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mercredi 26 mars 2025

LA RETRAITE EN MARCHANT, EN BARJAQUANT. L'OIGNON.

 - Et ton épouse ça va mieux, René ? 

- Oui Phil ça se passe, elle a fait un début d'otite. Elle est allée avec son fils à la pharmacie mais le pharmacien ne lui a pas donné le produit qu'elle voulait: il fallait une ordonnance.

- Il lui a donné quoi alors ?

- Rien ! Elle est partie et elle a fait comme avant.

- Comme avant ?

- Elle fait comme ma mère et ma grand-mère: de l'huile et de l'oignon.

- Ah ? 

- Elle fait chauffer un peu d'huile d'olive avec un peu d'oignon pendant un petit moment et se met quelques gouttes tièdes dans l'oreille; C'est avec ça qu'elle se soigne.

- Et ça marche ?

- Té ! Pardi ! Phil ? Tu fais le Ravi ou quoi ? Bien sûr que ça marche ! Elle a plus mal maintenant !

- Et bien ! Je ne connaissais pas ce remède.

- Tu sais avant les vieux quand ils avaient la fièvre, ils mettaient un oignon à coté du lit et l'oignon était tout noir le lendemain.

- Ça, je ne le savais pas non plus, René. Heureusement que c'est toi qui me le dis, sinon je ne le croirais pas !



mardi 18 mars 2025

HEUREUX CHARSHANBE SOORI !

 C'est bientôt le nouvel an (Norooz) en Iran et mes amis persans viennent de me souhaiter un heureux Charshanbe Soori. Ils m'ont envoyé via un réseau social cette belle explication de la fête, que j'ai voulu partagée avec vous.

Le dernier mardi soir avant Norooz, les Persans allument des feux et sautent à travers. Le Charshanbe Souri n'est pas seulement une tradition, c'est aussi une question de lâcher prise. Depuis plus de 3 000 ans, le feu est sacré, une force qui brûle la faiblesse et le malheur. En sautant, ils chantent : « Ma faiblesse pour toi, ta force pour moi ». Il s'agit de libérer la peur, la douleur et le doute, et d'aborder la nouvelle année plus léger et plus fort, car pour s'élever plus fort, il faut d'abord lâcher prise. Joyeux Charshanbe Souri.

Cette vidéo est signée @hediehsafiyari et en cliquant sur ce lien, vous pouvez accéder à l'original. Je remercie Mrs Hedieh Safiyari pour le droit au partage.  

L'I.A. de Qwant me dit:

Chaharshanbe Suri, également connu sous le nom de Charshanbe Soori, est une fête iranienne célébrée la veille du dernier mercredi de l'année, marquant ainsi le début des festivités de Norooz, le Nouvel An persan. Cette fête a des origines anciennes, remontant à la tradition zoroastrienne, et symbolise la victoire de la lumière sur l'obscurité et la purification.

Chaharshanbe Suri est non seulement une célébration de la fin de l'année, mais aussi un moment de rassemblement communautaire, renforçant les liens entre les familles et les amis. Malgré les restrictions imposées par le gouvernement iranien, qui considère ces célébrations comme non islamiques, Chaharshanbe Suri demeure un symbole fort de l'identité culturelle iranienne et de la résistance face à l'autoritarisme.

Au delà de cette si belle vidéo, on doit reconnaitre aux Persans toute la gentillesse de toujours garder un lien avec leurs amis, de toujours vouloir partager leurs coutumes et particularités pour qu'on les comprennent et de toujours avoir une pensée pour chacun. Là-bas, nous avions été ému par l'humanité de chaque parole, de chaque gestes. De l'extrême délicatesse et politesse dans la vie de tous les jours, un exemple. Dans un grand supermarché, nous étions allez (plus par curiosité que par nécessité) acheter du thé vert. Nous présentant à la caisse, nous faisons la queue quand la personne devant nous nous dit de passer avant elle, poliment nous refusons elle n'avait pas davantage d'articles à payer que nous, mais elle insiste tellement que nous passons avant elle. Nous avons appris par la suite que ce n'est en fait qu'une belle formule de politesse et que si nous étions aussi urbains qu'elle, nous aurions dû continuer à refuser tout en la remerciant poliment (honte à nous !)

A + !

mercredi 12 mars 2025

MON VENTRE AURAIT AIMER VOUS PARLER IRLANDAIS MAIS S'ABSTIENT.

 Et oui voilà. Habituellement mon ventre aime vous parler d'un restaurant, d'un plat typique ou tout autre sujet qui le concerne. (Le lien où mon ventre vous parle clic !)

Il était décidé à vous parler de plats typiques d'Irlande et puis deux évènements l'ont fait réfléchir.

En se penchant à la fenêtre de l'hôtel, le soir, nous avons aperçu un groupe de personnes. Jeunes, vieux, sous la pluie, se regroupaient dans la petite rue et attendaient. Un camion tout blanc sans aucune inscription arriva et les gens firent la queue pour recevoir un sac plastique contenant des aliments, le groupe se dispersa très rapidement et le camion repartit aussi rapidement. L'aide au plus démunis se fait discrète mais efficace. 

Ensuite nous sommes sortis nous aussi nous restaurer. Et bien oui, c'est vrai, ce spectacle de misère sociale ne nous a pas coupé l'appétit, c'est indécent, oui. Mais honnête. Inconvenant à l'avouer peut-être mais moins, je pense, que de s'en offusquer hypocritement et de remettre une énième couche de "Ah la société est injuste !" Désolé, mon estomac culpabilise peu, il a eut le temps d'y réfléchir au gré des voyages dans des pays autrement pauvres qui ont eu raison de ses révoltes intérieurs. 

Cela ne veut pas dire que je ne fais pas ma part, si infime soit-elle. Comme le colibri de Pierre Rabhi. Vous connaissez. Sinon, voici l'extrait concerné de ce précieux livre- peut-être l'ai-je déjà raconté mais tant pis:
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit: «Colibri ! Tu n'es pas fou? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ?» «Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part. »  à méditer.

Ensuite, disais-je, nous sommes sortis nous aussi nous restaurer, dans un des restaurants de notre prédilection, pour un souper irlandais: Chez Flanagan.

Le Flanagan's n'offre rien d'extraordinaire mais quand même un excellent fish & chips et de savoureuses moules vapeur. Bon rapport qualité/prix.

Le lendemain nous sommes allés - entre autre - nous promener dans le parc St Stephen's green. Très beau parc et certainement très très beau en Mai- Juin. Et en toute saison très vert ! Tout ça pour dire qu'à la sortie (ou l'entrée, tout dépend d'où on arrive)  Il y a un ensemble de sculptures qui interpelle d'autant plus qu'il est posé devant une immense paroi sculptée façon structure alignée de monolithes en granit assez impressionnante par elle-même.


 Trois personnages humains, le plus près debout, appuyé sur un bâton, la tête baissée, tendant une louche vers la bouche du deuxième personnage assis; un troisième personnage de grande taille faisant face au nord, la tête en arrière et les bras tendus, avec un chien couché aux pieds:

Ces quatre moulages figuratifs en bronze dont les formes traduisent des postures de misère et de souffrance, rappellent la Grande Famine qui a duré de 1845 à 1852.

La sculpture que je qualifierais d'art brut, surprend par ses proportions assez massives et c'est pourquoi on se promet de s'intéresser à 1/ cette maudite période et 2/ l'artiste.

Donc 1/ Pendant la Grande Famine, environ 1 million de personnes sont mortes et plus d'un million d'autres ont fui le pays, provoquant une chute de la population du pays de 20 à 25 % (dans certaines villes, la population a chuté jusqu'à 67 %) entre 1841 et 1871. Entre 1845 et 1855, au moins 2,1 millions de personnes ont quitté l'Irlande, principalement sur des paquebots, mais aussi sur des bateaux à vapeur et des barques, l'un des plus grands exodes d'une seule île de l'histoire.

Et 2/ l'artiste Edward Delaney (1930 – 2009) était un sculpteur irlandais connu pour ses œuvres d'art plutôt abstraites, brutes et rugueuses, créées selon la technique du moulage de bronze à la cire perdue
Deux autres sculptures sont visibles à Dublin, l'une juste derrière cette commémoration de la Grande Famine: Wolfe Tone, et Thomas Davis à College Green, en face du Trinity College de Dublin.

Au bout du socle, il y avait un cinquième personnage, immobile, mais à la différence des autres, bien vivant. L'homme émacié, assis, dans la même attitude d'affliction. 

Comme une extension à l'art commémoratif représenté par Delanney 
Un trait d'union entre commémoration 
et remémoration de l'existence de l'indigence si discrète puisse-t-elle être.




A + !