auteur inconnu, et placé dans la sacristie des messes. A noter que sur le Wikipédia italien, cette toile n'est nullement mentionnée (!?).

ADDEDUM du 10/07/25: Signora Siu, s'étant enquis de l'absence de notes à propos de ce tableau, nous dégoté deux liens qui nous renseigne plus amplement sur ce Triomphe De Job. 
Grand merci, gente dame, je me prosterne à vos pieds, comme ainsi fit le peuple aux pieds de Job.

Au dessous notez un autre May "Le Martyre de Saint Etienne" par Charles Le Brun.

Parmi toutes les merveilles, je ne peux pas passer sur le nouveau reliquaire.
De 2,8 mètres de large, le reliquaire abrite en son cœur, la couronne d'épines, un fragment du bois de la Croix et un clou de la Passion, la relique est installée au centre d’une auréole avec des cabochons en verre sur fond d’or. Au sol, une pierre noire d’un côté évoquant le tombeau et une pierre blanche de l’autre évoquant la résurrection.


Et puis il y a le pauvre coq ! 

Un petit commentaire encore, l'ancien coq, rescapé du grand barbecue, est exposé. Voici quelques phrases du cartel en dessous.
"Coq de la flèche. Entreprise Monduit, d'après un modèle d'Adolphe Victor Geoffroy-Dechaume. L'incendie de Notre-Dame de Paris a suscité une immense émotion en France et dans le monde entier. Le soir même, dans un élan de générosité sans précédent, des centaines de milliers de donateurs se sont mobilisés...Le coq en cuivre qui couronnait la flèche de Notre-Dame de Paris à 96 mètres de hauteur, que l'on pensait disparu durant l'incendie, a été retrouvé le lendemain dans les décombres de la cathédrale. de Notre-Dame de Paris. Endommagé par sa chute, il est devenu un symbole de la résilience..."

Ainsi se termine le billet, il y a tant de choses à voir dans Notre-Dame de Paris qu'il serait très présomptueux de vouloir en faire le tour complet, n'est-ce pas ?

Alors à + !



https://notre-dame-de-paris.culture.gouv.fr/fr/le-grand-decor-de-notre-dame-les-tableaux
https://www.notredamedeparis.fr/visiter/visiter-la-cathedrale/
https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/careme-et-paques/371866-la-couronne-depines-a-notre-dame-de-paris/

mercredi 2 juillet 2025

VISITE DE TROIS LACS D'ITALIE. LAGO DI COMO. IL SECONDO GIORNO.

 Il secondo giorno, le programme établi était la visite de la Villa Carlotta puis celle de Monastero à Varenne. 

Nous commençons par la Villa Carlotta située pas très loin de notre hôtel, à Tremezzo, si vous avez suivi un peu la géographie des lieux sur "il primo giorno", là, vous savez déjà que les villages de Lenno et Tremezzo sont voisins.

Bref tout ça pour dire qu'on allait profiter d'une petite promenade en bateau et ça j'aime bien. Nous embarquons au Quai "Campo". Passée la Villa La Cassinella, on aperçoit la Villa Balbaniello au bout du cap.


La voici de l'autre coté.
 
Mezzegra dépassé, nous arrivons déjà à Tremezzo avec sa très reconnaissable église de San Lorenzo.

Puis le Grand Hôtel de Tremezzo

Et c'est juste après que nous descendons, au quai "Villa Carlotti, bien avant Grianta. 
Ah ! Grianta ! Nous aurions bien poussé jusqu'au château de Grianta, dont mon auteur préféré - pour ces voyages en Italie - nous a si joliment décrit dans sa "Chartreuse de Parme".  Nous sommes au début du livre lorsque le marquis Del Dongo regagne son château de Grianta. 

"Ce château, situé dans une position peut-être unique au monde, sur un plateau à cent cinquante pieds au-dessus de ce lac sublime dont il domine une grande partie, avait été une place forte. La famille del Dongo le fit construire au quinzième siècle, comme le témoignaient de toutes parts les marbres chargés de ses armes ; on y voyait encore des ponts-levis et des fossés profonds, à la vérité privés d'eau; mais avec ces murs de quatre-vingt pieds de haut et de six pieds d'épaisseur, ce château était à l'abri d'un coup de main;... 

Cette belle description ne pouvait que nous inciter à le visiter. Et puis il y a aussi la belle comtesse Pietranera qui nous en remet une couche un peu plus loin, veuve et ruinée, elle est conviée par son frère le marquis Del Dongo de séjourner au château:

La Villa Melzi vue de la Villa Carlotta.
"Je ne sais si elle se trompait, mais ce qu'il y a de sûr c'est que cette âme passionnée, qui venait de refuser si lestement l'offre de deux immenses fortunes, apporta le bonheur au château de Grianta. Ses
deux nièces étaient folles de joie. Tu m'as rendu les beaux jours de la jeunesse, lui disait la marquise en l'embrassant; la veille de ton arrivée, j'avais cent ans. La comtesse se mit à revoir, avec Fabrice, tous ces lieux enchanteurs voisins de Grianta, et si célébrés par les voyageurs : la villa Melzi de l'autre côté du lac, vis-à-vis le château, et qui lui sert de point de vue; au-dessus le bois sacré des Sfondrata, et le hardi promontoire qui sépare les deux branches du lac, celle de Côme, si voluptueuse, et celle qui court vers Lecco, pleine de sévérité: aspects sublimes et gracieux, que le site le plus renommé du monde, la baie de Naples, égale, mais ne surpasse point."

Bien que la prose captivante de Stendhal nous donne une irrésistible envie de visiter ce château dit cinq fois centenaire, et que la comtesse atteste de la beauté des paysages qui l'entourent, il est malheureusement avéré que ce château n'a jamais existé.
Bon. 
Ceci dit.
Oublions le Château des Del Dongo et
Revenons à notre Villa Carlotta !

Avant l'entrée, un panneau nous explique bien des choses que je n'aurais pas à rechercher dans google, vous n'êtes pas obligés de le lire, sauf si l'Histoire vous démange un peu.

Notes historiques.  La villa fut construite à la fin du XVIIe siècle par le marquis Giorgio Clerici II et, comme l'illustrent les gravures de Marcantonio Dal Re, elle était alors entourée d'un grand jardin à l'italienne agrémenté de statues, de fontaines et de terrasses descendant vers le lac. La propriété fut vendue en 1801 à Gian Battista Sommariva, président du Comité de gouvernement de la République cisalpine et collectionneur d'art. Ce dernier lui remit un aspect nouveau en retirant le mobilier et les décorations du XVIIIe siècle pour y placer une partie de sa précieuse collection d'œuvres d'art. Ces chefs-d'œuvre rendirent la villa célèbre dans toute l'Europe et attirèrent des visiteurs illustres tels que Stendhal, Flaubert et Lady Morgan. En 1843, la propriété fut achetée par la princesse Marianne de Nassau et, en 1847, offerte à sa fille Carlotta, à qui l'on doit le nom actuel de la villa, à l'occasion de son mariage avec le grand-duc Georges de Saxe-Meiningen. Les nouveaux propriétaires ajoutèrent des décorations aux motifs néo-Renaissance et pompéiens, réalisées par des artistes allemands et italiens, dont Ludovico Pogliaghi, et embellirent le jardin en y introduisant de nouvelles espèces telles que des rhododendrons, des azalées, des camélias, des fougères et des palmiers. Depuis 1927, la propriété appartient à l'État italien et est gérée par une association à but non lucratif.
Description
La villa se compose d'un bâtiment de trois étages en plan en « C » avec une façade marquée par de simples pilastres. Dans la partie centrale, deux fenêtres centrales soulignent l'entrée principale et le rez-de-chaussée. Le jardin à l'italienne devant la villa a conservé son plan d'origine et possède une balustrade en pierre ornée de figures allégoriques et une fontaine avec une statue d'Arion de Méthymne.
Les salles du rez-de-chaussée, décorées dans un style néoclassique, sont consacrées à l'exposition de la collection d'art. Dans le hall central, un bas-relief représentant l'Entrée d'Alexandre le Grand à Babylone, œuvre du sculpteur danois Bertel Thorvaldsen, est exposé. D'autres œuvres sont également exposées au rez-de-chaussée : la statue de Terpsichore d'Antonio Canova, le Palamède du même Canova, le célèbre groupe d'Éros et Psyché d'Adamo Tadolini, le tableau de Virgile lisant le sixième chant de l'Énéide du peintre français Jean-Baptiste Wicar et les Derniers adieux de Roméo et Juliette de Francesco Hayez. Les salles du premier étage conservent un mobilier ancien et des plafonds en bois décorés du XVIIIe siècle. Autour de la villa s'étend un grand parc réputé pour ses extraordinaires rhododendrons et azalées à floraison printanière. Ses collections botaniques et ses paysages font du jardin une destination incontournable tout au long de l'année.

Vous avez tout lu ? Bravo ! Vous n'avez rien lu ? Pas grave, de toute façon je vais vous en toucher quelques mots avec ces photos ci-dessous.

C'est le marquis George II Clerici, en 1795 qui fit construire la villa, 
celle-ci s'appelle tout naturellement Villa Clerici, puis change de famille en 1801, achetée par Gian Battista Sommariva, homme politique et ami proche de Napoléon Bonaparte qui en fera (Sommariva pas Bonaparte) un véritable écrin pour une collection d'art.
La marquise et son époux pris devant leur Villa Clerici mais voulant restés anonymes.




Lorsqu'on a payé le billet à l'accueil, nous arrivons directement dans les jardins devant la villa. 

Ce sont des jardins dits à l'italienne signifiant des allées bien droites, des haies et des topiaires bien taillées, dessins symétriques, et des fontaines, bassins, jets d’eau, souvent ornés de sculptures. 

Ce jardin c'est celui le plus conforme à celui de l'époque de la conception.

La foule s'y prend en photo de tous les côtés, dans l'indifférence totale des tortues aquatiques, nous en profitons pour s'échapper plus loin: vers le jardin botanique.

Ce second jardin que je préfère de loin à celui évoqué supra, est un jardin dit à l'anglaise par son aspect sauvage et abondant : il présente une végétation diversifiée, plus de 150 variétés d'azalées, camélias,  rhododendrons, cèdres et séquoias centenaires, palmiers et autres essences exotiques.

La Villa Clerici est rachetée en 1847 par la princesse Marianne d'Orange-Nassau, épouse du prince Albert de Prusse, qui l'offre à sa fille Charlotte en cadeau de mariage lors de son union avec Georges II, duc de Saxe-Meiningen. La villa a alors été rebaptisée Villa Carlotta en son honneur. 



Hélas, Charlotte n'a pu profiter de la villa que quelques années, car elle est décédée en 1855 à l'âge de 23 ans. Et c'est son époux le duc Georges II, passionné de botanique, et son fils Bernard III qui ont développé et enrichi le jardin.





Bon c'est pas tout ça mais il faut quand même voir l'intérieur.
Comme je vous le disais plus haut, c'est Gian Battista Sommariva qui en fit un musée.

Dès l'entrée, on apprécie la grandeur des pièces, par effet d'espace les statues  exposées (une ou deux par pièce) sont à l'aise malgré leur grande taille, et ne font pas collection "en série" comme on peut le constater au Louvre par exemple où elles sont très proches et alignées.

La salle de marbre présente une frise de marbre de Thorvaldsen représentant l’entrée triomphale d’Alexandre le Grand dans Babylone. Je n'ai pas pris de photo, la vastitude de la pièce rendant dérisoire la vue que je pourrais vous donner, mais voici ici un bel aperçu (clic).

Les salles autour montrent d'autres chefs d'œuvres. Voici "Amour et Psyché". Réplique de la sculpture commandée à Antonio Canova par le prince russe Youssoupoff, l'original est au Musée de l’Ermitage de Saint Pétersbourg, il en existe aussi une réplique + petite au Louvre.
"Un conte de fées toujours d'actualité
Le mythe d'Amour et Psyché, raconté par Apulée dans les Métamorphoses, veut que les deux amants soient contrariés dans la réalisation de leur bonheur par Vénus, la mère jalouse d'Amour. Prête à tout pour retrouver son bien-aimé, Psyché est confrontée à une série d'épreuves, dont la dernière la mène aux enfers à la recherche d'un vase dont le contenu maléfique la conduit à la mort ; puis intervient Amour qui, avec un baiser, la ramène à la vie."


« Cependant la blessure de Cupidon s’était cicatrisée. La force lui était revenue, et avec elle l’impatience de revoir sa Psyché. Il s’échappe à travers l’étroite fenêtre de sa prison. Ses ailes rafraîchies et reposées le transportent en un clin d’œil près de son amante.Il la dégage avec soin du sommeil qui l’oppresse, et qu’il replace dans sa boîte. Puis, de la pointe d’une de ses flèches, il touche légèrement Psyché et la réveille »
Apulée, Métamorphoses, Livre VI


Luigi Bienaimé (1795-1878)
L'Amour abreuvant les colombes
de Vénus (Innocence) 1821-1824
Marbre de Carrare 

A l'étage supérieur, l'escalier débouche sur une très belle fresque murale


Chaque pièce qui est un musée de la décoration et contient l'ameublement des propriétaires, est exposée notamment la chambre de Carlotta.

La salle des camées était très intéressante:

Salle des Camées
Les camées en plâtre exposés dans cette salle font partie d'une collection constituée à Rome vers 1820

par Giovanni Liberotti et composée de plus de quatre cents pièces. Ils reproduisent une sélection d'architectures et d'œuvres d'art célèbres, de l'Antiquité au début du XIXe siècle, exposées dans des musées et des collections privées de Rome, Florence, Milan et Paris. Placés dans des coffrets en bois facilement transportables et légendés, les camées en plâtre étaient l'un des souvenirs les plus recherchés par les voyageurs et les amateurs d'art de toute l'Europe, qui pouvaient ainsi préserver le souvenir de leur Grand Tour en Italie. En les observant attentivement, on découvre de nombreuses statues antiques conservées à Rome et plusieurs œuvres de Thorvaldsen et Canova, les deux plus grands sculpteurs de l'époque néoclassique...
etc.etc.







L'ameublement du début XIXe vous connaissez. Je ne vais pas rallonger cet article avec encore des photos.  Mais plutôt partager avec vous cette très belle vierge à l'enfant.

"La Vierge à l'Enfant avec saint Jean enfant
Cette peinture sur panneau de bois est une œuvre typique de dévotion privée, peut- être une tapisserie de tête de lit ou un petit autel portatif réalisé pour la demeure d'une riche famille. Le schéma à trois personnages fait référence à un type de composition inventé à Florence dans la seconde moitié du XVe siècle qui, par la suite, s'est largement répandu au centre de l'Italie. La référence la plus immédiate est Pietro Vannucci dit « Pérugin », qui comme son surnom l'indique travaillait entre Pérouse, Florence et Rome durant le XVe et le XVIe siècle. Le grand succès du peintre et de son atelier - dont l'élève le plus célèbre n'est autre que Raphaël - en fait l'un des principaux représentants de la peinture italienne de la Renaissance. Dans cette œuvre, la relation avec la peinture du « Pérugin » est évidente en raison de la physionomie unique de la Vierge, l'aspect gracieux et rond de Jésus et de saint Jean- Baptiste enfant, l'équilibre de la composition, la lumière claire et les couleurs nettes. D'autres détails confirment la proximité du « Pérugin » comme le vent qui fait bouger le ruban de la coiffure de Marie et la chevelure de saint Jean-Baptiste. À l'heure actuelle, il est impossible d'affirmer avec certitude qui en est l'auteur. Cependant, il s'agit très probablement d'un étudiant ou d'un adepte du « Pérugin » vivant dans la région des Marches au début du XVIe siècle."

Il était presque 14h00 lorsque nous sommes sortis de la villa, des chefs-d'œuvre pleins les yeux, et nous n'étions pas vraiment enclin à retourner visiter une autre villa notamment celle prévue, Monastero à Varenne, nous approchions de la saturation et puis nos estomacs ont gargouillés...

Alors nous avons décidé de partir plus tôt et de faire escale sur la riviera italienne, je voulais aussi m'arrêter en route dans quelques boutiques et supermarchés susceptibles de vendre cette variété de tisane de la marque - italienne certo ! - Pompadour, "Cacao Arancia con canapa" sfortunatamente, je ne l'ai jamais trouvé !

Fin du voyage italien.
 A + !
TO THE HAPPY FEW



Comme toujours l'écriture en italique et de cette couleur indique la retranscription d'un cartel, d'une explication donnée près de l'œuvre ou bien d'un extrait de livre d'un auteur mais certainement pas de moi.