Scrutant la bibliothèque dans l'entrée chez mon fils, je lui parle de mes derniers livres lus, trouvés plaisants mais sans plus, (le dernier de Joël Dicker et celui de Sylvain Tesson) et donc pas certain qu'il m'en subsiste quelques réminiscences d'ici quelques temps.
Quelques billets: Voyages d'abord et partage d'opinions, de photos, bouquins, et les oliviers !
Rechercher dans ce blog
mercredi 2 octobre 2024
UN LIEVRE DANS LA BIBLIOTHEQUE DE MON FILS.
mercredi 22 novembre 2023
TRES AU DELA DERRIERE cet interdit magique, s’étendaient les espaces inconnus du Farghestan. Julien Gracq.
Tout ça pour vous dire que je n'ai pas l'habitude de parler des livres mais je vais vous parler d'un qui m'a charmé par la poésie qu'il dégage et conquis par son, bien qu'attendu, subtil aboutissement. L'écriture est savamment travaillée. Ajouter une narration d'une attente, une même lenteur qui m'habite et me caractérise (oui, je suis un engourdi, mais qui en savoure la substance), tout avance doucement dans le flou, l'atone, les paysages sont magnifiquement décrits même quand on ne les voit pas, on les devine, brumeux, occultés par la densité des pluies.
C'est en lisant tout ce qui concerne Sylvain Tesson que j'affectionne particulièrement, que le nom de Julien Gracq s'est glissé dans un entretien. J'ai donc téléchargé l'ebook de "Le rivage des syrtes". Là, que ceux qui l'ont lu à 15 ans me pardonnent: ayant fait un cursus plutôt scientifique, je le découvre moi qu'à 65... ne riez pas !
Le rivage des syrtes est devenu un point d'ancrage dans ma PDL : Pile Déjà Lue, moi aussi j'ai mon acronyme, comme d'autres ont leur PAL, Pile A Lire.
Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire... je ne dirais rien ou presque. Imaginez un jeune gars dans un pays imaginaire (une principauté), imaginaire mais pas trop quand même car le nom, Orsenna, rappelle les confins de l'Italie ou d'un pays fortement imprégné de la culture vénitienne, comme la Slovénie ou la Croatie, etc. bref dans ces beaux coins-là.
Décidé, il se fait envoyer comme Observateur au service de la Principauté au fin fond de la province des Syrtes, au bord de la mer et face à l'ennemi : le Farghestan. Pays également imaginaire mais on y retrouve bien la sonorité orientale, ajoutez à cela qu'en Lybie on trouve la ville de Syrte, on peut donc situer même sans grande précision la géographie de l'histoire. Et en cela la sempiternelle atmosphère belliqueuse qu'il en émane ? Le voyage est décrit longuement, comme pour en éprouver la durée et la lenteur du transport "Sous ce jour fuligineux, dans cette moiteur ensommeillée et cette pluie tiède, la voiture roulait plus précautionneusement, jetant sur ce douteux voyage comme une nuance fugitive d’intrusion. Ce feutrage languissant de fin de cauchemar reculait dans les âges, sous cette haleine chaude et mouillée retrouvait les lignes sommaires, le flou indéterminé et le secret d’une prairie des premiers âges, aux hautes herbes d’embuscade." C'est une partie qui m'a beaucoup plu, la description d'un paysage atone ou bien de sa non-description "Aussi loin que l’œil portât à travers la brume liquide, on n’apercevait ni un arbre ni une maison."
Bref. Aldo part pour une Amirauté sur la côte pour observer l'ennemi... qui ne s'est pas manifesté en fait depuis 300 ans: De la vie monotone d'Orsenna, Aldo glisse vers l'ennui du rivage des Syrtes mais aussi vers une inquiétude, une attente, le rivage des Syrtes où un accord tacite, en fait un essoufflement, défend les belligérants à ne pas s'approcher l'un de l'autre "Mais, dans cet engourdissement général, l’envie de terminer légalement le conflit manqua en même temps que celle de le prolonger par les armes".
Le lieu est désolé, "Une atmosphère de délaissement presque accablante se glissait dans ces couloirs vides où le salpêtre mettait de longues coulures. Nous demeurions silencieux, comme roulés dans le rêve de chagrin de ce colosse perclus, de cette ruine habitée, sur laquelle ce nom, aujourd’hui dérisoire, d’Amirauté mettait comme l’ironie d’un héritage de songe. Ce silence engourdissant finit par nous immobiliser en face d’une embrasure..." Bien qu'au début Aldo se complait dans cette forteresse en ruine, cette langueur monotone décourage le jeune homme qui occupe alors son temps en lisant les documents de navigation, rêvant de découvrir le Farghestan ou en allant se promener près des ruines de Sagra. C'est là qu'il aperçoit un bateau inconnu en mer, ajoutez à cela l'invitation dans le palais d'une ville voisine de la belle et perfide Vanessa (cette rencontre est magnifiquement racontée) qui a comme lui des velléités de conquête, d'actions !: Il en faut pas plus au jeune homme pour s'enflammer !
Tout est dans le non-dit, le "à peine murmuré", derrière les rumeurs floues, l'imagination collective y voit des faits là où il n'y a que "fake news"; il y a manipulation...
Je n'irai pas plus loin, tournez les pages vous-même. Ou pas.
Mais attention vous allez connaître la fin !
jeudi 25 août 2016
Adieu MILLER
Adieu les platanes masquant les façades salies et tamisant la lumière estivale, agréablement.
Et ces mêmes arbres dénudés l'hiver, laissant pénétrer la lumière pâlote du ciel Parisien, pluvieux et gris.
Adieu, le Parc Bich (ou Bic si j’en réfère à mon stylo) si bien agencé entre l’avenue, la rue des cailloux à gauche et celle de Chance-Milly en face ( je me suis longtemps demandé ce que signifiait ce nom, Chance Milly, j’ai trouvé cela dans un site de cartes postales anciennes : « Nom provenant par déformation du lieu-dit « Chasse Milly » ; le nom primitif est celui d’une remise de chasse qui existait dans les parages et qui s’appelait « Chasse Milly » Oui, je sais on s'en fout, mais quand même ça m'intriguait... )
Quitté donc l’appart de l’avenue Anatole France, certainement identique à celui que, deux portes cochères plus loin, Mr Miller habitait. Mais, n’est-ce pas le moment opportun pour (enfin) se décider à satisfaire ma curiosité et connaitre la vie de ce monsieur pas ordinaire dans ce coin de Paris, coin qui, à l’époque, était déjà considéré un peu comme la limite, avant les bas-fonds de la banlieue ? Si, si : c’est maintenant ou jamais.
« Jours tranquilles à Clichy » Le livre :
« Jours tranquilles à Clichy » Le Film, extrait:
jeudi 29 janvier 2015
Prédiction certaine, véritable et infaillible pour 2015.
Ceste année les aveugles ne verront que bien peu, les sourdz oyront assez mal: les muetz ne parleront guières: les riches se porteront un peu mieulx que les pauvres, & les sains mieulx que les malades...
...
mercredi 13 août 2014
I rörelse, En mouvement. 2 Aoüt 2014
En mouvement,
Poème de Karin Boye, dit par Annika, et traduit comme 'La Bougeotte' ce qui m'a bien fait rire ! Merci Annika de nous avoir fait découvrir cette auteure de votre pays.
I rörelse
Den mätta dagen, den är aldrig störst. Den bästa dagen är en dag av törst. Nog finns det mål och mening i vår färd - men det är vägen, som är mödan värd. Det bästa målet är en nattlång rast, där elden tänds och brödet bryts i hast. På ställen, där man sover blott en gång, blir sömnen trygg och drömmen full av sång. Bryt upp, bryt upp! Den nya dagen gryr. Oändligt är vårt stora äventyr.
mardi 11 mars 2014
Frontières #4 !
Frontières est une revue numérique littéraire axée surtout sur la fiction, qu'elle soit SF, historique ou bien encore sur la Fantasy:
Les #0 et 1, mon billet ICI.
Le #2 ne m'avait pas déçu non plus, mon billet: Là.
La revue #3 est disponible ICI
Voici sorti le numéro 4 si ça vous tente ! le lien de ce dernier web magazine et bien le dernier : Là
pour le télécharger en pdf !
Hélas l
à + !
jeudi 22 août 2013
Reconnexion.
Sinon coté musique, deux albums.
samedi 26 janvier 2013
Est-ce bien toi, mon ami Google qui me fait des misères…
mardi 4 décembre 2012
Frontières, le mag en pdf : le #2 est sorti !
Frontières est une revue numérique littéraire axée surtout sur la fiction, qu'elle soit SF, historique ou bien encore sur la Fantasy:
(Les #0 et 1 m'avaient emballé, voir mon billet de juillet ICI.)
Je n'ai pas lu encore ce numéro 2 mais j'en espére autant !
Voici: le lien de ce dernier web magazine
pour le télécharger en pdf !
jeudi 30 août 2012
Déclaration cubique
30 Août 2012
Cubes posés les uns sur les autres
Empilement pareil à une tour
Les premiers s'ajustent facilement Ça ne bouge pas c'est stable
De nouveaux cubes arrivent
La construction s’élève
Les cubes continuent à se poser
La tour tient
On peut l'affirmer
Inexpugnable
Elle l'est
jeudi 12 juillet 2012
Frontières #0 et #1 : le mag en pdf.
J'étais très emballé, au début de l'année lorsque le site web Frontières sortait en PDF leur 1er mag éponyme sous le numéro #0: Très bien conçu, articles intéressants: dossier, interview, chroniques, etc. quand on commence, on ne s'arréte plus: captivant.
Mais voilà qu'ils récidivent avec le #1 et qu'ils le réussissent également !
Voici les liens:
Frontières #0
Frontières #1
Tous deux en pdf : parfait si vous avez un iPad ou autre tablette ou bien si vous préférez comme moi le papier: imprimables donc dans un format pratique.
Bonne lecture !
dimanche 8 avril 2012
L'homme approximatif, Tzara.
Tout le monde connait Tristan Tzara, mais ne l'apprécie que certains. Dans cet extrait de " l'homme approximatif", s'exhale tous les parfums du style: ne chercher pas le sens des phrases dans un cadre rigide, pressentez juste les fragrances, le sentiment qui vous inspire à la lecture ;)) je sais déjà que ça "vous parle"
hebdomadaire poids accroupi sur ses muscles
tombé à l’intérieur de soi-même retrouvé
les cloches sonnent sans raison et nous aussi
sonnez cloches sans raison et nous aussi
nous nous réjouirons au bruit des chaînes
que nous ferons sonner en nous avec les cloches
nos nerfs sont des fouets entre les mains du temps
et le doute vient avec une seule aile incolore
se vissant se comprimant s’écrasant en nous
comme le papier froissé de l’emballage défait
cadeau d’un autre âge aux glissements des poissons d’amertume
les yeux des fruits nous regardent attentivement
et toutes nos actions sont contrôlées il n’y a rien de caché
l’eau de la rivière a tant lavé son lit
elle emporte les doux fils des regards qui ont traîné
aux pieds des murs dans les bars léché des vies
alléché les faibles lié des tentations tari des extases
creusé au fond des vieilles variantes
et délié les sources des larmes prisonnières
les sources servies aux quotidiens étouffements
les regards qui prennent avec des mains desséchées
le clair produit du jour ou l’ombrageuse apparition
qui donnent la soucieuse richesse du sourire
vissée comme une fleur à la boutonnière du matin
ceux qui demandent le repos ou la volupté
les touchers d’électriques vibrations les sursauts
L'Homme Approximatif from fabio cardone on Vimeo.
les regards qui ont rampé le long des discrètes tourmentes
usés les pavés des villes et expié maintes bassesses dans les aumônes
se suivent serrés autour des rubans d’eau
et coulent vers les mers en emportant sur leur passage
les humaines ordures et leurs mirages
que même la lumière glisse sur l’onde lisse
et tombe au fond avec le lourd éclat des pierres
les soucis que nous portons avec nous
qui sont nos vêtements intérieurs
que nous mettons tous les matins
que la nuit défait avec des mains de rêve
ornés d’inutiles rébus métalliques
purifiés dans le bain des paysages circulaires
dans les villes préparées au carnage au sacrifice
près des mers aux balayements de perspectives
sur les montagnes aux inquiètes sévérités
dans les villages aux douloureuses nonchalances
la main pesante sur la tête
les cloches sonnent sans raison et nous aussi
nous partons avec les départs arrivons avec les arrivées
partons avec les arrivées arrivons quand les autres partent
sans raison un peu secs un peu durs sévères
pain nourriture plus de pain qui accompagne
la chanson savoureuse sur la gamme de la langue
les couleurs déposent leur poids et pensent
et pensent ou crient et restent et se nourrissent
de fruits légers comme la fumée planent
qui pense à la chaleur que tisse la parole
autour de son noyau le rêve qu’on appelle nous
nous marchons pour échapper au fourmillement des routes
avec un flacon de paysage une maladie une seule
une seule maladie que nous cultivons la mort
je sais que je porte la mélodie en moi et n’en ai pas peur
je porte la mort et si je meurs c’est la mort
qui me portera dans ses bras imperceptibles
fins et légers comme l’odeur de l’herbe maigre
fins et légers comme le départ sans cause
sans amertume sans dettes sans regret sans
les cloches sonnent sans raison et nous aussi
pourquoi chercher le bout de la chaîne qui nous relie à la chaîne
sonnez cloches sans raison et nous aussi
nous ferons sonner en nous les verres cassés
les monnaies d’argent mêlées aux fausses monnaies
les débris des fêtes éclatées en rire et en tempête
aux portes desquelles pourraient s’ouvrir les gouffres
les tombes d’air les moulins broyant les os arctiques
ces fêtes qui nous portent les têtes au ciel
et crachent sur nos muscles la nuit du plomb fondu
je ne suis qu’un petit bruit j’ai plusieurs bruit en moi
un bruit glacé froissé au carrefour jeté sur le trottoir humide
aux pieds des hommes pressés courant avec leur morts autour de la mort qui étend ses bras
sur le cadran de l’heure seule vivante au soleil
et le long des veines chantent les flûtes marines
transposées sur les octaves des couches de diverses existences
les vies se répètent à l’infini jusqu’à la maigreur atomique
et en haut si haut que nous ne pouvons pas voir avec ces vies à côtés que nous ne voyons pas
l’utltra-violet de tant de voies parallèles
celles qui nous aurions pu prendre
celles par lesquelles nous aurions pu ne pas venir au monde
ou en être déjà partis depuis longtemps si longtemps
qu’on aurait oublié et l’époque et la terre qui nous aurait sucé la chair
sels et métaux liquides limpides au fond des puits
autour de son noyau le rêve qu’on appelle nous Tristan Tzara.
-
LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. IL FAUT LES MOTS CROISER. Dans ma recherche d'amélioration de mon petit cerveau (ou plutôt de conser...
-
Un vent violent souffle sur la région , Un vent à décrocher la queue d’un âne. Sur le rivage, la mer est blanche d’écume et tout mouvem...
-
Pour notre sortie mensuelle cousinale, après un excellent resto, nous somme retourné à l'hôtel de Caumont à Aix en Provence pour l'...
-
LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. ÉCRIRE A LA MAIN J'avais lu dans un vieux Newsweek une astuce pour maintenir notre cerveau en bonne ...
-
C'est en partant en balade en Camargue que, passant devant un grand panneau " Château d'Avignon" que mon épouse s'écri...