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vendredi 20 décembre 2013

Le Parlement ne participe pas à la féte. Athènes.









Dernier Hop ! Avant la pause de fin d’année :

Athènes.

Sur la place Syntagma, 
multicolore,
les Athéniens éblouis
oublient
un batiment qui les toise,
austère.

Le Parlement ne participe pas à la féte.




  






. Joyeux Noël à tous !

vendredi 13 décembre 2013

Port-Gentil, mauvais temps, humeur mitigée.





La chambre de l’Islander Hotel est très propre et le jardin coquet, mais hélas dehors il pleut des trombes sans discontinuer, La saison des pluies joue sa symphonie et celle-ci bat la huitième de Malher.
De Libreville à Port-Gentil , nous sommes passé au-dessus de l’équateur, la ligne noire, vous savez cette ligne  que l’ instituteur nous  montrait, le doigt sur la mappemonde.
Je n’ai pas vu de ligne noire.
Trop de nuages surement.
Déception.


Heureusement, Pierre nous a fait connaître une petite gargotte nommée "Le Pétrolier"
Superbes Capitaines grillés
Réconciliation.

mercredi 4 décembre 2013

En passant dans la Mouraria - Lisbonne

La Mouraria, dont le nom renvoie aux Maures qui y ont habité il y a plus de neuf siècles, est l'un des plus anciens quartiers de Lisbonne.
Labyrinthe de ruelles pentues, vieux immeubles délabrés, passages d’escaliers bien raides, linge qui sèche aux fenêtres, placettes où des barbecues attendent le soir pour exhaler le parfum des sardines grillées me rappelant l'été provençal: ce quartier populaire où cohabitent Portugais, Indiens, Pakistanais, Africains, Chinois, etc. est l'un des plus authentiques bairros de la capitale portugaise.
Mais vous l’avez compris, sa réputation souvent associé aux problèmes d’insécurité, drogue, prostitution... ne vous attirera donc pas en premier lieu pour une visite touristique. 
Sauf que…
Il est Le berceau du fado !
Le fado est y est né, à partir des chansons traditionnelles africaines puis rapidement devenu le chant des classes populaires et des marins de passage. 


A travers une fresque originale découverte grâce à Simona (Ames et secrets) dans les escadinhas de Sao Cristovao, je vous invite à le découvrir un tant soi peu.
Montons donc quelques marches, en suivant Sao Cristovao (Saint Christophe) portant vaillamment Jésus et le monde pour lui faire traverser le fleuve .




 Et voici la fresque dont je vous parlais : non pas d’azulejos, pas d'affiche ni même de bas-reliefs : juste de l’art pictoral de rue (ou street art si vous voulez) mais ne vous y trompez pas, ici rien de futile.


Dés la tranche du mur, tout à fait à gauche, au-dessus des petites maisons désordonnées propres aux quartiers de Mouraria et d'Al Fama où se pavane un fier corbeau noir,  nous avons l’honneur d'être accueilli par celui qui est reconnu comme le plus grand chanteur de sa génération, Fernando Maurício da Silva.

Voici l’une des plus écoutée de ses chansons: 

 
Puis à la suite sur le premier pan du mur, nous voilà encore avec Fernando Mauricio mais, accompagné cette fois d'une dame dont la tenue ne laisse aucun doute sur sa profession... Il s'agit de Maria Severa Onofriana - confirmé par la banderolle jaune dessous - Maria Severa est une des références, la premiére chanteuse de fado reconnue.
Elle est née, en 1820, pour la petite histoire, sa mère, Ana Gertrudes, était propriétaire d'une taverne et était surnommée « A Barbuda » (La Barbue) en raison de la barbe qu'elle portait. Maria était une prostituée, et elle commença à chanter dans une taverne située Rua do Capelão dans le quartier de la Mouraria.
Selon la légende et aussi l'imagination du l'écrivain Júlio Dantas. Elle eut plusieurs amants célèbres, dont le comte de Vimioso qui, fut ensorcelé par le Fado de Maria Severa. Júlio Dantas écrivit une piéce de théatre "A Severa" qui deviendra opérette et un film dont voici un extrait:
La question que l'on peut se poser, c'est: pourquoi donc Maria Severa se permet-elle une telle familiarité avec Fernando Mauricio ? la raison est toute simple, Fernando est né rue do Capelão à quelques métres de la taverne où chantait Maria (et où elle s'est éteinte à l'age de 26 ans) ! et lui-même a commencé sa carriére bien évidemment dans une taverne nommée O Chico de Severa !
 
Derrière Maria Severa, se trouvent deux guitaristes fameux : En haut , Carlos Paredes, un maitre de la guitare portugaise (attention elle est différente), tandis qu’en-dessous se trouve, Martinho d’Assunção  jouant, lui, de la guitare classique, il est également compositeur, en témoignent les LA, LA, LA sur lesquels il est assis.
Pour poursuivre en musique avec Carlos Paredes :
Quelques patés de maisons plus loin, 
bien placée comme trônant, au balcon nous sourit la plus célèbre fadista : Amália Rodrigues. Normal: elle incarne à elle seule le Fado moderne; Superbe voix ! ici dans Ai Mouraria.
Sous le balcon on peut voir l'inscription "Cheira Bem" tirée d'une chanson d'Amalia "Cheira Bem, Cheira ha Lisboa" (ça sent bon,ça sent Lisbonne)
 A coté, une table garnie de pain et de vin, rappelant aussi les paroles d'une des célébres chansons : A Casa Portugesa.

Vous voyez, cette modeste fresque recèle bien des détails dont le sens n’est absolument pas fortuit , on nous raconte ainsi un peu de l’histoire du Fado et des quartiers pittoresques d’ Al Fama, la Mouraria, etc. on nous montre le corbeau noir, symbole de Lisbonne, l’hospitalité avec la table nappée et garnie, le mélange de la population,  les sardines grillées qui réellement embaument tous les soirs les ruelles, et tiens, en parlant de sardines, n’avez-vous pas tiqué comme moi au comportement de celle sur le barbecue derrière M. Severa? elle me semble bien émotive et réactive aux attraits de la fadista, non ?
Fin des escadinhas; Adeus Sao Cristovao !
à +

samedi 30 novembre 2013

De l’importance de la mémoire. Paradoxe. La Def V

De l’importance de la mémoire. Paradoxe : Lisbonne – La Def. Paris .




”Le Grand Toscano” trés belle œuvre de Igor Mitoraj.

Sur un socle de granit, une partie d’un buste colossal semble cassé - comme abimé par le temps – rappelle les restes de statue antique – sentiment renforcé par le fait qu’au pied du colosse on peut voir un cylindre et un cube de granit disposés un peu comme des morceaux de ruines d’un temple ancien.
Ruines neuves pour quartier neuf ? là ou ne s'étalaient que des champs, 
on s'invente un passé.










En 1755,un mois après le tremblement de terre de Lisbonne, l’ingénieur militaire Manuel da Maia, chargé de la reconstruction de Lisbonne, choisit de raser les décombres du quartier de la ville basse (Baixa), le plus touché, pour le reconstruire entièrement selon les plans de l’architecte Eugénio dos Santos : une immense partie du patrimoine archéologique va ainsi être enfoui à jamais. Le hazard quelquefois, aide à rappeler à tous le passé, telle que cette villa romaine enfouie sous terre mais dont on peut encore apercevoir les vestiges dans … les toilettes publiques !
on enfouit le passé.

De l’importance de la mémoire.


Paradoxe : Baixa, Lisbonne – La Défense, Paris .





mardi 19 novembre 2013

Escapade à Lisbonne

Ah Lisbonne ! la belle capitale !
De cette escapade, je ne chercherais pas à vous inonder le blog des lieux les plus touristiques, dans une description approximative à faire marrer Le Routard et Michelin: 
Ou vous connaissez déjà - Ou il faut y aller ! 
Je ne vais pas vous faire le guide, hé !  



Mais je vous sait particulièrement perspicaces et l’objet de ce petit billet n’a pu vous échapper. Ils sont partout dans la ville recouvrent des murs entiers, décorent boutiques et lieux publiques : les traditionnels Azulejos !


Aprés ces quelques simples motifs géométriques, laissez-moi vous montrer quelques fresques, certaines trés belles mais trés abimées (tentatives de vols ?)
D'autres trés trés bien conservées car protégées par exemple dans le cloitre de l'église de São Vicente de Fora, remarquable par les carreaux muraux du XVIIIe siècle qui racontent les fables de La Fontaine entre autres thèmes ou comme ci-dessous dans le palais de Sintra (qu'il faut voir absolument).
Certaines encore superbes malgré leur exposition à tout public, comme cette ancienne boutique ayant hébergé, à droite un ferronier, et à gauche un serrurier (cliquez sur les photos pour mieux voir)

                                           










Plus récentes: Ruines aprés le tremblement de terre et, du port, une vue de la ville.





C'est bien beau, mais c'est banal, me direz-vous, allez, une petite dernière avant de vous montrer ceux à qui 

Hum, je disais, vous montrer ceux, à qui va ma préférence. Grâce à Simona, (Ames et secrets) que je vous recommande en passant, nous avons pu découvrir, avec un grand plaisir des merveilles bien cachées: 

Passée une petite porte d'immeuble assez anodine, Simona nous guide dans une petit passage qui - surprise - abouti à un portail tout aussi banal. Le batiment est ancien, je devine sur le coté encore les traces des support de la cloche où l'on devait sonner: Un orphelinat construit par la Reine, aprés le tremblement de terre de 1755.

Et dans le vestibule, commence d'étonnantes fresques d'Azulejos représentant des scénes de l'ancien testament.
"Victoire d'Abraham à Hoba"

"Sacrifice d'Isaac"

Tous les murs sont recouverts
"Jesus petit au milieu des docteurs"
Les détails sont trés fins, la faience est intacte.
"Isaac bénissant Jacob"

Dés que l'on accéde aux escaliers, la surprise continue !
Cruanté de Saul...


Massacre des innocents

Purification
Circoncision

David choisit la peste avant la famine ou la guerre

Mort d'Absalom


Fruit de la Terre Promise

Pour finir, un petit détail montrant bien l'ancienneté des tableaux: au fond du paysages, les artisans ont voulu représenter des dromadaires...qu'ils n'ont jamais vu:
cela donne de drôles d'animaux !

à +