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mercredi 10 avril 2024

TURIN, SE PERDRE DANS LE PALAIS ROYAL

 A la suite de la balade sur la Place San Carlo, où je me suis attardé trop longuement sur la statue d'Emmanuelle Philibert de Savoie et surtout sur la Bataille de Saint-Quentin, et si je n'avais pas
clampiné , rêveur-spectateur des assauts sanglants des armées espagnols contre les bourgeois de la ville,  nous aurions dû aller droit devant, jusqu'au Palais Royal et ses musées... Alors voilà nous y allons.

Après s'être attardés donc sur la place San Carlo nous allons tout droit et passons devant le Palais Madame, il est en travaux hélas, donc juste après: le Palais Royal.

Vous ne verrez pas ci-dessous une tripotée de photos,  je ne veux pas écrire un guide de voyages : ce n'est pas dans mes capacités, d'autres le font si bien. Et puis vous allez également comprendre pourquoi: Le palais recèle de somptueuses pièces, des décors historiques et autres objets d'art, il est immense, on s'y perd ! et ne se résume pas à un seul musée, il y a à voir :

- Les nombreuses salles somptueuses du Palais Royal,

- La galerie Sabauda, un musée des Beaux Arts avec une collection exceptionnelle,

- L’immense Armurerie royale, encore un musée,

- Le Musée d’archéologie et d’antiquité,

- La Bibliothèque royale,

- Le Palazzo Chiablese qui accueille des expositions temporaires d’art moderne,

Et s'il fait beau, il faut voir aussi les Jardins Royaux ! Impossible de vous faire partager tout ! alors voici un petit échantillon.

Vous avez tout compris: il faudrait tout un blog pour ce palais !



Revenons au début. En 1562, Turin devient la capitale des États de Savoie en remplacement de Chambéry. Le duc Emmanuel Philibert (oui ! celui qu'on suivi là) installe la Cour dans le palais des archevêques de Turin, ceux-ci sont virés et il transforme le bâtiment en palais ducal. En 1584, son fils Charles Emmanuel Ier de Savoie charge Ascanio Vitozzi de construire un nouveau palais.

Et le bâtiment, de siècles en siècles, subira des transformations.


  • Les nombreuses salles somptueuses du Palais Royal,

Hou la ! oui nombreuses alors en voici quelques unes. J'avais mis les panneaux à coté mais hélas le chargement sur le blog celles-ci perdent en netteté et deviennent plus ou moins illisible: j'ai retranscris en italique rose en dessous.
La salle du trône
Cette pièce, autrefois destinée au trône de la reine, devint, à partir de 1831, la salle du trône du roi, centre du cérémonial du palais royal de Charles-Albert. Le plafond en bois doré a été réalisé entre 1660 et 1662 pzr les artistes de la famille Botto, selon le dessin de Carlo Morello; dans l'ovale centrale, œuvre du peintre flamand Jan Miel, est représenté La paix entre les nuages, qui tinet à ses pieds la fureur guerrière, avec Hercule endormi à terre, allégorie qui fait partie du programme rhétorique et iconographique projeté par l'homme de lettres Emmanuele Tesauro avec le but de célébrer la dynastie des Savoie. Les tissus à tapisser, ornés avec l'écusson de Savoie et le monogramme du roi Charles-Albert, ainsi que le riche trône et la marqueterie du parquet, œuvres de l'ébéniste Gabriele Capello, témoignent l'interprétation personnelle de Palagi du style Empire. Entourant le trône il y a une balustrade datée du XVIII siècle en bois entaillé et doré, qui entourait à l'origine le lit de la Duchesse d'Aoste, dans sa chambre à dormir au deuxième étage du palais.


De l'or, des dorures partout: c'est ...royal !

Le cabinet chinois

"Autrefois "première antichambre" de la Grande Galerie qui unissait le château (aujourd'hui "Palais Madame") à l'ancien palais de l'évêque cette pièce était pendant le XVIII siècle, le cabinet de toilette de la reine, en prenant le nom de Cabinet "à la chine" ou Chinois". Ensuite, pendant le règne de Charles-Albert, cette pièce devint cabinet et archives du roi. Le revêtement des parois présente une raffinée boiserie projetée dans un style rocaille par l'architecte Filippo Juvarra et témoigne le goût pour l'exotisme et la chinoiserie diffusé chez les principales cours européennes entre XVII et XVIII siècle. Les précieuses laques orientales furent achetées à Rome en 1732 par l'architecte lui-même et complétées avec d'autres à l'imitation des originales, réalisées en 1736 par le peintres piémontais Pietro Massa..."

La salle de l'alcôve.
La chambre à coucher de Charles-Emmanuel II remonte à la première phase de construction du Palais. Décorée à l'occasion des noces du Duc avec Françoise d'Orléans, elle présente des allégories qui célèbrent l'origine française de l'épouse. La toile centrale (le roi de France Clovis reçoit d'un ange l'écu aux armoiries de Fleur de Lys) et la cloison qui sépare l'endroit de réception du lit nuptial, décorée de cariatides enceintes, datent du XVIIe siècle.
 
Le rideau en bois avec la couronne sur l'entablement remonte au XVIIIe siècle ainsi que les dessus-de-portes, de thème biblique, œuvres de Sebastano Ricci.
Victor-Amédée II maintient la salle comme une chambre à coucher de parade, tandis que avec Charles-Emmanuel III fut utilisée en façon de petite salle à danser, en démantelant le lit. Avec Marie-Thérèse d'Habsburg-Este, épouse de Victor-Emmanuel 1er, elle devint salle à recevoir. A l'époque de Charles-Albert on y exposait, sur étagères laquées de nombreux vases orientaux, dont certains sont encore ici présents...


La salle du Conseil
"Cette pièce était utilisée pendant le XVIIe siècle en fonction de chambre à dormi par la deuxième épouse du Duc  Charles-Emmanuel II, Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours, qu'y stipulait les mariages de demoiselles d'honneur. (relisant ce panneau à posteriori, j'avoue que je n'ai pas bien compris cette première phrase). Au centre du plafond en bois entaillé daté du XVII siècle, est placé la toile qui représente Le repos d'Hannibal chez les Ibères, Œuvre de Jan Miel. Arrivé au trône en 1831, le jeune roi Charles-Albert avait présidé ici le Conseil des Ministres, raison du nom actuel de la pièce, et le 4 mars 1848 il avait signé le Statut. Palagi, chargé de renouveler cette salle, dessina les monumentaux ornements et meubles, semblables à ceux de la salle des Audiences marqués par le monogramme CA et réalisés dans un goût classique mais en continuité avec les importantes préexistences baroques..."
La Salle à Manger
"Cet endroit était autrefois occupé par une chambre à coucher et un cabinet de toilette, décorés par le peintre napolitain Francesco De Mura; en 1837 le mur de séparation entre les deux pièces fut abattu pour créer une nouvelle salle à manger, selon le vouloir du Duc Charles-Albert. A la fin du XIX siècle, l'architecte Emilio Stramucci, directeur des nouveaux travaux, sacrifia le rangement voulu par Charles-Albert pour une nouvelle décoration dans le style néo-baroque, en utilisant des anciennes décorations récupérées des dépôts du Palais..."

Le musée de l’Armurerie
Il occupe toute une aile du palais. c'est là que je me suis perdu: par quel coté devais-je poursuivre ? Voyons déjà ou est mon épouse ? j'ai pensé un instant l'avoir perdu, j'hésitais entre le désappointement d'être seul et désorienté dans cette salle d'armes et la jubilation de recouvrer ma liberté de jeune homme quand tout à coup ma moitié est réapparue derrière un beau chevalier; le monde est bien fait.

"Recouvert d'un motif unique, un disque solaire anthropomorphe, systématiquement répliqué. On pense que le propriétaire de cette armure était le prince Emanuele Filiberto (1588-1624), troisième fils de Carlo Emanuele Ier de Savoie, qui en porte une similaire dans une gravure du Seicerto conservée dans la bibliothèque royale de Turin." Il s'agit donc du petit-fils du Duc éponyme donc nous avons parlé ici.



La Galerie de Daniel


L'immense Salle des Gardes Suisses








Oh surprise, dans cette très grande et très haute salle, qu'y vois-je ?
mais oui ! un tableau de La bataille de Saint-Quentin ! 

Il est attribué à Palma Le Jeune mais lorsque je consulte Wiki, je m'aperçois que ce monsieur a peint essentiellement des tableaux religieux, donc je le nomme sous toute réserve d'une confirmation future.




                                                                                                  Il y aurait tant et tant à vous montrer que cela ne saurait être possible, c'est là, la particularité des palais italiens que je ne retrouve que rarement ailleurs (en Russie par exemple et encore il y manque le raffinement). Il faut y aller donc, mais aussi y retourner.                                                                                                                 Encore quelques vues et je vous laisse.                                                                                                                                                                     


La chapelle du Suaire
La chapelle du Suaire, ou chapelle guarini, est l'œuvre de Guarino Guarini. cette chapelle a été commencée en 1610 à la demande de Charles-Emmanuel Ier de Savoie.



Les Jardins
Les jardins sont à voir également, mais franchement, on en avait de fatigue pleins les mollets !

A + !


Les textes en rose pâle et en italiques sont ceux que j'ai pu lire sur les pupitres dans chaque salle.

Quelques liens:

mercredi 3 avril 2024

LA RETRAITE. EN MARCHANT, EN BARJAQUANT. La pleine lune.


- Hé bonjour René !

- Hé bonjour Phil ! On fait quoi ce matin ? Allez ! c'est toi le guide, on marche où ?

- Si on passait sous les maisons de la colline ? et on redescend après vers le pont de l'Arc ? T'es en forme ?

D'accord ! Oh moi tu sais je te suis ! je fais ce que tu veux ! oui en forme, et toi ?

- Oui mais pas très bien dormi, c'est la pleine lune qui arrive bientôt, ça doit me perturber.

-  Et Phil, si on passait plutôt par là ?  Ah oui la pleine lune on est en plein dedans.

- Il faisait clair cette nuit !

- Tiens viens tourne à gauche on sera sous le vent.

- Ah ah ah tu n'as pas dis que c'était moi le guide ? alors suis-moi !

- Oui c'est vrai ! on fait comme tu veux... Et à la fin de la pleine lune, il faudra se couper les cheveux... Oui Phil, les vieux disaient ça, et les ongles; il parait que ça repousse moins vite.


mercredi 27 mars 2024

MAUTO à TURIN .

 Ah Turin! on nous l'avait dit: on ne sera pas déçu et c'est bien vrai. La ville, son centre, ses musées, les gens, nous avons tout aimer. 

A Turin, ce qui nous a attiré, à part les fameux babas au rhum et la bonne cuisine italienne, ce sont les musées. En particulier 3 d'entre eux. Oui je sais je l'ai déjà dit. Je vous avais parlé des musées du Palais Royal mais on verra plus tard. Je commence par celui, très masculin, où j'ai d'ailleurs laissé mon épouse à l'entrée dans le hall destiné à toutes les épouses, hall où l'on trouve des magazines et un très bon réseau 5G pour les conversations téléphoniques, non je rigole ! C'est juste un peu de provocation ! Macho Man sort de mon corps ! A l'heure où le wokisme est roi je vais passer pour un homme de Cro-Magnon à faire des blagues de ce type si vous n'avez pas compris que c'est du troisième degré. Bref. Un musée plutôt pour les hommes, eh bien en fait non. Il est tellement complet et varié qu'il intéresse toutes et tous  : le MUSEO NAZIONALE DELL’AUTOMOBILE, le MAUTO pour les intimes.

Les premières salles commencent avec les plus anciennes inventions, à vapeurs, puis les tacots, puis les premières automobiles en ordre chronologique donc.

Dés les premiers modèles, on siffle d'admiration (eh oui on est des hommes) devant la qualité des machines exposées. Rutilantes, complètes et en très bon état. 

"Plus de 200 voitures originales de 80 marques du monde entier sont exposées, à partir du projet visionnaire de Léonard de Vinci et en continuant avec les premières expériences avec les voitures à vapeur du XIXe siècle et l’élégante voiturette du début du XXe siècle, qui a vu le triomphe d’un moteur sur tous les autres, le moteur à combustion, symbole absolu de la poursuite de la vitesse par l’homme. Décennie après décennie, l’aérodynamisme, la technologie et l’innovation constante conduisent le visiteur vers les projets du futur et la recherche d’un monde durable."

En bas à gauche:"1899 FIAT 3 1/2 HP Fiat est créée : voici sa première voiture. Seules quatre ont survécu. 2 cylindres.35 km/h"

La quantité est impressionnante, j'ai dû trier des dizaines et des dizaines de photos. Je n'en laisse que quelques unes, je risquerais de saturé le blog ! 

"1932 FIAT 508 C’est une voiture moderne, mature, fiable et réussie. Mais pour tout le monde c'est la Balilla. 4 cylindres.80 km/h"


La visite est longue mais le temps passe vite ! Nous passons devant de superbes machines, évidement étant à Turin, il y a une majorité de voitures italiennes mais comme on peut le voir juste au-dessus à gauche, on peut trouver une belle vieille française: oh qu'est-ce qu'elle est belle ! (oui ça c'est du parti-pris)

Avec ces deux exemples ci-dessus on peut voir que l'aérodynamisme des formes s'améliore; si on continue comme ça on n'est pas loin du suppositoire.


En bas à droite "Gaz M-20 POBEDA Son nom est "Victory" et c'est le produit phare du rideau de fer. Très réussie, elle va aussi conquérir Staline. 4 cylindres. 105 km/h"

Et puis il y a des choses encore plus remarquables à mes yeux.

Tenant compte de chaque époque,  
d'un coté un seul homme,
et de l'autre un nombre incalculable de personnes au service de la conception,
cette machine inventée par Mr De Vinci n'a rien à envier à ce moteur Lancia si lustré soit-il.

A + !