Rechercher dans ce blog

mercredi 29 mai 2024

LA RETRAITE EN MARCHANT, EN BARJAQUANT. LE REPAS.

- Ho ! Ne cours pas c'est moi qui suis en avance ! comment tu vas ? bonjour. 
En t'attendant je regardais ton figuier là, tu l'as un peu taillé comme un chapacan, non ?

- Salut René ! Ah ah ! oui j'ai coupé un peu au hasard, il faudra que tu viennes me montrer comment je peux rattraper le coup ! sinon tout va bien ? Bien digéré ton repas en famille?

- Tiens vé la chélidoine, la plante aux verrues est en fleur ! Tu cueilles une tige comme ça et tu appliques la sève sur ta verrue. Oui, oui, on s'est régalé ! et té, on n'a pas trop bu, une bouteille de champagne, et deux de vin rouge: à huit c'est raisonnable;

- J'ai pas de verrue. A huit ? 

- Ah pas vraiment, ma femme ne boit pratiquement pas, les enfants c'est plutôt de l'eau ... un peu mon fils...

- Ah ah ah ! oui ça fait huit moins cinq. Vous aviez fait quoi à manger ?

- J'ai fait des aubergines et des poivrons à l'huile, 

-Hum ! j'adore les poivrons rouges à l'huile !
 
- Après: pizzas, et puis les pieds paquets. Je te donnerais la recette si tu veux, je colmate le couvercle avec de la pâte à pain et ils mijotent dans le four à pizza toute la nuit.

- Ah ! c'est toi qui cuisine ! 

Non non ! tu sais quand je dis je fais, c'est pas moi ! c'est ma femme, moi je dirige, je fais le cacou, je dis: fais comme ci, fais comme ça...

- Et elle ne dit rien ? 

- Bah ça dépend: des fois elle écoute, des fois elle m'envoie dehors... 


Vé ! la chélidoine est en fleur.


mercredi 22 mai 2024

LE LIVRE DES ROIS OU SHAHMANEH OU شاهنامه فردوسی

Ah ! Et bien voilà ! je le savais que je partagerais ces photos que j'avais gardé dans mon smartphone. Je ne savais pas pourquoi mais maintenant c'est clair. Bon d'accord, en ce moment, mes petits articles ne nous dilatent pas la rate, mais rassurez-vous ça va me passer avant que ça me reprenne (comme on disait au bar où je servais dans ma jeunesse plus ou moins étudiante le weekend)

Ce sont quelques photos prises dans une expo sur le Moyen Orient, notamment l'Iran et le Livre des Rois de Ferdowsi. 

Ferdowsi est l'auteur de ce Livre des Rois ou Shâhnâmeh, en persan : شاهنامه فردوسی (je ne sais pas pourquoi je précise cela car je suppose que personne ne lit l'iranien, mais j'aime bien les titres en VO ;)). Cet ouvrage est une épopée retraçant l'histoire de l'Iran (Un Iran plus vaste que l'actuel) depuis la création du monde jusqu'à l'arrivée de l'Islam, en plus de 60 000 distiques écrits aux alentours de l'an mille. 


Tahmuras bat l'armée démoniaque, par Reza 'Abbasi. Page du Livre des Rois (Shahnama) de Firdausi (mort en 1020) Qazvin ou Ispahan, vers 1590-1600. 
Sur une montagne rocheuse, Shah Tahmuras et son armée battent les démons rebelles (divs). À cheval, Tahmuras porte un coup de masse à la Div Noire, tandis que ses forces dispersent les autres. Le Livre des Rois commence par une mythologie impériale sur l'aube de la civilisation humaine. Les démons proposent de se rendre et, en échange de la paix, ils promettent d'enseigner l'art de lire et d'écrire à l'humanité. CBL selon 277.17

Comme vous le lisez ci-dessus, Ferdowsi raconte dans ce livre, des conquêtes de territoires de pays, des légendes faites de combats entre rois, contre de mauvais esprits (Div), contre de féroces animaux.


Iskandar au pays des ténèbres, par Mu`in Musavvir Page du Livre des Rois (Shahnama) par Firdausi (mort en 1020) Ispahan, 1655 (1066H) L'un des rois du Livre épique des Rois de Firdausi est Iskandar, l'historique Alexandre III de Macédoine (mort en 323 avant JC) ou Alexandre le Grand. Ici, Iskandar chevauche avec ses compagnons vers l'ouest, à la recherche de l'Eau de Vie qui le rendra immortel. Le guide d'Iskandar est Khidr, une figure sainte de l'Islam. Dans l'obscurité, Iskandar perd de vue Khidr, et ainsi le conquérant du monde manque la source d'eau miraculeuse. CBL par 270,80.

Les récits sont captivants et j'ai eu plaisir à suivre les péripéties de Rustem, guerrier courageux, fils de Zal dont la particularité est d'être albinos. 



Ému également du sort de Farangis accablée par la mort de son époux Saiawush, et son geste de couper ses cheveux en signe de chagrin et de contestation. Vous l'avez ? vous l'avez le rapport de ce geste avec certaines femmes stars qui ont fait de même, se couper une mèche de cheveux, et ont posté leur geste sur les réseaux sociaux lors des révoltes de la jeunesse iranienne suite à l'assassinat de Mahsa Amini par les sbires du pouvoir en place.

Vous vous demandez, mais où veut-il en venir avec ce Shahmaneh ? 

Fin avril dernier, une mauvaise et méchante nouvelle apparaissait dans les journaux et dans les infos à la télé, comme ici par RFI (lien)

© compte Instagram de Toomaj Salehi

Le tribunal révolutionnaire d'Ispahan (...) a condamné Toomaj Salehi à la peine de mort pour
corruption sur Terre, l'un des chefs d'accusation les plus graves en Iran, a indiqué l'avocat du chanteur, Amir Raisian, cité par le quotidien Shargh. Selon l'agence de presse HRANA, le tribunal révolutionnaire avait accusé Toomaj Salehi d' « incitation à la sédition, rassemblement, conspiration, propagande contre le système et appel aux émeutes »
.


J'ai un faible pour la Perse et sa culture si raffinée, si riche, passionnante et j'étais en train de me demander pourquoi ce raffinement et cette culture ne domine pas la religion dans cette société si unique, si particulière ?

Ferdowsi, au début de son livre relate la chute de la dynastie des Pichdadiens « les premiers créés » remplacée par celle du Mal:

Zahhâk s’étant emparé du trône des rois, y resta mille ans ; le monde entier se soumit à lui, et un long espace de temps se passa ainsi. Les coutumes des hommes de bien disparurent, et les désirs des méchants s’accomplirent."  (Shânâmeh, Le Livre des Rois - Traduit du persan par Jules Mohl -  Préambule de Jean-Jacques Ampère - Extraits choisis et préfacés par Negar Habibi édition POCKET.)

Non, même si un ayatollah chasse l'autre, les gardiens de la révolution ne sont pas Zahhâk et les coutumes des hommes de bien ne disparaîtront pas.

A + ! 





Shânâmeh, Le Livre des Rois - Traduit du persan par Jules Mohl -  Préambule de Jean-Jacques Ampère - Extraits choisis et préfacés par Negar Habibi édition POCKET.

mercredi 15 mai 2024

LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. L'ISOLEMENT.

Quand on prend sa retraite on passe de ça:

 


A ça :

Mouais... en fait je ne sais pas si mon idée de photo est si parlante que ça...


Comprenez-moi: on ne voit plus autant de monde qu'avant.

Qui dit retraite veut dire retrait de la vie "active", on entre dans un cycle d'occupations plus "centrés sur soi-même" parce qu'on en a le temps; déco de la maison, lectures, 







émissions de télé qu'on a toujours voulu voir, jardinage, etc. bref tous ont un point commun: ce sont des activités quand même plus solitaires, exit toutes les activités liées au boulot, d'où une perte de liens sociaux multiples. Et ça c'est pas bien pour mon cerveau et le vôtre non plus si vous êtes concerné. Il faut dire, chez soi on est tellement bien à rester devant son pc et on ressent quelque fois un certain effort à faire pour sortir. 

Mais on se rend compte vite que vivre à deux la retraite, 
c'est moins de liens sociaux,
c'est moins de sujets à parler 
et les même sujets reviennent vite: 
t'as mal où - 
t'as vu l'oiseau là-haut - 
Va pas faire beau cet aprèm' - 

-Tiens va pleuvoir           -Ah c'est nuageux         -Bon il va faire beau         -Ah beau ciel bleu
- Oh                           - Ah                               -Mmm                          - Mmm
       
                                 - Grand soleil ce matin !       - Va faire chaud aujourd'hui !    - Tiens un oiseau !                                    - Mmm                        - Mmm                        - Ah oui.   
Va faire soleil ce matin -
Faut faire ci/faut faire ça - 
Qu'est-ce qu'on mange ce soir, 
etc. 

Des conversations banales, vaines, en fait rien d'intéressant, d'enrichissant: on stagne sur nos acquis, on régresse. même si vous ne le percevez pas, au mieux, c'est un repli sur soi-même au pire c'est un déclin cognitif. 



Ecrire dans un blog c'est positif certes, est-ce que cela suffit ? non, non. Regardez-vous: vous êtes seuls devant votre écran, lire des commentaires positifs certes c'est gratifiant, mais vous savez que lire  d'autres mauvais commentaires peut aussi vous décourager, même si votre interprétation de ce que vous lisez n'est peut-être pas réelle: des sentiments négatifs peuvent affecter votre cerveau, dans une étude, une équipe de chercheurs a découvert que les personnes qui avaient des humeurs dépressives présentaient une réduction de la mémoire.

Rompre avec l'isolement, ce n'est pas interagir devant un écran, c'est s'engager dans des conversations diverses en face à face, rencontrer des personnes physiques, téléphoner et engager des conversations diverses et variées peut ralentir le déclin cognitif  en augmentant les connexions neuronales dans votre cerveau.


Un faible niveau d’interaction sociale s’est avéré avoir un impact sur la durée de vie équivalent à fumer près d’un paquet de cigarettes par jour ou à être alcoolique, et était deux fois plus nocif que d’être obèse. (Holt-Lunstad J, Smith TB, Layton JB (2010) Relations sociales et risque de mortalité : une revue méta-analytique. PLoS Med 7)


Sortez. Partagez ce que vous avez en tête honnêtement et ouvertement; un problème, une nouvelle perspective, de nouvelles idées ou une bonne blague ! 

Bref: voyez du monde !

A + !




mercredi 8 mai 2024

MUSEE EGIZIO, LES OUSHEBTIS OU SHABTIS OU SHEBTIS OU CHAOUABTIS OU USHABTIS OU SHAWBTIS OU ...

Le premier billet sur le musée Egizio commençait à trop s'étendre et certainement lasser le promeneur. J'avais quand même à cœur de parler des Shabtis qui avaient capté mon attention et ma curiosité, car il faut l'avouer j'aime l'égyptologie mais je suis loin d'être un familier. Donc je me suis dit ce matin "Ou je comble mes lacunes avant que Râ ne se couche, ou je me jette dans le Nil parmi les crocodiles sacrés!"

Parmi les objets funéraires les plus nombreux dans les tombes, les plus pillés et retrouvés toujours dans les musées comme ici à Turin, il y a donc ces petites statuettes sculptées dans la pierre, en bois ou en faïence.

 Oushebtis ou chaouabtis ou Shawbti ou Ushabti ou ... ?  Sur le site Uchabtis.com : "Le terme shabti est utilisé pour les statuettes réalisées avant 970 av. J.-C., tandis que l’ushebti ou ushabti fait référence aux statuettes réalisées à une période ultérieure."

 Ce que l'on peut lire le plus souvent à ce propos est que le nom est dérivé du mot égyptien ancien swb, qui signifie « bâton, bois », mais qui correspond également à wsb « réponse » , et donc les ushebtis étaient connus sous le nom de « ceux qui répondaient »."

Sur un autre site en ligne (Projetrosette) nous avons même une précision, que je n'ai pas vue reprise ailleurs mais qui est intéressante, dans:
 "Évolution de la dénomination" NB.: si chaouabti, peut-être évocation du bois-choub = perséa ? ; quant à ouchebti, référence au mot ousheb = répondre. 
C’est à la Troisième Période Intermédiaire que l’on assiste à une réinterprétation du nom de la statuette funéraire. Le chaouabti, corvéable, devient ouchebti, le « répondant ». C’est Pinedjem II, 21e dynastie, l’organisateur de la « cachette royale » de Deir el-Bahari, qui fut l’auteur du jeu de mot « ouchebti » ( répondant ) pour remplacer l’antique dénomination « chaouabti » (de bois).

Aussi une très belle explication sur ce site m'a séduit: "S’agit-il d’Ouchebti ou de Shabti ?"  à lire absolument :) 

Quand j'ai lu ça je me suis dit que j'allai me coucher ce soir moins bête que je me suis levé, pas vous ?

Mais que représentait ce shabti ? Généralement et dans les plus anciennes dynasties, c'était le pharaon dans la position d'une momie.
Deux shabtis de Userhat, scribe de Amon (faïence - 1292 - 1076 BC) et un shabti du roi Ramses III (bronze - 1187-1159 BC)

Puis apparaissent des représentations de personnages divers, non seulement en simples momies  (donc morts) mais aussi avec des objets dans les mains et puis de véritable travailleurs (donc vivants).





Senkamanisken et Taharqa
25éme dynastie, 690 - 664 BC
Les shabtis présentés ici proviennent de la royauté
nécropole de Nuri. Taharqa, le fils de Piy, est le dernier roi koushite à régner sur l'Égypte. Il est enregistré dans la Bible comme le prince envoyé d’Égypte pour combattre les Assyriens aux côtés d’Israël et de Juda. Senkamanisken était roi de Nubie après l'accession au pouvoir de la 26e dynastie égyptienne. Ces objets sont prêtés par le Musée des Beaux-Arts de Boston. (lu sur l'étiquette à coté de la vitrine)
Quand le shabti est une représentation du pharaon, il porte souvent l'ankh ou le fléau.
Lorsque le shabti ne représente pas le roi, il représente un humain équipé de divers outils le plus souvent agricole (des jougs, des pioches, des houes) mais aussi de berger (des crosses), etc.









Le shabti tout seul des anciennes dynasties se multiplie dans les plus récentes et devient légion. Par conséquent, une tombe pouvait avoir de un à des centaines de shabtis, selon le rang du défunt. Par exemple, vous savez peut-être que dans la tombe de Toutânkhamon, il y en avait 413 enterrés avec le roi, 365 pour chaque jour de l’année, 36 surveillants (shabtis portant un fouet) pour chaque semaine (les semaines duraient 10 jours) et 12 surveillants mensuels. 

Shabtis d'Amenhotep (mais je ne sais pas lequel) et Boîte de shabtis derrière.

L’augmentation du nombre de shabti placées dans la tombe entraine la création de récipients spéciaux pour eux: les boîtes de shabtis.

Je finirai avec cet intrigant shabti : un hippopotame.

A +!



Où je me suis instruis:


mercredi 1 mai 2024

MUSEE EGIZIO (ET PAS EGYZIO) A TURIN

 Je ne le répéterai pas assez :  Ah Turin! on nous l'avait dit: on ne sera pas déçu et c'est bien vrai. La ville, son centre, les gens, nous avons tout aimer. Et bien sûr, ses musées ! (quoique pour ma part, le musée national du cinéma ne m'a pas ému plus que ça, et puis c'est particulièrement basé sur le cinéma
Mole Antonelliana

italien, c'est vrai que je ne suis pas un fan inconditionnel du cinéma: j'aime les bons films point barre, donc je n'en parlerais pas)  Par contre la Mole Antonelliana qui l'abrite est exceptionnelle par son architecture originale. Un lien intéressant ici : https://cinephileenvoyage.com/2021/09/17/mole-antonelliana-le-musee-national-du-cinema-de-turin/)

Après avoir sifflé d'admiration dans le musée Mauto , m'être perdu dans ceux du Palais Royal ici et dénigré - je m'excuse - celui susmentionné, nous sommes allés au musée Egizio ou musée des antiquités égyptiennes de Turin. 


Ce musée est, comme nous l'a déjà dit Siu, le 2eme plus grand musée d’Egyptologie du monde, le premier étant celui du Caire en Egypte : la visite se fait sur 4 étages. "Le Musée conserve une collection d’environ 40 000 objets. 3 300 objets sont exposés dans les salles du musée et environ 12 000 dans les galeries de la culture matérielle" et vous pensez bien que je les ai toutes photographiées et vais donc vous les montrer toutes ci-dessous. Vous pouvez toujours rêver. Non, mais j'ai essayer de partager des "morceaux de choix" si je puis m'exprimer ainsi. On commence.

Le temple d'Ellesija qui fut taillé dans la roche par Thoutmôsis III vers -1500/-1400 avant JC. ans le village homonyme, au sud de Assuan.


Dans la Salle des Rois, il y a des sarcophages, bien sûr, très importants en quantité mais aussi exceptionnels en qualité . 



Et plus décorés les uns que les autres.



Egalement de nombreuses momies, là je suis moins fan: exposer des morts, même s'ils sont bien rassis    depuis le temps ! Remarquez j'en ai vu pas mal ici. Mais je ne sais pas trop où est la frontière entre la démarche scientifique et le voyeurisme morbide. Où est donc le respect de l'individu ? Non je ne sais pas trop. Enfin en voilà une:

À partir de la Troisième Période Intermédiaire, le corps du défunt était parfois enveloppé dans des filets funéraires, attachés aux bandages par des lacets et des cordons. Les filets étaient composés de perles cylindriques enfilées entre elles selon un motif en losange. Les perles étaient généralement en faïence, dans certains cas en or.
Ces filets, restés en usage jusqu'à l'époque ptolémaïque, peuvent être de plusieurs types, se distinguant par la nature et la quantité d'amulettes placées dessus, en faïence, en bois ou en plâtre, peinture d'or gravée sur de petites plaques, avec à jour décorations et parfois recouvertes de fines feuilles d'or.
À partir de la 23e dynastie, les filets funéraires remplacent les cercueils intérieurs des charrettes ; on peut donc supposer qu’ils remplissaient la même fonction, c’est-à-dire la protection de la momie.

Le filet présenté ici est le résultat d'une restauration minutieuse. Il s'étend des épaules jusqu'aux chevilles et porte au niveau de la poitrine un scarabée ailé, la manifestation divine du soleil du petit matin Khepry, et les quatre fils d'Horus (Imsety, Duamutef, Hapy et Qebehsenuf).

Dans la Salle des Papyrus, vous trouverez vous savez quoi. Dont les plus connus :

- Le canon royal de Turin ou papyrus des rois
Ce papyrus a une histoire:
Champollion séjourne à Turin de 1824 à 1825 pour ses travaux. Au Museo Egizio, il retrouve par hasard un papyrus comportant une chronologie pharaonique, abandonné au fond d’une boîte. Examinant les documents de la collection Drovetti, il écrit : 
« Je fus saisi d’un froid mortel en voyant une table de dix pieds de longueur couverte dans toute son étendue d’une couche de débris de papyrus d’un demi pied d’épaisseur au moins… J’avoue que le plus grand désappointement de ma vie est d’avoir découvert ce papyrus dans un état aussi désespérant. Je ne m’en consolerai jamais. »
Il entreprend sa restauration, poursuivie ultérieurement par Gustav Seyffarth. Bien qu'ils aient réussi à placer la plupart des fragments dans l'ordre correct, leur intervention a été trop tardive et beaucoup de morceaux de ce papyrus demeurent toujours manquants. Le début et la fin de la liste, l'introduction – si elle a jamais existé – et la liste des pharaons après la XVIIe dynastie sont aujourd'hui perdus.


- Le papyrus érotique de Turin.


Une des salles où l'on s'attarde un peu plus est celle du tombeau de Kha et Merit.


Khâ était l’architecte en chef de la nécropole thébaine sous Amenhotep II, Thoutmôsis IV et Amenhotep III et Merit était sa femme.

Leur tombe, peut-on lire, recèle de tout le mobilier, lits, fauteuils, tabourets, coffres, linge de maison, nourriture, etc. que les défunts emportent avec eux dans l'autre monde. Tout. Et rien n'a été touché depuis que ce fut déposé. Et notamment une petite statuette, un oushebti très esthétique, d'une ciselure fine particulièrement, le visage et l'ondulation des cheveux.  Surprenante aussi la coiffe intacte de Merit :
La perruque de Merit.
Un autre artefact exceptionnel ayant appartenu à Merit est sa perruque, réalisée avec de véritables mèches de cheveux cousues ensemble et tressées. Les cheveux sont séparés au milieu et bouclés en boucles qui se terminent par des tresses de chaque côté du visage et sur la nuque. Ce type de coiffure était souvent orné de fleurs et de diadèmes, très à la mode au milieu de la XVIIIe dynastie, comme en témoignent les peintures et statues de l'époque.
Une description très intéressante sur le site "J.M. Sicard Photographe".

Dans la Galerie des Rois, les grandes statues nous dominent. 



A gauche, Thoutmosis III, puis la Tête d’une statue de Thoutmosis ?, encore un Thoutmosis mais le 1er et enfin à droite Horemheb debout à coté du dieu Amon.  Les photos ne sont pas super, je suis d'accord avec vous, comme je dis toujours : faut y aller soi-même !

Allez, à ce stade nous commencions à vraiment saturer, la profusion nuit à l'intérêt de ce qui est habituellement rare ! Je sais déjà qu'à ce stade vous ne me lisez déjà plus. Alors encore un effort: une petite tête bien sympathique de ce masque funéraire.

et je vais vous quitter. 

40 000 objets vous ai-je dit, et donc des milliers d'objets funéraires. Poteries, vaisselle, etc.


et puis les oushebtis ou shabtis, mais ça c'est pour le prochain billet.

A + !

Sites intéressants: