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vendredi 8 septembre 2017

De l’art à Reykjavik.

Avant de vous montrer quelques items notables dans les musées de la ville, il faut vous situer un peu dans l’histoire des Islandais :
Les colons sont venus en Islande depuis la Scandinavie et les îles britanniques principalement : L'Islande a été établie au cours de l'ère Viking, de 793 à environ 1050 après JC. , la culture nordique est prédominante et tout le montre : la langue, les matériaux, la culture, la recherche génétique et les structures sociales. Donc du 10ème siècle à maintenant, l’histoire du pays est courte, cela s’en ressent dans les musées.





Le Musée national Islandais est l’un de ceux qu’il faut voir car l'exposition permanente du Musée national raconte l'histoire de l'Islande, de la colonisation jusqu'à nos jours.



Il vous apprend l’histoire par les nombreux objets exposés, même si du point de vue d’un européen avec une Histoire looonnnngue comme ça,  on pourrait penser qu’une cabane avec quelques objets de la vie quotidienne,
et dont  je suis sûr de trouver pour la plupart, l’identique dans nos bonnes vieilles brocantes de France, cela fait un peu désuet comme témoignage attendu dans un tel musée. Je le concéde, j’ai passé rapidement beaucoup de mises en scènes qui m’ont intéressé que moyennement.











Voici donc le Musée national Islandais, ou j’apprends avec bonheur que les chenapans islandais sont les même qu’en France pour faire des bêtises

Et avec étonnement que les canards islandais vont au bar du musée.

Je vous passerai donc disais-je plus haut, toutes les métiers à tisser, les outils, les vétements et les listes à la Prévert de tous les objets communs de la vie quotidienne pour vous faire partager quelques pièces qui ont cependant retenu mon attention.Voici donc un exemple de système pour mesurer le temps.

Ce qu'en dit le texte apposé à coté: Diverses méthodes différentes ont été utilisées pour tenir compte des heures et des jours. Pour ceux qui n'ont pas eu accès aux tableaux chronologiques, le calendrier pouvait être calculé avec les nœuds, en appliquant certaines règles qui devaient être mémorisées. C'était un processus complexe, et les erreurs pouvaient facilement être réalisées. Ainsi, les dates historiques ne sont pas toujours entièrement fiables ...
Table chronologique avec quatre roues dentées et les mains pointant vers les jours. Des parties du mécanisme manquent, et il n'est pas clair exactement comment cela a fonctionné. Aucune autre pièce comparable n'est connue. Les roues dentées sont gravées avec des lettres pour les dimanches et les mois de l'année. Une des mains est gravée avec le mot porri (l'un des mois du Vieux Calendrier islandais) ainsi que les festivals de Pâques, d'Avent et d'autres fêtes d'église. De Fnjoskadalur, 18ème siècle.

Quelques cornes pour boire et boucles de ceintures


Corne taillée par le fermier Brynjólfur Jónsson of Skarð, sud de l'Islande, 1598 AD. Elle porte le nom de Þorleifur Ásmundsson qui l’avait commandée et qui était le beau-frère de Brynjólfur et membre du Law Concil à Hvolshreppur.
Brynjólfur Jónsson apparait comme un sculpteur qualifié qui aurait vécu en partie par son art, car d’autres exemples de son travail sont connus.
La corne est sculptée avec des scènes des Ancien et Nouveau Testaments. Au sommet, il y a le mariage à Cana où le Christ change l'eau en vin. Judith est vue en train de tuer le commandant assyrien Holofernes, et plus bas, Joab tue Absalom, fils de King David. Absalom accroche ses cheveux d'un chêne, tandis que son mulet s'enfuit. A la pointe de la corne, l'homme est dans les mâchoires d'un dragon. 

En général, les noms et les œuvres des gens du 17ème et 18ème siècle ont été oubliés. Brynjólfur Jónsson est considéré comme le premier artiste islandais à devenir nationalement connu pour ses œuvres. Ses œuvres et celles de ses contemporains montrent une tension entre le conservatisme et l'afflux de tendances étrangères. Trois autres cornes de boisson de Brynjólfur sont connues, toutes dans des collections à l'étranger. Ses œuvres les plus connues sont les panneaux de baleines de l'église Skarð, que j’ai manquée d’ailleurs.
Je finirai par ces deux belles pièces:

De retour vers le centre, je croise un curieux personnage : Óþekkti embættismaðurinn (l’employé de bureau inconnu)
« Plusieurs pays ont des monuments au soldat inconnu, mais seulement l'Islande a une sculpture qui fait honneur - et légèrement satirique - au travail ingrat et anonyme du bureaucrate. Magnús Tómasson dépeint un homme, mallette à la main, dont la tête et les épaules ont englobées dans un morceau de roche brute. »








En allant vers le port, on passe dans la plus ancienne rue et devant la plus ancienne maison de Reykjavik.




Histoire de la maison jusqu'au 20ème siècle :
Structure de 8 logements,  construite par le gouvernement danois en 1762 pour magasin de vêtements et « décor » ( ? je n’ai pas tout compris) . Il y avait l'appartement du directeur adjoint, et la maison s'appelait "Kontor-og Magazinhus". [3]
Lorsque les accessoires ont été vendus vers les années 1800, le marchand Westy Petreus a acheté la maison. En 1807, l'évêque d'Islande l'a reçue comme résidence, connue sous le nom de Bishopsstofan. Évêque et sa femme vivaient dans la maison jusqu'en 1849. Jens Sigurðsson plus tard, Recteur de l'École des Lords, vivait dans la maison 1855-1868 et avec lui, son frère, Jon Sigurðsson, aurait vécu lorsqu'il est venu au parlement de Copenhague. Après Jens a vécu à la maison un médecin, commerçant Matthías Johannessen et plus encore...






Passons par le Musée du patrimoine culturel de l'Islande (Þjóðmenningarhúsið : ne me demandez surtout pas comment ça se prononce…)

Þjóðmenningarhúsið s’appelait d’abord Safnahúsið construit en 1906-08 par l'architecte danoise Johannes Magdahl Nielsen, pour abriter la Bibliothèque et les Archives nationales. La façade est décorée de crêtes portant les noms des figures littéraires.
 [Très très beau bâtiment !! Dommage que j’ai raté ma photo mais j’en ai trouvé une sublime là :
https://www.flickr.com/photos/heidahb/8087893099/
Merci Heida !]

Il était prévu à l'origine d’utiliser de la dolérite, comme la maison du parlement, et du cuivre pour le toit, mais cela a été jugé trop coûteux, de sorte que le bâtiment était plutôt construit en béton avec un toit en fer. C'était à l'époque l'un des plus grands et plus beaux bâtiments du pays.

Le bâtiment a été rebaptisé Þjóðmenningarhúsi, Maison de la culture, et a accueilli une variété d'expositions. Une exposition de la Bibliothèque nationale et universitaire a ouvert en 2000, une exposition de manuscrits de l'Institut Árni Magnússon pour les études islandaises ouverte en 2002.
Au printemps 2012, l'ancienne salle de lecture a servi de salle de justice pour le procès de l'ancien Premier ministre Geir Haarde par le Landsdómur pour faute professionnelle pendant son mandat.

L’intérêt du musée sont les anciens écrits car ils sont bien conservés et relatent la vie Islandaise depuis très longtemps


comme celui-ci « Le livre de Heynes »  ses dates de début et fin sont assez surprenantes (à moins que je n‘ai pas tout compris et que ce soit, en l'absence formelle de date inscrite, la fourchette de datation probable ? )











Voici quelques autres œuvres plus contemporaines qui m’ont interpelé





Fateful moment, le moment fatidique me renvoie carrément au Cri d’Edvard Munch, nous sommes dans la même joie et la bonne humeur ! vous ne trouvez pas ?



Continuons vers le port



Nous arrivons au Musée Maritime.



Le musée, installé dans une conserverie au plus près des quais, raconte l'histoire maritime de l'Islande. l'évolution du matériel de pêche, des embarcations et des techniques de conservation, 


 La part belle est faite aux moments difficiles, la guerre de la morue avec d’autres pays comme la Grande-Bretagne. On peut d’ailleurs monter à bord de l'Ódinn, un croiseur qui participa à la guerre dans les années 1960-1970.

Voilà ce que j’ai retenu principalement de ce que je voulais vous faire partager sur l’art à Reykjavik, oh bien sûr, ce n’est qu’une toute petite partie ! il  y a aussi la galerie nationale dont voici la façade




 et bien d’autres encore ! mais il faudrait y passer du temps beaucoup de temps !  Alors quand on est juste de passage… 

Il faut gouter à tout ! 
Avec modération !

A + !

vendredi 1 septembre 2017

De la lumière à Reykjavik

Changement radical de climat, me voici à Reykjavik, Islande. 
De climat mais aussi de luminosité, comme vous pourrez le constater sur les photos suivantes : le soleil est  (par chance ! ) présent mais les nuages en tamisent la lumière. 

Ça me rappelle Luléa, Suède, prés aussi du cercle polaire, je me souviens demandant à mes hôtes, attendant plus de clarté pour enfin prendre une photo à l’extérieur ; quand fera-t-il jour ?
Jour ? Jour ? m’a-t-on dit , mais il FAIT JOUR : il était midi et je n’ai ramené aucun cliché.


Reykyavik, Capitale de l’ile me semble en fait à une grosse bourgade, peut-être parce qu’elle est très étalée (ils ont de l’espace ici tant qu’ils en veulent) qu’il n’y a que 200 000 habitants (2/3 de la population totale du pays)  mais surtout par la faible circulation routière.


 L’architecture est conforme à ce que l’on peut voir en Europe du nord, matériau apparent : bois, et ses peintures pimpantes avec le rouge comme en Scandinavie qui prédomine...





Ou bien béton et là c’est le gris qui prédomine…


C'est le gris.


 Et tiens, en parlant de gris béton, voici un bel exemple et là, pour le coup, les Islandais ont fait quelque chose d’original : la superbe Cathédrale Hallgrímskirkja,


Plage de Vik

Dont l'immense façade s'inspire de la nature et copie la forme des colonnes basaltiques dont j'ai pu admirer quelques specimens sur la plage noire de Vik.
La statue au pied de l'église représente Leifur Eiríksson, fils d'Erik le Rouge, qui aurait atteint l'Amérique à partir de l'Islande autour de l'an mille. C'est une œuvre d'Alexander Stirling Calder, offerte à l'Islande par les États-Unis en 1930. J’ouvre une parenthèse ici : ( 
Heu non là : (Ce sculpteur est le père de Al. Calder le célébre artiste dont on peut voir notamment des œuvres - suivez les liens - à La Déf et à Amsterdam)


Le sommet de la fléche est de plus de 73 m.







L'intérieur est sobre mais trés lumineux ce qui n'était pas gagné avec le ciel que les Islandais se coltinent tout au long de l'année !




















Et les orgues 25 tonnes/ 15 mètres, sont impressionnantes !


Continuons de parler de lumière et allons voir un autre temple d'architecture :  Harpa !

  Pas une cathédrale non mais une immense salle de concert ( 1800 places) et centre de conférence, et autres salles de réunions.
Le batiment est constitué de cadres en acier revêtus de panneaux de verre de formes irrégulières, quelquefois en 2D et quelquefois en 3D ( modules à quasi-brique intègrent des vitres de couleur, qui semblent être des couleurs différentes, selon la manière dont la lumière les frappe). Le design - ai-je lu quelque part - a été influencé par la nature exceptionnelle et accidentée de l'Islande.


 A l'intérieur, la lumière du jour - si faible soit-elle - pénètre donne de la couleur à l'espace.



Voilà pour la lumière de Reykjavik ! à + !

dimanche 27 août 2017

Hommage. Bon sens et déraison. Comme le temps passe vite.

Un tableau.
Hommage.
Comme le temps passe vite.

Orphée
La femelle de l’alcyon,
L’Amour, les volantes Sirènes,
Savent de mortelles chansons
Dangereuses et inhumaines.
N’oyez pas ces oiseaux maudits,
Mais les Anges du paradis. 


Raoul Dufy. Les Sirènes.
Les Sirènes
Sachè-je d’où provient, Sirènes, votre ennui
Quand vous vous lamentez, au large, dans la nuit ?
Mer, je suis comme toi, plein de voix machinées
Et mes vaisseaux chantants se nomment les années.     G.Appolinaire