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mercredi 15 mai 2024

LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. L'ISOLEMENT.

Quand on prend sa retraite on passe de ça:

 


A ça :

Mouais... en fait je ne sais pas si mon idée de photo est si parlante que ça...


Comprenez-moi: on ne voit plus autant de monde qu'avant.

Qui dit retraite veut dire retrait de la vie "active", on entre dans un cycle d'occupations plus "centrés sur soi-même" parce qu'on en a le temps; déco de la maison, lectures, 







émissions de télé qu'on a toujours voulu voir, jardinage, etc. bref tous ont un point commun: ce sont des activités quand même plus solitaires, exit toutes les activités liées au boulot, d'où une perte de liens sociaux multiples. Et ça c'est pas bien pour mon cerveau et le vôtre non plus si vous êtes concerné. Il faut dire, chez soi on est tellement bien à rester devant son pc et on ressent quelque fois un certain effort à faire pour sortir. 

Mais on se rend compte vite que vivre à deux la retraite, 
c'est moins de liens sociaux,
c'est moins de sujets à parler 
et les même sujets reviennent vite: 
t'as mal où - 
t'as vu l'oiseau là-haut - 
Va pas faire beau cet aprèm' - 

-Tiens va pleuvoir           -Ah c'est nuageux         -Bon il va faire beau         -Ah beau ciel bleu
- Oh                           - Ah                               -Mmm                          - Mmm
       
                                 - Grand soleil ce matin !       - Va faire chaud aujourd'hui !    - Tiens un oiseau !                                    - Mmm                        - Mmm                        - Ah oui.   
Va faire soleil ce matin -
Faut faire ci/faut faire ça - 
Qu'est-ce qu'on mange ce soir, 
etc. 

Des conversations banales, vaines, en fait rien d'intéressant, d'enrichissant: on stagne sur nos acquis, on régresse. même si vous ne le percevez pas, au mieux, c'est un repli sur soi-même au pire c'est un déclin cognitif. 



Ecrire dans un blog c'est positif certes, est-ce que cela suffit ? non, non. Regardez-vous: vous êtes seuls devant votre écran, lire des commentaires positifs certes c'est gratifiant, mais vous savez que lire  d'autres mauvais commentaires peut aussi vous décourager, même si votre interprétation de ce que vous lisez n'est peut-être pas réelle: des sentiments négatifs peuvent affecter votre cerveau, dans une étude, une équipe de chercheurs a découvert que les personnes qui avaient des humeurs dépressives présentaient une réduction de la mémoire.

Rompre avec l'isolement, ce n'est pas interagir devant un écran, c'est s'engager dans des conversations diverses en face à face, rencontrer des personnes physiques, téléphoner et engager des conversations diverses et variées peut ralentir le déclin cognitif  en augmentant les connexions neuronales dans votre cerveau.


Un faible niveau d’interaction sociale s’est avéré avoir un impact sur la durée de vie équivalent à fumer près d’un paquet de cigarettes par jour ou à être alcoolique, et était deux fois plus nocif que d’être obèse. (Holt-Lunstad J, Smith TB, Layton JB (2010) Relations sociales et risque de mortalité : une revue méta-analytique. PLoS Med 7)


Sortez. Partagez ce que vous avez en tête honnêtement et ouvertement; un problème, une nouvelle perspective, de nouvelles idées ou une bonne blague ! 

Bref: voyez du monde !

A + !




8 commentaires:

  1. C'est vrai qu'on perd son inscription dans la vie sociale.
    Pour les enseignants on perd aussi le contact avec les jeunes, c'est ce qui me manque le plus. Presque tous mes amis sont retraités, leurs enfants sont adultes.
    mais je ne pense pas avoir diminué mes activités intellectuelles. Corriger des copies n'était pas spécialement enrichissant, radoter chaque année le programme (parce qu'il faut le faire en entier et qu'on a peu de liberté pour en changer) n'était pas non plus enrichissant.
    j'ai pu totalement sortir de ma zone de confort de prof de sciences nat et visiter des expositions et des musées, lire de la littérature autrement en approfondissant, c'est aussi un enrichissement.
    prendre son temps pour voir les différentes floraisons du printemps était quelque chose que je n'ai jamais eu l'occasion de faire avant la retraite.

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    1. Cet article je le craignais est difficile à comprendre, je le craignais, non pas, Miriam, que tes facultés ont baissé non non, mais j'ai eu du mal à exprimer ce que je voulais dire. Je ne voulais pas parler là de baisse d'activités intellectuelles mais de baisses d'interactions entre personnes physiques. c'est venu d'une réflexion que je me suis fait en écoutant des personnes autour de moi : elles sortaient dans des expos, la bibliothèque, le cinéma, etc; mais lorsque vous parliez avec elles, vous vous aperceviez qu'elles ont un peu décroché de la vie actuelle en émettant des avis vieux de quinze, vingt ans. Et donc, en extrapolant, je me suis dit que leur isolement va leur jouer des tours, j'ai donc googlé pour voir un peu les dangers d'un tel isolement. Cela ne nous concerne pas ni toi ni moi: sorties, visites, musées lectures, sont notre lot quotidien, mais je sens que si isolement il y avait, cela nous conduirait à ce petit dessin de ce couple qui regarde le temps par la fenêtre.
      Comme tu le dis toi-même: "Pour les enseignants on perd aussi le contact avec les jeunes, c'est ce qui me manque le plus." mais tu as compensé par d'autres activités. Pour moi c'est idem, tous ces gens que je rencontrais dans les pays où je travaillais m'apportaient beaucoup et cela me manque aussi, mais je compense aussi par d'autres relations sociales. Bref le message que je voulais surtout faire passer c'est que rien ne remplace les bénéfices des réelles relations sociales "en face à face" . A bientôt !

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  2. Je vois, cher Philff, que c'est un sujet qui revient...
    Pour moi, comme je pense avoir déjà raconté ici, partir à la retraite ce n'était que positif : dans un certain sens je pouvais finalement n'entretenir que des relations choisies par moi mème. Très sélective... qui, moi ?!!? ;-))
    Je suis par contre plutot impressionnée par tout ce que tu dis de négatif, à ce propos.
    Par exemple:
    "qui dit retraite veut dire retrait de la vie "active""
    "une perte de liens sociaux multiples"
    "vivre à deux la retraite c'est moins de liens sociaux, c'est moins de sujets à parler"
    "des conversations banales, vaines, en fait rien d'intéressant, d'enrichissant : on stagne sur nos acquis, on régresse. même si vous ne le percevez pas, au mieux, c'est un repli sur soi-même au pire c'est un déclin cognitif"
    Surtout la deuxième photo, par rapport à la première, je trouve qu'elle est glaçante (et ce n'est pas à la qualité de la photo que je fais, là, allusion).
    A la lumière de tout ça, je veux dire de ce que tu sembles ressentir, c'est une question très directe qui me vient à l'esprit : n'as-tu jamais encore pensé à... travailler? Je pense, que sais-je... à quelque sorte de nouveau travail à temps partiel, dans ton vieux (que d'ailleurs j'ignore) ou dans un nouveau secteur de travail, et pourquoi pas du bénévolat : dans l'humanitaire, l'environnement, l'artistique, le culturel... là on n'a vraiment que l'embarras du choix.
    Envisageable? Pardonne-moi si au contraire je suis tout à fait à còté de la plaque...
    Bonne journée en tout cas,
    ciao
    siu

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    1. Bonsoir Siu ! Comme tu as pu le lire sur ma réponse à Miriam ci-dessus, ce n'est pas de moi dont je parlais. J'ai beaucoup d'activités, de rapports sociaux, actuellement d'ailleurs je surveille les examens des Masters à l'université d'Aix en Provence. Non je ne crois pas être encore menacé par ce déclin. (quoique, s'en aperçoit on soi-même ? mais ma moitié m'alarmerait !) Mais c'est un sujet, ce déclin cognitif qui me tient à cœur: les amis, les parents autour de soi vieillissent et certains d'entre eux en sont atteints et forcément ça questionne. Donc je suis toujours à l'affût de ce qui peut être bénéfique à nos petites neurones ! Et tu n'as pas fini, je crois, de lire mes petites réflexions sur la santé de nos cervelles de retraités ! A + !

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  3. En fait, ce que tu dis plombe le moral parce que quand on est à la retraite, c'est ce qui nous guette tous ! On peut se débattre mais... Mais ce qui est encore plus triste c'est quand on voit les jeunes ensemble, tous sur leur portable, qui travaillent, regardent un film avec leur portable, qui ne parle que de leurs réseaux sociaux.

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    1. Eh oui tu as raison Claudialucia ! C'est bien ce qui me fait peur mais je voulais en parler parce que l'isolement a un impact important sur nos facultés cognitives. Quant à notre jeunesse, je suis moins inquiet: il y aura bien sûr des jeunes qui abuseront des écrans (comme à notre époque, on disait du mal de la télé) mais beaucoup sauront gérer. C'est triste oui, je compte faire le tour des choses importantes pour mon cerveau de retraité et vous les partager, je pense qu'il y aura des choses plus gaies !

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  4. Faire de beaux voyages, lire autant qu'on en a envie sans être limité, voir des spectacles, dormir tard le matin ! ( qui a fait l'éloge de la lenteur ? )

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