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mercredi 5 août 2015

L'aiguille est creuse !

Another hour delay...  me dit-on 
Eh bien soit en attendant pourquoi ne pas relire  « L’aiguille creuse » , une évidence bien sûr étant de passage à Etretat !

Maurice Leblanc, dés le premier paragraphe, c'est comme ça:

Doucement elle se leva. Sa fenêtre était entrouverte, elle en écarta les battants

Un peu d’air flottait à la surface des choses, glissant à travers les rameaux nus et immobiles des arbres, mais agitant les petites feuilles naissantes des massifs…

Quelle élégance déjà pour décrire une brise légère - que dis-je, un souffle – et nous signifier sa subtile puissance assez faible pour laisser les branches immobiles mais pourtant bien assez forte pour agiter les jeunes fleurs. Chez Maurice Leblanc : élégance mais précision des choses dites, lecteurs, le ton est donné !


...Du bout de ses mains tendues ; il écarta des touffes d’herbes, et sa tête émergea au-dessus de l’abîme...

...En face de lui, presque au niveau de la falaise en pleine mer, se dressait un roc énorme, haut de plus de quatre-vingts mètres, obélisque colossal, d’aplomb sur sa large base de garnit que l’on apercevait au ras de l’eau et s’effilait ensuite jusqu’au sommet, ainsi que la dent gigantesque d’un monstre marin. Blanc comme la falaise, d’un blanc gris et sale, l’effroyable monolithe était strié de lignes horizontales marquées par du silex, et où l’on voyait le lent travail des siècles accumulant les unes sur les autres les couches calcaires et les couches de galets...

...Et tout cela puissant, solide formidable, avec un air de chose indestructible contre quoi l’assaut furieux des vagues et des tempêtes ne pouvait prévaloir. Tous cela, définitif, immanent, grandiose malgré l’immensité de l’espace où cela s’érigeait...

...L’aiguille d’Etretat est creuse !...




...A quarante ou cinquante mètres de cette arche imposante qu’on appelle la Porte d’Aval et qui s’élance du haut de la falaise, ainsi que la branche colossale d’un arbre, pour prendre racine dans les rocs sous-marins, s’érgie un cône calcaire démesuré ; et ce cône n’est qu’un bonnet d’écorce pointu posé sur du vide…



...Puis il descendit vers Etretat, choisit l’hôtel le plus modeste, dîna, monta dans sa chambre et déplia le document...














...Toute la matinée du lendemain, Isidore flâna dans Etretat et bavarda de droite et de gauche pour tâcher de recueillir quelque renseignement utile...










…Une ravine abrupte creusée par les eaux de pluie, et au fond de laquelle on s’accrochait à un simulacre d’escalier garni d’une rampe...
  ...Ainsi que l’expliqua Lupin, cette rampe avait été mise en lieu et place de « l’estamperche » longue cordée fixée à des pieux dont s’aidait jadis les gens du pays pour descendre à la plage…




Et voilà ! la lecture est terminée, j'espére que cela vous a donner envie, de lire mais aussi d'y aller !!!


à + !

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