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mardi 12 janvier 2021

Quand on vient du Nord et qu'on a dépassé Valence, mes oliviers.

 «Quand on vient du Nord et qu'on a dépassé Valence, on voit dans l'horizon du Sud un ciel vert, qui est justement la réverbération du soleil sur la Provence. »

A faire le roi en visitant les châteaux et me pavaner à vous montrer leurs photos, du coup j'ai oublié l'année dernière de parler des oliviers comme je le fais (devrait le faire) chaque année. 


Remarquez ce n'est pas l'abondance qui aurait pu m'y faire penser ! Avec une récolte de 100 kgs seulement nous n'avons que 16 litres d'huile !



Pas besoin d'un coup de main de la part des amis cette année, et c'est bien dommage car ce sont toujours de belles journées de partage.




D'un autre coté, c'était prévu car nous avions taillé très sévèrement, mais on espère toujours...en bons provençaux;... que ses oliviers ont une vitalité hors du commun... 










Ça m'a fait penser à Jean Giono et j'ai relu des textes de cet « écrivain français né en Provence » comme il le dit lui-même et non un écrivain provençal. Textes relus donc, choisis, quelques extraits.  «Quand on vient du Nord et qu'on a dépassé Valence, » est la transcription d'un texte de Giono radiodiffusé en 1961.


« ...J'étais en train de penser que j'avais négligé l'olive, mais je l'avais laissé de coté pour en parler d'une façon plus abondante : la Haute Provence, dans sa partie méridionale, c'est à dire dans celle qui va jusqu'à 800 mètres d'altitude, était couverte, je dis bien « était couverte de verger d'oliviers ; c'était un petit olivier court qu'on taillait d'ailleurs bas, de façon qu'il reste à portée de la main,... »

C'est de cette façon aussi, pour la plupart, que l'on taille ici les oliviers. En fait, les petits récoltants ont gardé cette méthode de taille très pratique ce qui n'est pas sans conséquence comme va nous l'expliquer Jean Giono.


«
...et  ça avait de l'importance , car la civilisation de l'huile en Haute-Provence n'était pas la civilisation de l'huile telle qu'elle est en Tunisie, telle qu'elle est en Grèce, ou même sur la Côte d'Azur. Sur la Côte d'Azur, en Grèce et en Tunisie , on a l'habitude de voir des oliviers très hauts, de très grands arbres qu'on laisse pousser en longueur , qui atteignent parfois 9,10 mètres et même 15 mètres de hauteur. Des oliviers de cette sortent exigent absolument la gaule pour les ramasser. C'est ici que justement se trouve une différence avec l'huile que nous faisons. Ces olives doivent être gaulées au moment ou les olives commencent déjà un tout petit peu à pourrir sur l'arbre. On fait par conséquent de l'huile avec des olives extra-mûres... »

Avant de continuer l'explication sur la différence, j'aimerais tout de même préciser à Siu qui, je pense doit s'exclamer : "E allora l'Italia?" (et là je résume car elle-même m'a avouer être particulièrement diserte mais ne le dites à personne) que non ce n'est pas un oubli, que j'ai retranscris exactement le texte mais que surement oh oui très surement en ce qui concerne l'huile d'olive, l'Italie est déjà en 1961 de toute façon "hors compétition" vu le haut niveau de qualité ! Et, plus sérieusement, depuis l'antiquité il y a mille façon de faire l'huile en Italie, Giono ne s'y est pas frotté. 


Suite de l'explication sur la différence:

«...Tandis que chez nous, en Haute-Provence, où les oliviers étaient restés courts de taille, on cueillait les olives à la main une à une. Nous avons alors des olives qui sont moins mûres que celles qui ont été gaulées. Nous faisons une huile qui est un peu moins forte de goût, mais qui a une plus belle saveur, qui est d'ailleurs cette huile verte , que généralement les amateurs d'huile d'olives recherchent... »

Voilà qui est bien dit !! mon huile a une plus belle saveur que toutes les autres ! Ah ! que j'aime lire Giono !

à + !

mardi 29 décembre 2020

Chaumont, un dernier pour la route !

 "Erigée vers l'an 980, la forteresse de Chaumont-sur-Loire dresse encore sa masse millénaire sur les bords du fleuve qui arrose le Jardin de la France."

Ainsi commence le récit du Prince Jacques de Broglie dans "Mme de Staël et sa cour au château de Chaumont en 1810. Un livre intéressant comme ceux, dont on est réticent à quitter dés les premières pages lues. 

Comme les précédents articles sur les châteaux de la Loire, je vais sauvegarder mes photos ici pour moi et je ne vous raconterai pas l'Histoire de France accessible partout sur le net. Par contre, quelques lignes bien écrites par le Prince vous retracera la vie du château à travers les siècles. Voici:

"...Son fondateur, le comte Eudes Ier de Blois, l'avait édifié pour mettre un terme aux incursions de Foulques Nerra, le célèbre comte d'Anjou, dit le "Faucon Noir", son rival abhorré. Pendant longtemps, la forteresse servit d'enjeu aux luttes de la Maison de Blois et d'Anjou. Guelduin, surnommé le diable de Saumur", la défendit vaillamment et la conserva à ses enfants. Le mariage de Denise avec le sire d'Amboise marque la fin de cette rivalité séculaire et la fondation de l'illustre Maison de Chaumont d'Amboise, qui brilla dans l'histoire pendant plus de quatre cents ans..."

bla bla bla...

"...Mais avant d'appartenir à une reine de France avec Catherine de Médicis, puis à une maîtresse de roi, Diane de Poitiers, Chaumont avait connu les horreurs de plusieurs sièges et de deux incendies. Louis XI le fit démanteler pour punir un rebelle: Pierre d'Amboise; et le même Louis XI le fit rebâtir pour récompenser un fidèle: Charles d'Amboise, son fils..."

bla bla bla...

"...Enfin, en 1777, Franklin y fut l'hôte de M. Le Ray pendant la guerre de l'Indépendance de l'Amérique. 

Voilà en raccourci les faits saillants qui illustrèrent ce château fort.

Après avoir connu la splendeur des rois et le faste des grands seigneurs, Chaumont n'était plus, en 1810, que la propriété d'un grand bourgeois, Jacques-Donatien Le Ray..."

Pour terminer l'histoire du château de 1810 jusqu'à nos jours on peut ajouter aux écrits du Prince:

1829, Mr Le Ray cède le château à Mr d'Etchegoyen qui en fait une ferme.

1834, le comte d'Aramon l'acquiert et commence à le restaurer.

1847, le vicomte Walsh épouse la veuve du sus-nommé.

1875, Marie Say en devient propriétaire et épouse Amédée de Broglie.

Les Princes de Broglie donneront fêtes et réceptions jusqu'en 1938 pour le vendre à l'État, ayant sucé leur os de la fortune jusqu'à la moelle.

Ce château est aussi beau que les précédents, et aussi ses jardins sont magnifiques. Quelques lignes du même récits du Prince de Broglie accompagneront mes photos.

Ce château est aussi beau que les précédents, et aussi ses jardins sont magnifiques. 

Quelques lignes du même récits du Prince de Broglie accompagneront mes photos. Dans son récit, Mme de Staël qui pense à embarquer pour l'Amérique à partir des côtes françaises, est réfugiée à son château de Coppet en Suisse condamnée à l'exil par Napoléon, elle fait une 'escale' au Château de Chaumont.


"...Du vieux manoir qui les héberge faut-il faire la description ? Tout le monde connait l'éblouissante silhouette de cette antique forteresse vieille de près de mille ans, qui se transforma sous la Renaissance en une résidence aimable et toute décorée de sculptures. C'est un vrai château de contes de fées.


Quand on a gravi la côte qui accède à la grande avenue du parc aux arbres séculaires, on débouche tout à coup devant un spectacle qu'on ne peut plus oublier: un vieux château fort, dont la masse imposante et moyenâgeuse est disposée en éventail, surgit alors devant vos yeux émerveillés. C'est d'un effet saisissant. 












Impossible d'avoir plus de majesté que cette masse de pierres, flanquée de quatre tours massives, une à chaque extrémité du décor, les deux autres encadrant, comme des sentinelles vigilantes, le pont-levis qui donne accés au château. Immédiatement ce qui frappe les regards, c'est le long cordon de sculptures décorant toute la façade, où alternent les deux "C" entrelacés et les montagnes de flammes, monogrammes de Chaumont (Mont Chaud).


Franchissons le porche richement ciselé aux armes de Louis XII et d'Anne de Bretagne, et pénétrons sous la voûte. Nous voici dans une cour d'honneur, et c'est un autre enchantement. Cette cour, primitivement fermée, comporte aujourd'hui trois corps de bâtiments seulement; et elle s'ouvre, du quatrième côté, sur une baie lumineuse d'où l'oeil embrasse toute l'admirable vallée de la Loire.





Que faut-il priser davantage dans ces trois corps de bâtiments si disparates en apparence et pourtant si harmonieux dans leur dissymétrie? Est-ce la belle chapelle gothique avec ses fenêtres ogivales et ses pinacles flamboyants? Est-ce le grand escalier du fond de la cour, exquisément décoré et qui rappelle par son mouvement celui  de Blois ? ou la gracieuse colonnade avoisinante, du plus charmant effet? 

Chaque partie de ce tout est un bijou architectural qui concourt à la perfection de l'ensemble. Mais ce qui fait une place à part entre tous les châteaux de la Loire à ce joyau de l'architecture médiéval, c'est sa position incomparable. Perché sur la haut d'une colline boisée, et surplombant le village couché à ses pieds, Chaumont commande toute la région d'un regard circulaire et dominateur qui semble encore défier ses ennemis comme au moyen âge..."










Les Jardins

Pascal Convert: "Ceux de 14"
L'artiste présente des souches, en bois enduit d'encre de chine et d'autres vitrifiées, venues des champs de batailles de Verdun. Bouleversantes, gorgées de mémoires sperposées, elles laissent une empreinte puissante dans les esprits.



Christian Lapie "La constellation du fleuve"
...Puissantes et silencieuses, les figures de Christian Lapie sont extraites d'imposants troncs d'arbres qu'il choisit pour la rectitude de leur fût ety taillées à la tronçonneuse en forme humaine, enfin recouvertes d'une gangue sombre qui les charge d'intemporalité...






Soline Portmann & Romuald Bardot:"Drôle de trogne"
La trogne est une arbre taillé périodiquement pour produire durablement du bois, du fourrage, ou des fruits. Entre le têtard, dont la coupe s'effectue au sommet, et l"émonde, latérale, il existe milles possibilités (plusieurs têtes, troncs, bras). Après chaque taille surgissent des bourgeons, qui donnent de nouveaux rameaux, et des bourrelets se forment au niveau des branches coupées. Les tailles successives génèrent des replis et des boursouflures qui donnent aux trognes leur allure particulière...Bien que l'homme en ait saisi le pouvoir nourricier et guérisseur dès le Néolithique, la trogne est un trésor tombé dans l'oubli. Aujourd'hui, elle redevient le symbole d'une harmonie possible entre l'homme et la nature"





Les écuries








mardi 22 décembre 2020

Cheverny pour moi

Juste une petite intro pour l'histoire:

Exceptée la période 1537 - 1564, ou la famille Hurault sera expropriée du château, pour être attribuée à Pierre puis à Bernard de Ruthie, et enfin à Diane de Poitiers,Le château reste dans les mains de cette famille depuis plus de 6 siècles. Et ça continue.

Voilà ça c'est fait.

Voici quelques photos de ma visite. Pour la même raison que  à Chambord  puis à Blois et à Chenonceau. Pour moi, les conserver quelque part. 

Je n'ai hélas pas trouvé de roman historique pour vous balader le temps de regarder ces photos et qui se rapporterait au château, (histoire du lieu trop simple ?). Pourtant le site en vaut la peine: il est magnifique.













Oui, je n'ai trouvé aucun roman qui se situerait dans le château. Excepté Tintin qui, plusieurs fois y est allé car, parait-il, Hergé s'est inspiré de Cheverny pour son château de Moulinsart. 

Hergé a retirer les ailes mais la disposition des fenêtres et œil de bœuf est identique.

Tintin que j'avais déjà rencontré là, à St Nazaire.

A + !