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mercredi 3 janvier 2024

MAX ERNST, INSONDABLE ENIGME.

J'espère que les fêtes furent bonnes et joyeuses ! Début d'une nouvelle année ! je vous la souhaite heureuse et en pleine santé ! 

Max Ernst ne m'était connu que de nom et bien sûr que quelques tableaux très partagés en public, pas plus. 

J'ai donc été très agréablement surpris par cette expo bien construite qui nous a montré l'année dermière en un peu plus d'une centaine d'œuvres les différentes techniques qu'à utilisé l'artiste. 

Surpris aussi, je ne vous le cache pas, par l'hermétisme des figures encadrés qui, sans le titre explicatif adjacent au tableau, me laisserait dubitatif à m'en gratter le sommet du crane - à chacun son tic - comme c' est souvent le cas devant un travail dit de l'art moderne, (ici je pense que c'est du surréalisme où bien du post-dadaïsme mais excusez-moi je suis nul en beaucoup de choses et particulièrement de ça, en fait "ça" ne m'intéresse guère) si vous vouliez un cours de l'histoire de l'art, c'est foutu, vous pouvez cliquer en haut en droite... bref, je digresse. Pour en revenir aux œuvres, de fait, à chaque tableau, l'explication du thème et la beauté de la technique nous permettent l'acceptation d'un monde où il nous convie d'entrer. Comme le dit Paul Éluard : "Max Ernst nous fait entrer dans un monde où nous consentons à tout, où rien n'est incompréhensible".

Et surpris enfin par la trajectoire de l'homme à travers l'Histoire avec un grand H qui ne lui a pas fait de cadeau bien que je qualifierais de chanceuse son histoire à lui. J'en reparlerais mais voyez quelques éléments de l'expo avec ce premier qui parait facile à aborder mais en fait, non.
 
AUX 100 000 COLOMBES
1925
Huile sur toile

Indication sur le panneau adjacent: "Cette œuvre est réalisée à partir de la technique du grattage qui consiste à retirer une partie des couches supérieures de la peinture à l'huile avec divers objets comme des spatules et couteaux afin d'obtenir différentes teintes et textures. La volée d'oiseaux semble être partagée entre une volonté d'union collective et une tentative désespérée de libération. Cette représentation métaphorique de la communauté exprime la dichotomie de la pensée humaine, partagée entre  le besoin de lien émotionnel et une aspiration profonde à la liberté.

Cette technique est également utilisée dans la série des fleurs-coquillages, élaborée par l'artiste entre 1927 et 1929."

fleur-coquillage

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OEDIPUS REX
1922
Huile sur toile qui me plait assez.

 Indication sur le panneau adjacent:  Achetée par Paul Eluard et exposée en 1923 au Salon des indépendants à Paris, cette huile sur toile spectaculaire est réalisée à partir de collages xylographiques. dans ce chef-d’œuvre, l'artiste juxtapose de manière énigmatique différentes réalités en faisant notamment allusion au mythe d’œdipe, héros grec qui s'est involontairement rendu coupable d'inceste et de parricide. L'artiste représente le couple, métamorphosé en animaux prisonniers d'une autorité supérieure. Les dimensions de l'espace représenté sont insaisissables, les doigts sont surdimensionnés. la main percée et la noix fendue évoquent le thème récurent chez Ernst de l'aveuglement, d'une élimination brutale de la réalité visible au profit de la "vision intérieure"

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LE BAISER
1927
Huile sur toile: une beauté, on crie wouahou devant le tableau. Bien sûr là sur votre écran ça ne rend pas : il faut le voir VRAIMENT.

Indication sur le panneau adjacent: Pour réaliser ce tableau, Max Ernst lâche sur une toile couchée au sol une ficelle trempée dans la peinture afin d'obtenir des lignes fluides et continues qu'il retravaille ensuite. dans cette œuvre, le groupement pyramidal des figures rappelle la composition de la Sainte Anne de Léonard de Vinci que l'artiste admirait énormément. En 1910, cette dernière avait fait l'objet d'une fameuse interprétation par Sigmund Freud, qui y apercevait les contours d'un vautour, en lien avec une légende entourant l'enfance du peintre italien. L'agneau de Léonard a disparu ici, remplacé précisément par la figure d'un oiseau de proie.

Et voici Saint Anne de Léonard de Vinci:


(Et c'est vrai que là, même à l'écran du pc, l’œuvre est extraordinaire, inégalable Léonard)

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AUX ANTIPODES DU PAYSAGE
1936
Huile sur toile


 Indication sur le panneau adjacent:
Grâce à la technique surréaliste de la décalcomanie, qu'il adapte à la peinture à l'huile sur toile, Ernst fait naître des paysages imaginaires remplis de végétation luxuriante et peuplées de figures chimériques. Cette œuvre dénote l'atmosphère cosmique d'un paysage, à la fois montagneux et marin, qui nous transporte dans une dimension apparemment éloignée de tout contexte historique. Les créatures fantastiques qui émergent au premier plan semblent issues d' un imaginaire rêvé, éloigné de toute réalité. cette peinture matérialise l'énigme des messages et les obstacles dressés par l'artiste contre toute interprétation. réalisée en 1936, elle s'inscrit dans une série de tableaux qui semblent annoncer les catastrophes auxquelles l'Europe sera confrontée à l'âge des dictatures.

Je note que la moitié de cette explication avec ses "semblent" et "éloigné de" répétés, et puis "apparemment" est loin de me convaincre sur une conclusion annonciatrice de catastrophes, sans le commentaire avisé de l'auteur. J'y verrais plutôt un récit mythologique que chacun peut s'approprier et se le raconter à sa propre sauce, sa propre façon. A moins bien sûr que Ernst ne l'ait précisé. Personnellement,j'y vois une scène du "Rivage des Syrtes" (Julien Gracq) dont je vous ai parlé il y a peu, non parce qu'il y a une ressemblance frappante du paysage et des reliefs mais plutôt de l'atmosphére sombre et mystérieuse aussi de la poésie qui en émane. Cette scène se situe quand Vanessa fait découvrir le rocher de Vezzano à Aldo. Je n'y tiens plus de citer Gracq. Permettez-moi, svp.
"...D’un seul coup, comme une eau lentement saturée, le ciel de jour avait viré au ciel lunaire ; l’horizon devenait une muraille laiteuse et opaque qui tournait au violet au-dessus de la mer encore faiblement miroitante. Traversé d’un pressentiment brusque, je reportai alors mes yeux vers le singulier nuage. Et, tout à coup, je vis.
Une montagne sortait de la mer, maintenant distinctement visible sur le fond assombri du ciel. Un cône blanc et neigeux, flottant comme un lever de lune au-dessus d’un léger voile mauve qui le décollait de l’horizon, pareil, dans son isolement et sa pureté de neige, et dans le jaillissement de sa symétrie parfaite, à ces phares diamantés qui se lèvent au seuil des mers glaciales. Son lever d’astre sur l’horizon ne parlait pas de la terre, mais plutôt d’un soleil de minuit, de la révolution d’une orbite calme qui l’eût ramené à l’heure dite des profondeurs lavées à l’affleurement fatidique de la mer. Il était là. Sa lumière froide rayonnait comme une source de silence, comme une virginité déserte et étoilée.— C’est le Tängri, dit Vanessa..."


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ÉPIPHANIE
1940
Huile sur toile

Indication sur le panneau adjacent: Cette fascinante peinture a été réalisée en 1940, période trouble durant la quelle Max Ernst est incarcéré comme citoyen du Reich Allemand, au Camp de Loriol puis au camps des Milles près d'Aix-en-Provence. Le titre de l’œuvre ferait référence à la date d'achèvement du tableau, le 6 janvier, jour de l'Épiphanie. La scène évoque une forêt rocailleuse peuplée de racines et branchages, sous la pâle clarté d'une lune les observateurs pourrait être Nick Bottom du Songe d'une d'été de Shakespeare. La technique de la décalcomanie est ici portée à son apogée. La matière picturale est retravaillé jusqu'à en livrer un chef-d’œuvre à la frontière entre illusion et réalité.

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En ces époques tumultueuses, de guerres atroces et de génocides, comme beaucoup d'artiste de ces temps-là, Max Ernst a eu la vie mouvementée. Comme vous pouvez le voir si le courage vous mène jusque là,, j'ai repris quelques points clefs de sa vie ci-dessous. Sinon un point important est le changement notable d'atmosphère que subissent ses tableaux: alors qu'avant 1940, nous sommes devant des thèmes pessimistes, des paysages inquiétants, sombres, après le retour de l'artiste en France, les thèmes deviennent chaleureux, paisibles et même gais. Voyez:

LA  FETE A SEILLANS
1964
Huile sur toile 
Indication sur le panneau adjacent:Après un vagabondage incessant, Max Ernst trouve enfin à Seillans un lieu de sérénité et de réflexion. Avec l'âge, il intensifie sa production d’œuvres de grand format très colorées. Ici, il représente une fête champêtre à Seillans. Les couleurs bleu, blanc et rouge pourraient faire référence au drapeau français tandis que le vert évoquerait les éléments naturels qui envahissent chaotiquement toute la surface de la toile, et semblant même s'étendre au-delà, ont un aspect moléculaire, faisant allusion à la vie microscopique et intracellulaire qui fascine l'artiste. Tout s'entrecroise et s'interpénètre dans cette joie véritablement cosmique.
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LE JARDIN DE LA FRANCE
1962
Huile sur toile

Indication sur le panneau adjacent:  En 1953, Max Ernst et sa femme Dorothéa Tannning quittent définitivement les États-Unis pour la France. Ils partagent alors leur vie entre Paris et Huismes, dans la vallée de la Loire. Cette œuvre marquante, réalisée en 1962, célèbre cette période tourangelle sur les rives du fleuve. Ici, des fragments de cartes identifient la Loire et l'Indre qui enveloppent, en deux bras tout en rondeurs, le corps nu d'une femme. La grande sensualité de cette mystérieuse figure est exacerbée par la mise en valeur de ses attributs féminins, évocateurs de fertilité. La femme est ici associée à la nature nourricière et notamment à la Touraine, région connue pour la fertilité de son territoire.

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UN TISSU DE MENSONGES
1959
Huile sur toile
 
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UNE AUTRE BELLE MATINÉE
1957
Huile sur toile 

Tiré d'un panneau dans le musée:
...Le thème de l'oiseau est récurent chez Max Ernst. Enfant, il avait comme animal de compagnie un perroquet, du nom de Horneborn, qui mourrut la nuit même où sa petite soeur Loni vint au monde. Cet épisode marque profondément l'artiste en devenir, qui dés lors se crée un alter-égo du nom de Loplop, créature hybride mi oiseau, mi-humaine. Dans l'imaginationde l'artiste subsiste une représentation irrationnelle où se confondent oiseaux et hommes. Fantômes familier et personnel de Max Ernst, Loplop persiste dans ses oeuvres et le suit partout.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 Sa vie en "très raccourci" !
1909 Fils du peintre Philippe Ernst, il commence à étudier la philosophie à l'université de Bonn, mais il abandonne rapidement les cours pour se consacrer à l'art.
1914 Rencontre Hans Arp, Max Ernst s'intéresse au futur mouvement Dada, mais éclate la Première Guerre mondiale, et il est mobilisé.
1918 il épouse à Cologne la doctorante en histoire de l’art Luise Straus dont il aura un fils Jimmy. Relations tumultueuses, le couple se sépare en 1922. Luise Strauss poursuivra sa carrière de journaliste avant de décéder dans un camp de concentration nazi vingt ans plus tard.
1919 - 1926 Expos dans la mouvance Dada, 1923 Les Eluard et Max Ernst s’installent dans une maison à Eaubonne (région parisienne), où Max Ernst s’essaie à la technique de la fresque.1924  André Breton publie le Manifeste du surréalisme. 1925 première exposition d’art surréaliste présentée à Paris.
1926 Expos de peintures exécutées selon la technique du grattage.
1927 - 1937 Épouse Marie-Berthe Aurenche, Expo à New York, s'attaque à la sculpture.
1938 - 1940 Divorce de Marie-Berthe Aurenche, emménage à St-Martin-d'Ardèche avec Leonora Carrington. Découvre la décalcomanie. Puis emprisonné au camps des Milles comme « étranger ennemi ».
 
1941 il quitte Leonora Carrington et St-Martin-d'Ardèche pour Peggy Guggenheim à New York  qu’il épousera cette année-là.
1942 - 1943 Il explore la technique de l’oscillation, dont Jackson Pollock s’était servi comme déclencheur de ses drippings. Il rompt avec Peggy Guggenheim.
1946  Max Ernst et Dorothea Tanning se marient et déménagent en Arizona.
1948 nationalité américaine.
1951  il est nommé membre du Collège de pataphysique.

1953 Retour en France à Seillans.
1954 Il reçoit le Grand prix de peinture à la 17e Biennale de Venise.
1958 nationalité française.
1961 Rétrospective de l’œuvre de l’artiste au Museum of Modern Art.
1970 L’ensemble des écrits de Max Ernst sur près de cinq décennies est publié chez Gallimard sous le titre Écritures.
1975 Le Grand Palais inaugure à Paris la dernière grande rétrospective organisée de son vivant. Après un accident vasculaire cérébral, l’artiste reste alité à Paris durant onze mois.
1976 Max Ernst meurt à Paris.

à + !


dimanche 24 décembre 2023

Bon Bout d'An !

 

Passez de bons moments de fin d'année en famille ou devant la télé, on se retrouve l'année prochaine !


A + !

mercredi 20 décembre 2023

UN ARRET A LA SPEZIA.

Arrêt à La Spezia. 

La météo n'est pas avec nous: on s'est dit qu'il serait opportun d'aller quelque part à l'abri ! Nos pas nous dirigent naturellement vers l'imposant château San Giorgio et ses massives murailles, la pluie ne nous quitte pas, la route grimpe drôlement et dans un virage nous voyons un ascenseur oblique qui nous permet d'accéder plus rapidement en haut et au sec :)

En haut, nous arrivons devant l'entrée de ce qui reste d'une tour (?). Elle abrite un musée le Museo del
Castello San Giorgio ou Museo civico Ubaldo Formentini.  
 
Un abri et de plus dans un musée ! Le bonheur !

Le musée n'est pas très grand peut-on dire pour être gentil mais assez pour contenir pas mal d'objets quand même. Il abrite (outre les deux pingouins tout mouillés que nous sommes) de belles collections archéologiques de la région autour de La Spezia. 

Les découvertes sont rangées en sections qui présentent aux visiteurs une approche chronologique de l’histoire régionale jusqu'à l’époque romaine. Le site du musée parle "d'une lecture diachronique de l’évolution culturelle dans la région, de la Préhistoire au début du Moyen Âge"
 

Commençons par l'âge de cuivre avec ces statues-stèles. La tablette à disposition, intitulée "Les Statues-Stèles De La Lunigiana" nous apprend, entre autres que, découvertes dans le bassin du fleuve Magra, le corpus de ces monuments comprend presque 70 stèles qui témoignent de la naissance et de 

 

 

 

l'épanouissement de leur production à l'âge du cuivre 4e 3e millénaire avant Jésus-Christ ainsi que de sa reprise après une probable solution de continuité à l'âge du Fer, 19 de ses originaux sont conservés au musée. 

 

Deux grands groupes l'un plus ancien et plus considérable se subdivise en trois types de représentations anthropomorphes: un masculin indiqué par la présence d'un seul poignard accompagné d'une hache plate, un second féminin signalé par le sein plus ou moins marqué et parfois des colliers et gorgerettes enfin un type dépourvu d'attribut et par conséquent considéré comme asexué peut-être une métaphore indiquant un individu ou rôle social encore indifférencié typique d'un enfant ou d'un adolescent.

La datation de ces statuts stèles a été établi sur la base de l'étude des représentations des objets sculptés dans la pierre.
Sur la base de l'étude de la distribution des statues-stèles les plus anciennes, on a pu émettre l'hypothèse de l'existence d'une organisation interne au sein d'une communauté vraisemblablement autochtone établie dans le bassin du Magra, l'exploitation du territoire aurait été dicté par une économie de survie peut-être en mesure de produire une première accumulation de richesse dérivant par exemple de la possession de troupeaux ou de l'extraction des métaux travaillés.

Il y a aussi des urnes funéraires assez bien conservées.
 
A l'age du Fer l'évolution et le développement des sépultures conduira à disposer les vases cinéraires, couverts d'une écuelle renversée, dans des Cistes formés habituellement de six grandes dalles lithiques (pour les types les plus tardifs, de terres-cuites romaines) enfoncés dans la terre, recouverts par des tas de pierres et surmontés parfois par un cippe de signalisation

 
 
Le vase à baume en verre polychrome trouvé au lieu-dit Mezzopoggio fait partie des productions rhodiennes qui connurent la période de plus grande diffusion de la fin du VI siècle au début du IV siècle av. J.C. et qui furent largement exportées jusque dans la Mitteleuropa avec les expéditions d'armes et de vases de bronze.



 
 
 La nécropole de Melara (La Spezia) est la plus récente parmi celles qui sont exposées, elle présente une situation de transition presque complète entre l'ethnos ligure de la zone côtière et l'ethnos romain. Remontant à la première moitié du |” siècle ap. J.C., le mobilier est formé presque entièrement de récipients et objets de facture romaine tandis que les amphores de transport et les tuiles sont réutilisées pour construire la structure tombale, elle-même.
 
Nous voici donc arrivés à l'âge de la colonie romaine de Luni.
 
L’antique cité de Luni, qui existait déjà à l'époque étrusque, située à la frontière entre la Ligurie et la Toscane, était à l'époque romaine une ville maritime puissante d'où partaient des navires chargés du marbre des Alpes Apuanes et du bois des Apennins. 
 
Quelques objets:

LAMINE AUREE
Produzione romano-bizantina
VI sec. d.C.
Oro (inv F1595)
Dai pressi della porta nord del cardo
(chiesa di San Pietro?)
Colonia romana di Luni

(en commentaire vous pouvez peut-être demander à Siu de traduire  ;))
 

 
 
 MADONNA CON BAMBINO
Produzione altomedievale
Avorio (inv. F1594)
Colonia romana di Luni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ANELLI - Rame (inv. F1253 1255 1259 1266) - Colonia romana di Luni                                                 
GEMME INCISE, CAMMEI E CASTONI DI ANELLO - Corniola, pasta vitrea, diaspro, agata, malachite (inv. da      F1330 a F1375) - Colonia romana di Luni
 
 
 
 
 
 
On peut voir également des mosaîques, et des fragments de marbre, beaucoup grace à la collection Fabbricotti. 
 
 
 
 
 
 
"La salle B, à la quelle on accède aussi bien par le vestibule, grâce à un étroit passage, que par le jardin, à travers une grande verrière, pourrait raisonnablement s'appeler “Salle des vestiges et des fragments de marbre”...

                                                               
 
Il y a une visite virtuelle du musée pas mal faite ICI , Il suffit de cliquer sur les pièces pour visiter.
 
Luni la ville. 

Au Ve siècle, la ville était un siège épiscopal et a prospéré jusqu'à ce que les invasions barbares entraînent son déclin, puis sa destruction en 860 par les Normands. Luni, dont on peut voir aujourd'hui les vestiges, a été structurée comme une cité militaire flanquée d’un bel amphithéâtre.

 Une petite histoire pour bien finir : Les incursions et la fin de la ville

Dès les années Vingt, Giovanni Sforza avait intelligemment porté son attention sur les incursions que Luni avait subies au cours du haut Moyen-Âge, cherchant, souvent avec succès, à évaluer historiquement les rares informations documentaires concernant la ville antique dans la masse foisonnante des légendes tardives.

Plus récemment cette tâche ardue à été remarquablement reprise par Isabella Vay qui, grâce à une analyse minutieuse, a ramené à de plus modestes dimensions la portée des incursions sarrasines sur le littoral de Luni, incursions qui conservent toutefois un caractère dramatique. 

Les Sarrasins, tam minaces, tam rapaces, ut tigres adsanquinem, comme l'affiment les sources anciennes, animaux féroces et cruels qui déchirent l'ennemi jusqu'à ce qu'il soit saigné à blanc, maîtres presque absolus de la Méditerranée à partir du VIIIe et jusqu'au XIe siècle, débarquent au IXe et au XIe siècle sur le doux rivage
de la splendide cité.
 
À la violence d'Arabes et de Berbères - la dénomination globale de sarrasins, donnée aux peuples arabes, indiquait aussi bien les Maghrébins que les Crétois - vient s'ajouter encore la fourberie des chefs normands 
 
Un seul exemple, celui de la rapacité d'Hasting dont il vaut la peine de conter l’histoire bien connue. Le roi normand, faisant voile vers Rome, aperçoit de la mer la ville toute blanche, resplendissante de marbres. Ebloui, il prend Luni pour la Ville Eternelle. Pris d'un instinct de rapine, il affirme vouloir se convertir, convainc les habitants à lui ouvrir les portes de la ville et se conforme à ses obligations religieuses. Le
lendemain matin, sa suite annonce le décès de son prince qui, reçu le sacrement de baptême, a droit à des obsèques entourées de la pompe exigée par son rang. Luni ouvre pour la seconde fois ses portes aux étrangers qui conduisent Hasting à la cathédrale pour le rite tandis qu'ils préparent ignomineusement la rapine: 
en effet, le roi plus vivant que jamais, 
une fois dans l'église, au coeur de la ville, 
se lève du catafalque, 
brandit l'épée
avec laquelle 
il tranche la tête de l'évêque
donnant ainsi le signal sanglant 
de l'impitoyable rapine 
et de l'hécatombe des habitants de Luni !
 
Luni n'est plus, l'Histoire nous informe que l'on était en l'an 859.
 
       

 
 
 
 
 
 
Fin de la visite, pas de normand en vue, il ne pleut plus, il est temps de quitter La Spezia.
 
 
 
A + !