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mercredi 29 janvier 2025

LA RETRAITE EN MARCHANT, EN BARJAQUANT. LES MINOTS.

- Alors Phil , quoi de neuf ?

- Oh, pas grand chose, j'ai commencer la taille des oliviers, ça me prend bien du temps... d'ailleurs il y en a un jeune qui me tracasse, je ne sais pas comment l'aéré.

- Ah ! il te contrarie le teston ? Je viendrais voir, si tu veux.

- Oui je veux bien merci. 
Tiens en parlant de jeune, mon petit-fils m'a appelé en visio pendant que je taillais. Alors je descends de mon escabeau, je pose mes outils et je décroche. Il me dit juste Ah Papy, je t'appelle parce que je rentre du collège et je m'ennuie en marchant tout seul. Je lui répond ah c'est bien tu penses à moi, c'est gentil autant que je puisse de si loin servir à quelque chose… Et là il me répond ah mais oui tu sers bien ! d'ailleurs sur ma Switch dans Minecraft, mon valet qui fait tout, je l'ai nommé Papy ! 

- Ah Ah Ah ! Ces minots ! Tous les même ! Tiens le mien est arrivé hier à la maison, il était dans les 1 heure et demie, et il me dit ah je me suis levé très tard Papé, Je viens manger chez vous ! Je lui ai répondu, A cette heure ? Tu viens déranger Mamie ? Tu te crois au restaurant ici ? Et bé vé ! ou tu retournes chez toi ou bien tu restes et tu te contentes de regardello ! Ah ces minots !


mercredi 22 janvier 2025

LES REGARDS DE MAC CURRY. TEMOIGNAGES.

 Les thèmes émergeant de l'expo REGARDS de Steve Mac Curry étaient l'Afghanistan et les pays d'Asie du sud, les enfants, les couleurs. Les portraits étaient sur-représentés (je ne m'en plains surtout pas) et ayant séparé ces portraits du reste, j'avais intitulé le précédent billet LES REGARDS DE MAC CURRY. PORTRAITS. (là). 



Pour ce présent billet, ce reste m'est apparu plutôt comme des témoignages visuels puissants. témoignages de rites, de vies, de malheur, de bonheur mais toujours réhaussés de couleurs fascinantes. Vous allez me dire, ok mais ces portraits étaient aussi des témoignages non ? et je ne vous répondrai, non je ne vous répondrai pas, débrouillez-vous tout seul.  Et puis témoignages parce que le monde doit savoir ce qui se passe. Sinon, qui va raconter l'Histoire. 

Oui qui va raconter l'Histoire ? Sans fake news ? X d'Elon Musk ? Meta de Zuckenberg ? Les sbires de Poutine  Etc. ?  Aïe aïe aïe le sujet m'accable.

Rajasthan, Inde 1983
J'ai photographié ce groupe de femmes blotties les unes contre les autres pendant une tempête de poussière dans le désert de Thar. Alors que nous roulions, le ciel est devenu menaçant. Nous avions du mal à respirer et à voir à travers le mur de poussière. Instinctivement j'ai voulu protéger mon appareil photo et puis, j'ai réalisé que c'était une occasion unique de photographier ce groupe de femmes enveloppées dans leur grand sari rouge orange.

Champs de pétrole d'Al Ahmadi, Koweit 1991
C'était pendant la Guerre du Golfe, j'étais en mission pour le National Geographic. Ce fut l'enquête la plus intéressante mais aussi la plus dure que j'ai menée. Je me souviens de beaucoup de choses terribles. Ici, alors que nous roulions dans le désert à une trentaine de mètres du feu, j'ai vu les chameaux arriver et j'ai immédiatement visualisé l'image. C'est une image d'apocalypse, tous les animaux se trouvaient dans des conditions désespérées.


Welligama, Sri Lanka 1995
Lors de mon voyage au Sri Lanka, sur la côte sud, j'ai vu ces hommes penchés sur des pileux au milieu de la mer avec die simples cannes en bois. Ils péchaient ainsi des heures durant,, um poisson apres l'autre. J'ai passé une journée entière avec eux, immergé jusqu'à la poitrine. J'ai capturé le moment où un pêcheur allait à son poteau tandis que les autres continuaient de pêcher, une composition géométrique intéressante.


Je ne vais pas enfiler les vues les unes après les autres, juste encore quatre. Ce qu'il faut comprendre est qu'il faut absolument y aller.

Village de Geremiyaka, Papouasie-Nouvelle-Guinée 2017
Les membres de ces tribus, avec leurs masques d'argile et leurs vêtements de bambou, émergent de la fumée, qui symbolise les cieux descendant sur la terre.

Kyoto, Japon. 2007

Katmandou, Népal. 2013

Et voici la dernière, splendide à voir ainsi, époustouflante lorsque vous étes là dans la pénombre devant elle, et pourtant ce n'est que le témoignage d'un festival (Holi Festival, Rajasthan, India, 1996). Rien que ça. Et tout ça.


A + !

mercredi 15 janvier 2025

LES REGARDS DE MAC CURRY. PORTRAITS.

Après les questionnements déclenchés par "Regards Improbables" de l'IMPGT (là), ces regards de Mac Curry dans un registre tout à fait différent, ont provoqué en moi, une admiration incroyable.

La dernière expo à l'hôtel de Caumont à Aix-en-Provence est "REGARDS" de Steve Mac Curry. Si vous ne connaissez pas son nom, vous connaissez surement cette photo.
C'est le Regard qui a fait connaitre Mac Curry du grand public. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt ! Le photographe nous a donné beaucoup de très beaux portraits.

En voici quelques uns marquants.

Sur la photo de cette jeune fille ci-dessous, on voit bien la technique utilisée pour "marquer" le regard: la mise au point est très finement concentré sur les yeux avec une très mince profondeur de champ (à moins que ce ne soit tout simplement une retouche de léger floutage du reste).
Kandahar, Afghanistan
1990
Cette jeune fille vivait dans un orphelinat à Kandahar en Afghanistan. De nombreux enfants se mettent du khôl autour des yeux pour tenter d'éviter les infections.


Peshawar, Pakistan
2002
Lorsque j'ai pris ce portrait, cette jeune réfugiée de 10 ans, vivant à Peshawar au Pakistan, n'avait jamais vu son pays d'origine, l'Afghanistan.

Portraits avec animaux. De 
gauche à droite.
Los Angeles, Californie, Etas-Unis. 1991
Gujarat, Inde. 2009
Taschkent, Ouzbékistan. 2005

Srinagar, Cachemire
1995
J'aime photographier les nomades car ils ont des traditions qui tendent à disparaitre du fait de leur urbanisation forcée. J'étais coincé dans un embouteillage, au milieu des animaux, dans une confusion totale et j'ai voulu le prendre en photo. Il en a été très honoré, il a sorti ses animaux de la route et m'a autorisé à prendre des photos de lui. Les hommes du Cachemire ont l'habitude de se teindre les cheveux ou la barbe au henné.
Baloutchistan, Pakistan 1981
J'ai réalisé ce portrait dans le cadre d'un travail sur les camps, près de la frontière entre Pakistan et Afghanistan. Cet homme venait juste d'être opéré de la cataracte. Peu après ce cliché, j'ai été arrêté par la police pakistanaise alors que j'essayais de passer en Afghanistan par un territoire interdit. J'ai été relâché au bout de 5 jours et j'ai pu reprendre mon travail.

Steve Mac Curry raconte comment il est devenu un reporter international reconnu: En parcourant le Pakistan près de la frontière Afghane, il discutait avec des afghans venus acheter; Ils lui dirent que s'il était un photographe il devrait aller voir se qui se passe de l'autre coté: les combats post-révolutionnaires continuent.
Il y va donc avec eux et rapporte des images qu'il essaie de vendre aux journaux américains, ceux-ci feront la fine bouche, certains achéteront mais ne diffuseront pas. 
Et puis d'un coup, en décembre 1979, l'URSS envahit l'Afghanistan: tous les journaux sont sur le coup mais n'ont pas d'images: ce sont les clichés de Mac Curry que l'on va voir à la une de ces journaux alors qu'ils datent d'avant la venue des russes mais ça ils ne le diront pas...
La renommée de photographe internationale de Steve Mac Curry était faite.

Loikaw, Birmanie
(actuelle Myanmar)
1994


Porbandar, Inde 1983
Je me trouvais à Porbandar, pendant la mousson. La situation était dramatique mais en Inde les gens ont une attitude incroyable face aux aléas de la vie. Ce pauvre tailleur avait sauvé son seul bien, sa vieille machine à coudre. Quelqu'un lui a montré que j'étais en train de le photographier et il s'est mis à rire. La publication de la photo dans le National Geographic, m'a permis de le retrouver et de lui acheter une machine à coudre neuve. J'étais très heureux d'avoir pu l'aider.

Un dernier portrait. Celui-ci m'a paru plutôt banal, une jeune femme acoudée à sa cloture, quoi de plus banal. Le tableau est trés grand, ce n'est qu'en prenant de recul que je le vis vraiment: je n'avais pas vu l'eau.

Java, Indonésie 1983
Pour photographier cette jeune fille, j'ai dû m'immerger. Elle se tient debout dans une eau qui est couverte de lentilles d'eau pendant la mousson. Son attitude sereine contraste fortement avec la difficulté de maintenir les rudiments de la vie quotidienne pendant la saison des pluies.





Il y a également un petit film qui raconte comment il a photographié et se qu'elle est devenue par la suite. Mais je ne vais pas tout divulgacher tout de même !









Et voilà quelques fabuleux portraits de Steve Mac Curry. Il n'a pas fait que ça mais le reste me semble moins représenté. Il n'en reste pas moins que je vous retrouve avec lui au prochain billet.
 A + !


Comme d'habitude, les textes en rouge pâle et en italiques sont ceux que j'ai pu lire dans l'expo.

mercredi 8 janvier 2025

LES SOLDES AU CROISIC.

Et oui ! Les soldes ! C'était lors de notre virée au bout du bout de la Loire et c'était à peine arrivés au Croisic que mon épouse est attirée par les affiches sur les vitrines :  20% pastille bleue 50% pastille orange 70 violette !!! whaouh !!! (oui j'exagère beaucoup). 

Nous avions visité Guérande et en revenant sur St Nazaire, désireux de profiter au max de ce jour lumineux (et unique pour ces trois jours passés là-bas) nous nous sommes arrêté au Croizic. 

Le port du Croisic est très accueillant, en sont pour preuves les nombreux touristes, badauds, et autres oisifs qui s'y promènent.



Tandis que ma moitié était manifestement plus séduite par les devantures colorées et annonciatrices de bonnes affaires des boutiques, j'hésitais à déambuler le long du quai du Port Ciguet. 




Bien m'en a pris à déambuler le long du quai si gai du port: outre les jolis bateaux qui s'accouplent publiquement tout le long, on a installé des panneaux d'œuvres de peintres locaux.

"Le Croisic, aux couleurs des peintres"

 Et me voilà parti, fuyant l'inévitable essayage du pull marin rayé bleu-blanc à -70% pour une quête à ma mesure: la découverte des peintres du coin.






Je vous en propose quatre dont j'ai relevé les textes également.




Chalutiers du Bono,  Émile Gautier (1920-2013) 
1954, huile sur toile, collection particulière.

Originaire de Saint-Nazaire, Émile Gautier est un peintre autodidacte qui enseigna le dessin pendant des décennies dans cette ville. Élève des peintres Georges Éveillard et Émile Simon, il contribua au développement artistique régional en animant un groupe qui organisait chaque année des expositions à Saint-Nazaire.
Il forma de nombreux artistes comme Gustave Tiffoche ou Simone Sauzereau et se lia d'amitié avec de nombreux autres comme Chapleau ou Jean Fréour.
Après la Seconde Guerre Mondiale, l'artiste passe ses étés au Croisic où sa belle-famille a une maison. Habillé d'une vareuse rouge et coiffé d'un béret, il parcourt le port et la presqu'île qu'il peint sous tous les aspects, même s'il reste le peintre de la Brière. Ses œuvres révèlent principalement son talent de dessinateur qu'il lie à une touche colorée très douce.



Bateaux dans la Petite Chambre par André Béronneau (1896-1973)
1927, huile sur panneau, collection Ville du Croisic.

Actif durant la première moitié du XX° siècle, André Béronneau est un peintre paysagiste né à Bordeaux.
Il est connu pour ses paysages de Bretagne, de Vendée (Concarneau, Douarnenez, Les Sables d'Olonne, Le Croisic...) et de Provence, surtout la Côte d'Azur (Collioure, Martigues, Sainte-Maxime, Saint-Tropez...). Il a exposé son travail au Salon des Indépendants à Paris entre 1926 et 1935.
Cette vue du port vers la place de la Croix de Ville témoigne de la pratique courante chez l'artiste de la peinture au couteau qui donne beaucoup de relief au sujet peint.



Pêcheurs sur le quai d'Aiguillon par Georges Lhermitte (1882-1967)
3 quart du XX siècle, huile sur panneau, collection Ville du Croisic.

Georges Lhermitte est peintre de la Marine, il fréquente régulièrement Le Croisic dans les années 1950-1960 où sa famille possède toujours une maison.
L'artiste est naturellement intéressé par l'activité du port, très dynamique à l'époque avec la pêche à la sardine. Il peint de nombreuses scènes pittoresques comme ces marins-pêcheurs apportant les caisses de poisson sur une charrette vers la criée. L'automobile n'a pas encore envahi les quais et les touristes peuvent déambuler tranquillement au milieu des marins à la tâche.



Bateaux accouplés au Croisic
par Robert Micheau-Vernez (1907-1989)
octobre 1982, huile sur toile, collection particulière.

Né à Brest en octobre 1907, Robert Micheau-Vernez, en parallèle à ses études, suit les cours du soir de l'École des Beaux-Arts de la ville, sous la direction des peintres Paul Léonard et Charles Lautrou. Il poursuit à l'École régionale des Beaux-Arts de Nantes sous la férule d'Émile Simon et intègre de 1928 à 1930 l'École supérieure des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier du maître Lucien Simon. Il travaille aussi à l'Académie de la Grande Chaumière et fréquente les ateliers d'art sacré de Maurice Denis. Artiste peintre avant tout, son œuvre est néanmoins multiple, dessins, illustrations, affiches, vitraux, faïences pour Henriot Quimper...
Dès 1961, Micheau-Vernez vient peindre au Croisic durant deux mois et ce durant une dizaine d'années. Il s'y installe définitivement en 1980. De son appartement du quai du Port Ciguet, il peint et observe l'activité du port. Ses toiles sont souvent des compositions qui reprennent différents léments du port sans les situer précisément. Sa touche très colorée reste ne des caractéristiques majeures de l'ensemble de son œuvre. Il décède u Croisic en juin 1989.


A + !