…
et Mme Péricand
parvint à monter dans un train qui allait dans la direction de Nîmes…
Elle regarda
encore une fois tout ce qu’elle emportait, « tout ce qu’elle avait sauvé ! »
ses enfants, sa mallette. Elle toucha les bijoux et l’argent cousu sur sa
poitrine. Oui, elle avait agi en ces moments terribles avec fermeté, courage et
sang-froid. Elle n’avait pas perdu la tête ! Elle n’avait pas perdu… Elle
poussa soudain un cri étranglé. Elle porta ses mains à son cou et se renversa
en arrière, et sa gorge exhala un râle sourd comme si elle étouffait.
-Mon Dieu, Madame !
Madame se trouve mal ! s’exclama la nounou.
Mme Péricand, d’une
voix éteinte, put enfin gémir :
-Nounou, ma
pauvre Nounou, nous avons oublié…
-Mais quoi ?
Quoi donc ?
- Nous avons
oublié mon beau-père, dit Mme Péricand, fondant en larmes.
(Suite Française,
Irène Némirovsky)
Pour ma part,
Juste arrivé
en Ligurie.
Le responsable d’une société
« omet » de me prévenir que
tout est reporté d’une semaine…
Je devine,
derrière cet oubli volontaire, l’immense joie que ma
venue procure…
Juste arrivé
en Ligurie
Donc pour ne
rien y faire avant 6 jours,
Je me sens
un peu comme le beau-père de Mme Péricand !
« Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m'étonnerait qu'il passe l'hiver »
à + !
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