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mercredi 2 juillet 2025

VISITE DE TROIS LACS D'ITALIE. LAGO DI COMO. IL SECONDO GIORNO.

 Il secondo giorno, le programme établi était la visite de la Villa Carlotta puis celle de Monastero à Varenne. 

Nous commençons par la Villa Carlotta située pas très loin de notre hôtel, à Tremezzo, si vous avez suivi un peu la géographie des lieux sur "il primo giorno", là, vous savez déjà que les villages de Lenno et Tremezzo sont voisins.

Bref tout ça pour dire qu'on allait profiter d'une petite promenade en bateau et ça j'aime bien. Nous embarquons au Quai "Campo". Passée la Villa La Cassinella, on aperçoit la Villa Balbaniello au bout du cap.


La voici de l'autre coté.
 
Mezzegra dépassé, nous arrivons déjà à Tremezzo avec sa très reconnaissable église de San Lorenzo.

Puis le Grand Hôtel de Tremezzo

Et c'est juste après que nous descendons, au quai "Villa Carlotti, bien avant Grianta. 
Ah ! Grianta ! Nous aurions bien poussé jusqu'au château de Grianta, dont mon auteur préféré - pour ces voyages en Italie - nous a si joliment décrit dans sa "Chartreuse de Parme".  Nous sommes au début du livre lorsque le marquis Del Dongo regagne son château de Grianta. 

"Ce château, situé dans une position peut-être unique au monde, sur un plateau à cent cinquante pieds au-dessus de ce lac sublime dont il domine une grande partie, avait été une place forte. La famille del Dongo le fit construire au quinzième siècle, comme le témoignaient de toutes parts les marbres chargés de ses armes ; on y voyait encore des ponts-levis et des fossés profonds, à la vérité privés d'eau; mais avec ces murs de quatre-vingt pieds de haut et de six pieds d'épaisseur, ce château était à l'abri d'un coup de main;... 

Cette belle description ne pouvait que nous inciter à le visiter. Et puis il y a aussi la belle comtesse Pietranera qui nous en remet une couche un peu plus loin, veuve et ruinée, elle est conviée par son frère le marquis Del Dongo de séjourner au château:

La Villa Melzi vue de la Villa Carlotta.
"Je ne sais si elle se trompait, mais ce qu'il y a de sûr c'est que cette âme passionnée, qui venait de refuser si lestement l'offre de deux immenses fortunes, apporta le bonheur au château de Grianta. Ses
deux nièces étaient folles de joie. Tu m'as rendu les beaux jours de la jeunesse, lui disait la marquise en l'embrassant; la veille de ton arrivée, j'avais cent ans. La comtesse se mit à revoir, avec Fabrice, tous ces lieux enchanteurs voisins de Grianta, et si célébrés par les voyageurs : la villa Melzi de l'autre côté du lac, vis-à-vis le château, et qui lui sert de point de vue; au-dessus le bois sacré des Sfondrata, et le hardi promontoire qui sépare les deux branches du lac, celle de Côme, si voluptueuse, et celle qui court vers Lecco, pleine de sévérité: aspects sublimes et gracieux, que le site le plus renommé du monde, la baie de Naples, égale, mais ne surpasse point."

Bien que la prose captivante de Stendhal nous donne une irrésistible envie de visiter ce château dit cinq fois centenaire, et que la comtesse atteste de la beauté des paysages qui l'entourent, il est malheureusement avéré que ce château n'a jamais existé.
Bon. 
Ceci dit.
Oublions le Château des Del Dongo et
Revenons à notre Villa Carlotta !

Avant l'entrée, un panneau nous explique bien des choses que je n'aurais pas à rechercher dans google, vous n'êtes pas obligés de le lire, sauf si l'Histoire vous démange un peu.

Notes historiques.  La villa fut construite à la fin du XVIIe siècle par le marquis Giorgio Clerici II et, comme l'illustrent les gravures de Marcantonio Dal Re, elle était alors entourée d'un grand jardin à l'italienne agrémenté de statues, de fontaines et de terrasses descendant vers le lac. La propriété fut vendue en 1801 à Gian Battista Sommariva, président du Comité de gouvernement de la République cisalpine et collectionneur d'art. Ce dernier lui remit un aspect nouveau en retirant le mobilier et les décorations du XVIIIe siècle pour y placer une partie de sa précieuse collection d'œuvres d'art. Ces chefs-d'œuvre rendirent la villa célèbre dans toute l'Europe et attirèrent des visiteurs illustres tels que Stendhal, Flaubert et Lady Morgan. En 1843, la propriété fut achetée par la princesse Marianne de Nassau et, en 1847, offerte à sa fille Carlotta, à qui l'on doit le nom actuel de la villa, à l'occasion de son mariage avec le grand-duc Georges de Saxe-Meiningen. Les nouveaux propriétaires ajoutèrent des décorations aux motifs néo-Renaissance et pompéiens, réalisées par des artistes allemands et italiens, dont Ludovico Pogliaghi, et embellirent le jardin en y introduisant de nouvelles espèces telles que des rhododendrons, des azalées, des camélias, des fougères et des palmiers. Depuis 1927, la propriété appartient à l'État italien et est gérée par une association à but non lucratif.
Description
La villa se compose d'un bâtiment de trois étages en plan en « C » avec une façade marquée par de simples pilastres. Dans la partie centrale, deux fenêtres centrales soulignent l'entrée principale et le rez-de-chaussée. Le jardin à l'italienne devant la villa a conservé son plan d'origine et possède une balustrade en pierre ornée de figures allégoriques et une fontaine avec une statue d'Arion de Méthymne.
Les salles du rez-de-chaussée, décorées dans un style néoclassique, sont consacrées à l'exposition de la collection d'art. Dans le hall central, un bas-relief représentant l'Entrée d'Alexandre le Grand à Babylone, œuvre du sculpteur danois Bertel Thorvaldsen, est exposé. D'autres œuvres sont également exposées au rez-de-chaussée : la statue de Terpsichore d'Antonio Canova, le Palamède du même Canova, le célèbre groupe d'Éros et Psyché d'Adamo Tadolini, le tableau de Virgile lisant le sixième chant de l'Énéide du peintre français Jean-Baptiste Wicar et les Derniers adieux de Roméo et Juliette de Francesco Hayez. Les salles du premier étage conservent un mobilier ancien et des plafonds en bois décorés du XVIIIe siècle. Autour de la villa s'étend un grand parc réputé pour ses extraordinaires rhododendrons et azalées à floraison printanière. Ses collections botaniques et ses paysages font du jardin une destination incontournable tout au long de l'année.

Vous avez tout lu ? Bravo ! Vous n'avez rien lu ? Pas grave, de toute façon je vais vous en toucher quelques mots avec ces photos ci-dessous.

C'est le marquis George II Clerici, en 1795 qui fit construire la villa, 
celle-ci s'appelle tout naturellement Villa Clerici, puis change de famille en 1801, achetée par Gian Battista Sommariva, homme politique et ami proche de Napoléon Bonaparte qui en fera (Sommariva pas Bonaparte) un véritable écrin pour une collection d'art.
La marquise et son époux pris devant leur Villa Clerici mais voulant restés anonymes.




Lorsqu'on a payé le billet à l'accueil, nous arrivons directement dans les jardins devant la villa. 

Ce sont des jardins dits à l'italienne signifiant des allées bien droites, des haies et des topiaires bien taillées, dessins symétriques, et des fontaines, bassins, jets d’eau, souvent ornés de sculptures. 

Ce jardin c'est celui le plus conforme à celui de l'époque de la conception.

La foule s'y prend en photo de tous les côtés, dans l'indifférence totale des tortues aquatiques, nous en profitons pour s'échapper plus loin: vers le jardin botanique.

Ce second jardin que je préfère de loin à celui évoqué supra, est un jardin dit à l'anglaise par son aspect sauvage et abondant : il présente une végétation diversifiée, plus de 150 variétés d'azalées, camélias,  rhododendrons, cèdres et séquoias centenaires, palmiers et autres essences exotiques.

La Villa Clerici est rachetée en 1847 par la princesse Marianne d'Orange-Nassau, épouse du prince Albert de Prusse, qui l'offre à sa fille Charlotte en cadeau de mariage lors de son union avec Georges II, duc de Saxe-Meiningen. La villa a alors été rebaptisée Villa Carlotta en son honneur. 



Hélas, Charlotte n'a pu profiter de la villa que quelques années, car elle est décédée en 1855 à l'âge de 23 ans. Et c'est son époux le duc Georges II, passionné de botanique, et son fils Bernard III qui ont développé et enrichi le jardin.





Bon c'est pas tout ça mais il faut quand même voir l'intérieur.
Comme je vous le disais plus haut, c'est Gian Battista Sommariva qui en fit un musée.

Dès l'entrée, on apprécie la grandeur des pièces, par effet d'espace les statues  exposées (une ou deux par pièce) sont à l'aise malgré leur grande taille, et ne font pas collection "en série" comme on peut le constater au Louvre par exemple où elles sont très proches et alignées.

La salle de marbre présente une frise de marbre de Thorvaldsen représentant l’entrée triomphale d’Alexandre le Grand dans Babylone. Je n'ai pas pris de photo, la vastitude de la pièce rendant dérisoire la vue que je pourrais vous donner, mais voici ici un bel aperçu (clic).

Les salles autour montrent d'autres chefs d'œuvres. Voici "Amour et Psyché". Réplique de la sculpture commandée à Antonio Canova par le prince russe Youssoupoff, l'original est au Musée de l’Ermitage de Saint Pétersbourg, il en existe aussi une réplique + petite au Louvre.
"Un conte de fées toujours d'actualité
Le mythe d'Amour et Psyché, raconté par Apulée dans les Métamorphoses, veut que les deux amants soient contrariés dans la réalisation de leur bonheur par Vénus, la mère jalouse d'Amour. Prête à tout pour retrouver son bien-aimé, Psyché est confrontée à une série d'épreuves, dont la dernière la mène aux enfers à la recherche d'un vase dont le contenu maléfique la conduit à la mort ; puis intervient Amour qui, avec un baiser, la ramène à la vie."


« Cependant la blessure de Cupidon s’était cicatrisée. La force lui était revenue, et avec elle l’impatience de revoir sa Psyché. Il s’échappe à travers l’étroite fenêtre de sa prison. Ses ailes rafraîchies et reposées le transportent en un clin d’œil près de son amante.Il la dégage avec soin du sommeil qui l’oppresse, et qu’il replace dans sa boîte. Puis, de la pointe d’une de ses flèches, il touche légèrement Psyché et la réveille »
Apulée, Métamorphoses, Livre VI


Luigi Bienaimé (1795-1878)
L'Amour abreuvant les colombes
de Vénus (Innocence) 1821-1824
Marbre de Carrare 

A l'étage supérieur, l'escalier débouche sur une très belle fresque murale


Chaque pièce qui est un musée de la décoration et contient l'ameublement des propriétaires, est exposée notamment la chambre de Carlotta.

La salle des camées était très intéressante:

Salle des Camées
Les camées en plâtre exposés dans cette salle font partie d'une collection constituée à Rome vers 1820

par Giovanni Liberotti et composée de plus de quatre cents pièces. Ils reproduisent une sélection d'architectures et d'œuvres d'art célèbres, de l'Antiquité au début du XIXe siècle, exposées dans des musées et des collections privées de Rome, Florence, Milan et Paris. Placés dans des coffrets en bois facilement transportables et légendés, les camées en plâtre étaient l'un des souvenirs les plus recherchés par les voyageurs et les amateurs d'art de toute l'Europe, qui pouvaient ainsi préserver le souvenir de leur Grand Tour en Italie. En les observant attentivement, on découvre de nombreuses statues antiques conservées à Rome et plusieurs œuvres de Thorvaldsen et Canova, les deux plus grands sculpteurs de l'époque néoclassique...
etc.etc.







L'ameublement du début XIXe vous connaissez. Je ne vais pas rallonger cet article avec encore des photos.  Mais plutôt partager avec vous cette très belle vierge à l'enfant.

"La Vierge à l'Enfant avec saint Jean enfant
Cette peinture sur panneau de bois est une œuvre typique de dévotion privée, peut- être une tapisserie de tête de lit ou un petit autel portatif réalisé pour la demeure d'une riche famille. Le schéma à trois personnages fait référence à un type de composition inventé à Florence dans la seconde moitié du XVe siècle qui, par la suite, s'est largement répandu au centre de l'Italie. La référence la plus immédiate est Pietro Vannucci dit « Pérugin », qui comme son surnom l'indique travaillait entre Pérouse, Florence et Rome durant le XVe et le XVIe siècle. Le grand succès du peintre et de son atelier - dont l'élève le plus célèbre n'est autre que Raphaël - en fait l'un des principaux représentants de la peinture italienne de la Renaissance. Dans cette œuvre, la relation avec la peinture du « Pérugin » est évidente en raison de la physionomie unique de la Vierge, l'aspect gracieux et rond de Jésus et de saint Jean- Baptiste enfant, l'équilibre de la composition, la lumière claire et les couleurs nettes. D'autres détails confirment la proximité du « Pérugin » comme le vent qui fait bouger le ruban de la coiffure de Marie et la chevelure de saint Jean-Baptiste. À l'heure actuelle, il est impossible d'affirmer avec certitude qui en est l'auteur. Cependant, il s'agit très probablement d'un étudiant ou d'un adepte du « Pérugin » vivant dans la région des Marches au début du XVIe siècle."

Il était presque 14h00 lorsque nous sommes sortis de la villa, des chefs-d'œuvre pleins les yeux, et nous n'étions pas vraiment enclin à retourner visiter une autre villa notamment celle prévue, Monastero à Varenne, nous approchions de la saturation et puis nos estomacs ont gargouillés...

Alors nous avons décidé de partir plus tôt et de faire escale sur la riviera italienne, je voulais aussi m'arrêter en route dans quelques boutiques et supermarchés susceptibles de vendre cette variété de tisane de la marque - italienne certo ! - Pompadour, "Cacao Arancia con canapa" sfortunatamente, je ne l'ai jamais trouvé !

Fin du voyage italien.
 A + !
TO THE HAPPY FEW



Comme toujours l'écriture en italique et de cette couleur indique la retranscription d'un cartel, d'une explication donnée près de l'œuvre ou bien d'un extrait de livre d'un auteur mais certainement pas de moi.

mercredi 25 juin 2025

VISITE DE TROIS LACS D'ITALIE. LAGO DI COMO. IL PRIMO GIORNO.

 Partis l'après-midi de Stresa, Lac Majeur, nous avons longé le Lac de Côme sur une petite route que je dirai charmante s'il n'y avait pas de traffico congestionato ! Distraits par l'abondance des Ferrari, Lamborghini et autre Porsche ou Coupé Mercedes, nous sommes arrivés à Lenno pas trop énervés mais contents quand même de poser les valises. L'hôtel s'appelle "Locanda Grifo" et si la chambre ne reflète pas vraiment la beauté des photos du site (chambre exigüe et spartiate, mobilier de base, décoration nulle ou décoration de base et mobilier nulle, ça marche aussi, en fait, je pense que c'était la plus moche que je n'ai jamais vu pour le prix) par contre ! par contre, le personnel est très sympa et le restaurant nous donnera grande satisfaction, petits-déjeuners comme dîners. 

Mais au bout du quai...

Quel panorama !

Cependant l'intérêt de cet hébergement, mis à part la qualité du resto, c'est sa position. Petit pâté de maisons près du ponton où passent le ferry: une fois la voiture garée elle ne bouge plus: les déplacements se feront sur l'eau. A noter que le seul le petit cours d'eau appelé "Perlana" nous séparait de la Villa Balbiano décorée par Jacques Garcia.

Vue prise à travers les barreaux du grand portail...
(Villa privée et nous n'étions pas invités, un oubli surement).

Au lac de Côme, nous avons sélectionné quatre choses à voir en 2 jours: La Villa Balbianello à Lenno, la Villa Carlotta à Tremezzo,  la Villa Monastero à Varenne et le village de Belaggio qui paraît-il est l'un des plus beau.

Une petite parenthèse juste pour dire que les villages de OssuccioLennoMezzegra et Tremezzo ont été regroupés en une seule commune : Tremezzina



La Villa Balbianello se trouve à 10 mn à pied de notre hôtel, il n'y a qu'à suivre l'itinéraire clouté de la voie verte pour y arriver.

Sans buter sur un clou comme à Aix-en-Provence avec mes belles chaussures ;) ...

Attention ! Ne pas confondre Balbiano ci-dessus et Balbianello ci-après ! J'ai googlé: pas de rapport entre elles.




Pour ce qui est de l'intérieur de cette Villa Balbaniello, malgré que nous étions tôt en saison, nous avons appris à l'entrée que la réservation des visites était complète: nous n'avons pas pu entrer donc voir l'exposition, un musée des expéditions de l'ancien propriétaire, Guido Monzino, alpiniste, collectionneur et voyageur (premier Italien à gravir l'Everest).

L'extérieur est magnifique.









La Villa Balbianello a été utilisée comme décor dans Star Wars : Épisode II – L’Attaque des Clones pour la scène où Anakin Skywalker et Padmé Amidala se marient sur la planète Naboo, offrant un lieu emblématique pour cette romance galactique.














En contre-bas, il y a un quai privé

A droite, c'est mon doigt.

où des canots style "Riva" accostent pour décharger sa marchandise fortunée.


Le parc est somptueux, son parcours est bien dessiné, mais la promenade nous semble bien courte. Nous sommes un peu déçus de la petitesse du parc, bah ! le prix du ticket d'entrée n'était que de 14 € ce qui est donné ici... Il est certain que c'est un lieu incontournable.

Il était temps de revenir près de l'hôtel prendre le ferry au petit quai de Campo, direction Bellagio: nous avions l'intention de se faire un petit resto là-bas. Pour vous situer ce village, sachez que si le Lac de Côme était un homme avec deux jambes donc, Bellagio se trouve juste à son entrejambe.

Image empruntée chez https://www.lacdecome.fr/

Ah le plus beau village ! Aaaah !!! sûr il n'est pas laid mais vous savez quoi ? je n'y ai rien trouver d'exceptionnel, sauf la nuée phénoménale de touristes pour la plupart pris eux aussi dans le piège de sa célébrité; Le débarquement du troupeau fut pénible (Surtout ne pas louper le rembarquement !)

Nous avons arpenté les jolies ruelles colorées, en groupes non consentants, et avons pu nous échappés pour manger quelques bonnes focaccias (et oui on y prend goût) dans une belle pizzeria-snack-glacier-café-bistrot-patio.


Juste en face se trouvait, la Fondation Rockfeller.

Nous ne nous sommes pas attardés et sommes redescendus aux quais pour attendre le ferry et oh malheur ! constater l'interminable queue qu'on allait se coltiner...

Retour au bercail. Enfin. Du quai on aperçoit une autre belle villa, privée, je pense d'après la carte qu'il s'agit de la Villa La Cassinella

A + !



mercredi 11 juin 2025

VISITE DE TROIS LACS D'ITALIE. LAGO MAGGIORE (SECONDA PUNTATA)

 Oui, voici la deuxième partie, la seconda puntata comme le dit si bien Signora Siu. Le précédent billet nous avait laissé sur le lac Majeur quittant l'île Dei Pescatori pour rejoindre l'île Bella, la più bella. La voici.

Naturalmente, la photo n'est pas de moi, mais empruntée au blog carnets-voyages.org, que je remercie particulièrement pour la qualité de ses reportages. Je pique rarement les photos des autres sauf que là, comment pouvais-je vous montrer la magnificence de cette île dans son ensemble ? Et bien cette photo est parfaite. Sinon vous auriez eu droit à ça:

Oui ? Pas terrible n'est-ce pas ? Quand bien même Napoléon disait "il vaut mieux une mauvaise photo de smartphone qu'un long discours" je ne pouvais pas vous abandonner avec ça.

De cette belle vue, on peut voir les jardins baroques de forme pyramidale en terrasses, la dernière terrasse étant un théâtre à ciel ouvert, on aperçoit le grand palais au bout de l'île.

D'un gros caillou inhabité dit-on, Carlo III Borromeo  a commencé en 1632 la construction du palais, conçu pour être une résidence somptueuse et un symbole du statut et du pouvoir de la famille Borromeo. 



Les intérieurs sont très spacieux. Des pièces décorées de nombreux tableaux, comme la Galerie Berthier : avec plus de 130 tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles avec quelques copies de grands maîtres et des originaux de la peinture lombarde de la Renaissance.

Salle splendide également avec son coté méga spacieux: le Salone Nuovo. 

Avec beaucoup d'acuité visuelle, vous pourrez apercevoir (sinon il est temps d'aller chez l'ophtalmo...non je rigole elle est très loin et un peu floue) une licorne en or entre deux colonnes. C'est l'un des symboles de la famille Borromeo. Ce que dit le petit panneau: 
"LIOCORNO
La Licorne, ou hippocampe, est apparue dans les armoiries des Borromées en 1445, lorsque, sur ordre de Filippo Maria Visconti, le fief d'Arona fut érigé en comté en faveur du comte Vitaliano I dei Vitaliani de Padoue, qui avait pris le nom de Borromée par un diplôme ducal. Visconti souhaitait que la licorne des armoiries lève la tête vers la « vipère ou vipère de Visconti », en signe d'alliance étroite."

Il y a aussi un chameau (lui aussi est en or mais encore plus flou ! Ah c'est chouette ces blogs où l'on ne voit rien):
"CAMMELLO
Le chameau prosterné, couronné et coiffé d'une crête de plumes, a été introduit dans les armoiries des Borromées, peut-être pour rappeler la dévotion de Vitalien Ier des Vitaliens, futur Borromée, envers son oncle maternel Jean, qui accueillit son neveu à Milan après son départ de Padoue, vers 1396. Bien que l'explication du symbole soit incertaine, il est néanmoins répandu dans les fiefs ou propriétés de la famille : S. Maria Podone à Milan, Arona, Angera, Castelli di Cannero (anciennement Rocca Vitaliana)."

Placée au centre du salon, la maquette du Palais Borromeo. 

Pour raccourcir l'article je ne vous montrerais pas la salle des médailles, ni la sublime salle des tapisseries, la salle du trône ni les chambres, ah si une chambre:



Et à propos de chambres voici une anecdote :


"NAPOLÉON SUR L'ÎLE BELLA

Le séjour de Napoléon Bonaparte sur l'Île Bella ne dura que deux jours, les 17 et 18 août 1797, mais il bouleversa profondément la vie paisible des lieux. Le général Bonaparte arriva aux îles Borromées par bateau depuis Laveno, sans prévenir, avec soixante personnes à sa suite.

Il fallut d'abord préparer l'alcôve pour la nuit de Napoléon et de son épouse Joséphine, puis préparer un déjeuner de trente couverts dans la salle des Médailles. Le lendemain, Napoléon demanda à déjeuner dans l'appartement souterrain des Grottes, puis voulut se rendre à l'Île Madre pour chasser le faisan. Le soir, le général et sa suite prirent la mer pour Laveno et rejoignirent Milan. Le personnel de maison fut choqué par l'intrusion et l'impolitesse des invités qui quittèrent les « chambres sales et malodorantes ». « Néanmoins, commenta le régisseur, nous pouvons remercier Dieu que le séjour ait été court, sinon cette maison serait devenue un véritable quartier de soldats.»"

Et puis il y a la salle de musique. 

Cette salle de Musique accueillit la Conférence de Stresa de 1935, à laquelle participèrent les grands chefs d'État  Benito Mussolini pour l'Italie, Ramsay MacDonald pour le Royaume-Uni, et Pierre Laval pour la France pour discuter des violations du Traité de Versailles par l'Allemagne hitlérienne. 

On poursuit avec ce qu'on appelle les "Grottes", au rez-de-chaussée, six salles communicantes décorées comme des grottes. En été, la famille Borromeo et leurs hôtes se promenaient dans ces grottes fraîches pour échapper à la chaleur extérieure.

Les murs sont parés avec des galets et autres pierres décoratives.


"La Sixième Grotte abrite une somptueuse collection de selles, de harnais, de caparaçons, arborant les armoiries des familles Borromée, Barberini et Odescalchi. Ces vêtements étaient utilisés par la famille Borromée pour ses majestueuses expéditions équestres. Ils furent notamment utilisés par le cardinal Giberto IV, nommé évêque de Novare en 1713. En 1743, les harnais furent à nouveau utilisés pour le cortège nuptial de René III Borromée, lors de son mariage avec Marianna Odescalchi. Au milieu de la salle, vous remarquerez une maquette architecturale de la forteresse d'Arona, détruite par Napoléon Bonaparte en 1800. Pour la famille Borromée, ce n'était pas n'importe quel château. C'est ici qu'est né, en 1538, le plus célèbre représentant de la lignée : le saint archevêque Carlo Borromeo. Avant de quitter la pièce, il vaut la peine de jeter un coup d'œil vers l'arrière, où une élégante fontaine de 1772 représente un dauphin, qui pulvérisait autrefois de grandes quantités d'eau."

Sortons des grottes et allons au jardin.

Les jardins en terrasse s'adaptant du relief de l'île s'étendent de part et d'autre, emplis de statues, de fontaines et agrémentés de paradeurs superbes paons blancs qui friment devant vous en déployant leurs plumages spectaculaires. 

La terrasse supérieure, théâtre à ciel ouvert.

Sur la pelouse, là en bas ce sont des paons, ils ont le droit de marcher sur la pelouse, eux.


C'est magnifiquement décoré, les allées sont coupées au cordeau, tout est bien carré, des statues partout : admirables jardins baroques. 

N'empêche que, ou néanmoins comme vous voulez, question jardin, j'ai largement préféré les jardins de l'île Madre, jardins anglais avec des essences d'arbres magnifiques, des pelouses vallonnées, des endroits romantiques dissimulés qui s'offrent au regard au dernier moment. 


Il est beau, non ?

Nous en avons pris plein la vue avec ces îles Borromées, il nous restait à visiter sur les conseils de notre hôtesse, le Parco Pallavicino à Stresa même. Nous y sommes aller le matin avant le départ, très proche de Stresa, nous y sommes allés à pied du parking du port. Mais pour les fatigués il y a un parking juste en face et gratuit.

C'est un très beau parc avec un  belle roseraie, des sequoias superbes et d'autres essences d'arbres tous autant admirables; le problème c'est que des jardins nous en avions déjà vu beaucoup, alors là forcément on se lasse un peu malgré la beauté des lieux. Toutefois, en revoyant ces photos je me dis que oh mio dio ! Qu'est-ce que c'était beau ! De plus nous y avons trouvé un calme bien reposant. Voici quelques images.


Un petit séquoia.


Il y a quelques oiseaux encagés bien tristounets, flamands, perruches, perroquets. Et des paons en liberté, magnifiques. La Villa Pallavicino est en réfection: pas possible d'y entrer

Et pour finir


A + !