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mercredi 20 novembre 2019

Plaza Mayor à Madrid

Un lieu qui m'a particulièrement surpris à madrid est la place Mayor.

Complètement ceinte de bâtiments à l'enduit rouge, elle a au centre, une statue equestre de Philippe III .

Mais là n'est pas l’intérêt. Enfin si peut-être pour ceux qui aime les chevaux...ou l'Histoire Espagnole.




Cliquez pour mieux voir

Un bâtiment de 4 étages, La Maison de la Boulangerie y fait tout son effet.

Inaugurée en 1619 elle était faite de bois à l'époque. Dans les premiers temps, cette bâtisse abritait la boulangerie principale de Madrid ainsi que la très puissante guilde des boulangers. Cette corporation était notamment en charge de fixer le prix du grain pour tout le pays.

Dans les années 1670, la Casa fut détruite, et la construction primitive, le sous-sol et le rez-de-chaussée et ses arcades ont été préservés. Tomás Román eut la charge de la reconstruire. Il demanda à des peintres de s'occuper de la décoration intérieure mais également des façades.

Mais les façades actuelles ne sont pas de cette époque. Les fresques présentes aujourd'hui sur la façade datent de 1992.




Les peintres de Carlos Franco se sont inspirés de personnages mythologiques liés à l'histoire de Madrid. 

Sur le premier étage on peut voir une Nymphe, un Faune de l'Eau, des enfants maintenant une jarrre,un Torero et  Bacchus et aussi des motifs paysagers et d'arbres fruitiers sur le haut des balcons.







Au deuxième étage, un Dieu aquatique, un ange qui laboure, Abundia (ange de la prospérité) tenant un arbousier et un ours cueillant le fruit, un Cupidon, un ermite et la déesse Cybèle. À cet étage, les balcons sont surmontés d'un singe et d'un poisson.                                                                                                                                                  
 

Le troisième étage il y a différentes cariatides qui symbolisent l'amour de la nuit, l'amour du savoir et l'amour de la vie et de ses opposés, la peur de la mort, la peur de l'ignorance et la peur de la nuit. Les balcons de cet étage sont décorés d'un motif ornithologique.
 


De chaque coté, les tours ont également de belles fresques: à voir ! A +!




mercredi 13 novembre 2019

Mon ventre vous parle, la Chocolateria San Gines.


 Et c'est bien mon ventre qui m'a conduit jusqu'à la Chocolaterie San Gines, on lui a tellement vanté le lieu !

Parce que sinon, moi, devant la queue pour entrer, j'aurais fait demi-tour: l'adresse est hyper connue, et la foule abonde.


Mais bon;  Après un  quart d’heure d'attente, arrive notre tour... de commander.

 

 Puis une petite attente encore car pas de place de libre, sinon debout. La police m'interpelle, excessivement agressive, pas de photo ! retirer les photos ! humm ça sent le délit de gourmandise ça ! bon je floute.
(ne pas choisir la salle du sous sol: on y transpire trop - et pire avec un chocolat chaud)


Enfin un serveur nous emmène dans la petite salle.
La Chocolaterie est considérée comme la plus ancienne de Madrid (1894), ouverte en 1890 comme auberge.
Comme le dit le site Es Madrid;  Ouverte jusqu'à des heures avancées de la nuit, elle attirait les bons vivants, noctambules, intellectuels et noceurs, ainsi que de nombreux artistes, acteurs de cinéma, comédiens, poètes et écrivains qui s’y rencontraient. 

Aujourd’hui, ouverte 24/24, elle ne désemplit pas.

Le décor est très joli et reste sobre, il devait y avoir une ambiance peut-être plus cosy, avant l'arrivée massive des touristes, mais là, maintenant, l’endroit est bruyant, trop.



De nombreuses photos en noir et blanc attestent de la venue de personnalités.


Quoiqu'il en soit le chocolat est délicieux et les churros pas moins.

Mais fallait-il perdre tant de temps pour ça ? il y a beaucoup de bons chocolats & churros à Madrid !
Ah ! mon ventre me perdra.

A + !

mercredi 6 novembre 2019

D’un seul coup d’œil et aussi loin que perce le regard des anges

Les statues dans Madrid ont une place importante, elles sont nombreuses et beaucoup sont étonnantes.
Je ne vous montrerais pas les plus connues, que vous pourrez les trouvez là,https://www.esmadrid.com/fr/statues-madrid
Buste devant le CSIC (Casa de papel pour les fans)

 
Femme au miroir, Botero
Buste devant le CSIC (Casa de papel pour les fans)

mais je m’attarderais sur celle que je ne voulais absolument pas rater: L'Ange Déchu.
Mes photos ne sont pas très bonnes et les détails sont mieux visibles si on clique dessus.

Au centre d'une fontaine située dans le parc du Retiro, cette sculpture représente l'Ange Déchu au moment de son expulsion du Paradis.

C'est une œuvre de Ricardo Bellver.

D'après Wiki, alors qu'il était un pensionné de 3e année à Rome, il la créa en plâtre en 1877 inspiré par des vers de Paradise Lost of John Milton (Chant I). Il le soumit à l'édition de 1877 des Exposiciones Nacionales de Bellas Artes où il reçut le premier prix.  L'État a acquis l'œuvre et l'a présentée à l'exposition universelle de 1878. Comme seules les œuvres en marbre et en bronze ont été acceptées, la statue a été coulée en bronze à cette occasion et le plâtre original détruit. 


El paraíso perdido – Paradise Lost
Le Paradis perdu
John Milton
Chant I
« D’un seul coup d’œil et aussi loin que perce le regard des anges, il voit le lieu triste dévasté et désert : ce donjon horrible, arrondi de toutes parts, comme une grande fournaise flamboyait. De ces flammes point de lumière ! mais des ténèbres visibles servent seulement à découvrir des vues de malheur ; régions de chagrin, obscurité plaintive, où la paix, où le repos, ne peuvent jamais habiter, l’espérance jamais venir, elle qui vient à tous ! mais là des supplices sans fin, là un déluge de feu, nourri d’un soufre qui brûle sans se consumer.
Tel est le lieu que l’éternelle justice prépara pour ces rebelles ; ici elle ordonna leur prison dans les ténèbres extérieures ; elle leur fit cette part trois fois aussi éloignée de Dieu et de la lumière du ciel, que le centre de la création l’est du pôle le plus élevé. Oh ! combien cette demeure ressemble peu à celle d’où ils tombèrent !
Là bientôt l’archange discerne les compagnons de sa chute, ensevelis dans les flots et les tourbillons d’une tempête de feu. L’un d’eux se vautrait parmi les flammes à ses côtés, le premier en pouvoir après lui et le plus proche en crime : longtemps après connu en Palestine, il fut appelé Béelzébuth. Le grand ennemi (pour cela nommé Satan dans le ciel), rompant par ces fières paroles l’horrible silence, commence ainsi :
« Si tu es celui… Mais combien déchu, combien différent de celui qui, revêtu d’un éclat transcendant parmi les heureux du royaume de la lumière, surpassait en splendeur des myriades de brillants esprits !… Si tu es celui qu’une mutuelle ligue, qu’une seule pensée, qu’un même conseil, qu’une semblable espérance, qu’un péril égal dans une entreprise glorieuse, unirent jadis avec moi et qu’un malheur égal unit à présent dans une égale ruine, tu vois de quelle hauteur, dans quel abîme, nous sommes tombés ! tant il se montra le plus puissant avec son tonnerre ! Mais qui jusqu’alors avait connu l’effet de ces armes terribles ! Toutefois, malgré ces foudres, malgré tout ce que le vainqueur dans sa rage peut encore m’infliger, je ne me repens point, je ne change point : rien (quoique changé dans mon éclat extérieur) ne changera cet esprit fixe, ce haut dédain né de la conscience du mérite offensé, cet esprit qui me porta à m’élever contre le plus Puissant, entraînant dans ce conflit furieux la force innombrable d’esprits armés qui osèrent mépriser sa domination : ils me préférèrent à lui, opposant à son pouvoir suprême un pouvoir contraire ; et dans une bataille indécise, au milieu des plaines du ciel, ils ébranlèrent son trône… »
John Milton
1608 – 1674
Le Paradis perdu
Traduction par François-René de Chateaubriand.
 Renault et Cie, 1861
pp. 1-21
Rares sont les représentation de Lucifer et donc celle-ci, je ne voulais pas la rater.

Fontaines à la base.



























Ah oui tiens une grenouille !


A + !