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mercredi 15 novembre 2023

LA BARONNE CHARLOTTE BEATRICE EPHRUSSI DE ROTHCHILD ET SA VILLA DE ST JEAN CAP FERRAT.

 Lors de notre villégiature à Villefranche-sur-Mer, nous avons visité la Villa Ephrussi de Rothchild (ou villa Ile-de-France) à Saint Jean Cap Ferrat. Magnifique petit palais entouré de très beaux jardins bien entretenus, et dans laquelle beaucoup de chefs-d’œuvre en ameublements, tapisseries, sculptures,  tableaux, faïenceries, etc. nous attendaient, tant d'émerveillements, intelligemment réunis ici. Mais pardon,  je ne vais pas tomber dans le piège d'une énumération à visée exhaustive car cela ressemblerait à un gros catalogue maladroit ! D'autres blogs vous serviront leurs visites beaucoup mieux que moi. Juste quelques belles photos. Pour se rendre compte.

Par contre, laissant de coté tout ce que l'on peut admirer matériellement, je  m'attarderais davantage sur le coté humain: la créatrice de cette villa, Béatrice de Rothschild.

 Pour situer Béatrice 1864-1923

Pour situer Béatrice, bien que l'on puisse penser que c'est superflu quand on s'appelle Rothschild, mais bon...sachez qu'elle est la fille du baron Alphonse de Rothschild, régent de la Banque de France et grand collectionneur d’art, et de Leonora, une Rothschild elle aussi, mais de la branche anglaise. 

L'art, Béa, elle connait: née en 1864 dans un hôtel particulier du 1er arrondissement de Paris *, l'hôtel Talleyrand (l'ancien Consulat des États-Unis) et devenu maintenant l'hôtel Saint-Florentin, elle vivra dans de somptueuses demeures comme dans des châteaux tel que celui de son grand-père au domaine de Ferrières-en-Brie.

  Vingt et ans de vie maritale qui finit mal.

1883. Béatrice épouse Maurice Ephrussi milliardaire russe originaire d'Odessa oui Odessa était russe à l'époque, riche banquier. Le couple, collectionneurs d'art, commence à acquérir des œuvres: objet, peintures, porcelaines rares et meubles anciens.  Deviennent propriétaires du château de Reux, gèrent également une villa à Monté Carlo, bref, tout semble aller comme sur des roulettes. Sauf que, Maurice non seulement a le tort de refiler une maladie à son épouse, la tuberculose génitale qui entraîne la stérilité mais aussi, est un flambeur et beaucoup plus que moi qui ne flambe que des bananes sous le regard inquiet de ma moitié pour la hotte aspirante au-dessus des flammes, bref c'est un joueur de casino qui accumule d'importantes dettes de jeu de plus de 12 millions de francs-or, et, en 1904, les Rothschild le poursuivirent en justice pour le séparer légalement de Béatrice. Béa garde son nom Ephrussi car à l'époque le divorce était bien mal vu...

 

 1905.  Décés de Papa le baron: Béatrice, maintenant disposant d'une importante fortune, se consacrera à des acquisitions d’œuvres d'art jusqu’à sa mort. Déjà accro à la Riviera française, elle veut construire une villa, à l'instar du cousin de son mari, Théodore Reinach  qui en 1902 construisit sa villa Kerylos . Elle tombe sous le charme d'un terrain voisin de la propriété du roi Léopold II de Belgique, et se dispute cette parcelle avec celui-ci, lui désireux d'agrandir sa propriété mitoyenne - ah ! les voisins ! Acquéreuse de ces 7 Ha, elle y conçoit cette villa Ephrussi de Rothschild.
 

1912. La construction s'achève enfin. Béatrice savait ce qu'elle voulait, de prestigieux architectes se voient refuser leur projet comme Claude Girault, (architecte du Petit Palais) ou Henri-Paul Nénot, (nouvelle Sorbonne).  La villa sera l’œuvre de trois architectes : Jacques-Marcel Auburtin , second Grand Prix de Rome en 1897, Aaron Messiah, d’origine niçoise, et Gustave Majou, architecte de la Fondation Rothschild de 1905 à 1914. 

La villa rappelle les grandes maisons de la Renaissance italienne. Plusieurs ornements (pilastres, chapiteaux) sont des répliques de l’église Santa Maria dei Miracoli à Venise (lien explicatif)
La dépose de fresques ou de peintures de plafonds de palais vénitiens n’était pas rare à cette époque, c’est le cas de la fresque transposée sur toile attribuée à Costantino Cedini (1741-1811), aujourd’hui conservée à la Villa Ephrussi de Rothschild. Elle représente L’Apothéose de la famille Garzoni et provient du palais Garzoni à Venise, où elle ornait le plafond du Portego.


Elle y veut des jardins: là où ne poussent que des pins dans des reliefs accidentés de rochers, elle fait dynamiter, araser et apporter des tonnes de terre pour aplanir.
 
Elle y crée son propre zoo privé avec des oiseaux et des animaux exotiques, notamment des flamants roses, des perruches, des singes, des mangoustes, des antilopes et des gazelles. 

Elle la décore de plusieurs de ses collections, issues de celles de son père mais aussi d'autres acquisitions; La baronne a du caractère, comme on l'a vu avec le choix difficile de l'architecte, collectionneuse d'art passionnée, elle a des goûts très précis. "Le goût de Béatrice n’était partagé par aucun des collectionneurs de la Riviera, ni par le comte de Belinet, la baronne de Bucamps, le comte de Montaldo, ancien secrétaire de la légation de Sardaigne, qui s’intéressaient aux peintures, meubles ou objets d’art classiques français, ni même par le comte polonais Leliwa de Rohozinski, intime du prince Louis-Napoléon, dont la passion pour les dessins de Félicien Rops n’avait pas d’égal."

Béatrice entretenait une importante relation avec les marchands d’art italiens – Giuseppe Sangiorgi, Attilio Simonetti et Antonio Salvadori – et beaucoup de mobiliers sont piémontais. Acquisitions d’œuvres d’art, boiseries anciennes, tapisseries, collection de porcelaines de Vincennes et de Sèvres, "singeries", mobiliers antiques, chinoiseries, tableaux, sculptures, etc.



 
La baronne a ses appartements privés, bien sûr, et si elle s'applique à remplir la villa de trésors, elle y réside rarement, préférant Monté Carlo et son casino et délaissera la villa à partir de 1916 (décès de son ex-époux Maurice).


1934.  Elle succombe à une tuberculose à Davos en Suisse. N'ayant pas eu de descendance, elle lègue la villa et l’ensemble de ses collections d’art à l’Académie des beaux-arts. La villa devint ainsi le réceptacle d’un ensemble de mobilier et d’objets d’art (plus de 5 000 pièces), jusque-là partagé entre les quatre résidences qu’elle possédait : la villa Ephrussi de Rothschild, l'hôtel particulier à Paris, la Villa Soleil et la Villa Rose de France (ces deux villas de Monaco ont depuis été démolies).

La visite de la villa si l'on veut se régaler prend du temps, et après les jardins, cela prend toute l'après midi, mais quel plaisir !

Ref infos collectées sur:

à + !


mercredi 8 novembre 2023

L' ANECDOTE. Barcelone. El mundo nace en cada beso, El món neix en cada besada, Le monde naît dans chaque baiser.

 L'anecdote. Au cours d'une visite, d'un voyage, dans un livre, un film il y a toujours quelque chose qui saute aux yeux, un petit quelque chose qui vous interpelle et ce petit rien, ce contrepoint, cette anecdote qui n' a quelquefois rien à voir avec le reste, s'imprime dans la mémoire.

 Déambulant dans les rues près de la cathédrale, nous sommes arrivés près d'un mur où étaient assemblés des carreaux de ciments en une immense mosaïque pour la plupart roses représentant des photos de toutes sortes, comme des cartes postales.

Nous savions déjà qu'en s'éloignant nous découvririons une fresque mais nous ne savions pas laquelle. Il y avait une plaque mais je n'ai pas voulu la lire, me réservant la surprise et la découverte au fur et à mesure de l'éloignement. 





Très vite avec le recul nous avons vu l'ensemble: un magnifique baiser, lascif 
 

 
 
 
ensuite, nous avons aperçu l'autre et nous avons souri. 


 Cette fresque a été réalisée avec 4000 tesselles en céramique, réparties en 50 rangées de quatre-vingts tesselles chacune, Le monde naît dans chaque baiser - pour le tricentenaire de la chute de Barcelone, dernière bataille de la guerre de Succession espagnole le 11 septembre 1714. Ce jour est aussi celui de la fête nationale de la Catalogne, « Diada Nacional de Catalunya » célébrée le 11 septembre en mémoire des morts au siège de Barcelone.
A côté de la mosaïque se trouve une plaque avec l'inscription : Cette photo-mosaïque murale a été réalisée avec la contribution de milliers de citoyens qui ont fourni des images personnelles interprétant la devise "moments de liberté". Le projet s'inscrit dans le cadre de la commémoration du tricentenaire des événements de 1714 à Barcelone. Le bruit d'un baiser n'est pas aussi assourdissant que celui d'un canon, mais son écho dure plus longtemps . Olivier Wendell Holmes.
(Extrait de Le monde naît dans chaque baiser - https://fr.wiki34.com/wiki/El_mundo_nace_en_cada_beso)

A + !

 

PS: Bien sûr Siu je continue !

mercredi 1 novembre 2023

OSEZ JOSEPHINE ! Le billet nul.

Note critique à l'attention du lecteur. Voilà ! ça y est ! je m'étais dit qu'un jour je ferai un ultime billet nul à souhait et c'est arrivé. Cependant, ne pensez pas je ne me suis pas donné de la peine. Tant qu'à faire nul, je me suis appliqué, tenez rien que le titre, en fait qui n'aura pas grand chose à voir avec l'article sinon le prénom, quant à "Osez" ou l'on peut se rappeler de la chanson de Mr Bashung (lien) je ne sais plus pourquoi je l'ai choisi? peut-être pour le tempérament de Joséphine ? Oui nul, je suis d'accord avec vous.

Voici donc le texte de cet article, assez charmant au début:

Pour les ignorants comme moi : À propos du Château de Malmaison, Joséphine Bonaparte, l'épouse de Napoléon, achète en 1799 ce château du XVIIe siècle alors son époux Napo n'est que consul. En plus d'héberger la famille Bonaparte, cette demeure devient, entre 1800 et 1802, l'un des lieux de gouvernement de la France. 

Ce petit château devient en effet avec les Tuileries le siège du  gouvernement de la France où les ministres du Consulat se réunissent fréquemment.

C'était la fin de l'été. Isa, ma chère moitié, bonapartiste avant l'heure, voulait visiter La Malmaison depuis longtemps. A l'occasion d'un séjour parisien pendant les vacances nous y avons emmener notre petit-fils Charles. Je ne suis pas spécialement attiré par ces demeures mais ici nous avons encore quelques belles pièces datant de l'époque du couple Joséphine - Napoléon


L'origine du nom « Malmaison » est mal connue. Malmaison, de mala mansio, signifie « mauvaise maison ». On avance en général l'hypothèse de la mauvaise fréquentation des lieux : brigands, invasion des Normands (WIKI) et c'est l'hypothèse la plus répandue par plusieurs historiens des années 1850, entre autres Adolphe Mathurin de Lescure.


Note critique à l'attention du lecteur. Et puis après ça se gâte; toutes ces infos ci-après, tout à fait rébarbatives ! 

Je ne vous relaterais pas l'histoire de cette demeure, pour en savoir davantage j'ai trouvé ce livre consultable en ligne : "Le château de la Malmaison. Histoire--description--catalogue des objets exposés sous les auspices de Sa Majesté l'impératrice (lien)" entre vous et moi, je pense que l'auteur a un peu brodé l'histoire... ne serait- ce que le prix d'achat du domaine.

Juste vous dire pour faire court, cette "mala mansio" apparaît dans les textes pour la première fois en 1244. Une demeure seigneuriale est mentionnée au XIVe siècle sous le nom de La Malmaison.

1390 : Guillaume Goudet sergent d'armes de Charles VI l'acquiert puis sa descendance.

1737 : Le château est loué à de riches financiers.

1763 : Le fils du chancelier d'Aguesseau l'acquiert.

1771 :  Au tour de Jacques-Jean Le Couteulx du Molay riche banquier du royaume. Mme du Molay y tient un salon littéraire où elle reçoit l'Abbé Delille, Mme Vigée-Lebrun, Grimm, Bernardin de Saint-Pierre,etc.

Joséphine et Bonaparte l'acquirent :

Soit en 1798 pour la somme de 160 000 Francs (source Mr de Lescure dans le livre susnommé).

Soit en 1799 pour la somme de 325 000 Francs (source: musees-nationaux-malmaison.fr).

A vous de choisir le meilleur agent immobilier !

1800 - 1802: devient le siège du gouvernement où les ministres du Consulat se réunissent.

1802 : Joséphine et Napoléon, consul s'installent à Saint-Cloud et Joséphine revient souvent à La Malmaison pour aménager et agrandir le domaine. 

1809 : Joséphine et Napoléon divorcent. l'Empereur lui donne  La Malmaison avec toutes ses collections. 

1814 : Joséphine meurt. Son fils le prince Eugène hérite.

1828 : Le banquier suédois Jonas Hagerman l'acquiert.

1842 : Au tour de la reine Christine d'Espagne ! 

1861 : Napoléon III, le petit-fils de Joséphine. 

1870 : Endommagement par la guerre puis par l'installation d'une caserne dans le château. 

1877 : Le domaine est vendu par l'Etat à un marchand de biens qui lotit le parc qui se réduit à 6 hectares..

1896 : Daniel Iffla dit Osiris, achète le château avec son parc et le restaure.

1903 : Osiris l'offre à l'Etat.

1905/6 : Ouverture d'un musée.

1927 : La Malmaison devient musée national.


Note critique à l'attention du lecteur. Bon ça c'est fait. c'était pour faire court comme j'avais dit plus haut 
Pour faire un bon billet nul il aussi des photos ! plutôt ratées bien sûr ! 

Commençons la visite, il faut savoir qu'à La Malmaison est exposé tout ce qui concerne Joséphine et ses enfants Eugène et Hortense, ainsi que Bonaparte lorsqu'il était général et consul. Au château de Compiègne se trouvent les collections du Second Empire, au château de Fontainebleau celles de l'Empire.

L'antichambre du salon, selon ce qui est affiché, l'huissier de service se tenait dans cette pièce qui servait aussi à ranger les tables à jeux lorsqu'elles ne servaient pas dans la salle de billard. Parmi les meubles et objets exposés j'ai remarqué ces portraits de Cheikhs du Divân du Caire, peints pas M.Rigo 1800. ces portraits figuraient dans la pièce sous l'Empire et cette tête de Méduse d'après l'antique  de Chinard. Un exemplaire de cette sculpture figurait dans la pièce en 1814.

Le salon doré :
Le salon de musique :



Salle du Conseil:






















La bibliothèque :


 
 
 
La chambre d'apparat de Joséphine.
 
 

Quelques tableaux ...





Et pour la fin, le masque mortuaire de l'Empereur.

Mon épouse s'est régalé de cette visite !











Note critique à l'attention du lecteur.

Voilà ! je ne me suis pas donné tant de peine c'est exact. Que me pardonnent les amoureux de l'époque Napoléonienne. Mais je me suis promené sur la toile et les nombreux blogs de visites de châteaux sont tout à fait du même niveau ! Bon ok beaucoup aussi sont bien supérieurs... Nonobstant, c'est ce qui a déclenché en moi cette question du pourquoi du partage si tout le monde partage des lieux identiques ? à part bien sûr le souci de caser toutes nos photos du smartphone quelque part. 

Est-ce celle d'espérer être gratifier d'une reconnaissance prétentieuse et illégitime ? Tel un Narcisse du XXème siècle, ayant substitué le miroir de l'eau reflétant son infatuation, pour un -oh le bonheur- d'un blog ? Mais celui-ci ne reflète pas longtemps sa suffisance: il faut le nourrir et billets après billets, son appétit ne se tarit pas: il veux une reconnaissance; Narcisse doit écrire. Et son assuétude se mesure à la prolifération de ses créations sur le net. Mais la quantité quand elle ne tue pas la qualité - et encore - elle lasse.

L'alternative ?  Passer au XXIème siècle avec les réseaux sociaux FB, Twitter, Insta etc. devenez influenceurs(ses) et vous serez couverts de "likes" juste en montrant qu'aujourd’hui vous vous êtes coupé les ongles des orteils; chapeau !  non je n'ai pas les qualités imbéciles de ces mercantiles personnages.

Tout ça pour dire que depuis un certain temps,  je perçois le bord de ce maelström me lécher les doigts sur le clavier de laisser une trace sur le net, fût-elle médiocre. Bref.  Je dois y mettre un terme, sinon gare aux billets complaisants au service d'un nombrilisme 2.0

Basta les textes faciles et leurs fatras de photos.

A + !