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mercredi 1 novembre 2023

OSEZ JOSEPHINE ! Le billet nul.

Note critique à l'attention du lecteur. Voilà ! ça y est ! je m'étais dit qu'un jour je ferai un ultime billet nul à souhait et c'est arrivé. Cependant, ne pensez pas je ne me suis pas donné de la peine. Tant qu'à faire nul, je me suis appliqué, tenez rien que le titre, en fait qui n'aura pas grand chose à voir avec l'article sinon le prénom, quant à "Osez" ou l'on peut se rappeler de la chanson de Mr Bashung (lien) je ne sais plus pourquoi je l'ai choisi? peut-être pour le tempérament de Joséphine ? Oui nul, je suis d'accord avec vous.

Voici donc le texte de cet article, assez charmant au début:

Pour les ignorants comme moi : À propos du Château de Malmaison, Joséphine Bonaparte, l'épouse de Napoléon, achète en 1799 ce château du XVIIe siècle alors son époux Napo n'est que consul. En plus d'héberger la famille Bonaparte, cette demeure devient, entre 1800 et 1802, l'un des lieux de gouvernement de la France. 

Ce petit château devient en effet avec les Tuileries le siège du  gouvernement de la France où les ministres du Consulat se réunissent fréquemment.

C'était la fin de l'été. Isa, ma chère moitié, bonapartiste avant l'heure, voulait visiter La Malmaison depuis longtemps. A l'occasion d'un séjour parisien pendant les vacances nous y avons emmener notre petit-fils Charles. Je ne suis pas spécialement attiré par ces demeures mais ici nous avons encore quelques belles pièces datant de l'époque du couple Joséphine - Napoléon


L'origine du nom « Malmaison » est mal connue. Malmaison, de mala mansio, signifie « mauvaise maison ». On avance en général l'hypothèse de la mauvaise fréquentation des lieux : brigands, invasion des Normands (WIKI) et c'est l'hypothèse la plus répandue par plusieurs historiens des années 1850, entre autres Adolphe Mathurin de Lescure.


Note critique à l'attention du lecteur. Et puis après ça se gâte; toutes ces infos ci-après, tout à fait rébarbatives ! 

Je ne vous relaterais pas l'histoire de cette demeure, pour en savoir davantage j'ai trouvé ce livre consultable en ligne : "Le château de la Malmaison. Histoire--description--catalogue des objets exposés sous les auspices de Sa Majesté l'impératrice (lien)" entre vous et moi, je pense que l'auteur a un peu brodé l'histoire... ne serait- ce que le prix d'achat du domaine.

Juste vous dire pour faire court, cette "mala mansio" apparaît dans les textes pour la première fois en 1244. Une demeure seigneuriale est mentionnée au XIVe siècle sous le nom de La Malmaison.

1390 : Guillaume Goudet sergent d'armes de Charles VI l'acquiert puis sa descendance.

1737 : Le château est loué à de riches financiers.

1763 : Le fils du chancelier d'Aguesseau l'acquiert.

1771 :  Au tour de Jacques-Jean Le Couteulx du Molay riche banquier du royaume. Mme du Molay y tient un salon littéraire où elle reçoit l'Abbé Delille, Mme Vigée-Lebrun, Grimm, Bernardin de Saint-Pierre,etc.

Joséphine et Bonaparte l'acquirent :

Soit en 1798 pour la somme de 160 000 Francs (source Mr de Lescure dans le livre susnommé).

Soit en 1799 pour la somme de 325 000 Francs (source: musees-nationaux-malmaison.fr).

A vous de choisir le meilleur agent immobilier !

1800 - 1802: devient le siège du gouvernement où les ministres du Consulat se réunissent.

1802 : Joséphine et Napoléon, consul s'installent à Saint-Cloud et Joséphine revient souvent à La Malmaison pour aménager et agrandir le domaine. 

1809 : Joséphine et Napoléon divorcent. l'Empereur lui donne  La Malmaison avec toutes ses collections. 

1814 : Joséphine meurt. Son fils le prince Eugène hérite.

1828 : Le banquier suédois Jonas Hagerman l'acquiert.

1842 : Au tour de la reine Christine d'Espagne ! 

1861 : Napoléon III, le petit-fils de Joséphine. 

1870 : Endommagement par la guerre puis par l'installation d'une caserne dans le château. 

1877 : Le domaine est vendu par l'Etat à un marchand de biens qui lotit le parc qui se réduit à 6 hectares..

1896 : Daniel Iffla dit Osiris, achète le château avec son parc et le restaure.

1903 : Osiris l'offre à l'Etat.

1905/6 : Ouverture d'un musée.

1927 : La Malmaison devient musée national.


Note critique à l'attention du lecteur. Bon ça c'est fait. c'était pour faire court comme j'avais dit plus haut 
Pour faire un bon billet nul il aussi des photos ! plutôt ratées bien sûr ! 

Commençons la visite, il faut savoir qu'à La Malmaison est exposé tout ce qui concerne Joséphine et ses enfants Eugène et Hortense, ainsi que Bonaparte lorsqu'il était général et consul. Au château de Compiègne se trouvent les collections du Second Empire, au château de Fontainebleau celles de l'Empire.

L'antichambre du salon, selon ce qui est affiché, l'huissier de service se tenait dans cette pièce qui servait aussi à ranger les tables à jeux lorsqu'elles ne servaient pas dans la salle de billard. Parmi les meubles et objets exposés j'ai remarqué ces portraits de Cheikhs du Divân du Caire, peints pas M.Rigo 1800. ces portraits figuraient dans la pièce sous l'Empire et cette tête de Méduse d'après l'antique  de Chinard. Un exemplaire de cette sculpture figurait dans la pièce en 1814.

Le salon doré :
Le salon de musique :



Salle du Conseil:






















La bibliothèque :


 
 
 
La chambre d'apparat de Joséphine.
 
 

Quelques tableaux ...





Et pour la fin, le masque mortuaire de l'Empereur.

Mon épouse s'est régalé de cette visite !











Note critique à l'attention du lecteur.

Voilà ! je ne me suis pas donné tant de peine c'est exact. Que me pardonnent les amoureux de l'époque Napoléonienne. Mais je me suis promené sur la toile et les nombreux blogs de visites de châteaux sont tout à fait du même niveau ! Bon ok beaucoup aussi sont bien supérieurs... Nonobstant, c'est ce qui a déclenché en moi cette question du pourquoi du partage si tout le monde partage des lieux identiques ? à part bien sûr le souci de caser toutes nos photos du smartphone quelque part. 

Est-ce celle d'espérer être gratifier d'une reconnaissance prétentieuse et illégitime ? Tel un Narcisse du XXème siècle, ayant substitué le miroir de l'eau reflétant son infatuation, pour un -oh le bonheur- d'un blog ? Mais celui-ci ne reflète pas longtemps sa suffisance: il faut le nourrir et billets après billets, son appétit ne se tarit pas: il veux une reconnaissance; Narcisse doit écrire. Et son assuétude se mesure à la prolifération de ses créations sur le net. Mais la quantité quand elle ne tue pas la qualité - et encore - elle lasse.

L'alternative ?  Passer au XXIème siècle avec les réseaux sociaux FB, Twitter, Insta etc. devenez influenceurs(ses) et vous serez couverts de "likes" juste en montrant qu'aujourd’hui vous vous êtes coupé les ongles des orteils; chapeau !  non je n'ai pas les qualités imbéciles de ces mercantiles personnages.

Tout ça pour dire que depuis un certain temps,  je perçois le bord de ce maelström me lécher les doigts sur le clavier de laisser une trace sur le net, fût-elle médiocre. Bref.  Je dois y mettre un terme, sinon gare aux billets complaisants au service d'un nombrilisme 2.0

Basta les textes faciles et leurs fatras de photos.

A + !

mercredi 25 octobre 2023

Dans l'antique ARLES, le moderne LUMA.

Pour qui connait Arles, en parle généralement pour son patrimoine assez important : Les Alyscamps, le théâtre antique, les arènes, et autres vestiges trouvés dans le Rhône tel que ce buste de Jules césar (mais est-ce bien lui?) etc. Autre fait marquant concernant cette commune: elle est la plus étendue de France avec 76000 Ha dont une bonne partie de la Camargue. Mais ce dont on parle de plus en plus maintenant ce sont les expositions qui s'ouvrent tous les ans hors les remparts (qui n'existent d'ailleurs plus guère). Il y a  un festival consacré à la photographie, le plus grand du genre en France : Les Rencontres d'Arles très connues donc, et puis depuis quelques années LUMA Arles.

Luma Arles, pardonnez-moi la description qui va suivre et que j'ai pompé mais je l'ai trouvée tellement complète qu'il fallait que je vous la livre telle quelle. Donc Luma Arles est "un campus créatif interdisciplinaire où à travers des expositions, des conférences, du spectacle vivant, de l’architecture et du design, des penseurs, artistes, chercheurs, scientifiques, interrogent les relations qu’entretiennent art, culture, environnement, droits humains et recherche."

Le site Luma Arles, nous le devons à Maja Hoffmann,  collectionneuse d'art, mécène et réalisatrice de documentaires suisse. Elle en est la fondatrice. La fondation LUMA, nom qui vient de la contraction du prénom de ces deux enfants, créé en 2014, est conçu par Frank Gehry sur les anciens ateliers de la SNCF du XIXe siècle. L'architecte Annabelle Selldorf rénove ces anciens ateliers en espaces qui permettent la réalisation et l'exposition d'œuvres d'art.


Et après cette trop longue entrée en matière, excusez-moi, qui se traduit pour ma part, par beaucoup, beaucoup d'expos, voici ce que je voulais vous montrer ce n'est non pas des expos mais plutôt l'écrin de celles-ci : la tour Gehry.


La Tour de 15 000m² et d’une hauteur de 56 mètres, se compose de trois matériaux principaux : l’acier, le béton et le verre. Elle a 10 niveaux et, à sa base, une rotonde de 54 mètres de diamètre.
Ce qui est remarquable dès le premier coup d’œil, c'est l'aspect torsadé et désordonné: Dans un film documentaire que lui avait consacré Sydney Pollack, (https://worldscinema.org/2019/02/sydney-pollack-sketches-of-frank-gehry-2005/) on voyait Gehry chiffonner un papier et, plutôt que de le jeter à la corbeille, s'en inspirer pour dessiner l'esquisse d'un projet. Ici, la silhouette de la tour Luma semble trouver sa source dans une manipulation de ce genre, la façade semble un peu chiffonnée.
Pour qui cela intéresse, voici la construction du bâtiment en vidéo, de 2014 à 2021, date de l'ouverture, cliquer sur la photo.


On entre par cette vaste rotonde, immense, elle abrite plusieurs salles d'expo. A l'intérieur, on est vite attiré par une installation ludique: un toboggan :)

Isometrics Slides. Ce double toboggan est une nouvelle itération de Carsten Höller qui est déjà coupable d'autres installations toutes aussi glissantes à Londres, Florence, Weil am Rhein, Brisbane, New York, etc. Ne serait-ce point une invitation à y penser comme un moyen de transport rapide et pratique !

Les salles alentour proposent des expos mais la signalétique est très discrète: il faut chercher un peu (ou alors télécharger l'application). Le fascicule donné à l'entrée, indique d'autres "choses" à voir aux autres étages: direction les ascenseurs. La façade du hall aux ascenseurs est très originale: le mur est bardé de plaques de sel cristallisé formant une surface proche d'un mur givré.

Montons directement au dernier étage: le 9ème: Espace compartimenté par des rideaux métalliques, différents éclairages modifient les piéces, mais surtout quel super panorama !


 
Le 8éme étage est dans le même style, cliquez sur l'image pour mieux lire.

Les 7, 6, 5 et 4éme niveaux sont privés, du coup, dans la cabine nous appuyons sur le 3.
Et au 3éme niveau, nous découvrons la bibliothèque. Sur la porte, il est indiqué :" La bibliothèque prend feu" une jeune femme nous précise que nous allons avoir une explication à l'intérieur et nous savons de suite que ce n'est pas une bibli comme on la conçoit habituellement. Dès la porte franchie, nous découvrons un sofa en angle, au pied duquel deux téléviseurs fixés au sol avec des écouteurs à coté, et où est diffusé deux films américains, une machine à café. Des livres. Une chaine hi fi, des vinyls et un jeune homme debout qui nous attendait. 
Son discours est très intéressant, la bibliothèque telle qu'elle est conçue est une bibli expérimentale. Le discours est un peu pointu et la concentration se dilue, nombre de personnes commence à s'éloigner, à regarder ses pieds, son smartphone... ou à regarder les uns à regarder les autres, comme moi. Ce que j'en ai compris - excusez-moi, je fais ce que je peux avec mes quelques neurones qui jouent à cache-cache dans ma boite crânienne-
elle est un espace conçu pour y déchiffrer l'Image sous toute ses formes, à partir de tous les volumes et leurs détournements, livres, vidéos, écrans et veut conduire l'utilisateur à rechercher un nouvel instrument de lecture. (vaste programme me direz-vous) 
Pour exemple le guide nous montre un livre d'images assez binaires (tons clairs et tons sombres) et tourne les pages en nous commentant chaque page i.e.ici un champs cultivé aux rangs de terre brune bien alignés avec au-dessus des grands oiseaux (stylisés  en fait ce sont plutôt des grands V) dans un ciel au crépuscule et à la fin du livre, il le retourne et recommence la lecture, le livre donc a l'envers, nous voyons donc que sur chaque page un nouveau dessin apparait et à l'instar du paysage bucolique  les oiseaux sont autant de toits de hangars violets d'où s'échappent des colonnes de fumée marrons (le champs est en haut chaque rangs de terre est une colonne de fumée). On ne voit pas toujours ce qu'il y a à voir. Exemple simple me direz-vous car nous
connaissons ce genre de livres pour enfants, mais cela à plu à l'auditoire, content d'avoir quelque chose de tangible dans ce laïus artistique poussé. La démarche est certes difficile à cerner certes mais séduisante, une recherche dans chaque objet à y déceler une autre possibilité de lecture...suspense. 
La bibli est vaste, au fond, il y a des bureaux pour y installer son pc, un studio de montage image/son, des banquettes...
 
Je n'ai malheureusement pas plus de photo à vous montrer. 

 
 
 
A voir, il n'y que la Bibli au 3ème, nous descendons donc au second par des escaliers.
A ce niveau, il y a l'accès à Isometrics Slides pour faire une glissade mais aussi un espace pour découvrir un "voyage intérieur" nommé "Endodrome" par l'intermédiaire d'un casque de réalité virtuelle.
C'est une expérience intéressante "images et son" qui vous transporte dans un espace de "brumes" colorées de jets de vapeurs passagères, on est un peu en voyage dans des nuages en apesanteur.
 
 
Pour descendre plus bas, il y a de beaux escaliers, au dessus desquels une installation constituée d'un grand miroir circulaire est accrochée au plafond.
Ceci ne sont pas des escaliers, aurait dit Magritte, et aurait eu raison car ce n'est que son reflet.













Ce qui est remarquable dans cette installation c'est que le miroir tourne doucement sur lui même. Et ces deux photos sont prises de ce miroir qui tourne.
Et donc Philfff ?
Et bien en fait le miroir tourne mais le reflet lui, bien sûr, reste: alors à quoi peut bien servir cette rotation ??? mes synapses font des étincelles.

En bas de ces beaux escaliers, d'autres salles nous ouvrent leurs portes. La première fois que nous sommes venus dans la vaste galerie principale étaient exposés une grande sculpture en cire d’Urs Fischer reprenant l’Enlèvement des Sabines de Giambologna, une grosse bougie en somme car trois mèches sont allumées et font fondre l'oeuvre lentement. plus loin la Blanche Neige en noyer de Paul McCarthy, les journaux de Rikrit Tiravanija ou les bustes en plâtre de Nefertiti affublés de lunettes de soleil par Isa Genzken. 
 


 

 
 
"La sculpture "White Snow and Dopey, Wood" a été réalisée en bois de noyer foncé, à partir d’un modèle en argile, en ayant recours à la modélisation 3D. Le support lui-même bouleverse la visualisation des formes. Le public devient un voyeur, s’approchant au plus près pour distinguer les traits inquiétants de Blanche-Neige et du nain Simplet, qui jouent ensemble une scène entre plaisir, perversion et appel au secours. En créant des sculptures qui représentent des personnages de l’enfance exécutant des actions obscènes et dérangeantes, McCarthy déconstruit les mythes de pureté qui entourent ces figures pour révéler leur nature liminale commercialisée et sexualisée, tout en réfléchissant à la part d’ombre de la nature humaine."



 
 La dernière fois que sommes passés, (l'entrée est totalement gratuite sauf le parking 1,50 € la journée) moins de d'expos temporaires mais une belle: Diane Arbus :
Constellation.
(Pas de photos autorisées)
 
Voilà, c'est plus le bâtiment que j'ai aimé vous montré que les expos.  Ma visite est loin d'être exhaustive de tout ce qu'il y a à voir : il faut venir !
 
à + !

mercredi 18 octobre 2023

International Klein Blue, numéro 6341.

 


J'aime l'hôtel de Beaumont à Aix-en-Provence parce qu'il nous permet de découvrir (ou redécouvrir) un artiste sans que l'exposition ne soit trop vaste et que, malgré toute la passion que l'on peut éprouver pour l'auteur concerné, après maints défilements de tableaux, sculptures et autre performances que nous avons scruté avec des Oh et des Ah, revenant même sur nos pas - en moonwalk, si si des fois - pour revoir une toile et puis repartons l'air extatique du pro de l'Art qui a tout compris - si si ne niez pas je vous ai vus - bref après maints choses admirées, nous nous lassons et arrivons avant terme à survoler les dernières œuvres en baillant, lorgnant sur la sortie: beaucoup c'est souvent trop. Ou alors il faut revenir et vite si l'expo est temporaire...

Oui j'aime l'Hôtel de Beaumont à Aix-en-Provence parce qu'il  n'est pas très vaste et les salles sont assez petites pour me dire "tiens ! je mettrais bien un canapé là" et assez grandes pour que je réponde au canap qui se sent un peu seul: "je n'ai pas les moyens de meubler autour" Si la surface modeste des salles ne permettent pas les très grands formats, (devant l'impossibilité de présenter "Ci-gît l’Espace" œuvre sur plan horizontal en fin de parcours, celle-ci donc a été substituée par le "Portrait Relief" œuvre verticale occupant moins de place au sol) ni de regarder un tableau de loin par manque de recul ( mais elles se prêtent tout à fait à admirer une sculpture de près), elle limite le nombre d’œuvres exposées et donc on prend son temps du début ...à la fin !. Les expos organisées ici montrent souvent un artiste parmi ses œuvres mais aussi dans son intimité: l’exiguïté des pièces contribue à la proximité avec la personne.


L'expo de Klein est de celle-ci: un échantillonnage de créations enrichi des faits marquants la vie de l'artiste.

Vous savez que vous pouvez cliquer pour mieux voir
L'inventeur du bleu klein,le 19 mai 1960, Yves Klein déposera à l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle), sous l’enveloppe Soleau numéro 6341, la formule de son « International Klein Blue » Klein va créer à partir de cette couleur particulière des tableaux, objets, installations monochromes qui feront de lui sa renommée.


Cette installation constituée de douze tiges suspendues au plafond au-dessus d’un plateau rempli de pigment bleu, l’œuvre se déploie dans l’espace à la manière d’un tableau dématérialisé. Selon les mots de l’artiste : « Le pigment pur exposé par terre, devenait un tableau de sol et non plus de cimaise », la couleur devenant ainsi « le plus immatériel possible, c’est à dire la force d’attraction elle-même».







Ce bleu c'est vrai est éblouissant et captive mes yeux jusqu'à me dire "qu'importe le support, une sphère, une éponge, un plan, une simple tache: c'est ce bleu Klein qui fait tout qui me séduit.

Vous savez que vous pouvez cliquer pour mieux voir

 

D'ailleurs, le "rendu" est très différent esthétiquement avec ces éponges-ci

 

La suite de l'expo m'a beaucoup moins plu: Klein utilise une femme nue comme pinceau et en public.

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Beau coup médiatique me direz-vous, c'était dans l'air du temps, le wokisme n'existait pas, etc. peut-être oui mais quand même. Et puis il a fait mieux. Voyez plutôt. Un grand écran nous montrent des jeunes femmes nues se peindre en bleu Klein le corps puis s'étaler sur une toile blanche pour "imprimer" de leur corps une silhouette bleue et cela devant quelques invités la coupe de champagne à la main, ravis certainement. il a nommé toutes ces tableaux  "Anthropométries".

A voir aussi à ce propos sur Slate : Yves Klein, les femmes-pinceaux et l'«Anthropométrie de l'époque bleue» fatale

 Mais bon ce bleu ah ce bleu !

bref passons.

La suite propose sa période "Peintures de feu". Film où l'on voit Yves Klein portant un immense lance-flamme au Centre d’essais de Gaz de France, Saint Denis, pour bruler une toile vierge et y laisser une trace caramel sous la surveillance d'un pompier chargé d'éteindre la toile dès que l'artiste lui fait signe.

La Marque du Feu, 1961 – Peinture de Feu sans titre, 1961

Peinture de Feu sans titre, 1961

Autre chose qui m'a marqué c'est cette trilogie bleu, rose et or par laquelle Klein remplace la triade des couleurs primaires en peinture et "qui n’est pas sans évoquer la symbolique chrétienne de la Trinité. Ces trois couleurs sont aussi contenues dans le feu, symbole, à sa façon, de mort et résurrection. Quelle que soit la nature de sa foi et la sincérité de l’artiste, lorsqu’il se décrit comme « un Occidental, un chrétien bienpensant », des sentiments profonds et personnels fondent incontestablement « [sa] religion de l’absolu monochrome ». " comme expliqué dans l'expo. ça c'est fort, c'est très fort !


Un coffret est présenté ensuite.


Voici son histoire : Ex-voto dédié à Sainte Rita de Cascia, 1961. (Pigment pur, feuilles d’or, lingots d’or et manuscrit). Yves Klein s’est rendu à plusieurs reprises, avec sa tante, Rose Raymond, au monastère de Cascia où vécut sainte Rita, avocate des causes désespérées. Oublié pendant de nombreuses années, cet ex-voto a été redécouvert à la faveur d’un tremblement de terre survenu dans la région de Cascia en 1979, lorsqu’un peintre venu restaurer les vitraux du monastère a songé réutiliser les feuilles et lingots d’or contenus dans le coffret pour ses dorures. L’ensemble a ensuite été authentifié en 1980 par Pierre Restany.

Pour rester dans l'intimité voici l'artiste à son mariage

Vous savez que vous pouvez cliquer pour mieux voir


Son portrait-relief :

"Un peintre doit peindre un seul chef-d'œuvre: lui-même"

Il y avait  encore beaucoup de choses à voir, peut-être quelques belles réalisations mais c'est le personnage qui m' interpelle, son goût pour l'exhibition, j'en suis même à penser que tout tend vers un but commercial, les anthropométries, les peintures de feu, etc. jusqu'à sa dernière exhibition avant sa mort : le (pseudo) saut dans le vide.

 


 

c'était à mon sens un très bon marchand de son art. 

 

à + !