Le voyage entre Téhéran et Ispahan est principalement du désert, on pourrait s'arréter à Qom mais celle-ci, réputée pour son centre théoloqique important (Qom devient le centre à partir duquel l'Ayatollah Rouhollah Khomeini s'oppose à la dynastie Pahlavi), ne me tente pas trop, et puis, plus loin il y a une oasis ou s'est bâtie Kâshân et
bien entendu, l’endroit le plus fameux de Kâshân : le Jardin de Fin.
Si ces dames en noir se poussent un peu, vous verrez ce jardin, l’un des plus beaux jardins historiques du pays, est aussi un endroit chargé d'histoire, puisque ce fut dans ce jardin que le chancelier Amir Kabir, le principal instigateur de la modernisation de l’Iran durant l’ère Qâdjâre, fut assassiné sur ordre de Nâssereddin Shâh.
Ah voilà ! ça se dégage,
évidemment il y a foule ici dans ce hâvre de fraicheur car il faut bien vous imaginer, autour de Kâshân, c'est le désert avec des températures souvent de plus de 40 alors qu'ici, avec plusieurs points d'eau, la végétation apporte une atmosphère tempérée.
Comme précédemment dit ICI lors de mon passage à Téhéran, les jardins persans ont tous les mêmes éléments, complètement clos et isolés du bruit de la ville, ils ont un pavillon central avec un bassin à l’endroit d’une résurgence, puis d’autres bassins secondaires comme des ruisseaux et une végétation dans des formes choisies pour tamiser le soleil.
l'originalité de Fin est qu'il y a plusieurs arrivée d'eau, au hoz-e-Joosh, grand bassin aux 160 trous d'ou arrive l'eau, au pavillon central et à celui du sud-ouest. L'eau provient de la source de Soleymanieh qui sourd depuis une colline en amont et donne assez de puissance pour tous les jets d'eau du jardin.
Le jardin de Fin s’étend sur une superficie de 2,3 hectares et la cour principale est entourée de murs terminés par quatre tours rondes.
l'originalité de Fin est qu'il y a plusieurs arrivée d'eau, au hoz-e-Joosh, grand bassin aux 160 trous d'ou arrive l'eau, au pavillon central et à celui du sud-ouest. L'eau provient de la source de Soleymanieh qui sourd depuis une colline en amont et donne assez de puissance pour tous les jets d'eau du jardin.
Le jardin de Fin s’étend sur une superficie de 2,3 hectares et la cour principale est entourée de murs terminés par quatre tours rondes.
Le pavillon central, là ou est le bassin principal qui distribue l'eau dans le jardin, s'appelle ici Safavid Shotor Galou (cou de chameau) que voici, aperçu dés l'entrée.
L'eau de la source arrive via un canal souterrain diagonal et ressort au centre du bassin pour couler dans le bassin au douzes fontaines, ci-dessus.
Dans les salles autour, se tient une exposition de costumes anciens qui me semble en totale contradiction avec le port conseillé par les mollahs de ces noirs linceuls dont sont affublées ces femmes ...
En amont, il y a un ruisseau qui provient donc d'un autre bassin plus grand nommé Hoz-e-Joosh devant un autre batiment: le "Shah neshin"
Puis, à main gauche, nous arrivons à l'autre bassin le Qâdjâr Shotor Galou sous ces voutes là-bas.
La source arrive là aussi par l'orifice central via un conduit souterrain, on peut même y voir des poissons!
La distribution de l'eau dans le jardin est en fait trés complexe, les jets sont conçus pour avoir la même puissance partout et les dénivelés doivent trés finement calculés.
c'est une visite aussi trés interessante pour ces écolières qui ont bien voulu faire la pose pour la photo ;)
En quittant ce dernier Shotor Galou, nous suivont un petit canal qui nous conduit aux hammams
C'est donc dans ce hammam, que le chancelier Amir Kabir vécu ses derniers instants.
Extrait de son histoire dans « IranChamber »
"Avec une volonté ferme, sans doute forte et constante,
Amir Kabir a continué ses réformes et ses exploitations, et tout seul, a
résisté au roi égoïste, tyrannique et despotique de la dynastie Qâdjâr avec ses
corrompus parents, courtisans et flatteurs, parmi lesquels certains ont été
exclus du gouvernement. Ils considéraient Amir comme une tendance sociale et
une menace pour leurs intérêts, et ils ont formé une coalition contre lui, dans
laquelle la reine mère était active. Elle convainquît le jeune Shah que Amir
voulait usurper le trône.
En octobre 1851, Shah l'a renvoyé et l'a exilé à Kāchān,
où il a été assassiné par ses ordres en 1852. Les historiens et ceux qui
connaissent Amir Kabir et ont étudié sa vie et ses manières l'apprécient et le
considèrent comme un homme formidable et remarquable."
Et puis en aval donc du jardin, prés de l'entrée, l'eau nous quitte par des petits trous en fin de canaux.
Fin de la visite !
à + !
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