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mercredi 26 juin 2024

LE CINQUE TERRE, CORNIGLIA. 5 TERRE IN 3 GIORNI. MERCOLEDÌ MATTINA.

MERCOLEDÌ mattina : toujours la forme malgré le grooooos repas d'hier soir et le non moins gros petit dèj...  Ayant descendu nos sacs nous avons pris la liberté d'emporter quelques gâteaux et biscuits sans réprobation de la part du personnel de l'hôtel. 

Ce mercredi deux autres villages sont prévus:  Corniglia et Vernazza.

Le choix est de partir d'abord à Corniglia par train et de rejoindre Vernazza par le sentier 592-3 (SVA2) pour faire le parcours dans ce sens car il y a plus de marches du côté de Vernazza.
Temps de trajet prévu : 1 heure 30 minutes.
Longueur : 3,2 km.
Hauteur maximale : 220 mètres.
Niveau de difficulté : moyen.
Coût : la Carte Cinque Terre est nécessaire pour accéder au sentier bleu.
Lien alternatif à celui donné sur le premier billet (ici): Sur lecinqueterre.org : Sentier bleu: 592-3 (SVA2) : Corniglia - Vernazza. (lecinqueterre.org) Il donne des infos un peu différentes, à ne pas négliger.

Il a plu pas mal cette nuit, et nous avons décidé que l'on crapahuterait dans le sentier qu'au vu de l'état du sol:  ne pas risquer une chute.

Corniglia est construit tout au sommet d'une colline. Pour arriver au centre depuis la gare, il faut, soit

monter 382 marches, l'escalier appelé la Lardarina relie la gare au village. Soit prendre le bus, il est payant mais il est inclus dans la Carte Cinque Terre. Ah ! j'avais oublié à propos de cette Carte: elle permet d'accéder aux toilettes des gares des villages gratuitement aussi ! 

La Lardarina me tentait bien mais j'ai suivi le mouvement, nous avons opter pour le bus.

Le village est diffèrent des deux premiers en ce sens qu'il y a surtout des ruelles étroites à parcourir et aussi qu'il pleuviote...


... mais assez ressemblant quand même pour ce qui est de la multitude de petites échoppes, glaciers, restos...

Et deux belles petites églises comme celle ci-dessus: l'église de San Pietro. 

Histoire
L'existence de l'église est documentée depuis 1267, dans un acte de vente de terrain à un cabaretier de Monterosso. Il fut certainement utilisé pour des offices sacrés en 1310, lorsqu'un presbiter ecclesiae Sancti Petri de Cornilia est mentionné. L'église a subi une profonde rénovation en 1334, comme en atteste
la plaque placée sur le pilier d'angle gauche de la façade. L'analyse des murs d'enceinte permet de noter deux phases de construction différentes : la première elle peut peut-être être datée entre les XIIe et XIIIe siècles et est visible sur la partie nord ; la seconde, concernant la façade, le côté sud et l'abside, remonte à la première moitié du XIVe siècle.
Dans la lunette se trouvent les statues de Saint-Pierre et deux prières, avec une épigraphe qui attribue l'œuvre à Matteo et Pietro da Campilio et rapporte la date de 1351, année à laquelle la construction de la façade peut être considérée comme terminée.

Architecture
L'église a un plan basilical, à trois nefs, la nef centrale étant le double des nefs latérales. Dans le bâtiment il y a une contamination entre la tradition de construction Antelamic
(le clocher octogonal placé au centre du transept) et influences gothiques. La rosace, très riche en marqueteries et chantournages, est l'œuvre des deux maîtres indiqués en épigraphe sur la lunette.
Dans la partie centrale, on voit l'image d'un cerf, qui représente traditionnellement
l'image du village, tandis que dans la couronne extérieure il est orné de têtes humaines.
L'abside présente à l'extérieur des figures zoomorphes. À l'intérieur de l'église, vous pourrez admirer les statues en bois des Quatre Évangélistes récemment restaurées, datées de 1611 et réalisées par Prospero Luxardo.
En 2016, il est retourné à l'église, placé à côté de l'autel droit dédié à la Madonna del Rosario, un tableau du XVIIe siècle du peintre de Corniglia Prospero Luxardi, dédié à la Madonna del Rosario, une grande peinture à l'huile sur toile, composée de dix-huit panneaux représentant les mystères du Rosaire et le jugement.

A gauche de l'église, on monte vers le sentier pour aller sur Vernazza. Il commence à pleuvoir quelques gouttes, nous décidons de ne pas y aller, ce ne serai pas agréable si la pluie commence à être importante et, comme dit un ami, il vaut mieux éviter une glissade qui t'emmène direct capo santo. 
Qu'importe nous avons le train pour aller de village en village !

Les ruelles se croisent et en redescendant de l'église la via Fieschi, celle-ci continue à nous attirer. 


Plus loin, la chapelle des Disciplinari nous toise de son promontoir d'un air sévère: injonction est faite de ne pas l'ignorer...


L'intérieur est joli sans être extraordinaire mais la blancheur des murs et le bleu ciel des voutes contrastent avec l'ombre des ruelles.


Le plafond nous offre une représentation originale de Sainte Catherine d'Alexandrie :


"Un préfet conseille alors un supplice féroce pour la vierge, afin que l'exemple de cette mort effraye les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous doivent lui déchirer et broyer le corps. Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette machine. « Et voilà qu'un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant d
e force qu'il tua quatre mille païens"   (Voragine 2004 (texte))

Belle représentation n'est-ce pas ? Derrière la chapelle une petite terrasse nous offre une belle vue sur la Méditerranée.


On peut apercevoir, malgré le temps gris, Manarola le deuxième village visité hier.

Je ne sais pas si c'est la pluie intermittente ou l'âge, mais il est midi et nos estomacs trépignent. Nous

achetons quelques foccacias excellentes dans une boulangerie située avant la chapelle, au croisement de cette charmante ruelle ci-contre, ce qui, avec les fruits et pâtisseries de l'hôtel nous rassasie pleinement en nous évitant de rester tanqués trop longtemps dans un resto: profitons de la visite avant que, peut-être, la pluie nous chasse...

Les filles s'arrêtent chez  Alberto Gelateria pour déguster des superbes glaces (ce n'est pas la chaleur qui les y invite... m'enfin...) tandis que nous continuons prendre un café plus loin.

Nous marchons dans quelques belles ruelles et les filles font encore quelques boutiques, via Solférino précision faite pour celles qui sont intéressées: pour mon épouse ce sera un joli corsage ample à col mao, rayé bleu et blanc (30 € mais cadeau de 2) et ma cousine une robe d'été dans les tons chamarrés.   La via nous mène à un bout du village sur une terrasse qui surplombe la mer.


Il est temps de reprendre le train pour Vernazza.

A + !

Ce qui est italique est la transcription de panneaux avoisinants.

8 commentaires:

  1. Voilà encore un beau billet, plein de détails intéressants.
    Par exemple cette tradition de construction "antelamica" dont j'ignorais l'existence; ça vient parait-il de Benedetto Antelami (tiens, de formation provençale):
    https://www.treccani.it/enciclopedia/tag/antelamica/
    Merci donc, cher Philff, j'aime bien enrichir mes piètres connaissances!
    Mais... quel lien entre Prospero Luxardo de ces Quatre Évangélistes en bois et Prospero Luxardi du tableau de la Madonna del Rosario? (oufh qu'elle est chiante, cette Siu...)
    Encore merci pour les précisions sur les achats des filles ;-)) Au passage, j'adore le col mao.
    Et alors... à Vernazza! J'espère surtout que là aussi la pluie est restée à un niveau raisonnable; encore mieux si elle a foutu le camp... tu nous raconteras.
    Bises,
    siu

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    1. Merci pour le lien chère Siu, il est très instructif, tes commentaires sont toujours bien utiles ! Mais pour Alexandro Luxardo ou Luxardi ? do ou di ? dis donc tu chipotes là ! A mon avis personnel, il n'y a qu'un Alexandro donc do, mais apparemment personne n'est d'accord avec moi donc j'ai corrigé le do par le di.
      Merci quand même pour ta vigilance ! Je pense que je vais me mettre à apprendre l'italien !
      Nous allons voter dimanche comme tu le sais sans doute, si tu vas à la cathédrale de San Giusto, allume une bougie électrique pour nous ! comme on dit ici "on est mal barrés" Bises !

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    2. On en parle beaucoup aussi chez nous de ces élections en France, en faisant pas mal d'analyses et de considérations. Non seulement je tremble avec vous, mais en plus l'un de mes plus chers amis est français et tellement au bord du désespoir que je ne sais plus comment lui faire courage.
      Voilà Philff... je pourrais suivre ton conseil, mais faire encore mieux: c'est à dire aller à l'église serbe orthodoxe ou bien à la grecque orthodoxe, puisque dans toutes les deux on peut du moins allumer des VRAIES bougies! Et comme la synagogue est tout près de chez moi je pourrais essayer quelque chose là aussi, pourquoi pas..? D'ailleurs je n'ai pas des préférences puisque je suis athée.
      Je t'assure en tout cas qu'entre temps je croise tous mes 20 doigts.
      Bonne soirée.
      siu

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    3. Merci pour ta compassion, dis bien à ton ami français d'aller voter. Une sacrée souplesse dans les articulations, tu as !

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  2. Belle balade. Bizarre cette fresque on dirait qu'on joue au foot avec les têtes de angelots. les décors grandioses dans ce si petits villages m'étonnent toujours.

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    1. Ah ah ah ! je n'avais pas pensé à ça ! Il interpelle ce plafond ! d'ailleurs chaque personne qui entre dans l'église a les yeux fixés en l'air.

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  3. Por las fotografías yo diría que el paisaje y las calles son mucho más espectaculares y sugerentes que el interior de la iglesia, donde las imágenes y las pinturas son francamente modestas y creo que no muy antiguas.

    Se cita en comentarios a Antelami, el gran escultor de los siglos XII/XIII, que esculpió los meses en el baptisterio de la catedral de Parma. Son obras de una calidad extraordinaria y de un detalle exquisito, que te recomiendo visitar en alguna ocasión.

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    1. Sí algunas pinturas son modestas como es este techo, no sé si es reciente, o si es antiguo y recién restaurado pero es tan ingenuo que está dirigido a una población campesina y por tanto es muy accesible. Por otro lado, algunas pinturas como la Virgen del Rosario, compuesta por dieciocho paneles que representan los misterios del Rosario y el juicio, datan del siglo XVII.

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