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mercredi 26 mars 2025

LA RETRAITE EN MARCHANT, EN BARJAQUANT. L'OIGNON.

 - Et ton épouse ça va mieux, René ? 

- Oui Phil ça se passe, elle a fait un début d'otite. Elle est allée avec son fils à la pharmacie mais le pharmacien ne lui a pas donné le produit qu'elle voulait: il fallait une ordonnance.

- Il lui a donné quoi alors ?

- Rien ! Elle est partie et elle a fait comme avant.

- Comme avant ?

- Elle fait comme ma mère et ma grand-mère: de l'huile et de l'oignon.

- Ah ? 

- Elle fait chauffer un peu d'huile d'olive avec un peu d'oignon pendant un petit moment et se met quelques gouttes tièdes dans l'oreille; C'est avec ça qu'elle se soigne.

- Et ça marche ?

- Té ! Pardi ! Phil ? Tu fais le Ravi ou quoi ? Bien sûr que ça marche ! Elle a plus mal maintenant !

- Et bien ! Je ne connaissais pas ce remède.

- Tu sais avant les vieux quand ils avaient la fièvre, ils mettaient un oignon à coté du lit et l'oignon était tout noir le lendemain.

- Ça, je ne le savais pas non plus, René. Heureusement que c'est toi qui me le dis, sinon je ne le croirais pas !



mardi 18 mars 2025

Heureux Charshanbe Soori !

 C'est bientôt le nouvel an (Norooz) en Iran et mes amis persans viennent de me souhaiter un heureux Charshanbe Soori. Ils m'ont envoyé via un réseau social cette belle explication de la fête, que j'ai voulu partagée avec vous.

Le dernier mardi soir avant Norooz, les Persans allument des feux et sautent à travers. Le Charshanbe Souri n'est pas seulement une tradition, c'est aussi une question de lâcher prise. Depuis plus de 3 000 ans, le feu est sacré, une force qui brûle la faiblesse et le malheur. En sautant, ils chantent : « Ma faiblesse pour toi, ta force pour moi ». Il s'agit de libérer la peur, la douleur et le doute, et d'aborder la nouvelle année plus léger et plus fort, car pour s'élever plus fort, il faut d'abord lâcher prise. Joyeux Charshanbe Souri.

Cette vidéo est signée @hediehsafiyari et en cliquant sur ce lien, vous pouvez accéder à l'original. Je remercie Mrs Hedieh Safiyari pour le droit au partage.  

L'I.A. de Qwant me dit:

Chaharshanbe Suri, également connu sous le nom de Charshanbe Soori, est une fête iranienne célébrée la veille du dernier mercredi de l'année, marquant ainsi le début des festivités de Norooz, le Nouvel An persan. Cette fête a des origines anciennes, remontant à la tradition zoroastrienne, et symbolise la victoire de la lumière sur l'obscurité et la purification.

Chaharshanbe Suri est non seulement une célébration de la fin de l'année, mais aussi un moment de rassemblement communautaire, renforçant les liens entre les familles et les amis. Malgré les restrictions imposées par le gouvernement iranien, qui considère ces célébrations comme non islamiques, Chaharshanbe Suri demeure un symbole fort de l'identité culturelle iranienne et de la résistance face à l'autoritarisme.

Au delà de cette si belle vidéo, on doit reconnaitre aux Persans toute la gentillesse de toujours garder un lien avec leurs amis, de toujours vouloir partager leurs coutumes et particularités pour qu'on les comprennent et de toujours avoir une pensée pour chacun. Là-bas, nous avions été ému par l'humanité de chaque parole, de chaque gestes. De l'extrême délicatesse et politesse dans la vie de tous les jours, un exemple. Dans un grand supermarché, nous étions allez (plus par curiosité que par nécessité) acheter du thé vert. Nous présentant à la caisse, nous faisons la queue quand la personne devant nous nous dit de passer avant elle, poliment nous refusons elle n'avait pas davantage d'articles à payer que nous, mais elle insiste tellement que nous passons avant elle. Nous avons appris par la suite que ce n'est en fait qu'une belle formule de politesse et que si nous étions aussi urbains qu'elle, nous aurions dû continuer à refuser tout en la remerciant poliment (honte à nous !)

A + !

mercredi 12 mars 2025

MON VENTRE AURAIT AIMER VOUS PARLER IRLANDAIS MAIS S'ABSTIENT.

 Et oui voilà. Habituellement mon ventre aime vous parler d'un restaurant, d'un plat typique ou tout autre sujet qui le concerne. (Le lien où mon ventre vous parle clic !)

Il était décidé à vous parler de plats typiques d'Irlande et puis deux évènements l'ont fait réfléchir.

En se penchant à la fenêtre de l'hôtel, le soir, nous avons aperçu un groupe de personnes. Jeunes, vieux, sous la pluie, se regroupaient dans la petite rue et attendaient. Un camion tout blanc sans aucune inscription arriva et les gens firent la queue pour recevoir un sac plastique contenant des aliments, le groupe se dispersa très rapidement et le camion repartit aussi rapidement. L'aide au plus démunis se fait discrète mais efficace. 

Ensuite nous sommes sortis nous aussi nous restaurer. Et bien oui, c'est vrai, ce spectacle de misère sociale ne nous a pas coupé l'appétit, c'est indécent, oui. Mais honnête. Inconvenant à l'avouer peut-être mais moins, je pense, que de s'en offusquer hypocritement et de remettre une énième couche de "Ah la société est injuste !" Désolé, mon estomac culpabilise peu, il a eut le temps d'y réfléchir au gré des voyages dans des pays autrement pauvres qui ont eu raison de ses révoltes intérieurs. 

Cela ne veut pas dire que je ne fais pas ma part, si infime soit-elle. Comme le colibri de Pierre Rabhi. Vous connaissez. Sinon, voici l'extrait concerné de ce précieux livre- peut-être l'ai-je déjà raconté mais tant pis:
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit: «Colibri ! Tu n'es pas fou? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ?» «Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part. »  à méditer.

Ensuite, disais-je, nous sommes sortis nous aussi nous restaurer, dans un des restaurants de notre prédilection, pour un souper irlandais: Chez Flanagan.

Le Flanagan's n'offre rien d'extraordinaire mais quand même un excellent fish & chips et de savoureuses moules vapeur. Bon rapport qualité/prix.

Le lendemain nous sommes allés - entre autre - nous promener dans le parc St Stephen's green. Très beau parc et certainement très très beau en Mai- Juin. Et en toute saison très vert ! Tout ça pour dire qu'à la sortie (ou l'entrée, tout dépend d'où on arrive)  Il y a un ensemble de sculptures qui interpelle d'autant plus qu'il est posé devant une immense paroi sculptée façon structure alignée de monolithes en granit assez impressionnante par elle-même.


 Trois personnages humains, le plus près debout, appuyé sur un bâton, la tête baissée, tendant une louche vers la bouche du deuxième personnage assis; un troisième personnage de grande taille faisant face au nord, la tête en arrière et les bras tendus, avec un chien couché aux pieds:

Ces quatre moulages figuratifs en bronze dont les formes traduisent des postures de misère et de souffrance, rappellent la Grande Famine qui a duré de 1845 à 1852.

La sculpture que je qualifierais d'art brut, surprend par ses proportions assez massives et c'est pourquoi on se promet de s'intéresser à 1/ cette maudite période et 2/ l'artiste.

Donc 1/ Pendant la Grande Famine, environ 1 million de personnes sont mortes et plus d'un million d'autres ont fui le pays, provoquant une chute de la population du pays de 20 à 25 % (dans certaines villes, la population a chuté jusqu'à 67 %) entre 1841 et 1871. Entre 1845 et 1855, au moins 2,1 millions de personnes ont quitté l'Irlande, principalement sur des paquebots, mais aussi sur des bateaux à vapeur et des barques, l'un des plus grands exodes d'une seule île de l'histoire.

Et 2/ l'artiste Edward Delaney (1930 – 2009) était un sculpteur irlandais connu pour ses œuvres d'art plutôt abstraites, brutes et rugueuses, créées selon la technique du moulage de bronze à la cire perdue
Deux autres sculptures sont visibles à Dublin, l'une juste derrière cette commémoration de la Grande Famine: Wolfe Tone, et Thomas Davis à College Green, en face du Trinity College de Dublin.

Au bout du socle, il y avait un cinquième personnage, immobile, mais à la différence des autres, bien vivant. L'homme émacié, assis, dans la même attitude d'affliction. 

Comme une extension à l'art commémoratif représenté par Delanney 
Un trait d'union entre commémoration 
et remémoration de l'existence de l'indigence si discrète puisse-t-elle être.




A + !

mercredi 5 mars 2025

OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE

  Nous voulions rentrer des Alpes après une belle semaine de raquettes dans la neige et de repas de bons fromages avec les enfants.

A profiter aussi, pour espérer le teint hâlé des moniteurs de ski, de l'albédo de la neige dans le but stupide de frimer au retour.

La voiture a été mise en circulation le 28 février 2020. Elle était garantie cinq ans. Son moteur est tombé en carafe le ... 1er mars de cette année : si ce n'est pas de l'obsolescence programmée ça...

Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. Pascal.

 Voilà. 5 jours que nous sommes maintenant bloqués à l'Ibis Styles d'Albertville (je vous le recommande d'ailleurs) à attendre la réparation que l'on nous promet rapidement et j'écris cet article sur mon smartphone. Pardon donc de la mise en forme et de sa pauvreté d'intérêt. 

Nous en avons profité pour visiter Conflans.

Conflans est une cité médiévale située sur les collines d'Albertville. Une belle promenade parmi ses ruelles anciennes et un beau point de vue. Je partage donc quelques photos et vous dis à bientôt.



L'église Saint-Grat se distingue par son style baroque savoyard et néo-classique, avec un double clocher à bulbe. A l'intérieur on peut y voir un retable monumental doré datant de 1708 et une chaire en noyer de 1718.

Saint Grat est un évêque valdôtain du Ve siècle, reconnu comme le saint patron de la ville d'Aoste et de la Vallée d'Aoste.
Une légende du XIIIe siècle raconte qu'il aurait découvert la tête de saint Jean Baptiste en Palestine, ce qui a contribué à sa représentation iconographique.





Une rue d'Albertville 
 
 
Il y a un petit chat noir quelque part à vous de le trouver !
A + !

mercredi 26 février 2025

LE CERVEAU SENOIR, A LA RETRAITE, LA GESTION DU TEMPS.

Ben oui. La gestion de mon temps m'importe.
 
Je ne sais pas vous mais moi j'ai du mal à tout caser dans une journée, dans une semaine même. Et puis je dois le dire la procrastination, c'est ma . Alors je me suis penché sur la question et surtout retourné derrière moi, les années de boulot, celles "au bureau".

Et au bureau, efficacité oblige, et aussi pour gagner du temps à des fins pas toujours professionnelles, j'organisais mes tâches sur une "to do list" pardon "une liste de choses à faire" et ensuite j'appliquais la méthode Pomodoro.

Et bien scoop : A la retraite, je continue ! 

Ou j'essaie. Je ne réussis pas à 100 % mais j'obtiens des résultats significatifs et je me suis dit que peut-être cela peut intéressé quelques uns. Pour rappel, qu'est-ce que la technique Pomodoro ? 

Résumé de l'I.A. sur Qwant: 

"La Technique Pomodoro, inventée par Francesco Cirillo dans les années 1980, consiste à travailler par intervalles de 25 minutes, appelés "pomodoros", suivis de courtes pauses de 5 minutes."

Ce n'est pas très compliqué mais efficace, par contre pour une bonne optimisation il ne faut pas tricher : 25 min c'est 25 min pas plus, même si vous pensez que vous allez terminer une tâche dans quelques minutes de plus.
Non ! stop ! 5 minutes de pause !
Et après seulement vous finissez (et vous vous apercevez qu'en fait, vous aviez besoin de beaucoup plus de temps...)
C'est simple et c'est contraignant aussi. 
Il faut être discipliné. 
Regarder l'heure au début, mettre le minuteur sur 25.
Et quand ça sonne.
Pause.
Pro-cras-ti-na-ti- stop ! 25 minutes !

Pour moi ça marche pas mal : je sais que j'ai 25 minutes et pas plus donc je me focalise davantage sur ma tâche - évitant ainsi la dérive de l'attention sur autre chose - donc plus rapidement effectuée. Je dois dire que, les 25 minutes passées, je passe à autre chose: je ne suis plus au bureau les tâches sont variées, l'entretien extérieur, intérieur, cuisiner, marcher, pour ne donner que ces exemples n'entrent pas dans cette technique. 
Donc Pomodoro, oui mais pas que. 

Ensuite il y a les bonnes habitudes à prendre et les mauvaises à abandonner. L'année dernière j'avais partagé avec vous quelques trucs pour rester en forme vous et votre cerveau (là). Pour ces actions à entreprendre, comme s'hydrater, faire des mots croisées, écrire à la main, apprendre un texte par cœur J'ai donc couplé à la technique Pomodoro une habitude à prendre.

 Exemple: S'hydrater. Pour que je prenne l'habitude de boire (de l'eau, je précise) je laisse un verre d'eau constamment rempli sur la table, pas une bouteille parce qu'on a pas le réflexe de vider une bouteille mais un verre plein oui. Dès que mes 25 minutes se sont écoulées, j'arrête et je bois mon verre. L'habitude n'est pas encore bien acquise mais ça vient. 
Idem pour le Tai-Chi: 25 min. Pof . J'arrête. Je bois. Etc. etc. Autre exemple: La To Do List est écrite à la main. Prendre des bonnes habitudes.

Et bien oui ça parait trop simple (oui vous avez le droit de penser que je suis simplet) mais ça marche pour moi !

A+ !

mercredi 19 février 2025

QUELQUES JOURS A DUBLIN.

 Quelques jours dit le titre. Oui mais pas assez. La ville nous a vraiment séduits et après la visite de la National Gallery, nous nous sommes vite aperçus qu'en fait nous allions repartir sans vraiment la connaître.

Alors, plutôt que de courir d'un musée à un autre, d'une église à l'autre pour en fait ne pas avoir le temps de regarder et de voir vraiment, nous avons plutôt opté pour une visite légère, pour humer l'ambiance celte: des balades à droite, des balades à gauche dans différents lieux sans se prendre la tête.

Notre hôtel était très bien situé, sur la O'Connell street, large avenue donnant sur des rues commerçantes où l'on peut admirer "The Spire", nous étions à 20 mn de la National Gallery, à 15 min de Trinity College et de sa Old Library, et encore moins loin de Temple Bar. 

Ce qu'il y a de désagréable quand on visite Dublin à cette époque de l'année c'est le temps: au minimum humide au maximum pourri, ce qu'il y a de bien par contre c'est l'absence de touristes de masse. Nous sommes immergés parmi les Irlandais que ce soit dans les magasins, dans les musées, les pubs, etc. Et ça nous dépayse vraiment. 

Après avoir traversé le pont qui enjambe la Liffey et avoir fait un petit coucou à Molly Malone (clic), nous avons pris la direction de Trinity College pour jeter un œil sur la Old Library
Trinity College est une université très réputée. De nombreux étudiants vont et viennent autour de la grande place intérieure, il me semble les connaitre un peu: ils me rappellent Marianne et Connell, dans le subtil roman de Sally Rooney, "Normal People". Il m'avait bien plu ce bouquin.

Trouver la vieille bibliothèque, n'est pas facile, ou alors on n'est pas doué, après avoir fait le tour des beaux bâtiments, nous voyons enfin un panneau indiquant "Library" la construction est récente et lorsque nous entrons dans le hall, personne n'est là pour nous accueillir. A la pêche aux renseignements auprès d'un "gardien ?" (d'origine indienne j'adore leur accent) il s'avère que nous sommes dans la bibli des étudiants. Question orientation, je confirme on n'est pas doué ! 

Enfin nous y sommes. L'achat du ticket se fait par internet, il suffit d'aller sur le site avec le smartphone (il y a une connexion wifi qu'on vous donne à l'entrée) et zou on prend deux billets et on entre.

The Long Room est impressionnante !! longue de 65 m et haute de 2 niveaux. 

Toute habillée de chêne, elle contient plus de 200 000 livres anciens ! Dont le fameux Book of Kells, un manuscrit du moyen-âge calligraphié et enluminé à la main. Celui-ci n'est pas visible dans la Long Room, il est isolé et il faut de nouveau payer pour l'apercevoir dans une vitrine ce que nous n'avons pas fait. Vous pouvez le feuilleter ici (clic) si vous le souhaitez.


Ce qui m'a attiré cependant est la harpe exposée dans l’allée centrale, symbole de l’Irlande, on la voit sur les pièces de monnaie. En chêne et en saule avec 29 cordes en laiton, elle date du XVème. 



Et puis il y a l'affiche ancienne de la Proclamation de la république Irlandaise de 1916. Cette proclamation est un point important de l'Histoire proche des Irlandais, une guerre d'indépendance de plusieurs années s'en est suivie.

La Déclaration d'indépendance de l'Irlande a été adoptée le 21 janvier 1919 par le Dáil Éireann à Dublin.
Elle proclamait l'Irlande comme une république souveraine, indépendante de la Grande-Bretagne. 

Ça commence ainsi:

Au nom de Dieu et des générations disparues dont elle hérite de son ancienne tradition de nation, l'Irlande, à travers nous, appelle ses enfants à son drapeau et se bat pour sa liberté.
Ayant organisé et formé ses hommes à travers son organisation révolutionnaire secrète, l'Irish Republican Brotherhood, et à travers ses organisations militaires publiques, les Irish Volunteers et l'Irish Citizen Army, ayant patiemment perfectionné sa discipline, après avoir résolument attendu le bon moment pour se révéler, elle saisit maintenant ce moment et, appuyée par ses enfants exilés en Amérique et par de braves alliés en Europe, mais s'appuyant d'abord sur ses propres forces, elle se bat en ayant pleine confiance de la victoire.
Nous déclarons le droit du peuple irlandais à la propriété de l'Irlande et au libre contrôle de ses destins irlandais, à la souveraineté et à l'imprescriptibilité...

Wiki (clic) explique la suite: "À la suite de la déclaration les insurgés prennent la Poste. Alors que des pillards profitent de la confusion, les insurgés essaient de remettre de l'ordre. Les Britanniques ne tardent pas à mettre en place une riposte.

Les combats entre les indépendantistes et les Britanniques détruisent le centre ville de Dublin, il en résulte qu'il n'existe qu'un faible nombre d'affiches en circulation. Les Britanniques finissent, dans le sang, par soumettre les indépendantistes survivants, mais cet événement est considéré comme le début de la prise d'indépendance du sud de l’Irlande six ans plus tard."

A + !

mercredi 12 février 2025

LA GALERIE NATIONALE A DUBLIN.

Nous étions de retour en Irlande et à la capitale Dublin ! oui et pas pour le boulot ! 

Avant de visiter la Guinness Store House - que je vous ai présentée foremost à la demande expresse de my pretty belly (ici) - nous avons d'abord sillonné cette belle ville et vu quelques incontournables, comme la Nationale Gallery of Ireland.

Sur trois grands niveaux, on peux y admirer de très belles œuvres d'artistes connus (Caravage,  Goya, Monet, Picasso, Rembrandt, Van Gogh ou encore Velázquez) 


Vincent van Gogh
Zundert 1853-1890 Auvers-sur-Oise
Toits de Paris 1886
Huile sur toile
Van Gogh s'installe à Paris au printemps 1886. Il peint peu après cette vue panoramique de la ville depuis Montmartre. Tout au long de sa vie, Van Gogh est fasciné par les ciels et les formations nuageuses. Ici, l'horizon bas fait la part belle à une étendue de ciel gris. Ce petit tableau aux couleurs sobres révèle à quel point Van Gogh était profondément lié à la tradition naturaliste à son arrivée en France. Quelques mois seulement après l'avoir peint, il rencontre Paul Gauguin et Émile Bernard, et son œuvre commence à prendre la couleur intense et l'empâtement vigoureux qui font sa renommée aujourd'hui.
Acheté en 2007, NGI.2007.2
87

Mais aussi des peintres plus locaux, plus "Iles Anglo-Celtes": Freud (Lucian), Leech, Maclise, Nicol (Erskine), Swanzy, Yeats, etc.

Je vous en ai choisi quelques uns comme d'habitude avec leur cartel que j'ai eu l'amabilité de vous traduire enfin pas moi mais Google Translate car je serais bien incapable de commenter le moindre petit tableau, comme je l'ai fait ci-dessus avec Van Gogh.

J'ai opté pour ceux que l'on voit moins souvent i.e. ceux de la deuxième liste. 

On y va.

Dod Procter Londres 1890-1972 Redruth, Cornouailles
Fille endormie
vers 1927
Huile sur toile
Procter a vécu et travaillé à Newlyn, en Cornouailles, où elle avait été formée à l'école dirigée par Stanhope et Elizabeth Forbes. Au cours des années 1920, elle est devenue célèbre pour ses peintures de jeunes femmes introspectives, exécutées dans un style froid et détaché. Le modèle de ce tableau était Cissie Barnes, la fille d'un pêcheur local. L'utilisation sobre de la couleur par Procter renforce l'apparence sculpturale de la jeune fille endormie.
Présenté par Sir Alfred Chester Beatty, 1954, NGI.1294

Beau commentaire que celui-ci. Dod est connue pour son tableau Morning (clic). Ces deux tableaux me rappellent les tonalités de Hopper, l'effet sculpture de Botero.

Les salles sont spacieuses permettant un recul agréable pour apprécier les grandes toiles. 

Peter Doig Édimbourg, 1959
Cabine en béton côté ouest
1993
Huile sur toile
Dans les années 1990, Peter Doig a réalisé une série de peintures à grande échelle inspirées par l'Unité d'Habitation de Briey-en-Forêt, dans le nord-est de la France. Ce complexe d'habitation moderniste, conçu par l'architecte pionnier Le Corbusier en 1956, avait été abandonné et laissé à l'abandon pendant de nombreuses années. Les scènes évocatrices de Doig explorent les idées sur les interventions humaines dans la nature, la nostalgie et la mémoire. Ici, il donne un aperçu des appartements vides à travers les arbres environnants, attirant le spectateur de l'obscurité vers la lumière. Lorsque Doig a été nominé pour le prix Turner en 1994, il a inclus cette image dans son exposition à la Tate Gallery.
Prêt d'une collection privée ; L.2018.7

William Leech Dublin 1881-1968 Guildford
L'ombrelle
vers 1913
Huile sur toile
Elizabeth Saurine, la première femme de l'artiste, a servi de modèle pour ce tableau. À l'arrière-plan, on peut voir les hautes tiges de lys. Le décor pourrait être le jardin de Concarneau, où Leech a peint son célèbre tableau Un jardin de couvent, Bretagne (vers 1913 ; National Gallery of Ireland). L'ombrelle filtre le soleil et projette des ombres vertes sur le visage de la femme. Les couleurs vives et les taches de lumière sont caractéristiques du style postimpressionniste de Leech.
Présenté par Mme M. Botterell, 1952, NGI.1246


Lucian Freud Berlin 1922-2011 Londres
Souvenirs de Londres
1940
Huile sur toile
La famille de Lucian Freud a quitté Berlin pour Londres en 1933 pour échapper à la montée du nazisme. Il a peint cette œuvre de jeunesse lors d'un séjour de deux mois à Snowdonia alors qu'il était à la fin de son adolescence. La figure est basée sur son souvenir d'un vendeur de journaux qui se tenait près de sa maison familiale à St. John's Wood. En 1938, Freud avait visité la grande exposition Twentieth Century German Art à Londres. Le décor ombragé, la perspective exagérée et l'intensité psychologique de cette scène ont sans aucun doute été influencés par son intérêt pour l'expressionnisme allemand. Peint au début de la Seconde Guerre mondiale, Freud évoque un air d'aliénation et d'appréhension à la fois personnel et omniprésent.
Prêt d'une collection privée.

Mary Swanzy Dublin 1882-1978 Londres
Motifs de toits, Tchécoslovaquie
vers 1920-1922
Huile sur toile
Après la Première Guerre mondiale, Swanzy se rendit en Tchécoslovaquie et en Yougoslavie où sa sœur participait à des opérations de secours. Durant cette période, elle réalisa des croquis et des peintures de paysages et de la vie villageoise. Dans cette image, Swanzy explore les motifs créés par les toits aux couleurs vives depuis un point de vue élevé. Les lignes courbes des bâtiments transmettent un sens du rythme et du mouvement, qui se rapporte à l'intérêt de longue date de l'artiste pour le futurisme et le vorticisme. En limitant sa palette au rouge, au vert et au blanc, Swanzy met l'accent sur les formes abstraites et les motifs répétés.
Acheté en 1999, NGI.4663


Jack B. Yeats
Londres 1871-1957 Dublin
Au-dessus de la foire
1946
Huile sur toile
Les foires étaient une source régulière d'inspiration pour Yeats. Pour ses premières images de foires irlandaises, il semble s'être largement inspiré de ses souvenirs de voyage dans le nord de Mayo avec son ami J.M. Synge. Le titre de ce tableau peut être compris comme une référence littérale au point d'observation surélevé d'où la scène est vue, mais il est tout aussi probable qu'il fasse référence métaphoriquement au jeune garçon aux cheveux dorés sur le cheval à gauche du centre, qui a été élevé au-dessus et libéré de la foule en contrebas.
Présenté par le révérend Senan, au nom d'un groupe de particuliers, 1947, NGI.1147

Voilà, j'espère que vos yeux se sont régalés autant que les miens !   Si le cœur vous en dit, il y a ce "Virtual Tour" qui met en valeur la Galerie et donne une très belle idée de sa collection. clic ICI.


  A + !

mercredi 5 février 2025

MON VENTRE VOUS PARLE STOUT. DUBLIN.

 Ah Dublin ! On en rêvait depuis longtemps ! (à relire ce début, il me semble redondant dans mes articles de  voyage, il faudra quand même que le vérifie) La ville de ma bière préférée ! Dans le pays qui ne nous a jamais déçu ! Nous n'avons pas commencé par elle (la bière), mais mon ventre a insisté pour vous y faire goûter d'abord.

La Guinness® est une stout, c'est à dire issue d'un moût caractérisé par sa teneur en grains hautement torréfiés pour ne pas dire carrément bien grillés. Ce coup de chaud lui donne sa couleur particulière noire et ce goût ! ce goût !

Ô combien de mes amis font la grimace quand je leur dis: qui veut une Guinness® ? préférant l'aigreur d'une blanche que personnellement je digère mal.

Et pourtant quelle sensation de fraiche plénitude en bouche tout en gardant son goût prononcé que j'attribuais jadis, aux premières gorgées, à un ajout de tourbe (?? insensé !!), et, comme Philippe Delerm, je m'en souviens encore.

A Dublin, fiers de leur produit et malins comme pas deux, les gens de la firme ont ouvert les portes à un "musée" de la bière au sein de l'ancienne fabrique, mêlant l'histoire de Guinness® au fil des siècles et explications de la fabrication.

Le nom de ce musée est "Guinness Store House"


Billets pris sur le net ICI tarif qui commence à 17 € pour les vieux, c'est bien ciblé, en milieu de semaine et assez tôt. 

La visite commence par le rez-de-chaussée.


On nous présente les ingrédients:

  •  l'eau, importance de la pureté, elle provient directement d'une source des montagnes de Wicklow: elle nous est présentée par une belle et bruyante cascade bleue.
  • Le houblon
  • L'orge maltée qui sera torréfiée
  • La levure, celle d’Arthur Guinness ! On nous dit que la levure utilisée dans la Guinness® descend de la souche utilisée par Arthur lui-même. On sait en effet que depuis le début du 19ème siècle, une partie de la levure de chaque brassage a été transférée sur le suivant. Cela permet d’assurer une constance. La levure pour la Guinness® n’est cultivée qu’ici, à St. James’s Gate, et elle est si précieuse qu’une réserve est toujours conservée sous clé dans un coffre-fort:. Si quelque chose arrivait à la réserve principale, cette réserve pourrait reconstituer rapidement les stocks !
Il faut ajouter à ces ingrédients l'azote qui va donner une mousse riche et onctueuse ! Suivant l'itinéraire, nous découvrons les "secrets" de la fabrication de la bière. des installations énormes nous informe par exemple,
que tous les jours à 10h00 des personnes viennent contrôler la qualité de la production en goûtant la bière. (là on ne voit pas bien mais l'horloge marque 10h00)

Des brancardiers sont présents au cas où certains en boivent trop et ne tiennent plus debout pour les les mettre dans la cellule de dégrisement qu'est le gros fût à coté. Mais non ! mais non ! je plaisante ! pas de brancardiers ! et dans le gros fût à coté de l'horloge il y a un film explicatif.

Bref nous passons ensuite à l'étage supérieur: les modes de stockage, la tonnellerie, le transport.




Et puis il y a enfin la dégustation au dernier étage dont une partie est en fait une grande véranda ronde.



J'apportais en premier un Coca à ma moitié qui, en voyant ce verre rempli d'un liquide noir et pétillant, crut que c'était la bière et, voulant y goûter, trempa ses lèvres. Ah mais on dirait du Coca ! Ben oui, c'était du coca.

Je prenais pour moi une belle Guinness® ! 


La magie de cette mousse si fine est l'utisation de l'azote. D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez remarqué dans les canettes de Guinness® ? La petite bille noire dedans ?  Appelée gadget flottant (floating widget), elle contient de l'azote sous pression pour recréer l'effet de mousse onctueuse de la bière servie en pression.
Lorsqu'on ouvre la canette, la pression diminue et la bille libère l'azote, générant ainsi de petites bulles.
Ce mécanisme imite le tirage d'une Guinness® en pub, offrant une expérience similaire à celle de la bière pression que j'ai filmé ci-dessus.


A + !

mercredi 29 janvier 2025

LA RETRAITE EN MARCHANT, EN BARJAQUANT. LES MINOTS.

- Alors Phil , quoi de neuf ?

- Oh, pas grand chose, j'ai commencer la taille des oliviers, ça me prend bien du temps... d'ailleurs il y en a un jeune qui me tracasse, je ne sais pas comment l'aéré.

- Ah ! il te contrarie le teston ? Je viendrais voir, si tu veux.

- Oui je veux bien merci. 
Tiens en parlant de jeune, mon petit-fils m'a appelé en visio pendant que je taillais. Alors je descends de mon escabeau, je pose mes outils et je décroche. Il me dit juste Ah Papy, je t'appelle parce que je rentre du collège et je m'ennuie en marchant tout seul. Je lui répond ah c'est bien tu penses à moi, c'est gentil autant que je puisse de si loin servir à quelque chose… Et là il me répond ah mais oui tu sers bien ! d'ailleurs sur ma Switch dans Minecraft, mon valet qui fait tout, je l'ai nommé Papy ! 

- Ah Ah Ah ! Ces minots ! Tous les même ! Tiens le mien est arrivé hier à la maison, il était dans les 1 heure et demie, et il me dit ah je me suis levé très tard Papé, Je viens manger chez vous ! Je lui ai répondu, A cette heure ? Tu viens déranger Mamie ? Tu te crois au restaurant ici ? Et bé vé ! ou tu retournes chez toi ou bien tu restes et tu te contentes de regardello ! Ah ces minots !


mercredi 22 janvier 2025

LES REGARDS DE MAC CURRY. TEMOIGNAGES.

 Les thèmes émergeant de l'expo REGARDS de Steve Mac Curry étaient l'Afghanistan et les pays d'Asie du sud, les enfants, les couleurs. Les portraits étaient sur-représentés (je ne m'en plains surtout pas) et ayant séparé ces portraits du reste, j'avais intitulé le précédent billet LES REGARDS DE MAC CURRY. PORTRAITS. (là). 



Pour ce présent billet, ce reste m'est apparu plutôt comme des témoignages visuels puissants. témoignages de rites, de vies, de malheur, de bonheur mais toujours réhaussés de couleurs fascinantes. Vous allez me dire, ok mais ces portraits étaient aussi des témoignages non ? et je ne vous répondrai, non je ne vous répondrai pas, débrouillez-vous tout seul.  Et puis témoignages parce que le monde doit savoir ce qui se passe. Sinon, qui va raconter l'Histoire. 

Oui qui va raconter l'Histoire ? Sans fake news ? X d'Elon Musk ? Meta de Zuckenberg ? Les sbires de Poutine  Etc. ?  Aïe aïe aïe le sujet m'accable.

Rajasthan, Inde 1983
J'ai photographié ce groupe de femmes blotties les unes contre les autres pendant une tempête de poussière dans le désert de Thar. Alors que nous roulions, le ciel est devenu menaçant. Nous avions du mal à respirer et à voir à travers le mur de poussière. Instinctivement j'ai voulu protéger mon appareil photo et puis, j'ai réalisé que c'était une occasion unique de photographier ce groupe de femmes enveloppées dans leur grand sari rouge orange.

Champs de pétrole d'Al Ahmadi, Koweit 1991
C'était pendant la Guerre du Golfe, j'étais en mission pour le National Geographic. Ce fut l'enquête la plus intéressante mais aussi la plus dure que j'ai menée. Je me souviens de beaucoup de choses terribles. Ici, alors que nous roulions dans le désert à une trentaine de mètres du feu, j'ai vu les chameaux arriver et j'ai immédiatement visualisé l'image. C'est une image d'apocalypse, tous les animaux se trouvaient dans des conditions désespérées.


Welligama, Sri Lanka 1995
Lors de mon voyage au Sri Lanka, sur la côte sud, j'ai vu ces hommes penchés sur des pileux au milieu de la mer avec die simples cannes en bois. Ils péchaient ainsi des heures durant,, um poisson apres l'autre. J'ai passé une journée entière avec eux, immergé jusqu'à la poitrine. J'ai capturé le moment où un pêcheur allait à son poteau tandis que les autres continuaient de pêcher, une composition géométrique intéressante.


Je ne vais pas enfiler les vues les unes après les autres, juste encore quatre. Ce qu'il faut comprendre est qu'il faut absolument y aller.

Village de Geremiyaka, Papouasie-Nouvelle-Guinée 2017
Les membres de ces tribus, avec leurs masques d'argile et leurs vêtements de bambou, émergent de la fumée, qui symbolise les cieux descendant sur la terre.

Kyoto, Japon. 2007

Katmandou, Népal. 2013

Et voici la dernière, splendide à voir ainsi, époustouflante lorsque vous étes là dans la pénombre devant elle, et pourtant ce n'est que le témoignage d'un festival (Holi Festival, Rajasthan, India, 1996). Rien que ça. Et tout ça.


A + !

mercredi 15 janvier 2025

LES REGARDS DE MAC CURRY. PORTRAITS.

Après les questionnements déclenchés par "Regards Improbables" de l'IMPGT (là), ces regards de Mac Curry dans un registre tout à fait différent, ont provoqué en moi, une admiration incroyable.

La dernière expo à l'hôtel de Caumont à Aix-en-Provence est "REGARDS" de Steve Mac Curry. Si vous ne connaissez pas son nom, vous connaissez surement cette photo.
C'est le Regard qui a fait connaitre Mac Curry du grand public. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt ! Le photographe nous a donné beaucoup de très beaux portraits.

En voici quelques uns marquants.

Sur la photo de cette jeune fille ci-dessous, on voit bien la technique utilisée pour "marquer" le regard: la mise au point est très finement concentré sur les yeux avec une très mince profondeur de champ (à moins que ce ne soit tout simplement une retouche de léger floutage du reste).
Kandahar, Afghanistan
1990
Cette jeune fille vivait dans un orphelinat à Kandahar en Afghanistan. De nombreux enfants se mettent du khôl autour des yeux pour tenter d'éviter les infections.


Peshawar, Pakistan
2002
Lorsque j'ai pris ce portrait, cette jeune réfugiée de 10 ans, vivant à Peshawar au Pakistan, n'avait jamais vu son pays d'origine, l'Afghanistan.

Portraits avec animaux. De 
gauche à droite.
Los Angeles, Californie, Etas-Unis. 1991
Gujarat, Inde. 2009
Taschkent, Ouzbékistan. 2005

Srinagar, Cachemire
1995
J'aime photographier les nomades car ils ont des traditions qui tendent à disparaitre du fait de leur urbanisation forcée. J'étais coincé dans un embouteillage, au milieu des animaux, dans une confusion totale et j'ai voulu le prendre en photo. Il en a été très honoré, il a sorti ses animaux de la route et m'a autorisé à prendre des photos de lui. Les hommes du Cachemire ont l'habitude de se teindre les cheveux ou la barbe au henné.
Baloutchistan, Pakistan 1981
J'ai réalisé ce portrait dans le cadre d'un travail sur les camps, près de la frontière entre Pakistan et Afghanistan. Cet homme venait juste d'être opéré de la cataracte. Peu après ce cliché, j'ai été arrêté par la police pakistanaise alors que j'essayais de passer en Afghanistan par un territoire interdit. J'ai été relâché au bout de 5 jours et j'ai pu reprendre mon travail.

Steve Mac Curry raconte comment il est devenu un reporter international reconnu: En parcourant le Pakistan près de la frontière Afghane, il discutait avec des afghans venus acheter; Ils lui dirent que s'il était un photographe il devrait aller voir se qui se passe de l'autre coté: les combats post-révolutionnaires continuent.
Il y va donc avec eux et rapporte des images qu'il essaie de vendre aux journaux américains, ceux-ci feront la fine bouche, certains achéteront mais ne diffuseront pas. 
Et puis d'un coup, en décembre 1979, l'URSS envahit l'Afghanistan: tous les journaux sont sur le coup mais n'ont pas d'images: ce sont les clichés de Mac Curry que l'on va voir à la une de ces journaux alors qu'ils datent d'avant la venue des russes mais ça ils ne le diront pas...
La renommée de photographe internationale de Steve Mac Curry était faite.

Loikaw, Birmanie
(actuelle Myanmar)
1994


Porbandar, Inde 1983
Je me trouvais à Porbandar, pendant la mousson. La situation était dramatique mais en Inde les gens ont une attitude incroyable face aux aléas de la vie. Ce pauvre tailleur avait sauvé son seul bien, sa vieille machine à coudre. Quelqu'un lui a montré que j'étais en train de le photographier et il s'est mis à rire. La publication de la photo dans le National Geographic, m'a permis de le retrouver et de lui acheter une machine à coudre neuve. J'étais très heureux d'avoir pu l'aider.

Un dernier portrait. Celui-ci m'a paru plutôt banal, une jeune femme acoudée à sa cloture, quoi de plus banal. Le tableau est trés grand, ce n'est qu'en prenant de recul que je le vis vraiment: je n'avais pas vu l'eau.

Java, Indonésie 1983
Pour photographier cette jeune fille, j'ai dû m'immerger. Elle se tient debout dans une eau qui est couverte de lentilles d'eau pendant la mousson. Son attitude sereine contraste fortement avec la difficulté de maintenir les rudiments de la vie quotidienne pendant la saison des pluies.





Il y a également un petit film qui raconte comment il a photographié et se qu'elle est devenue par la suite. Mais je ne vais pas tout divulgacher tout de même !









Et voilà quelques fabuleux portraits de Steve Mac Curry. Il n'a pas fait que ça mais le reste me semble moins représenté. Il n'en reste pas moins que je vous retrouve avec lui au prochain billet.
 A + !


Comme d'habitude, les textes en rouge pâle et en italiques sont ceux que j'ai pu lire dans l'expo.