2ème volet et 4ème jour de notre petite croisière.
De Cahors à Bouziès
Le parcours est un peu plus long avec plus d'écluses à franchir donc plus de temps avant d'arriver, nous partons de bonne heure.
Le bateau glisse sur l'eau, le moteur ne force pas, peu de bruit. Sérénité des lieux. Nous savourons le voyage et nous régalons des paysages, des oiseaux aquatiques qui nous saluent au passage.
Les écluses musclent toujours nos petits bras ...
Accostage à Saint-Géry pour le midi au petit restaurant "On passe à table" très bien mangé, très bon rapport qualité/prix ! je recommande !
Puis on largues les amarres pour accoster à Bouziés.
Promenade à Bouziés
Ce petit village de moins de 100 habitants est très beau, le principal point d'intérêt est ce fameux chemin de halage.
Nous avons décidé d'aller voir de plus près cet étonnant chemin de halage taillé à flanc de rocher.
Le sentier nous emmène au travers d'Un jardin paysage culturel.
Le sentier se rapproche ensuite de la rivière.
Le chemin de halage creusé de 1843 à 1847, utilisé par les chevaux afin de permettre aux gabares ou bateaux à fond plat, de remonter les courants. Cette navigation permettait le transport de marchandises locales entre Bordeaux et Décazeville : sable, bois, céréales, vin, prunes séchées, mais aussi les productions des tourneurs sur bois plus précisément des robinets de tonneaux à vin.
En 1926, le Lot est déclassé comme rivière navigable et réaménagé pour la navigation de plaisance depuis 1990.
De 1985 à 1989 le sculpteur Toulousain Daniel MONNIER a réalisé le bas-relief sur la paroi du chemin de halage qui représente à sa manière la vie de la rivière dans son environnement.
5ème jour
En route pour Saint-Cirq-Lapopie
Nous longeons donc le chemin de halage avec notre barquette.
Une petite écluse...
La navigation entre les deux villages est très agréable, un canal en un endroit est très étroit et en total communion avec la nature. Pour un peu, on se croirait dans le marais poitevin.
Comme Mr Macron, il y a deux semaines nous avons visité ce magnifique village. Saint-Cirq-Lapopie culmine à 100 mètre d'altitude, c'est un village médiéval comme on les aime avec ses ruelles pavées, ses échoppes. En 2012, le village a été élu « Village préféré des Français » et il figure parmi les « Plus Beaux Villages de France ».
Le sentier montant du quai où nous sommes amarré jusqu'au village est très intéressant, je me rends compte que nombre de randonneurs l'empruntent venant de Bouziès passant par le chemin de halage - belle rando à vrai dire.
Il faut aussi monter en haut du rocher Lapopie pour admirer la vallée à 360° !
6ème jour
De Saint-Cirq-Lapopie à Vers
Première étape quant au retour sur Cahors. Ouvrez les portes matelot !
7ème et dernier jour
Adieu Cahors, le Lot, la "Pénichette®" rentre à son port d'attache !
Merci à toute l'équipe de Babou Marine pour leur gentillesse ! (et d'avoir plongé pour récupérer au fond les lunettes de Mimi !)
Avec les cousins nous avons loué une "Pénichette®", genre de petit bateau à fond plat, très maniable et très bien agencé, Merci Locaboat ! Première expérience sur une rivière qui nous a enchantée.
La barquette est très bien conçue pour 6 personnes (pour huit c'est possible mais le dernier couple dort dans le salon, nous étions 6 !) A l’avant, deux belles cabines avec lit simple ou double et à l’arrière, une belle cabine également. Ce bateau comprend aussi un espace terrasse surélevé et aménagé et un poste de pilotage extérieur.
Le parcours fut décidé comme proposé par les sympathiques loueurs de chez Babou Marine, ainsi, en fonction de la portion navigable du Lot, car cette rivière reste un peu sauvage et non ouverte à la navigation en quelques tronçons.
Cahors -
Départ Cahors, oh pétard il pleut !! là où nous avons pris possession de notre barquette, mais sans visiter la ville: juste faire les courses et : tout le monde à bord !
Puis tout de suite pour passer la nuit hors ville, nous avons franchi la première écluse (avec brio pour des néophytes !)
Pradines
Accostage à Pradines. Charmant petit village, traversé hélas sous pluie battante, mais heureusement bien accueilli à l'auberge "Chez Marie" par Maria elle-même et son mari qui nous ont réservé un coin à l'intérieur normalement interdit à cause, vous le savez, des restrictions de la Covid (on aurait dû dîner dehors) mais on était seuls, l'ambiance était chaleureuse et les pièces de viande de 400 gr coupées par le Patron était une tuerie !! (pardon du mot pour le végan qui me lirait...) Je recommande très fortement ce super resto !
Première nuit à Pradines, puis le lendemain départ pour Douelle.
Le parcours Pradines - Douelle est calme, reposant. Et il fait beau ! Les marins activent leurs biceps ;)
Nous découvrons la région par sa rivière et ses berges, le paysage est magnifique, tellement différent de celui vu par la route !
Douelle
L'arrivée à Douelle est particulière : le quai est peint d'une superbe fresque: voici un petit film pour vous donner une idée.
Il s’agit en fait d'une des plus grandes peintures murales d’art contemporain en Europe, réalisée en 1992 par Didier CHAMIZO. Didier CHAMIZO est un enfant du pays, la ville de Douelle lui a confié ce mur de béton brut de 120m de long sur 6m de haut, au bord de la rivière Lot. Il restait à l’artiste à s’emparer de cet espace d’expression original et à évoquer sur 800m2 l’histoire et la mythologie du vin depuis Jules César.
Après un bon repas dans un resto avec belle tonnelle,
Excellente bouteille de malbec
Petite balade dans le village et visite de la charmante petite église St Etienne.
En entrant, vous verrez, suspendue à la voûte, la reproduction d’une frégate du XIX° siècle munie de canons. Elle doit rappeler le naufrage de « la Sémillante » au large de la Corse en 1855. Ce bateau de grande mer emportait en renfort lors de la guerre de Crimée 705 soldats accompagnés de l’abbé Joseph Carrières, aumônier de la flotte, natif de Douelle. (https://www.paroissedecahors.fr/vie-paroissiale/les-paroisses/nos-eglises/article/douelle)
Luzech
Après avoir digérer notre copieux repas, nous reprenons la barre pour aller voir Luzech, je n'ai pas été séduit par ce village mais je pense que l'on a pas accosté du bon côté, l'originalité ici est que le Lot fait une boucle qui a été relié par un canal, on pourrait faire le tour de cette boucle ... si on est du bon côté du barrage !
Mais nous non, vous l'aviez compris on est de l'autre coté et
le barrage
nous barre
le passage
Luzech. Le seul attrait que j'ai pu en tirer est ceci, stèle croisée sur le chemin longeant la rivière:
Ces quelques mots m'ont scotchés du fait que je ne m'attendais pas à une ôde ici :
Mais ! qu'est-ce que ce truc vient faire là au bord du Lot ? et qu'en ont-ils pensé les paysans du coin lors de l'édification de cette pierre ?
"Heureux qui de ses mains cultive les sillons
Où son champêtre aïeul planta ses pavillons
Qui demande à la terre un tribut légitime
Et nourrir les siens l'épuise et la ranime
Je n'ai aucune formation littéraire, mais il y a quand même des
textes qui me prennent les tripes et m'interroge mais je sais ces rimes sont de qualité modeste (peut-être médiocre, à chacun de juger) et j'ai eu donc envie de connaitre ce Mr Lefranc de Pompignan.
Donc Jean-Jacques Lefranc (ou Le Franc), marquis de Pompignan, dit Lefranc de Pompignan né en 1709
MAIS NON !
Pas de panique !
Je ne vais pas vous gâcher le moment par une pseudo-biographie du marquis non non !
Juste vous faire un copier-coller de Wiki ! après tout j'ai contribué il n'y a pas si longtemps à leur pérennité. Juste dire l'important, le reste à vous de voir Wiki;
voilà:
"La neuvième strophe (de l'Ode sur la mort de Jean-Baptiste Rousseau - Note de moi)est également inspirée et fut longtemps parmi les vers les plus célèbres de la langue française ; l’allitération en «r» des deux derniers vers est digne du célèbre exemple tiré de l'Andromaque de Racine (« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? ») :
Le Nil a vu, sur ses rivages, De noirs habitants des déserts Insulter par leurs cris sauvages L’astre éclatant de l’univers. Cris impuissants ! fureurs bizarres ! Tandis que ces monstres barbares Poussaient d’insolentes clameurs, Le dieu, poursuivant sa carrière, Versait des torrents de lumière Sur ses obscurs blasphémateurs.
Cette ode est l’un des grands poèmes du xviiie siècle, à telle enseigne que Sainte-Beuve a pu dire avec malice que la meilleure ode due à Jean-Baptiste Rousseau est celle de Lefranc de Pompignan sur sa mort. Au moment de sa publication, elle passe complètement inaperçue et n'est signalée à la postérité que par La Harpe dans son Cours de littérature, quelque vingt ans plus tard ; c’est lui qui, au cinquième vers, a substitué la formule « cris impuissants » à celle de « crime impuissant », qui figure dans l’original13."
Voilà, ça c'est fait.
Aprés avoir fait nos quelques emplettes dans une supérette nous somme repartis dormir à quai à Douelle.
3ème jour
De Douelle à Cahors
Il est tôt, tout le monde dort, j'ai essayé de préparer le petit déj pour chacun (dur dur personne ne déjeune pareil) et j'attends; Dehors il fait bon, une brume paisible traine sur l'eau et brouille la lumière du soleil lui aussi paresseux. Une belle petite photo :
Pas beau ça ?
Tout le monde dort encore: je décide de faire tourner le moteur ...
Cahors
Arrivée à Cahors, le Pont Valentré nous accueille !
Cahors est une très belle ville, entourée par une boucle du Lot, elle rayonne par ses jardins,
où nous sommes extasiés sur les roseraies,
vu son centre historique avec ses belles demeures à colombages,
sommes entrés dans sa cathédrale qui, somme toute, ne m'a pas particulièrement plue, et, bien entendu, nous avons traversé son célèbre Pont Valentré, dont Jean-Louis nous avait déjà parlé.
La construction de ce pont, dont on ne connait pas l'architecte fut commencé en 1308 et terminé en 1380 avec ses tours.
Lors de restaurations dans les années 1870, on fait graver un diable en haut de la tour centrale faisant écho à la légende affirmant que le diable aurait contribuer à l'achèvement du pont:
"Désespéré par la lenteur des travaux, l’architecte sollicite le diable pour l’aider à terminer l’ouvrage, en échange de quoi il lui abandonnerait son âme en guise de paiement.
Mais lorsque le pont est presque terminé, l’architecte joue un tour au malin en le convoquant à nouveau et en lui ordonnant de remonter de l’eau au sommet de la tour centrale, à l’aide d’un tamis. Dans le but de gâcher le mortier permettant de sceller la dernière pierre du pont. N’y parvenant pas malgré ses efforts, le diable ne peut pas tenir son engagement d’achever l’ouvrage. En conséquence, l’architecte sauve son âme. Furieux, Satan revient chaque nuit arracher la dernière pierre du pont que les maçons ont mis en place."