Les statues dans Madrid ont une place importante, elles sont nombreuses et beaucoup sont étonnantes.
Je ne vous montrerais pas les plus connues, que vous pourrez les trouvez là,https://www.esmadrid.com/fr/statues-madrid
Buste devant le CSIC (Casa de papel pour les fans) |
Femme au miroir, Botero |
Buste devant le CSIC (Casa de papel pour les fans) |
mais je m’attarderais sur celle que je ne voulais absolument pas rater: L'Ange Déchu.
Mes photos ne sont pas très bonnes et les détails sont mieux visibles si on clique dessus.
Au centre d'une fontaine située dans le parc du Retiro, cette sculpture représente l'Ange Déchu au moment de son expulsion du Paradis.
C'est une œuvre de Ricardo Bellver.
D'après Wiki, alors qu'il était un pensionné de 3e année à Rome, il la créa en
plâtre en 1877 inspiré par des vers de Paradise Lost of John Milton
(Chant I). Il le soumit à l'édition de 1877 des Exposiciones Nacionales
de Bellas Artes où il reçut le premier prix. L'État a acquis l'œuvre et
l'a présentée à l'exposition universelle de 1878. Comme seules les
œuvres en marbre et en bronze ont été acceptées, la statue a été coulée
en bronze à cette occasion et le plâtre original détruit.
El paraíso perdido – Paradise Lost
Le Paradis perdu
John Milton
Chant I
Le Paradis perdu
John Milton
Chant I
« D’un seul coup d’œil et aussi loin que
perce le regard des anges, il voit le lieu triste dévasté et désert : ce
donjon horrible, arrondi de toutes parts, comme une grande fournaise
flamboyait. De ces flammes point de lumière ! mais des ténèbres visibles
servent seulement à découvrir des vues de malheur ; régions de chagrin,
obscurité plaintive, où la paix, où le repos, ne peuvent jamais
habiter, l’espérance jamais venir, elle qui vient à tous ! mais là des
supplices sans fin, là un déluge de feu, nourri d’un soufre qui brûle
sans se consumer.
Tel est le lieu que l’éternelle justice prépara pour ces rebelles ; ici elle ordonna leur prison dans les ténèbres extérieures ; elle leur fit cette part trois fois aussi éloignée de Dieu et de la lumière du ciel, que le centre de la création l’est du pôle le plus élevé. Oh ! combien cette demeure ressemble peu à celle d’où ils tombèrent !
Là bientôt l’archange discerne les compagnons de sa chute, ensevelis dans les flots et les tourbillons d’une tempête de feu. L’un d’eux se vautrait parmi les flammes à ses côtés, le premier en pouvoir après lui et le plus proche en crime : longtemps après connu en Palestine, il fut appelé Béelzébuth. Le grand ennemi (pour cela nommé Satan dans le ciel), rompant par ces fières paroles l’horrible silence, commence ainsi :
« Si tu es celui… Mais combien déchu, combien différent de celui qui, revêtu d’un éclat transcendant parmi les heureux du royaume de la lumière, surpassait en splendeur des myriades de brillants esprits !… Si tu es celui qu’une mutuelle ligue, qu’une seule pensée, qu’un même conseil, qu’une semblable espérance, qu’un péril égal dans une entreprise glorieuse, unirent jadis avec moi et qu’un malheur égal unit à présent dans une égale ruine, tu vois de quelle hauteur, dans quel abîme, nous sommes tombés ! tant il se montra le plus puissant avec son tonnerre ! Mais qui jusqu’alors avait connu l’effet de ces armes terribles ! Toutefois, malgré ces foudres, malgré tout ce que le vainqueur dans sa rage peut encore m’infliger, je ne me repens point, je ne change point : rien (quoique changé dans mon éclat extérieur) ne changera cet esprit fixe, ce haut dédain né de la conscience du mérite offensé, cet esprit qui me porta à m’élever contre le plus Puissant, entraînant dans ce conflit furieux la force innombrable d’esprits armés qui osèrent mépriser sa domination : ils me préférèrent à lui, opposant à son pouvoir suprême un pouvoir contraire ; et dans une bataille indécise, au milieu des plaines du ciel, ils ébranlèrent son trône… »
Tel est le lieu que l’éternelle justice prépara pour ces rebelles ; ici elle ordonna leur prison dans les ténèbres extérieures ; elle leur fit cette part trois fois aussi éloignée de Dieu et de la lumière du ciel, que le centre de la création l’est du pôle le plus élevé. Oh ! combien cette demeure ressemble peu à celle d’où ils tombèrent !
Là bientôt l’archange discerne les compagnons de sa chute, ensevelis dans les flots et les tourbillons d’une tempête de feu. L’un d’eux se vautrait parmi les flammes à ses côtés, le premier en pouvoir après lui et le plus proche en crime : longtemps après connu en Palestine, il fut appelé Béelzébuth. Le grand ennemi (pour cela nommé Satan dans le ciel), rompant par ces fières paroles l’horrible silence, commence ainsi :
« Si tu es celui… Mais combien déchu, combien différent de celui qui, revêtu d’un éclat transcendant parmi les heureux du royaume de la lumière, surpassait en splendeur des myriades de brillants esprits !… Si tu es celui qu’une mutuelle ligue, qu’une seule pensée, qu’un même conseil, qu’une semblable espérance, qu’un péril égal dans une entreprise glorieuse, unirent jadis avec moi et qu’un malheur égal unit à présent dans une égale ruine, tu vois de quelle hauteur, dans quel abîme, nous sommes tombés ! tant il se montra le plus puissant avec son tonnerre ! Mais qui jusqu’alors avait connu l’effet de ces armes terribles ! Toutefois, malgré ces foudres, malgré tout ce que le vainqueur dans sa rage peut encore m’infliger, je ne me repens point, je ne change point : rien (quoique changé dans mon éclat extérieur) ne changera cet esprit fixe, ce haut dédain né de la conscience du mérite offensé, cet esprit qui me porta à m’élever contre le plus Puissant, entraînant dans ce conflit furieux la force innombrable d’esprits armés qui osèrent mépriser sa domination : ils me préférèrent à lui, opposant à son pouvoir suprême un pouvoir contraire ; et dans une bataille indécise, au milieu des plaines du ciel, ils ébranlèrent son trône… »
John Milton
1608 – 1674
Le Paradis perdu
Traduction par François-René de Chateaubriand.
Renault et Cie, 1861
pp. 1-21
Rares sont les représentation de Lucifer et donc celle-ci, je ne voulais pas la rater.1608 – 1674
Le Paradis perdu
Traduction par François-René de Chateaubriand.
Renault et Cie, 1861
pp. 1-21
Fontaines à la base. |
Ah oui tiens une grenouille !
A + !