Scrutant la bibliothèque dans l'entrée chez mon fils, je lui parle de mes derniers livres lus, trouvés plaisants mais sans plus, (le dernier de Joël Dicker et celui de Sylvain Tesson) et donc pas certain qu'il m'en subsiste quelques réminiscences d'ici quelques temps.
Quelques billets: Voyages d'abord et partage d'opinions, de photos, bouquins, et les oliviers !
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mercredi 2 octobre 2024
UN LI(E)VRE DANS LA BIBLIOTHEQUE DE MON FILS.
Il me dit alors eh bien tiens, il y en a un que tu devrais lire car moi, il m'a particulièrement plu: Le Lièvre aux Yeux d'Ambre.
Et en effet, celui-ci m'a passionné. Alors. Je ne suis pas un littéraire, mais rien de mieux s'avère à mes yeux que de transmettre ce discret plaisir du partage entre mon fils et moi à mon entourage et dans ce petit blog.
L'auteur, Edmund De Waal, descendant de la famille Ephrussi, les Ephrussi d’Odessa vous connaissez ? Qui ont fait immensément fortune dans le blé ukrainien et qui au XIXe siècle ont déménagé en Europe de l'ouest, investissant dans la banque et établissant des antennes à Vienne et à Paris. Rappelez-vous mon billet sur la baronne Charlotte Béatrice Ephrussi de Rothschild, mariée à Maurice Ephrussi. (lien)
De Waal raconte à l'occasion de l'héritage de 264 netsuke leur parcours à travers le monde mais aussi à travers l'Histoire car nous allons remonter jusqu'au temps de leur acquisition par Charles Ephrussi, fascinant personnage.
De celui-ci grand collectionneur et contemporain de l'époque du japonisme dans cette fin du XIXe, l'auteur va dresser un formidable portrait et témoigner du fait qu'il fut le modèle de Swann de Proust.
Proustien avant l'heure ?
Je ne pense pas. Mais par l'intermédiaire de Charles, nous allons suivre, de loin certes, les débuts de Proust dans la société de l'art:
"Proust, nouvellement introduit dans son cercle, a pris l'habitude de lui rendre visite, grisé à la fois par sa conversation spirituelle, la mise en scène de ses trésors et sa place éminente dans la société. Charles connaît suffisamment le jeune homme avide de mondanités pour lui conseiller de ne pas s'attarder à un dîner après minuit, car ses hôtes sont morts de fatigues."
Ou encore :
"A l'instar de Laforgue, Proust lui soumet ses premiers écrits sur l'art , et reçoit de sévères critiques avant de se faire engager. Proust se lance dans une étude sur Ruskin. La préface de sa traduction de la bible d'Amiens est dédiée à "Charles Ephrussi, toujours aussi bon avec moi" "
Enquête passionnante.
De Waal va, par des allers et retours entre passé et présent, nous emmener dans son enquête passionnante du parcours de ces netsuke et nous confier ses découvertes, ses doutes mais aussi ses appréhensions sur ce qu'a vécu sa famille et la façon dont elle traversa
l'Histoire,
l'antisémitisme,
les guerres,
et décrit avec force détails la vie de quelques personnalités tel, donc, son grand oncle Charles.
L'Histoire puisque nous allons voir défiler les grands évènements vécu par sa famille depuis le XIXe.
C'est à la fin du XIXe qu'apparait cette singulière attirance pour le Japon, ce qu'on a appelé "le japonisme" : le monde parisien se jette sur les "japonaiseries" importées à tout va, les Rothschild, les Camondo, les Goncourt, Fantin-Latour, Whistler, Manet, Monet qui peint Camille en Japonaise, Degas, van Gogh, Tissot et sa "Japonaise au bain" pour ne citer que ceux-ci et Odette de Crécy qui reçoit Swann en kimono dont De Waal reprend la scène :
"En arrière-plan, les éventails éparpillés sur le mur font penser à un feu d'artifice de Whistler. Une espèce de morceau de bravoure pour le peintre, comparable au passage de "Du coté de chez Swann" où la demi-mondaine Odette de Crécy reçoit Charles Swann en kimono, dans un salon décoré de coussins en soie, de paravents japonais et de lanternes, et où flotte le lourd parfum des chrysanthèmes, exemple parfait de japonisme olfactif."
Charles Ephrussi bien sûr est de la partie; il acquiert une collection de 264 netsuke.
L'antésémitisme : les Ephrussi sont juifs et ne seront pas épargnés, les juifs commencent à être dénigrés dès les années 1880. Des scandales apparaissent impliquant des affairistes d’origine juive, les Goncourt jugent que les salons sont " infestés de Juifs et de Juives " et puis arrive l'affaire Dreyfus en 1894.
L'engouement pour le japonisme perd de sa vigueur et Charles offre sa collection à son cousin Viktor qui réside à Vienne. Nous la suivrons donc en Autriche.
La guerre. De Waal raconte. La montée du nazisme, la guerre 1914, les juifs dépossédés, déportés, De Waal raconte.
Ce n'est que le début. A vous de lire. Je m'arrête là, je ne voudrais pas divulgâcher cette passionnante histoire du périple des ces netsuke.
Merci Juju.
A + !
Si vous voulez en savoir plus sans lire le livre :
mercredi 25 septembre 2024
LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. RECITATION.
Un poème écrit à la main, vous avez déjà vu ça quelque part
Le discours sur la paix
Vers la fin d’un discours extrêmement important
le grand homme d’Etat trébuchant
sur une belle phrase creuse
tombe dedans
et désemparé la bouche grande ouverte
haletant
montre les dents
et la carie dentaire de ses pacifiques raisonnements
met à vif le nerf de la guerre
la délicate question d’argent.
Jacques Prévert
oui c'était ici : Ecrire à la main
et d'ailleurs je vous remercie de votre courage pour m'avoir adressé vos écrits par mail - même si c'était écrit au dos d'un billet de concert ;) - l'important n'étant pas le contenant mais bien le contenu.
C'était très sympa et je suis ravi d'avoir relu nos poètes français comme par exemple Reverdi, d'avoir lu pour la première fois Giuseppe Ungaretti et Giacomo Leopardi et aussi toujours manuscrit, Constantin Kavafis, que je ne connaissais pas non plus ! Et oui la littérature et moi...
Je ne sais pas vous mais moi, écrire un poème à la main ça m'a plu, on le perçoit mieux, même sans penser qu'un de ces jours j'en déclamerai un morceau autour de moi, et pourquoi pas? Non pas par fatuité mais plus par partage de quelque chose que j'apprécie. Bon après, il faut une personne, un public enclin à écouter de la poésie ! Si je déclame du Lefranc de Pompignan devant des personnes de mon entourage, ne seront-elles pas comme une poule qui trouve un couteau ?
Tout ça pour dire qu'il faut que je vous parle d'une émission vue à la télé je ne sait plus vraiment où, c'était un comédien qui déclamait quelques mots d'un auteur classique à la demande de l'interviewer sans aucun problème. Il s'expliquait : j'apprend un texte tous les jours, c'est mon métier, c'est une gymnastique et vous, vous devriez tous le faire cela entraine votre cerveau et améliore votre mémoire, apprenez, apprenez sans cesse un texte, un poème, etc. ce ne sont pas ses paroles exactes mais le sens y est.
Et oui pas bête ! d'un coté qu'avons à faire de nos écrits si ce n'est de les apprendre ? On s'est plu à les copier, il nous faut maintenant les retenir. Pour notre plaisir, pour notre mémoire.
Dans un site sous-cité ;) On peut lire :
"...Il faut percevoir le cerveau comme un muscle qui a besoin d’être sollicité, entraîné par des activités qui requièrent l’attention, la mémoire, la capacité de raisonnement. Ainsi plus le cerveau sera au travail, plus les fonctions cognitives seront préservées...
...La poésie est une activité créative et thérapeutique qui sollicite les capacités cognitives, sensorielles et favorise les liens sociaux."
Donc n'hésitez pas à renouveler vos mails avec des poèmes copiés à la main ! Je découvre de nouveaux auteurs avec vous et je sais ne pourrais pas me retenir de les partager sur le blog: j'y reviendrais donc !
Ensuite, vous pourrez déclamer votre poète favori devant des personnes de votre entourage, qui seront peut-être devant vous comme devant moi: une poule qui a trouvé un couteau.
A + !
Liens de sites consultés (mais en avais-je besoin? C'est tellement évident:
dimanche 22 septembre 2024
AVOCETTES ELEGANTES POUR RICHARD.
Ces belles avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta) pour celui qui nous a emmené marcher avec ses "occasional ramblings" dans sa verdoyante région autour d'Ashby-de-la-Zouch découvrir de merveilleux spécimens de la nature, qui scrutait dans sa véranda la vie du monde animal et nous le partageait.
Cela fait 10 jours que Mélanie nous a appris son départ auprès, assurément, de ses chers oiseaux dans le ciel du Leicestershire.
Il n'y a pas de mots pour dire la tristesse.
Maintenant, que faire, ne pas laisser ses si beaux témoignages errer seuls dans l'océan de l'internet, entrons de temps en temps s'y émouvoir.
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