Turin est une belle ville, et une promenade jusqu'à l'église romaine Santa Maria al Monte dei Cappuccini ne fait que vous le confirmer.
Quelques billets: Voyages d'abord et partage d'opinions, de photos, bouquins, et les oliviers !
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mercredi 24 avril 2024
MON VENTRE VOUS PARLE PIEMONTAIS
mercredi 17 avril 2024
NON EVENEMENT 17 AVRIL
mercredi 10 avril 2024
TURIN, SE PERDRE DANS LE PALAIS ROYAL
A la suite de la balade sur la Place San Carlo, où je me suis attardé trop longuement sur la statue d'Emmanuelle Philibert de Savoie et surtout sur la Bataille de Saint-Quentin, et si je n'avais pas
clampiné là, rêveur-spectateur des assauts sanglants des armées espagnols contre les bourgeois de la ville, nous aurions dû aller droit devant, jusqu'au Palais Royal et ses musées... Alors voilà nous y allons.
- Les nombreuses salles somptueuses du Palais Royal,
- La galerie Sabauda, un musée des Beaux Arts avec une collection exceptionnelle,
- L’immense Armurerie royale, encore un musée,
- Le Musée d’archéologie et d’antiquité,
- La Bibliothèque royale,
- Le Palazzo Chiablese qui accueille des expositions temporaires d’art moderne,
Et s'il fait beau, il faut voir aussi les Jardins Royaux ! Impossible de vous faire partager tout ! alors voici un petit échantillon.
Vous avez tout compris: il faudrait tout un blog pour ce palais !
Revenons au début. En 1562, Turin devient la capitale des États de Savoie en remplacement de Chambéry. Le duc Emmanuel Philibert (oui ! celui qu'on suivi là) installe la Cour dans le palais des archevêques de Turin, ceux-ci sont virés et il transforme le bâtiment en palais ducal. En 1584, son fils Charles Emmanuel Ier de Savoie charge Ascanio Vitozzi de construire un nouveau palais.
Et le bâtiment, de siècles en siècles, subira des transformations.
- Les nombreuses salles somptueuses du Palais Royal,
De l'or, des dorures partout: c'est ...royal !
"Recouvert d'un motif unique, un disque solaire anthropomorphe, systématiquement répliqué. On pense que le propriétaire de cette armure était le prince Emanuele Filiberto (1588-1624), troisième fils de Carlo Emanuele Ier de Savoie, qui en porte une similaire dans une gravure du Seicerto conservée dans la bibliothèque royale de Turin." Il s'agit donc du petit-fils du Duc éponyme donc nous avons parlé ici. |
Il y aurait tant et tant à vous montrer que cela ne saurait être possible, c'est là, la particularité des palais italiens que je ne retrouve que rarement ailleurs (en Russie par exemple et encore il y manque le raffinement). Il faut y aller donc, mais aussi y retourner. Encore quelques vues et je vous laisse.
mercredi 3 avril 2024
LA RETRAITE. EN MARCHANT, EN BARJAQUANT. La pleine lune.
- Hé bonjour René !
- Hé bonjour Phil ! On fait quoi ce matin ? Allez ! c'est toi le guide, on marche où ?
- Si on passait sous les maisons de la colline ? et on redescend après vers le pont de l'Arc ? T'es en forme ?
- D'accord ! Oh moi tu sais je te suis ! je fais ce que tu veux ! oui en forme, et toi ?
- Oui mais pas très bien dormi, c'est la pleine lune qui arrive bientôt, ça doit me perturber.
- Et Phil, si on passait plutôt par là ? Ah oui la pleine lune on est en plein dedans.
- Il faisait clair cette nuit !
mercredi 27 mars 2024
MAUTO à TURIN .
Ah Turin! on nous l'avait dit: on ne sera pas déçu et c'est bien vrai. La ville, son centre, ses musées, les gens, nous avons tout aimer.
A Turin, ce qui nous a attiré, à part les fameux babas au rhum et la bonne cuisine italienne, ce sont les musées. En particulier 3 d'entre eux. Oui je sais je l'ai déjà dit. Je vous avais parlé des musées du Palais Royal mais on verra plus tard. Je commence par celui, très masculin, où j'ai d'ailleurs laissé mon épouse à l'entrée dans le hall destiné à toutes les épouses, hall où l'on trouve des magazines et un très bon réseau 5G pour les conversations téléphoniques, non je rigole ! C'est juste un peu de provocation ! Macho Man sort de mon corps ! A l'heure où le wokisme est roi je vais passer pour un homme de Cro-Magnon à faire des blagues de ce type si vous n'avez pas compris que c'est du troisième degré. Bref. Un musée plutôt pour les hommes, eh bien en fait non. Il est tellement complet et varié qu'il intéresse toutes et tous : le MUSEO NAZIONALE DELL’AUTOMOBILE, le MAUTO pour les intimes.
Les premières salles commencent avec les plus anciennes inventions, à vapeurs, puis les tacots, puis les premières automobiles en ordre chronologique donc.
Dés les premiers modèles, on siffle d'admiration (eh oui on est des hommes) devant la qualité des machines exposées. Rutilantes, complètes et en très bon état.
"Plus de 200 voitures originales de 80 marques du monde entier sont exposées, à partir du projet visionnaire de Léonard de Vinci et en continuant avec les premières expériences avec les voitures à vapeur du XIXe siècle et l’élégante voiturette du début du XXe siècle, qui a vu le triomphe d’un moteur sur tous les autres, le moteur à combustion, symbole absolu de la poursuite de la vitesse par l’homme. Décennie après décennie, l’aérodynamisme, la technologie et l’innovation constante conduisent le visiteur vers les projets du futur et la recherche d’un monde durable."
En bas à gauche:"1899 FIAT 3 1/2 HP Fiat est créée : voici sa première voiture. Seules quatre ont survécu. 2 cylindres.35 km/h" |
"1932 FIAT 508 C’est une voiture moderne, mature, fiable et réussie. Mais pour tout le monde c'est la Balilla. 4 cylindres.80 km/h" |
En bas à droite "Gaz M-20 POBEDA Son nom est "Victory" et c'est le produit phare du rideau de fer. Très réussie, elle va aussi conquérir Staline. 4 cylindres. 105 km/h" |
mercredi 20 mars 2024
MEMOIRE, IL FAUT LES MOTS CROISER.
- Dis moi, Cerf-volant en 8 lettres ? - Je ne vois pas le rapport, Je n'ai rien entendu... je ne suis ni un cerf, ni ne vole. - Facile : Philippe ! - Aaah ! J'avais compris "Cerveau lent"... |
mercredi 13 mars 2024
TURIN EN PASSANT PAR SAINT-QUENTIN.
Ah Turin! on nous l'avait dit: on ne sera pas déçu et c'est bien vrai. La ville, son centre, ses musées, les gens, nous avons tout aimer.
Je ne vais pas me substituer aux blogs de voyage, j'en serais bien incapable mais je voudrais juste partager deux ou trois points incontournables à voir si vous allez là-bas. Je le ferai en trois ou quatre billets. Notez bien qu'il y a beaucoup d'autres choses à voir/faire, en fait le nombre de sites à voir ici demande beaucoup plus de temps que ces quatre jours de passage. Il nous fallait faire des choix.
On arrive devant la gare de Porta Nuova et l'on marche tout droit par la via Roma. Belle rue pleine de boutiques de toutes marques où j'ai peiné à tirer comme un chien sur sa laisse, la langue pendante et les yeux exorbités, essayant en vain d'accélérer le pas de mon épouse qui musarde devant chaque vitrine. Oui c'est vrai j'exagère.
Enfin au sortir de cette rue nous passons entre deux belles petites églises jumelles de Santa Cristina et de San Carlo et nous traversons une très belle place la Piazza San Carlo pour s'approcher d'une grande et magnifique statue équestre :
Le Caval ëd Bronz (cheval de bronze, en piémontais) est une représentation de Emmanuel-Philibert de Savoie en train de rengainer son épée après la victoire obtenue à la bataille de Saint-Quentin (région du nord de la France) aux cotés des espagnols contre les français. Très belle statue !
Sur les côtés du socles, deux plaques de bronze représentent, l'une, la bataille de St Quentin et l'autre, la signature du traité de paix de Cateau-Cambrésis.
Permettez-moi de m'arrêter sur cette bataille qui a donc eu lieu à Saint-Quentin dans ma région natale et où je m'aperçois que des milliers d'espagnols, de piémontais et autres savoyards ont certainement foulés la terre qui fut 400 ans plus tard les champs de betteraves et de pommes de terre et le jardin de mon enfance ! Quelques 60 000 hommes de l'armée du roi Philippe II d'Espagne ont marché sur mes plates-bandes, et je me dis que, potentiellement, dans mes veines ne coule pas un sang 100 % gaulois... d'autant plus que les français étaient aidé par des troupes venant d'Allemagne et d'autres mercenaires d'ailleurs.
Cette bataille de Saint-Quentin, qui s'acheva donc par la victoire d'Emmanuel-Philibert de Savoie et conclut au traité de paix sus-cité.
Après cette place, nous devions partir ensemble visiter les musées du Palais Royal, mais auparavant, comme à Saint Quentin je suis presque chez moi et que cela m'intrigue de voir Emmanuel-Philibert de Savoie, bras armé de Philippe II fils héritier de Charles Quint, s'acharner sur une petite ville comme celle-ci, je vais m'y attarder un peu sur cette bataille, mais pas tout seul : avec Alex ! Celui-ci ayant consacré un roman à cette période, et comme les livres d'historiens me rebutent un peu, je vous invite à suivre cette bataille avec Dumas et moi !
En ce temps là (ça commence comme un conte on dirait) environ 1557 le nord de l'actuel France était divisée en sa longueur par le royaume de France et l'empire de Charles Quint. Donc à la question, pourquoi s'attaquer à Saint-Quentin ? la réponse est simple: c'était une ville frontalière ! mais pas que, comme le fait dire Dumas à Anne de Montmorency, le connétable :
J'aurais préféré dire "association de malfaiteurs en bande organisée" car tous prompts à voler, tuer et dépouiller les dépouilles, mais bon. Donc, par le truchement d'une troupe assez pittoresque, il faut le dire, nous avançons dans l'histoire de cette attaque de Saint-Quentin où l'auteur s'emploie malicieusement à narrer des faits d'armes honorifiques car les défenseurs français se battaient à quelques milliers contre des dizaines de milliers. Evidement, la victoire ne peut être qu'en faveur du plus grand nombre. Mais les bourgeois de Saint-Quentin résistent et le siège dure, ils colmatent les brèches dans les murailles faites par les boulets de canons espagnols repoussent les attaques en perdant malheureusement beaucoup d'hommes, ça sent la défaite imminente. Pour continuer à résister il faut des renforts.
L'erreur fatale dans l'issue de cette bataille vient d'un de ces brigands, Maldent, qui est de se réfugier dans le lit d'un paysan picard absent, Gosseu, lit où la femme de celui-ci dormait.
"— Ah ! s’écria-t-elle, vous n’êtes pau é ce pove Gosseu !… Dégaloppez-mai vitemeint hors d’ici, grand r’nidiu !"
Délogé par ses poursuivants qui le prennent pour le mari et veulent l'enrôler, Maldent est forcé de les suivre et doit s'habiller.
L'Histoire attribue le renoncement de la conquête de Paris à Philippe II qui préféra continuer le siège de Saint-Quentin déjà bien en mal jusqu'à sa reddition complète. Après l'assaut final,
La ville qui fut vaincue, pillée, incendiée et tutti quanti.
Voilà, voilà pour la bataille de Saint-Quentin. Cette victoire méritait une statue, pour celui qu'on surnommait "Tête de fer", et Dumas s'en sert:
"Il était d'autant plus facile à reconnaitre que, selon son habitude, au lien de porter son casque sur sa tête, il le portait pendu au coté gauche de sa selle. Ce qui lui arrivait presque constamment par la pluie et par le soleil, et même aussi parfois pendant la bataille : d'où l'on disait que les soldats, voyant son insensibilité au froid, au chaud et aux coups, l'avaient surnommé "Tête de Fer"."
Une statue certes, quoique l'on peut se demander si les guerres méritent une quelconque reconnaissance. Saint-Quentin et sa région, comme beaucoup d'autres régions, fut victime de maintes et maintes guerres entrainant autant de folies meurtrières, il suffit de taper sur google "bataille de Saint-Quentin" pour voir qu'elles sont nombreuses jusqu'à la destruction complète en 1918 et s'apercevoir que des centaines de milliers d'hommes et de chevaux ont abreuvé de leur sang les sillons des champs de pommes de terre, lesquels profitent encore de cette fertilisation. Après cette lecture vous ne dégusterez pas une chips Vico, un petit Monster Munch sans y penser.
Bref. Passons.
En 1562, Turin devient la capitale des États de Savoie en remplacement de Chambéry. Le duc Emmanuel Philibert installe la Cour dans le palais des archevêques de Turin qu'il transforme en palais ducal. Et là normalement, j'aurais dû vous montrer quelques salles du Palais Royal de Turin mais ça ferait trop de lecture pour un seul billet ! je vous vois, vous êtes déjà fatigués, pardonnez-moi; je me suis emballé avec Dumas, mon âme de gamin gourmand d'aventures a pris le dessus ! Ce sera pour un prochain billet !
A + !
mercredi 6 mars 2024
MUCHA NOUS REND VISITE A L'HOTEL DE CAUMONT.
Qui ne connaît pas Mucha ? le plus célèbre des décorateurs de son époque et depuis un style international. Ses affiches ont été reprises partout.
Mucha nous rend visite à l'hôtel de Caumont et il ne fallait surtout pas rater ça ! J'en avais déjà tellement pris plein les yeux à Prague, c'eût été un affront de ne pas accepter son invitation; d'ailleurs, Claudialucia y a également répondu et nous a pondu (c'est juste pour la rime) un très beau billet là : Mucha à Aix-en Provence, ses photos sont magnifiques, il faut aller voir.
Pour ma part, ayant moins eu de chance (et surtout de talent) que Claudia lors de ma visite, j'ai eu un mal fou à prendre de belles photos: Un samedi ! nous étions loin d'être tout seuls ! une dizaine de personnes devant chaque tableau ! et si vous attendiez un peu pour avoir de l'espace et du champ libre, que nenni ! d'autres arrivaient. Et avec ça que des vieux ! mais qu'est-ce qu'ils ont ces retraités à empiéter sur le temps libre des actifs ! Bref. Tout ça pour dire que mes prises de vues ne sont pas terribles.Mucha, à l'instar de a vécu une vie assez mouvementée et donc très intéressante.
Peut-être en cliquant dessus on la voit en entier, sinon tournez le pc d'un quart de tour, pour les smartphones pas de pb. |
L'affiche fait du bruit et à partir de là, tout s'enchaine; Un contrat de 6 ans avec Sarah, une augmentation considérable des commandes de publicités de toutes parts.
"PUBLICITE !
Dans le courant florissant de la belle époque, de nombreuses marques sont déposées et la société voit le langage publicitaire prendre son essor. Ce boom industriel s'accompagne du développement de la lithographie en couleur qui offre aux artistes une opportunité considérable de diffusion de leurs œuvres. En 1896, Alphonse Mucha Signe avec l'imprimeur parisien Champenois un contrat d'exclusivité qui lui assure un grand nombre de commandes et une sécurité financière. Le style Mucha fait vendre et l'artiste a l'intention de décliner sa formule aux différentes marques et à la ligne graphique et à leurs identités. Selon certains, les figures féminines idéalisées ainsi que la ligne graphique utilisée pour guider le regard du spectateur vers les éléments important du message publicitaire comme le produit ou le log feraient même d'Alphonse Mucha un précurseur des théories du marketing et du design publicitaire. Visionnaire, l'artiste va encore plus loin et adapte ses produits aux objets en volume, tels que les flacons de parfum, les boîtes à biscuit, la sculpture ou même les bijoux. Avec différents contrats qui diffusent en masse ses créations et lui permettent de repenser les arts décoratifs, Mucha atteint le sommet de sa carrière et de sa renommée mondiale."
La publicité mais pas que. L'artiste se penche sérieusement sur la lithographie et réalise de belles œuvres bien connues comme les quatre saisons, mais aussi la série des arts.
Alors ? Où est la Danse, la Peinture, la Poésie et la Musique ? |
J'ai pu voir également une autre belle série : celle des fleurs,
SERIE "LES FLEURS"
1898
Lithographie en couleurs
Cette série occupe une place particulière dans la production de Mucha par l'importance de la place qu'occupent les fleurs dans l'ensemble de son œuvre. Le style Mucha trouve son inspiration dans l'observation de la nature, et l'un des meilleurs exemples nous est fourni par cette œuvre. La sensualité des figures féminines associées à fleurs illustre ici deux types de beautés qui se célèbrent mutuellement: les lignes des corps se confondent avec les tiges des végétaux et les entrelacs des coiffures se mêlent aux compositions de pétales. Alphonse Mucha manifeste sont talent de dessinateur à travers la représentation détaillée des roses, des iris, des œillets et des lys. Cette série de panneaux décoratifs fut largement diffusée à travers de nombreux tirages, des calendriers mais aussi pour des adaptations publicitaires."
"Documents Décoratifs est un manuel de motifs réalisé par Mucha à destination des artisans et des décorateurs. L'intention était de créer un pont entre l'art et l'artisanat afin d'appliquer son idéal de beauté à tout type d'objet du quotidien. L'ouvrage est composé de 72 planches dans lesquelles l'artiste transforme des études réalisées d'après nature (végétaux ou corps féminins) en motifs décoratifs stylisées et applicables à des produits manufacturés. Chefs-d'œuvre de l'art de l'ornement, ces documents illustrent le regard si particulier qu'avait Mucha sur la nature ainsi que que son talent pour la création de formes nouvelles. "
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Note critique à l'attention du lecteur. Voilà ! ça y est ! je m'étais dit qu'un jour je ferai un ultime billet nul à souhait et ...
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