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mercredi 31 juillet 2024

LA RETRAITE. EN MARCHANT, EN BARJAQUANT. Les herbes.

- Salut René !

- Encore en retard Phil !

- Et que non ! Regarde il est juste sept heure et demie.

- Oui exact, ah ah ! mais c'était juste pour te brancher ! 

- Aaah ! ok ! Bon on monte aux vignes ? Et après on fait la rivière ?

- Comme tu veux Phil, vé je te suis.

- Té vé ! ils ont labouré tout le talus là ! On n'y voit plus de thym du tout.

- Oh mais ça fait pas un petit moment que c'est comme ça ?

- En parlant de thym, la plante que tu m'as donnée a bien repris, à quel moment je dois la couper pour la sécher ?

- Ah ! la rég' ! Il faut attendre qu'elle fleurisse et ça commence là, maintenant.

- Et quelles proportions avec le reste ? 

- Bah c'est pas compliqué, tu fais un quart de chaque, 
un quart de rég', 
un quart de thym, 
un quart de romarin 
et un quart de poivre d'aï.
Mais pour le talus, Phil, tu perds la mémoire, ça fait cent ans et trois dimanches que c'est comme ça !
A + !

mercredi 24 juillet 2024

L'ANECDOTE. WANKEL.

Ce billet aurait pu être une de ces anecdotes, vous savez, au cours d'une visite, d'un voyage, dans un livre, un film il y a toujours quelque chose qui saute aux yeux, un petit quelque chose qui vous interpelle, un détail, anecdotique certes, mais qui s'imprime dans votre mémoire en rapport avec le lieu. Bref un de ces petits détails comme je les aime.
Mais ici non, cette anecdote je pensais l'aimer et puis non. Cette fois ce détail débouche sur tout un questionnement c'est le grain de sable qui coince le rouage dans la conception de mon billet : j'aurais voulu une gentille anecdote ou bien un détail ravissant comme j'aime vous les soumettre ici ou mais ça a foiré.
Au départ, il y a cette voiture vue au Musée de l'automobile à Turin, chouette musée qui regroupe plus de 200 machines. On en a pleins les yeux, nous déambulons entre des tacots aux formes élégantes et des voitures de sport aux calendes agressives. Nous en voyons de toutes les couleurs, tant et si bien qu'il arrive un moment où l'on zappe un peu les modèles "un peu courants". C'est là que mon regard acéré (parce que muni de lunettes à verres progressifs, je lis M R T V F... sur le tableau de mon ophtalmo oui oui)  tombe sur une plaque :

"1970 NSU / RO 80
Le moteur Wankel était silencieux, léger et rapide. Mais sa consommation de carburant est élevée et il restera une mode passagère.
Double rotor
996 CC
100 HPa - 5500 RPM
180 km/h"

Ce qui m'a retenu c'est le moteur double rotor que Wankel a inventé.  

Le moteur Wankel, dit moteur à piston rotatif, est un moteur à combustion qui utilise une conception unique en forme de rotor triangulaire pour convertir l'énergie du carburant en énergie mécanique, sans cylindres ni pistons, ce qui le rend plus compact et plus léger. 
Image empruntée à Wiki tellement elle est explicite
 
Ci-dessus un schéma de fonctionnement, ici on voit bien le principe: c'est une géniale adaptation de la bonne vieille pompe à palettes que votre prof de techno  il y a bien longtemps vous expliquait consciencieusement tandis que vous jouiez au morpion avec votre voisin.

Oui bon vous allez me dire d'accord et alors ? et bien d'abord, c'est moins de vibrations, moins de bruits. Ensuite le régime moteur (le nombre tour du vilebrequin par minute) est beaucoup plus élevé, et du fait que  le piston entraîne les gaz à une vitesse qui croît avec le régime moteur, dès qu'on appuie sur le champignon la réponse est  rapide !  Pas mal de constructeurs l'ont compris : NSU, Citroën, Mazda, Suzuki, Comotor, etc. mais malheureusement ont abandonné par la suite à cause de la grande  consommation de carburant et une usure de l'étanchéité demandant un entretien plus fréquent. 
Mais l'avenir de ce moteur n'est pas terminé, malgré ce que dit la plaque "il restera une mode passagère." il revient dans les voitures hybrides et est étudié pour des voitures à hydrogène pour ne citer que ces deux exemples.

Voilà ! Belle anecdote n'est-ce pas, dans le monde de la mécanique qu'un homme puisse contribuer par son génie à l'innovation de la technologie. 
Oui mais voilà,
J'ai cliqué sur Wankel dans Wiki

"Felix Heinrich Wankel (né le 13 août 1902 à Lahr/Schwarzwald, mort le 9 octobre 1988 à Lindau) est un inventeur allemand autodidacte, qui industrialise le moteur à piston rotatif."

ça commence comme ça.
"Un nazi de la première heure
Wankel s'était inscrit dès 1922 au parti nazi (NSDAP)..."

Et puis ça continue
 "...Heinrich Himmler visita lui aussi Wankel dans son atelier de Heidelberg, s'y fit présenter le viseur point rouge et posa des questions sur la fabrication des réchauds à gaz, qu'il était possible de convertir à la fabrication de lance-flammes."

Enfin vous voyez le genre, je ne vais pas poursuivre. La coruscation éblouissante de mon enthousiasme pour l'invention se réduisait à une flamme hésitante devant l'inhumanité du concepteur.
D'où la question qui revient à chaque fois, l'éternelle polémique à savoir, comment dissocier notre admiration pour un talent, un chef d'œuvre, une géniale invention issu d'un personnage dont les propos, les actions expriment l'abjection ? Je n'ai pas trouver la réponse. 
Maintenant lorsque je parle du moteur rotatif je ne peux pas m'empêcher de penser au Wankel nazi. 
Quand je regarde les Tontons flingueurs, dialogues de Michel Audiard, je pense aussi à antisémitisme, collabo. Quand je lis Céline pareil. Que penser de Sartre ? Quand je regarde un tableau de Hopper, mon peintre préféré, je pense à sa femme battue. Je ne lirais plus un livre de PPDA. J'attend la justice pour Depardieu, violeur ou juste gros con parvenu ? Etc. Etc. 
Tout ça m'énerve, 
Moi je voulais juste vous parler d'une anecdote.
A + !

mercredi 17 juillet 2024

LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. ÉCRIRE A LA MAIN

 LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. ÉCRIRE A LA MAIN

J'avais lu dans un vieux Newsweek une astuce pour maintenir notre cerveau en bonne forme était d'écrire à la main. 
"Écrire à la main" 
Vous souvenez-vous à quoi cela ressemble ? 
Je ne parle pas du griffonnage au dos d'une enveloppe usagée coupée en deux la liste des courses à faire demain.
Mais quelque chose un peu plus élaboré. Majuscules en début de phrase, décalage au début de chaque paragraphe. Pour un dialogue commencer par un tiret cadratin, à ne pas confondre avec le trait d’union, Bref quelque chose d'un peu plus long-long, un petit texte, un courrier. 



Personnellement, j'ai récemment écrit un texte, ce sont quelques vers que j'aime particulièrement et que j'aimerais connaitre par cœur. ça m'a fait tout drôle de revoir ma page écrite mais le mieux c'est que j'ai appris beaucoup plus rapidement ces quelques phrases.

Newsweek écrit ceci : "Les scans du cerveau montrent que l'écriture engage plus de parties du cerveau que de taper. Bonus pour la stimulation cérébrale: il est plus facile de se rappeler quelque chose une fois qu'il est écrit sur un papier."
Il est sûr que de taper avec deux doigts sur un clavier d'ordinateur, ne doit pas beaucoup faire travailler beaucoup de zones dans le cerveau !

Écrire à la main demande de nos jours un effort particulier : nous avons tellement l'habitude et c'est tellement mieux sur un PC qui va vous corriger vos fautes ! 


A la réflexion, lorsque j'ai vu que j'apprenais plus vite en écrivant, je me demande si ce n'est pas un héritage de mon éducation et de ma scolarité, donc dû à mon âge et, cette "expérience" sur des personnes plus jeunes ayant une plus grande affinité avec les outils numériques aurait le même effet.

Bon. Passons.

Vous allez me dire oui mais Newsweek ce n'est pas vraiment une référence. Alors j'ai googlé un peu et trouvé deux sites qui parlent de cela, et le site plus "sérieux" : Frontiers

Ce qui a été observé est une connectivité des différentes régions cérébrales augmentant lorsque l'on écrit, contrairement à lorsque l'on tape sur un clavier. L'explication donnée est simple :

C’est le mouvement des doigts réalisé lors du traçage des lettres qui favorise la connectivité cérébrale. À l’inverse, le simple fait d’appuyer de manière répétée sur un clavier stimule moins le cerveau:
"Nos résultats révèlent que chaque fois que des mouvements d’écriture manuscrite sont inclus dans une stratégie d’apprentissage, une plus grande partie du cerveau est stimulée, ce qui entraîne la formation d’une connectivité de réseau neuronal plus complexe. Il apparaît que les mouvements liés à la dactylographie n’activent pas ces réseaux de connectivité de la même manière que l’écriture manuscrite."

Je ne veux parler que pour mon cerveau à l'heure de la retraite. Pour toute personne plus jeune écoutez plutôt les auteurs de l'étude:

"Même s’il est crucial de maintenir la pratique de l’écriture manuscrite à l’école, il est également important de suivre le rythme dans le monde numérique en constante évolution. Les enfants devraient recevoir une formation à l’écriture manuscrite à l’école pour apprendre à écrire à la main avec succès et, en même temps, apprendre à utiliser un clavier, en fonction de la tâche à accomplir. La présente étude montre que les modèles de connectivité neuronale sous-jacents à l’écriture manuscrite et à la dactylographie sont nettement différents. Il est donc crucial de savoir quand écrire à la main ou utiliser un appareil numérique, que ce soit pour prendre des notes de cours pour apprendre de nouveaux concepts ou pour rédiger des essais plus longs"

Tout cela parait futile à vos yeux ? Peut-être, mais pourquoi ne pas profiter d'une façon facile d'entretenir son petit cerveau ?  

Allez ! je vous mets au défi de m'imiter ! A vos carnets puis à vos blogs ou à vos emails ! 
(le mien:  fan2lithium@gmail.com)

Mon pot de basilic n'est pas là pour la déco, c'est juste qu'il maintient la page ouverte.

Jusques à quand, mortels farouches,
Vivrons-nous de haine et d'aigreur ?
Prêterons-nous toujours nos bouches
Au langage de la fureur ?
Implacable dans ma colère
Je m'applaudis de la misère
De mon ennemi terrassé,
Il se relève, je succombe,
Et moi-même à ses pieds je tombe,
frappé du trait que j'ai lancé.

Lefranc de Pompignan.
A + !

mercredi 10 juillet 2024

LE CINQUE TERRE, MONTEROSSO AL MARE. 5 TERRE IN 3 GIORNI. GIOVEDI MATTINA.

 Giovedi mattina: Encore la forme ! les visites précédentes nous ont enchantés et avons hâte d'aller voir le dernier village : 

Monterosso al Mare.

Le train pour l'unique fois, nous laisse quasi au bord de la plage.


La promenade court le long de la baie et nous décidons de la parcourir en commençant par l'est, mais nous, on ne court pas et d'ailleurs oui je sais ce que tu vas commenter Siu; pourquoi écrire qu'elle court alors que c'est une promenade, une promenade se promène, Philfff.

Au bout de la plage de Fegina, se dressent les restes du "Gigante" la gigantesque statue de Neptune.

Sculptée (en béton armé, peut-on dire sculptée ?) à la demande de Giovanni et Juanita Pastine, de retour d'Argentine après avoir fait fortune, par Arrigo Minerbi en 1910, il mesure plus de 14 métres de haut et à l'origine, soutenait une terrasse en forme de coquille de palourde, de la Villa Pastine. 

Aussi Neptune tenait un trident. 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Monterosso a été bombardé par les forces alliées et la statue de Neptune et la Villa ont subi de graves dommages aggravés en 1966 par une forte tempête.








Ayant demi-tournés, nous retraversons la baie pour aller vers le village, le vrai. Il faut passer un petit tunnel pour passer sous la montagne qui elle cavale jusqu'à la mer.

C'est jour de marché, les légumes ne sont pas donnés ! je me demande comment les habitants d'ici peuvent acheter le kilo de tomate à 4,50 € si belles soient elles...le tourisme n'est pas bon pour tout le monde.

La ruelle derrière s'élargit et nous mène à l'église Saint Jean Baptiste, de style gothique ligure, une belle

façade noire et blanche. À l'intérieur, même bichromie sur les colonnes et le pavement.

Oui, je sais, la photo n'est pas très réussie. 











Boutiques après boutiques, nous progressons dans les ruelles colorées. Et puis Saint François d'assise 

nous fait coucou de sa colline, alors nous montons le voir et à raison car le panorama est magnifique de là-haut !


Au loin on peut distinguer Vernazza.

 Allons, continuons à monter jusqu'à l'église des frères capucins et son couvent attenant à l'intérieur de laquelle on peut admirer une peinture, une crucifixion attribuée à Van Dick ou à ses élèves, bon en fait on n'est sûr de rien mais elle est superbe.

Mais le clou du spectacle personnellement c'est bien le panorama.

En revoyant la mer, je me rend compte que je ne vous ai pas parlé de transport de passagers par bateau pour aller de village en village. nous y avions pensé hier à Vernazza mais le mauvais temps a annuler les

bateaux du soir et moult groupe de gens qui attendaient sur le quai ont dû se rabattre sur le train au dernier moment. Mais le bateau, sachez que ça se fait, ça se fait.

En attendant, nous avons très bien mangé au resto "Causa Persa" je vous invite à l'essayer bon rapport qualité/prix, et excellent accueil.

Nous n'avons pas bu de vin: nous devons reprendre le train, pour reprendre les valises à l'hôtel, pour reprendre la route, pour reprendre la vie quotidienne à la maison !

A + !

mercredi 3 juillet 2024

LE CINQUE TERRE, VERNAZZA. 5 TERRE IN 3 GIORNI. MERCOLEDÌ POMERIGGIO.

Mercoledì pomeriggio. Nous avons quitté Corniglia sous la pluie mais ce n'était qu'une averse et ici le soleil brille.

La gare surplombe la rue mais qui pourrait dire que là après le virage on peut voir la mer ?


Et bien moi ! 

Oui d'accord, avec moins de parasols moins de touristes, la vue sur la mer serait superbe...

En passant je peux vous dire que les filles, à l'affût des prix, ont trouvé les petits savons au citron locaux les moins chers de tous les villages précédents. 

Voici une meilleure vue:

Nous sommes sur la digue qui protège les bateaux et le quai où les vedettes de passagers accostent, à gauche on voit la rue d'où nous sommes arrivés et à gauche cette tour octogonale c'est le clocher de l'église Santa Margherita d’Antiochia. Celle-ci est étonnement posée sur les rochers tout au bord de la méditerranée. 

Source :Di Benjamin Smith - Opera propria, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=141989458

Bâtie en 1318 par le magistri Antelami dans le style gothique ligure sur un ancien bâtiment roman du XIe siècle, on voit bien l'agrandissement datant de 1750 avec la construction de l’arc sur le rivage.

 L’entrée habituelle est située dans l’abside, tandis que l’entrée principale se trouve sur le côté nord.
Surprenant également ce clocher de 40 m de forme octogonale. Il se dresse directement au-dessus de l’église, il repose en fait sur quatre piliers du presbytère (ça je l'ai lu mais j'l'ai pas vu).
(Remarquez les affreux deux premiers piliers faisant partie de l'extension)

Certains sites web racontent qu'à l'origine, il aurait été trouvé un coffret avec un os de la main de Marguerite, mais je n'ai rien trouvé de sérieux pour étayer cette histoire.

Au bout du village, on peut visiter les ruines du château Doria, quelques 120 marches à gravir surtout pour le point de vue. Nous n'avons pas été tentés, et je le regrette : je n'ai pas de photo donc. (chateau vernazza at DuckDuckGo).


Le plaisir ici est la promenade dans les ruelles adjacentes à cette grande place et profitez du beau temps, apprécier un verre en terrasse.


Mais le soleil nous fuit aujourd'hui ! et une belle grosse averse s'abat sur notre parasol, à la première accalmie, nous reprendrons le train pour l'hôtel.

A bientôt à Monterosso !

A noter qu'en 2011, Vernazza et Monterosso furent touchés par des inondations. Tout a été depuis reconstruit. (Cinque Terre : 25.10.2011 - l’inondation (incinqueterre.com)