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mercredi 18 septembre 2024

QUAND LA MARINE QUITTE LE BÂTIMENT.

 Pour clore notre séjour à Paris nous avions décidé d'aller seuls - sans les petits-enfants - à l'Hôtel de la Marine. Une visite pendant les Jeux Olympiques c'est génial : les très nombreux fans des sportifs ne sont pas accros aux musées et autres lieux de Culture et d'Histoire ;))

"Et ben du coup", comme aurait pu dire mon petit-fils, (oui, j'étais encore tout imprégné des papotages de celui-ci) on a pu voir ce bâtiment - pour la Marine on dit un bâtiment non ? - dans le plus grand calme, nous étions presque seuls !

La visite est très bien organisée et le guide audio super bien élaboré avec ces casques spéciaux qui n'écrasent pas les oreilles et dont le son est "spatial", il nous semble que c'est une personne qui nous parle à coté; pour preuve quand elle parlait à mon oreille gauche j'avais tendance à tourner la tête, mon petit cerveau pensant qu'elle était physiquement là ! Il est bête ce Philfff...

  Voici quelques mots de son histoire résumée sur France Inter en 2021 (lien):

"L’Hôtel de la Marine n’avait quasiment jamais ouvert ses portes au public. Construit en 1758, pour accompagner une statue du roi Louis XV, auquel la Ville de Paris souhaitait rendre hommage, l’édifice a abrité à partir de 1765, le Garde-Meuble de la Couronne. Cette institution avait pour objet de conserver et d’entretenir les meubles, tapisseries, objets d’art mais aussi les bijoux de la monarchie. En 1776, le peuple est autorisé à venir admirer ces collections royales, tous les mardis entre avril et novembre. Après la Révolution, la Marine s’y installe et y reste pendant 226 ans. Seule une ouverture lors des journées du patrimoine en 2016 a permis au public, le temps d’un week-end, de découvrir les lieux. Aujourd'hui, c’est un musée vivant, exploité par le Centre des monuments nationaux, figé dans le temps des XVIIIe et XIXe siècles, que peut visiter le public..."

Voici les photos:



L’état-major de la Marine, en 2015, débarqua donc laissant ce beau bâtiment à quai, immense 
quai qu'est
la place de la Concorde.



Ces deux photos ci-dessus ont été piquées sur le site de l'hôtel de la Marine pour cause Jeux olympiques dont les installations obstruaient tout panorama. (Merci hotel-de-la-marine.paris). Voyez plutôt mon panorama à moi :

Bref passons. Entrons.

Le mobilier royal est superbe.




La restauration de l'hôtel est particulièrement exacte à l'original grâce à la Marine. Les marins lorsqu'ils se sont installés n'ont rien dégradé. 900 pages d'inventaires conservées, chaque peintures, tentures, boiseries protégées.
"Les 900 pages d’inventaire, dans lesquelles chaque détail du bâtiment est répertorié, chaque changement, avec un descriptif complet et détaillé, pièce par pièce, meuble par meuble, ont permis de restituer un état très voisin de celui qu’ont connu les intendants du Garde-Meuble. Ainsi, dans le cabinet doré, grâce à l’existence des inventaires, le secrétaire à abattant et la table des muses, commandés par Fontanieu au célèbre ébéniste Jean-Henri Riesener en 1771 et séparés en 1830, ont retrouvé leur emplacement d’origine. Dans la chambre de Madame Thierry de Ville-d’Avray, c’est la brocatelle verte voulue par Fontanieu qui a été retissée."

Beaucoup d'ameublement sont restés sur place, pour le reste, beaucoup de meubles ont été retrouvés grâce à la collaboration avec le Mobilier national, musée du Louvre, musée des Arts décoratifs, musée national du château de Versailles, l'Elysée, etc. Et c'est ainsi que l'on a devant nous une parfaite et presque authentique reconstitution de l'hôtel du XVIIIe siècle !

Ici ont résidé Pierre-Élisabeth de Fontanieu, premier intendant du garde-meuble de la Couronne, puis Marc-Antoine Thierry de Ville d'Avray, son successeur, suivis du ministère des Forces navales en 1789.

Dans la salle à manger, le couvert est dressé, on peut voir sur la table des restes d'agapes, des huitres fort belles, etc. 




Un grand buffet construit sur mesure est équipé d'un monte-charge
pour amener les plats plus rapidement de l'étage en dessous.












Les salons et bureaux sont nombreux et tous rivalisent de raffinement.

 C'est dans le Salon diplomatique que l'on voit le bureau sur lequel Victor Schoelcher signa le décret de l'abolition de l'esclavage.








Les chambres également sont très belles


 notamment celle de Madame de Ville-d’Avray.
"une brocatelle verte, voulue par Fontanieu, a été retissée. Le tapis est une commande de Louis XIV pour la galerie du bord de l’eau, au Louvre, tandis que le lit à la polonaise, avec sa broderie de Beauvais d’origine, date du XVIIIe siècle" (lien).







Petite piéce coquine : le cabinet des glaces. "Pierre-Elisabeth de Fontanieu était connu pour son goût pour les femmes d’opéra aux mœurs légères. Il a fait réaliser ce cabinet intimiste qui révèle son attrait pour le libertinage. "(lien)








Et les salons d'apparat sont richement ornés.






Voilà pour la visite, ce ne sont que quelques photos de quelques pièces, l'Hôtel est assez grand, bien que l'on ne visite pas tout ! 

A + !