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vendredi 10 mars 2017

La Def XX - Les murs peints, suite.

Ce mur oublié en Novembre dans mon billet sur les murs peints de La Def

Ce mur oublié parce que situé un peu à l’écart, sur le boulevard circulaire, est aussi une œuvre de Catherine Deff : Fresque de 200 mètres « La famille cycliste ».
Photo empruntée à De Facto
Pour représenter les personnages, Catherine Feff s’est inspirée de ses propres enfants et d’un de leurs amis d’après le site de De Facto.

L’œuvre censée être « destinée à souligner la réconciliation entre l’homme et son environnement urbain » et  représenter « un contraste impertinent et joyeux au contexte minéral et grandiloquent de La Défense. »

Voyez plutôt : elle fut récemment abandonnée sous le lierre envahissant la fresque et pourrait faire figure maintenant de symbole d’abandon, non par déshérence car l’artiste est encore en activité mais par choix délibéré de transformation, de l’irrépressible victoire du béton sur l’humain et donc de sa non- réconciliation.





Voilà ce qui en reste en cette fin d'hiver:




mercredi 15 février 2017

Ophélie. La Def XIX.

Les années passent et les même pensées reviennent, à quelques jours près, je pose le même constat qu’en 2016 (Là) et, de fait,  j’y oppose donc la même réponse (Ici).

Un soleil pâle chauffe le béton de l’esplanade de la Def ou je me détends la cambo. Un bas-relief vient à ma rencontre.

Apel·les Fenosa i Florensa est un sculpteur barcelonais, qui ne goûte pas le franquisme et donc s’installe à Paris en 1921. Proche de Picasso et d’Eluard, il est notamment connu pour son œuvre  « Monument aux Martyrs d'Oradour (1944-1945) » exposée à Oradour.

Voici Ophélie, celle de Fenosa donc, mais avant, celle de Shakespeare, et puis celle de Rimbaud.

I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles ...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir ;
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

II
O pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui, tu mourus, enfant, par un fleuve emportée !
- C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
Que ton cœur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !

Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton œil bleu !

III
- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.

Oui, je sais. C'est beau.
à +
Philfff

jeudi 24 novembre 2016

La Def XVIII les murs peints

Eclaircie dans le ciel de la Def et donc une petite marche pendant Midi, pour voir ? des murs !
La fresque « Coquelicots », un champ « bucolique et aléatoire » selon le conseil départemental. Cette oeuvre de 30 m de long pour 3 de haut est censée entretenir « le dialogue entre le végétal et le minéral ». Catherine Feff qui se dit « née dans les pots de peinture » habite Courbevoie. Elle est la pionnière des bâches d'échafaudage et des trompe-l'oeil géants. En 1989, c'est elle qui emballe l'Arc de Triomphe puis en 2000 reconstitue la porte de Meknès place de la Concorde avant de s'attaquer à l'opéra Garnier.

Mur de Berlin !
Ce qu'en dit Defense-92, c'est qu'en 1990, le Maire de Berlin-Est vendit aux enchères 250 segments, la ville de Paris et à l’Epad en acquirent trois pour un montant de 300 000 deutsche marks, soit 150 000 euros. 
Mais pendant 7 ans, ces 3 morceaux de l’Histoire ne seront pas exposés, il faudra attendre 1997 pour que les trois segments soient installés devant la galerie de la Coupole,
(mur-de-berlin-la-defense-morceau.jpg
empruntée à Défense-92)
 protégés par des éléments en verre afin d’éviter que des tags viennent recouvrir les peintures de Kiddy Citny, artiste allemand, et du musicien français Thierry Noir, peintes en 1984 le long de la Waldemarstrasse à Berlin (quartier de Kreuzberg), en pleine époque des années punk.

 Le Mur est prolongé par les éléments vitrés des deux côtés où sont inscrits les noms de grandes villes.
Depuis la fermeture de la galerie de la Coupole, fin 2010, ce bout du Mur de Berlin retombe de nouveau dans l’oubli. Il reste cependant toujours visible soit du haut (et de lojn) du passage derrière le grand stabile rouge de Calder vers la place Coupole ou mieux d'un passage pour accéder à la gare de La Défense depuis l’avenue Albert Gleizes a été créé, permettant aux passants de pouvoir le contempler. Cependant dans les prochaines années l’ancienne galerie marchande devrait être entièrement transformée en un nouveau centre commercial. Les trois segments pourraient alors changer d’emplacement…nous dit-on.

Un autre à voir plus loin, ce sera pour une autre balade...

Je viens de finir de Sartre Le mur, une nouvelle.

Le Mur est le récit à la première personne d'un prisonnier républicain espagnol condamné à être fusillé par les armées franquistes ; la nuit d'attente s'achève dans la dérision du sort (survie non désirée grâce à une trahison non voulue). D'aprés Wikipedia ...

Ah ce que j'aimerais que certains politiques aient le même désespoir, n'aient plus l'envie que de boire, manger et dormir tout simplement sans s'entêter à vouloir revenir au pouvoir !  (Survie politique non désirée grâce à une trahison non voulue: les promesses non tenues) D'aprés Philfff...

à + !

samedi 28 mai 2016

La Def XVII - Quelques degrés de plus Mr Kowalski.

Quelques degrés de plus et voilà que l'Arche de la Défense voit s'emplir le parvis de tout un monde. Promeneurs, employés affamés, touristes appareils photos en mains, Parisiennes en quête de soldes, etc. vont et viennent.
A sa droite (si le devant de l'Arche est bien face à Paris) il y a un grand escalier conduisant Place du Dôme. Escalier banal en soi si ce n'est les énormes cubes qui le bordent
schéma de stonevox (merci): http://www.stonevox-hm.com/amo/
et contenant moultes variétés de plantes et d'arbustes. Cubes décorés d'émaux de couleurs froides puis chaudes.




Passée la Place du Dôme, on arrive devant un mât rouge qui semble indiquer trois directions.


Nous sommes à ce degré-là devant un escalier 




qui nous emméne sur un second degré puis la descente reprend d'une façon oblique, 


et - surprise - 

au beau milieu des marches, s'est levée une vague de pierre, comme si l'escalier fut vivant et mouvant ! 















En bas, on arrive sur la Place des Degrés. 





Un grand V metallique est planté là avec une ligne droite rouge qui fuit derriére. Il parait que le dallage de la place, vu d’une certaine hauteur dessine le portrait du penseur Blaise Pascal,  mais moi Philfff five feet high, (et infiniment plus petit que John Keats) je ne peut le confirmer.



Cet escalier montant bien rangé et le suivant - bien dérangé - avec la Place des Degrés, on les doit à Mr Kowalski (1927 - 2004)  Je n'ai trouvé aucune explication consensuelle à cette installation, beaucoup en parle mais toujours trés vaguement sur le sens de l'oeuvre.

Il y a la "générale"
"En 1987, Kowalski  s’attaque au projet qui sera achevé en 1989. La place des Degrés ressemble  à un vallon de 10 m de dénivelé  surplombé par  trois séries de terrasses.L’animation du site par Kovwalski émane de l’enchaînement de 4 figures dynamiques .Un mât métallique rouge surplombant le très large escalier  descendant des Quatre Temps, suivi comme glissant sur les marches, par un aileron, précipitent les regards et les corps vers la place. L’ aileron en pierre blanche , asymétrique, semble dévaler l’escalier . Sur la place un “V” proéminant en acier, darde une bande rouge plaquée au sol comme pour diriger les regards vers Puteaux. 


" Ainsi, près de Paris, la Défense lui doit La Place des degrés (1987-1989) qui traite comme un ensemble trois niveaux le jour grâce à des marqueurs géométriques et la nuit grâce à des lignes lumineuses. L'utopie de l'escalier vivant où s'élève une vague de pierre met en scène la vibration du mouvement de la foule des villes comme l'avait fait en son temps le futuriste Boccioni dans son célèbre tableau la Ville qui monte. L'artiste est également intervenu sur l'escalier monumental (1992) qui va vers la place du Dôme."

Piotr Kowalski, , est un sculpteurmathématicien et architecte est un surprenant inventeur, et pourtant malconnu.

Le Centre International de Poésie en dit: 

 l’un des penseurs d’un art technologique

 dont Frank Popper fut le critique et 

l’historien, lui est polonais, architecte 

aussi, qui dans son atelier de Montrouge, va
  
 créer des « machines » travaillant sur le 

temps, qui peuvent à l’explosif, au gaz, et

 avec magnétophones qui captent des sons en

 temps réel et les restituer à l’envers : la

 sculpture de PK dans ce livre est d’après le

 sonogramme de la voix de Luca disant 

« Passionnément ».         


Si ça vous dite vous invite à lire ces liens:

http://www.cipmarseille.com/auteur_fiche.php?id=494
http://www.artcotedazur.fr/actualite,109/art-contemporain,34/chronique-d-un-galeriste,5299?lang=fr
http://montbouge.info/spip.php?article514

 et/ou bien juste écouter ce "poème" 

(?) HEROS LIMITE



Piotr Kowalski

En te multipliant par l’extrême-diamètre

on obtient la longueur de la circonférence
sans contour
∏ (Autre)
Par l’extrême-diamètre !
En te multipliant sans contour
on obtient la longueur de la circonférence
(Loup) K


A + !

samedi 20 février 2016

La Def XV - la tête dans les nuages.

2015 s’est bien terminé dans les fêtes
Foie gras
Champagne
Coquillages et crustacés… habituels
2016 est apparu mais ça n’était pas emballant
Reprise métro
Boulot
Dodo
Contrariétés et contraintes … habituelles
 
Etait-ce là l’effet « un an de + » ? celui qui vous susurre "Encore une année passée, mon VIEUX ! " Arg !! non, non !! Juste que Janvier s’annonçait plat-plat – et il le fut, plat-plat, temps maussade ou pluvieux. Seul le froid vers la fin y mit un peu de piquant, mais avec maux de gorge et varicelles…
Bref, Février va bientôt rendre l’âme et avec lui l’hiver, je sens déjà une activité printanière, avant l’heure ! Mais bon lorsque je me retourne sur ce début d’année, un sentiment d’inquiétude se diffuse dans ma petite cervelle : Mon Dieu (façon de parler, j’aurais pu dire mieux : Mince ! ou pire M…. !) Qu’ai-je fais de concret depuis ces premières semaines de 2016 ? C’est vrai, j’aurais pu entreprendre quelque chose de remarquable, de gratifiant, de super quoi !
 Voyez le Sculpteur de nuages (Emaux sur lave, Atila Bíró, peintre architecte hongrois 1931-1987)                                                

Bel apport de couleurs dans ces nuances de gris de La Défense, (tapez sur Google images atila biro et vous verrez un festival de couleurs ! ou cliquez là)

Au moins lui ne fait pas de vent, Quelle énergie ! Il sculpte les nuages avec ses trois bras, debout sur ses trois pieds (tiens, au fait, bizarre)

Mais non je n’ai rien fou-tu.
Du vent. Je ne sais pas si ça vous arrive à vous mais moi ça me rend plutôt furieux.
Et puis tiens me voilà à lire Léo qui me dit :
STOP
Pause
Pose-toi
Qu’aurais-tu voulu faire ?
Regarde-toi là debout devant ce mur coloré, n’est-ce pas là déjà super de voir cette œuvre, de savoir la voir, de savoir l’apprécier ?
Simple moment de plaisir parmi d’autres dont tu ne dois pas minimiser l’importance.
Oui. Bon. A vouloir toujours arriver les jours meilleurs, on en oublie le présent. Thanks Léo !

Léo Batau, Worried About What You’re Not Doing ? 

à + !

 


 

 

mardi 22 décembre 2015

Temps clément pour la saison, dåligt väder ? La Defense XIV

A ma dernière venue à Paris, j'avais pris ces quelques clichés des Nymphéas et de L'Oiseau Mécanique de Philolaos Tloupas. 


La lumière du soleil, à cette époque de l'année était encore assez belle pour jouer à se refléter sur l'acier inox des deux scupltures. 
Les Nymphéas, d'accord, expriment des pétales sur l'eau. mais l'Oiseau mécanique ne m'a pas convaincu, aile d'avion jouant l'accordéon ?  reste d'un crash ? On peut s'interroger, non?

Nous sommes en Décembre, et je reviens à La Def



Le temps est clément pour ce dernier mois: 13° ! mais la lumiére est nulle; l'Oiseau n'est que métal gris et mat.

Malgré ce mauvais temps, je vous présente tout de même les immenses jardinières créées par Shlomo Selinger: intiluée La Danse, chaque coin représentant des couples ...  qui seraient plus à leur avantages au mois de Mai... je le conçois,


 le temps est à la pluie, c'est pour moi du mauvais temps. Un temps à ne pas sortir.
Ce à quoi, Kallé, m'aurait répondu:
"Det finns Inget Dåligt väder, Det finns Bara daliga Kläder."
Il n'y a pas de mauvais temps, il n'y a que des mauvais vêtements.

à + !

mercredi 3 juin 2015

En cheminant dans La def XIII

Après quelques vacances et puis quelques « demi-repos », me voilà de retour à la Défense, préparant de nouveaux déplacements, renonçant à lire jusqu’au bout « Karpathia » de Menegoz (l’avez-vous lu, vous ? pas emballant, non ?)  pour mettre le nez dans les blogs J .

Il est midi, je chemine entre les tours ; Et tiens en parlant de cheminer…

Autres installations incontournables de la Défense, sont les cheminées d’aération.
Elles servent à ventiler l’immensité des sous-sols. Des artistes y ont trouvé un support à leurs œuvres et c’est assez réussi.
Voici une très belle cheminée, nommée  « Vive le vent »  Œuvre de Michel Deverne en céramique de grés émaillé.


Autre cylindre de céramique, c’est la cheminée des trois arbres de Guy-Rachel Grataloup. Hauteur de 28,50 mètres, surface de 850 m2










Et puis, bien différente, restaurée il n’y a pas très longtemps : la cheminée végétale d’Edouard François ; Plaques de cuivre, tuteurs en bois et plantation culminant à 16 mètres de hauteur


Mais ma préférée est cette dernière : elle réveille l’endroit :

La Cheminée Le Moretti : 672 tubes de fibre de verre, d'un diamètre allant de 2 à 30 cm peints de 19 tons différents,
longueur totale de 22 km 
poids total de 27,5 t. de 32 m de haut 




Il avait conçu également "le pendule" mais l’œuvre fût démontée lors de la rénovation du centre en 2007. Depuis elle est stockée dans les réserves du centre commercial. Aussi, depuis 1973, sa sculpture Le Monstre, occupant 1 000 m² sur cinq étages, est installée dans les sous-sols de la Défense, mais n'est pas visible au public sauf lors des journées du patrimoine.

A + !

mardi 14 avril 2015

La Def XII

Je viens de terminer Le Royaume d'Emmanuel Carrère. Il m'est venu dès la fin l'envie de le reprendre à la première page, le sentiment de n'avoir pas su lire entre les lignes.
Même chose pour Limonov.
Chez Carrère, c'est comme ça, il a cette subtilité, dans les mots glissés ici et là, pour insinuer que vous avez raté quelque chose dans le livre, la page, la ligne que vous venez de parcourir.
Mais non; je renonce pour le moment à la relecture: j'ai l'intention d'attaquer son Philip K.Dick dans le prochain avion pour Dubaï.
Vue prise de ma tour.



En attendant ce voyage, stop à La Def.

Le printemps est là et malgré la pollution qui noie Paris dans un halo digne de SF post apo, je marche sur l'esplanade ensoleillée.

Je vous présente Dame Lune. 

Sculpture élancée en marbre blanc de Carrare, semble fragile mais étonnamment monobloc.  Sachez quand même qu’elle mesure 4,50 m de haut sur 1,50 de large !




Un peu plus bas, cette jolie grenouille est "La fontaine à boire" de Claude Torricini.
Bloc de bronze entouré de bancs de granit





Remarquez à l'intérieur de la grande bouche, la petite grenouille de laquelle jaillit de l'eau potable ;)

Le temps est encore frais et l'eau est coupée.

à + !