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jeudi 29 août 2024

LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. OFF LINE.

LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. OFF LINE.

Le niveau d'attention que nous portons à l'extérieur naturellement croît et décroît. Peu importe comment nous pourrions essayer de rester concentré sur une tâche aussi quotidienne soit-elle - comme lire un blog inintéressant, se brosser les dents, ratisser, ou participer à une réunion peu captivante et dans ce dernier cas, c.a.d s'ennuyer, (qui n'a jamais vu "s'envoler" son attention par la fenêtre de la classe au lycée échappant ainsi à un cours rasant?) - nous ne pouvons pas arrêter nos esprits de s'écarter de la  réalité environnante pour partir on ne sait où. 


Des études nous disent que la moitié du temps nous ne sommes pas conscients de ce que nous avons mentalement écarté mais heureusement, cependant, suggèrent que ces épisodes bizarres de la cognition sans prise de conscience, communément connus sous le nom de «zonage» sont effectivement une bonne chose. 





Jonathan Smallwood, un neuroscientifique à l'Institut Max Planck pour l'homme
, sciences cognitives et du cerveau à Leipzig, en Allemagne et Jonathan Schooler, un psychologue à l'Université de Californie, Santa Barbara, appellent cela "le mode offline." 

On zone

On rêvasse

Notre esprit vagabonde

On est dans la lune !


Quel bénéfice, ces défaillances de l'attention accorde? Les preuves suggèrent que le « mode off line » peut être essentiel pour la créativité et la pensée imaginative. Il nous permet de flotter le long des ruisseaux internes de la conscience sans être distrait par des stimuli externes importants. 

En « mode off line », nous devenons libres de suivre où nos esprits nous mènent au hasard et peut-être d'arriver à un moment, où, rêvassant sous un pommier,  "! Eureka !" - ah non c'était dans un bain euréka - on peut trouver une idée spontanée et intéressante.

Oui, on peut trouver quelquefois des solutions pendant ce "repos" qui n'en est pas un.

Dans ce que Smallwood et Schooler appellent l' «hypothèse de découplage," le cerveau peut effectivement dissocier l'attention de la sensation vers l'extérieur pendant ces temps d'errements libres mentaux. Il décide que rien de trop important, difficile ou dangereux qui se passe là-bas, et coupe la connexion entre les mondes internes et externes. 



Et nous sommes ensuite littéralement devenus incapables de percevoir ce qui se passe en dehors de nos propres esprits vagabondant.







Le mode off line de Smallwood et Schooler est appelé également et plus familièrement pour nous:  "vagabondage de l'esprit.


Autre point bénéfique, c'est que ce vagabondage utilise d'autres zones de notre cerveau et le fait donc "travailler" différemment.













Joshua Sherphed propose que nous basculons dans cette errance lorsque le présent vécu n'est pas assez  gratifiant et que notre cerveau mène une recherche parallèle pour une meilleure gratification.







Comme la littérature est dense sur le sujet - vozer quelques liens tout en bas - j'ai demandé à l'i.a. de Qwant quels bénéfices en tire-t-on ?

Voici : 
• Active des régions essentielles pour la mémoire, les émotions et l'introspection, favorisant ainsi une meilleure compréhension de soi.

• Permet une réflexion libre et créative, en facilitant des pensées associatives et des rêveries constructives.

• Intègre des noyaux sous-corticaux, enrichissant notre compréhension des processus cognitifs et émotionnels au repos.

Enfin Maillet et Schacter ont démontré que plus les ressources de contrôle cognitif diminuent avec l’âge, plus la propension à vagabonder diminue également ( 2016) alors, alors :

En conclusion, pour la santé de notre cerveau, nous pouvons dire: allons marcher (lien) et laissez notre esprit vagabonder lui-aussi ! 


A +!
Où mon esprit a vagabondé:

5 commentaires:

  1. Je l'aime bien cette expression "vagabondage de l'esprit"...
    De toute façon, que ce soit à mon vieil àge ou bien avant, j'ai maintes fois expérimenté que... attends... je viens juste de découvrir ça : "Tu t'entêtes à tout tenter, tu t'uses et tu te tues à tant t'entêter", ce qui vaut en ce qui me concerne surtout et justement à propos des possibles fruits de l'esprit, trouver par exemple à un certain moment une bonne idée, LA bonne idée ou solution, le résultat n'étant que le vide total. Mais voilà qu'elle arrive, comme un paquet-cadeau absolument inattendu, quand je fais ou pense tout autre chose.

    En quelque sorte ça a à voir à mon avis aussi avec la sérendipité, qui a plus que très bien marché parfois et mème souvent par exemple aux plus hauts niveaux en ce qui concerne les découvertes de la science.

    Un doute pour terminer : qu'est-ce que signifie "vozer quelques liens tout en bas" ?

    Bises cher Philff et bon week-end !
    siu

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    1. Ciao Siu ! Ah oui vagabondage de l'esprit évoque la liberté tandis que errance est péjoratif : on se croirait en état d'ébriété avancée !
      Bon. Tu as trouvé et résumé en quelques lignes le billet que je me suis tué à élaborer. Mais ça ne m'étonne pas, tu devais rêver à autre chose...Sérendipité ? peut-être ou pas, le terme est un peu confus: inclut-il l'état de vagabondage ? la définition est pour moi confuse. Mais bon on ne va pas en faire une thèse ;)
      Pour te coucher ce soir plus intelligente que tu t'es levée ce matin sache que le mot vozer est un mixte d'un verbe conjugué à deux temps différents, vois-tu : voyez au présent et voir à l'infinitif, tu les places dans un bocal fermé et tu secoues fortement et puis quand tu regardes au fond du bocal tu verras : vozer ! J'espère que cette explication te sierras, elle sort tout droit d'une sinueuse errance de mon esprit ! A + !

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    2. Quelques exemples qui me font aimer la sérendipité : Lascaux, le four à micro-ondes, la pénicilline, et pourquoi pas le Viagra et mème la découverte de l'Amerique... en cherchant les Indes.
      Merci pour vozer : j'aime bien aussi ce processus du bocal fermé à secouer !
      Ciao, à la prochaine.
      siu

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  2. Il faudrait que je me force pour laisser mon esprit vagabonder ou que mes écouteurs tombent en panne comme hier sur les bords de Marne au milieu d'un concert que je me réjouissais d'écouter en marchant. Un message d'erreur, la batterie est tombée en dessous de 10%, bipbip dans les oreilles.
    Pas grave : il y a des rameurs sur la Marne, des chiens vagabonds qui n'obéissent pas à leur maîtresse et vont se baigner, des reflets à la surface de l'eau. Et une vagabonderie de l'âme qui me prend

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    1. Humm. Vagabondage par obligation donc. Mais comment peux-tu restée 100% "aware" (excuse-moi pour l'anglicisme)? Mon esprit à moi est sans cesse en train de bifurquer au hasard en des méandres insoupçonnés de moi-même. 3à 35 min de concentration et puis fuiiittttt dans les nuages philfff !
      De toute façon, je suis certain que ton esprit en a profité pour nous concocter une promenade virtuelle des bords de Marne ;) A + !

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