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samedi 5 juillet 2014

Thessaloniki, "Comme quoi quelquefois, un sonnet ça sonne bien" ou "vivement le retour"

For then despite of space I would be brought,
From limits far remote where thou dost stay.
No matter then although my foot did stand
Upon the farthest earth removed from thee;
For nimble thought can jump both sea and land
As soon as think the place where he would be.



Comme quoi quelquefois, un sonnet ça sonne bien, vivement le retour.
Merci William, sonnet 44.

à + !


mercredi 2 juillet 2014

Visite de Selanik.

Pour sortir des sentiers battus et voir autre chose que les inévitables monuments hyperconnus de Thessalonique, comme l'Arc de Galère et la Rotonde St George, j’avais décidé de parcourir la ville pour voir les vestiges de l’époque ottomane.

C'’est d'abord en lisant cet article paru dans le blog de « Turquetto » que me vînt l’idée avec ce témoignage de valeur : 

Edgar Morin, entretien avec Yves Lacoste : "De l'Europe médiane et du rôle historique des diasporas juives", Hérodote, n° 48, 1er trimestre 1988, p. 15-16 :

"Salonique qui faisait partie de l'Empire ottoman, jusqu'en 1912, était la ville d'Europe la plus peuplée de juifs ; ils y étaient majoritaires et c'était la ville sinon la plus cosmopolite du moins la plus occidentalisée de l'Empire ottoman, notamment par l'influence de la langue française. Au XIXe siècle, Salonique a connu une très grande prospérité lors du développement des échanges dans l'Empire ottoman. Elle était située au débouché des grandes vallées balkaniques et de la mer Noire, au-delà des détroits. Ainsi, mon grand-père était importateur de pétrole de Bakou à l'époque où l'on se servait des lampes à pétrole. Les juifs séfarades de Salonique étaient en contact étroit avec ceux d'Alexandrie, d'Istamboul et de Smyrne et ils étaient bien vus dans l'Empire ottoman, car ils y formaient alors la seule minorité à ne pas avoir de revendication territoriale ou de projet d'indépendance. En raison de la multiplicité de ces relations extérieures et de leur prépondérance numérique dans la ville, les juifs de Salonique se caractérisaient vraiment par l'inverse d'une culture de ghetto, et de ce fait ils étaient bien différents des juifs de ghettos de Pologne et d'Ukraine. Le déclin de cette brillante culture de Salonique va de pair avec celui de l'Empire ottoman, d'abord avec ses difficultés économiques puis avec ses désastres militaires… (la suite)


Selanik, c'est la Thessalonique Ottomane.(voir ici)
Lorsqu’ on regarde un peu de près l’histoire de la ville on s’aperçoit que Thessalonique restera ottomane de 1430 jusqu’à la première guerre mondiale. On peut donc supposer découvrir des vestiges ottomans de choix. Mais le quartier ottoman a bien souffert à cause du grand incendie de 1917 qui ravagea la ville. A la reconstruction, ce sont les grecs qui s’installèrent majoritairement et avec la première guerre mondiale,  l'afflux de dizaines de milliers de réfugiés grecs d'Asie Mineure et le départ des Turcs et des Dönme de Salonique, à la suite de la « Grande catastrophe » et à la signature consécutive du traité de Lausanne, modifièrent considérablement la composition ethnique de Salonique. *  *Wiki

Le quartier Ottoman de Thessalonique a donc été presque totalement détruit ; Restent des édifices construits en pierres : Militaires (la citadelle), Religieux (Mosquées) , Publics (Bains) et aussi un quartier en amont au nord qui témoigne de l’habitat de cette époque : Ano Poli (Ville Haute).
Et qui dit Ville Haute dit grimpette ! Allons y donc.


Je passe près des ruines des fortifications de la Citadelle dite de Yedi Kule en Turc, 
d’Heptapyrgion en Grec
(des 7 tours en Français). 

Cette citadelle dont l’histoire de la construction est assez confusement lointaine dans le temps pour que chacuns, grec et turques en revendiquent l’origine : construite et démolie et reconstruite au fil des guerres depuis … il n’en reste pas moins que les derniers vestiges semblent ottomans.





 J'en conclus donc que l’esthétique ottomane ne fait pas dans la finesse : on peut voir toute sorte de remplois byzantins ou romains : base de piliers, chapiteaux, sculptures insérés dans les murs.



Dans ma lancée, je vais jusqu’au sommet : juste pour ce magnifique panorama !

A l’horizon, la mer, au milieu la « Odos Egnatia » la voie romaine ouvre l'agglomération et l’on y distingue la Rotonde.
Et à mes pieds, donc, le quartier d’Ano Poli, avec ses toits de tuiles rouges, bien distinct de la ville et ses immeubles de béton, Ano Poli, dont voici quelques habitations du style de l’époque ottomane, 

 maisons, dont le bois est l’un des principaux matériaux utilisés. Sur ces images de cette vieille batisse en ruines, toute la façon apparait:

Les fontaines ottomanes elles aussi, témoignent.



















En redescendant, vers la mer, je passe devant la maison natale du fondateur de la Turquie moderne, Mr Mustafa Kemal Atäturk, dont ce sera le sujet de mon prochain billet. 

Et puis voici la mosquée « Alaça Imaret » appelée aussi La mosquée-zawiya de l’İnegöllü İshak Pacha. Que j’ai toujours connue recouverte d’échafaudages !

Plus bas, voici la mosquée La Mosquée de Hamza Bey dans un bien triste état. tout comme la précédente, d' accés interdit.








Et enfin les bains publiques nommés « Bey Hamam » ou "Bains du Paradis" très bien conservés apparement, mais également non visitables...


















Et le Yahudi Hamam




Plus loin resiste le Bezesteni Bazar. Une autre attraction touristique de Thessalonique est ce marché couvert, construit dans les premières années de la domination ottomane et qui est toujours affecté par les influences de l'architecture byzantine comme en témoignent ses dômes. On dit que les voyageurs ottomans du XVIe siècle ont laissé des descriptions de Bezesteni,, autrefois célèbre pour ses boutiques de tissus et de bijoux.


Il y a d'autres vestiges bien sûr, par exemple la Rotonde St George fût pendant longtemps utilisée comme Mosquée, elle a d'ailleurs gardée son minaret, bien qu'elle soit vide.



Et aussi la célèbre Tour Blanche !  (Lefkos Pyrgos en Turc)

à + !

dimanche 29 juin 2014

Woodkid à Montréal

Yoann Lemoine, plus connu sous le nom de Woodkid fait l’ouverture du Festival Jazz International de Montreal.
Sa superbe musique dite mystérieuse (Metro) en tout cas à la tonalité « planante» soudainement percutée de rythmes tribaux a fait impression sur la scène Canadienne.
Je ne peux m’empêcher de vous laisser ci-après deux superbes vidéos. 

Bonne écoute !!
(Eteignez FIP)