Je ne le répéterai pas assez : Ah Turin! on nous l'avait dit: on ne sera pas déçu et c'est bien vrai. La ville, son centre, les gens, nous avons tout aimer. Et bien sûr, ses musées ! (quoique pour ma part, le musée national du cinéma ne m'a pas ému plus que ça, et puis c'est particulièrement basé sur le cinéma
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Mole Antonelliana |
italien, c'est vrai que je ne suis pas un fan inconditionnel du cinéma: j'aime les bons films point barre, donc je n'en parlerais pas) Par contre la Mole Antonelliana qui l'abrite est exceptionnelle par son architecture originale. Un lien intéressant ici :
https://cinephileenvoyage.com/2021/09/17/mole-antonelliana-le-musee-national-du-cinema-de-turin/)
Après avoir sifflé d'admiration dans le musée Mauto là, m'être perdu dans ceux du Palais Royal ici et dénigré - je m'excuse - celui susmentionné, nous sommes allés au musée Egizio ou musée des antiquités égyptiennes de Turin.
Ce musée est, comme nous l'a déjà dit Siu, le 2eme plus grand musée d’Egyptologie du monde, le premier étant celui du Caire en Egypte : la visite se fait sur 4 étages. "Le Musée conserve une collection d’environ 40 000 objets. 3 300 objets sont exposés dans les salles du musée et environ 12 000 dans les galeries de la culture matérielle" et vous pensez bien que je les ai toutes photographiées et vais donc vous les montrer toutes ci-dessous. Vous pouvez toujours rêver. Non, mais j'ai essayer de partager des "morceaux de choix" si je puis m'exprimer ainsi. On commence.
Le temple d'Ellesija qui fut taillé dans la roche par Thoutmôsis III vers -1500/-1400 avant JC. ans le village homonyme, au sud de Assuan.
Dans la Salle des Rois, il y a des sarcophages, bien sûr, très importants en quantité mais aussi exceptionnels en qualité .
Et plus décorés les uns que les autres.
Egalement de nombreuses momies, là je suis moins fan: exposer des morts, même s'ils sont bien rassis
depuis le temps ! Remarquez j'en ai vu pas mal
ici. Mais je ne sais pas trop où est la frontière entre la démarche scientifique et le voyeurisme morbide. Où est donc le respect de l'individu ? Non je ne sais pas trop. Enfin en voilà une:
À partir de la Troisième Période Intermédiaire, le corps du défunt était parfois enveloppé dans des filets funéraires, attachés aux bandages par des lacets et des cordons. Les filets étaient composés de perles cylindriques enfilées entre elles selon un motif en losange. Les perles étaient généralement en faïence, dans certains cas en or.
Ces filets, restés en usage jusqu'à l'époque ptolémaïque, peuvent être de plusieurs types, se distinguant par la nature et la quantité d'amulettes placées dessus, en faïence, en bois ou en plâtre, peinture d'or gravée sur de petites plaques, avec à jour décorations et parfois recouvertes de fines feuilles d'or.
À partir de la 23e dynastie, les filets funéraires remplacent les cercueils intérieurs des charrettes ; on peut donc supposer qu’ils remplissaient la même fonction, c’est-à-dire la protection de la momie.
Le filet présenté ici est le résultat d'une restauration minutieuse. Il s'étend des épaules jusqu'aux chevilles et porte au niveau de la poitrine un scarabée ailé, la manifestation divine du soleil du petit matin Khepry, et les quatre fils d'Horus (Imsety, Duamutef, Hapy et Qebehsenuf).
Dans la Salle des Papyrus, vous trouverez vous savez quoi. Dont les plus connus :
- Le canon royal de Turin ou papyrus des rois
Ce papyrus a une histoire:
Champollion séjourne à Turin de 1824 à 1825 pour ses travaux. Au Museo Egizio, il retrouve par hasard un papyrus comportant une chronologie pharaonique, abandonné au fond d’une boîte. Examinant les documents de la collection Drovetti, il écrit :
« Je fus saisi d’un froid mortel en voyant une table de dix pieds de longueur couverte dans toute son étendue d’une couche de débris de papyrus d’un demi pied d’épaisseur au moins… J’avoue que le plus grand désappointement de ma vie est d’avoir découvert ce papyrus dans un état aussi désespérant. Je ne m’en consolerai jamais. »
Il entreprend sa restauration, poursuivie ultérieurement par Gustav Seyffarth. Bien qu'ils aient réussi à placer la plupart des fragments dans l'ordre correct, leur intervention a été trop tardive et beaucoup de morceaux de ce papyrus demeurent toujours manquants. Le début et la fin de la liste, l'introduction – si elle a jamais existé – et la liste des pharaons après la XVIIe dynastie sont aujourd'hui perdus.
- Le papyrus érotique de Turin.
Une des salles où l'on s'attarde un peu plus est celle du tombeau de Kha et Merit.
Khâ était l’architecte en chef de la nécropole thébaine sous Amenhotep II, Thoutmôsis IV et Amenhotep III et Merit était sa femme.
Leur tombe, peut-on lire, recèle de tout le mobilier, lits, fauteuils, tabourets, coffres, linge de maison, nourriture, etc. que les défunts emportent avec eux dans l'autre monde. Tout. Et rien n'a été touché depuis que ce fut déposé. Et notamment une petite statuette, un
oushebti très esthétique, d'une ciselure fine particulièrement, le visage et l'ondulation des cheveux. Surprenante aussi la coiffe intacte de Merit :
La perruque de Merit.
Un autre artefact exceptionnel ayant appartenu à Merit est sa perruque, réalisée avec de véritables mèches de cheveux cousues ensemble et tressées. Les cheveux sont séparés au milieu et bouclés en boucles qui se terminent par des tresses de chaque côté du visage et sur la nuque. Ce type de coiffure était souvent orné de fleurs et de diadèmes, très à la mode au milieu de la XVIIIe dynastie, comme en témoignent les peintures et statues de l'époque.
Une description très intéressante sur le site "
J.M. Sicard Photographe".
Dans la Galerie des Rois, les grandes statues nous dominent.
A gauche, Thoutmosis III, puis la Tête d’une statue de Thoutmosis ?, encore un Thoutmosis mais le 1er et enfin à droite Horemheb debout à coté du dieu Amon. Les photos ne sont pas super, je suis d'accord avec vous, comme je dis toujours : faut y aller soi-même !
Allez, à ce stade nous commencions à vraiment saturer, la profusion nuit à l'intérêt de ce qui est habituellement rare ! Je sais déjà qu'à ce stade vous ne me lisez déjà plus. Alors encore un effort: une petite tête bien sympathique de ce masque funéraire.
et je vais vous quitter.
40 000 objets vous ai-je dit, et donc des milliers d'objets funéraires. Poteries, vaisselle, etc.
et puis les oushebtis ou shabtis, mais ça c'est pour le prochain billet.
A + !
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