LE CERVEAU SENIOR, A LA RETRAITE. ÉCRIRE A LA MAIN
J'avais lu dans un vieux Newsweek une astuce pour maintenir notre cerveau en bonne forme était d'écrire à la main.
"Écrire à la main"
Vous souvenez-vous à quoi cela ressemble ?
Je ne parle pas du griffonnage au dos d'une enveloppe usagée coupée en deux la liste des courses à faire demain.
Mais quelque chose un peu plus élaboré. Majuscules en début de phrase, décalage au début de chaque paragraphe. Pour un dialogue commencer par un tiret cadratin, à ne pas confondre avec le trait d’union, Bref quelque chose d'un peu plus long-long, un petit texte, un courrier.
Personnellement, j'ai récemment écrit un texte, ce sont quelques vers que j'aime particulièrement et que j'aimerais connaitre par cœur. ça m'a fait tout drôle de revoir ma page écrite mais le mieux c'est que j'ai appris beaucoup plus rapidement ces quelques phrases.
Newsweek écrit ceci : "Les scans du cerveau montrent que l'écriture engage plus de parties du cerveau que de taper. Bonus pour la stimulation cérébrale: il est plus facile de se rappeler quelque chose une fois qu'il est écrit sur un papier."
Il est sûr que de taper avec deux doigts sur un clavier d'ordinateur, ne doit pas beaucoup faire travailler beaucoup de zones dans le cerveau !
Écrire à la main demande de nos jours un effort particulier : nous avons tellement l'habitude et c'est tellement mieux sur un PC qui va vous corriger vos fautes !
A la réflexion, lorsque j'ai vu que j'apprenais plus vite en écrivant, je me demande si ce n'est pas un héritage de mon éducation et de ma scolarité, donc dû à mon âge et, cette "expérience" sur des personnes plus jeunes ayant une plus grande affinité avec les outils numériques aurait le même effet.
Bon. Passons.
Vous allez me dire oui mais Newsweek ce n'est pas vraiment une référence. Alors j'ai googlé un peu et trouvé deux sites qui parlent de cela, et le site plus "sérieux" :
Frontiers
Ce qui a été observé est une connectivité des différentes régions cérébrales augmentant lorsque l'on écrit, contrairement à lorsque l'on tape sur un clavier. L'explication donnée est simple :
C’est le mouvement des doigts réalisé lors du traçage des lettres qui favorise la connectivité cérébrale. À l’inverse, le simple fait d’appuyer de manière répétée sur un clavier stimule moins le cerveau:
"Nos résultats révèlent que chaque fois que des mouvements d’écriture manuscrite sont inclus dans une stratégie d’apprentissage, une plus grande partie du cerveau est stimulée, ce qui entraîne la formation d’une connectivité de réseau neuronal plus complexe. Il apparaît que les mouvements liés à la dactylographie n’activent pas ces réseaux de connectivité de la même manière que l’écriture manuscrite."
Je ne veux parler que pour mon cerveau à l'heure de la retraite. Pour toute personne plus jeune écoutez plutôt les auteurs de l'étude:
"Même s’il est crucial de maintenir la pratique de l’écriture manuscrite à l’école, il est également important de suivre le rythme dans le monde numérique en constante évolution. Les enfants devraient recevoir une formation à l’écriture manuscrite à l’école pour apprendre à écrire à la main avec succès et, en même temps, apprendre à utiliser un clavier, en fonction de la tâche à accomplir. La présente étude montre que les modèles de connectivité neuronale sous-jacents à l’écriture manuscrite et à la dactylographie sont nettement différents. Il est donc crucial de savoir quand écrire à la main ou utiliser un appareil numérique, que ce soit pour prendre des notes de cours pour apprendre de nouveaux concepts ou pour rédiger des essais plus longs"
Tout cela parait futile à vos yeux ? Peut-être, mais pourquoi ne pas profiter d'une façon facile d'entretenir son petit cerveau ?
Allez ! je vous mets au défi de m'imiter ! A vos carnets puis à vos blogs ou à vos emails !
(le mien: fan2lithium@gmail.com)
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Mon pot de basilic n'est pas là pour la déco, c'est juste qu'il maintient la page ouverte. |
Jusques à quand, mortels farouches,
Vivrons-nous de haine et d'aigreur ?
Prêterons-nous toujours nos bouches
Au langage de la fureur ?
Implacable dans ma colère
Je m'applaudis de la misère
De mon ennemi terrassé,
Il se relève, je succombe,
Et moi-même à ses pieds je tombe,
frappé du trait que j'ai lancé.
Lefranc de Pompignan.
A + !