Rechercher dans ce blog

samedi 5 avril 2014

Saint-Pétersbourg, à pied.


"Il n’y a rien de plus beau que la perspective Nevsky, tout au moins à Pétersbourg ; et dans la vie de la capitale, elle joue un rôle unique !
Que manque-t-il à la splendeur de cette reine des rues de notre capitale ? Je suis certain que nul de ses habitants blêmes et titrés n’accepterait d’échanger la perspective Nevsky contre tous les biens de la terre. Tous en sont enthousiastes : non seulement ceux qui ont vingt-cinq ans, de jolies moustaches et des vêtements d’une coupe irréprochable, mais ceux aussi dont le menton s’orne de touffes grises et dont le crâne est aussi lisse qu’un plat d’argent."
 
Ainsi commence Mr Nicolaï Vassilievitch Gogol et oui, elle est belle la perspective Nevsky ! et je vais vite y faire une petite marche avant que Mikhail ne vienne me chercher...


 

 
 
 
 
 
Je commence par le début de la Perspective, certain de ne pas atteindre l’autre bout, il y a tellement de choses à voir !  Elle nait donc Place  à l’angle du métro « Plochtchad Vostaniïa » dont on voit la superbe architecture à droite de l’obélisque. 

L'avenue est trés vivante,

Et l'architecture superbe. On ne sait pas où poser les yeux !
Passée la Fontaka par le pont Anitchkov et ses statues de chevaux, j’ai, à main droite, l’Art nouveau avec "l'épicerie Elisseiiev" dont voici un détail ;

 
En face, un parc m’appelle : une grande dame domine la place : Catherine II entourée à ses pieds des neuf personnages parmi les plus influents du temps de son règne. La plaque indique : « pour l'impératrice Catherine II durant le règne de l'empereur Alexandre II, 1873 »
Catherine II dont j’avais déjà rencontré le buste à Taman.

Mais déjà derrière ces 50 t de bronze, un batiment attire l’œil : sur la place Ostrovski, voici le théatre Alexandrinski avec en fronton, Appolon sur un quadrige. Le plus ancien,  fondé en 1756 par un décret de l’Impératrice Elizaveta Petrovna, le batiment fut reconstruit en 1832 par l’architecte italien Carlo Rossi.


 
 Et en parlant de ce dernier, derrière le théatre se trouve sa  
 
 
 

 
 
fameuse rue : les immeubles font 22 m de haut et la rue mesure 22 m de large et 20 fois la largeur soit 440 m d’où le nom de « rue parfaite ».
 
Mais retournons sur nos pas, revenons à la Perspective Nevskyi :))
 
 
Plus loin, nous arrivons au canal Griboïdov, à gauche s'étale les colonnades de la Cathédrale Notre Dame de Kazan.













En face, à droite encore l'art nouveau avec "La maison du livre" ancienne maison Singer (1907) et sa coupole au sommet surmontée de la statue d'Atlas supportant la terre.









Ah ! mais que vois-je au fond du canal, là-bas ? c'est la magnifique Eglise du Saint-Sauveur-Sur-Le-Sang-Versé.



Elle est édifiée à l'emplacement même où le tsar Alexandre II trouva la mort en 1881 lors d'un attentat. 



La construction de l'église débute en 1883, pour s'achever en 1907 sous Nicolas II, petit fils d'Alexandre II et dernier tsar de Russie.





En voici quelques jolis détails.
 






 

Oups, l'heure tourne vite !
Mikhail va m'attendre sur le trottoir ! la promenade s'arréte ici, je demi-tourne...
Car ce soir, c'est un dîner en famille comme on les préfère tous !!
A l'appart, c'est Henriette (Guérra) qui m'accueille joyeusement ! La table de Tatiana est couverte de plats typiques, dans un superbe service de table.

Tomates et cornichons de la Datcha, Filets de divers poissons, Darnes de Saumons, salades diverses dont une composée d'algues (il faudra que je sache le nom!) et les succulents pelmenis faits maison : un régal ! (il faudra que je sache la recette !)
Tout cela arrosé d'un bordeaux blanc bien français.
La barriére de la langue retient un peu la conversation: heureusement, avec Skype, notre traductrice est partout avec nous ;) Mes hôtes sont pleins d'attention : chocolats, un superbe livre sur St Pet.
Et confiture de framboise et gelée de cassis font échos à notre huile d'olive.
 
Mais il est déjà tard,
Mikhail à tenu particulérement à me raccompagner en métro. Et ce, jusqu'à la dernière marche du hall de l'hôtel, Perspective Nevskyi.

"Mais les aventures les plus extraordinaires sont celles
qui se déroulent dans la Perspective Nevski. Oh ! n’ayez
Pub...

jamais nulle confiance en ce que vous y voyez ! Je
m’enveloppe toujours bien soigneusement dans mon
manteau, lorsque je traverse la Perspective Nevski, et
tâche de ne pas regarder de trop près ceux que j’y
rencontre. Tout n’est que mensonge ici, tout n’est que
rêve, et la réalité est complètement différente des
apparences qu’elle revêt..."
...Éloignez-vous autant que possible des réverbères et
passez votre chemin aussi vite que vous le pouvez......
...elle ment à chaque heure du jour et de la
nuit, cette Perspective Nevski ; mais surtout lorsque les
lourdes ténèbres descendent sur ses pavés et recouvrent
les murs jaune paille et blancs des maisons, lorsque la ville
s’emplit de lumières et de tonnerres et que des myriades
de calèches passent en trombe au milieu des cris des
postillons penchés sur le col de leurs chevaux, tandis que
le démon lui-même allume les lampes et éclaire hommes
et choses, pour les montrer sous un aspect illusoire et
trompeur."
N.V.Gogol

Pour ma part, loin de l'opinion de Gogol, un seul mot qui me vient à l'esprit envers les Pétersbourgeois qui m'ont accueilli:

La bienveillance.

Спасибо Татьяна и Мишель и до скорого свидания !

A + !

Et si le cœur vous en dit : Gogol: La Perspective Nevskyi







mercredi 2 avril 2014

Saint-Pétersbourg, en voiture.

La visite d’une ville, c’est toujours trop court,
y être juste de passage ça devient plutôt contrariant
mais être de passage à St-Pétersbourg, là c’est carrément frustrant !

Etre ici sans avoir le temps de visiter au moins un musée, difficile à avaler.
Mes hôtes ont la gentillesse de faire un tour en voiture : De leurs bureaux près du canal Griboiedova, nous partons. L'iphone en main, je vous fais partager un peu : cliquez sur les photos pour mieux apprécier.

 
Passage le long d’un parc où j’aperçois l’église St Nicolas des Marins.



 








Petite boucle pour me montrer la "Rue parfaite" de Rossi           

 














Plus loin, petit détour par le fameux théâtre Mariinsky, où se jouent les plus prestigieux ballets






 


Puis voici la Place du Palais où la colonne Alexandre culmine à 47 mètres de hauteur : 660 tonnes, 3000 hommes pour ériger cette commémoration de la victoire sur les troupes Napoléoniennes. Elle tient debout sans être fixée ! Au sommet, un ange guerrier, la croix qu'il tient écrase un serpent.
Hermitage
ET puis… l’Hermitage ! Pas moins de 2,7 millions d’œuvres composent le fonds de cet établissement fondé il y a près de 250 ans par Catherine II (Si on voulait passer 1 minute devant chacune des œuvres, il faudrait 45000 heures soit passer plus de 10 ans pour le visiter dans sa totalité à raison de 12 heures par jour !!) mais il n’y a ‘que’ 67 000 œuvres qui sont exposées dans les 400 salles du musée réparties entre le Palais d'Hiver, le Petit Ermitage, le Vieil Ermitage, le Nouvel Ermitage et le théâtre.



Pouchkine
Derrière la statue de Pouchkine qui trône au centre de la place des arts, on peut voir le palais Mikhaïlovsky où est installé le Musée Russe. A coté, le Musée de l'ethnographie.
 
palais Mikhaïlovsky où est installé le Musée Russe
Musée de l'ethnographie et la salle de concert
Un petit détour pour apercevoir le couvent de Smolny, où je connais une bonne connaissance qui a étudi ici ;) et dont voici, happé par mon iphone en passant, la superbe cathédrale…







Enfin voici l’une des deux colonnes rostrales en granit de 32 m sur la place de la bourse. Décorées de proues de navires. Le nom vient du latin 'rostrum' : éperon de navire.
Les statues allégoriques représentent les 4 fleuves russes : Neva, Volga, Volkhov et Dniepr. Les flambeaux en haut des colonnes servaient de guides aux navires entrant dans le port. Elles sont encore allumées lors des festivités.




Après le travail, l’effort : le réconfort : Dîner au restaurant l’Adzhabsandal. Cuisine et ambiance géorgienne (chanteuse Géorgienne) aucun touriste : un resto pour connaisseurs.
Purée de mais avec fromage et poulet aux épices


bouchées de viandes aux épices,
 légumes farcis...
pain traditionnel
Excellents mets traditionnels, de subtils mélanges d’épices ;
 

Khinkali

J’ai noté l’étonnant Khinkali, gros ravioli farci ici de bœuf, qui se mange ainsi (mettre une bavette) :  
 
 
prendre le ravioli par les bords, le retourner,





attendre un peu que la sauce descende vers le fond puis croquer les bords en évitant (en vain pour moi… ma manche a trinqué)de renverser la sauce. Tout cela arrosé d’un bon vin de là-bas : C’est très bon !

Et puis finir par un café parfumé au thym et le traditionnel alcool « Chacha » et vous voilà repu !

l’Adzhabsandal, 6, rue Belinskogo : je vous le recommande ;)


à + !

mardi 25 mars 2014

Camogli, Mare tu sfidi il tempo dall alba del mondo.

Voici Camogli sur celle du Levant.
et sous le soleil s'il vous plait !

J'avais choisi Portofino, vous pouvez vous en douter, mais Xheni et Enrico m'ont dit:
" Bah ! Portofino ! trop connue ! c'est bon pour les touristes ! on préfère Camogli ! plus jolie encore ! Camogli veut dire "maison des femmes" parce que ces maisons sont tournées vers la mer ainsi les femmes des pêcheurs pouvaient guetter le retour de leurs hommes" 
Je ne sais pas si c'est vraiment l'origine du nom.

Quoiqu'il en soit, voici donc Camogli.




Superbe ville vivement colorée donnant sur le golfe Paradiso, on s'étonne en arrivant de l'étroitesse des ruelles accentuée par la hauteur des maisons : 6 à 9 étages, toutes surplombent le golfe tournées vers l'horizon de la mer.




Si Camogli ne peut rivaliser avec sa voisine Portofino quant à l'Histoire
(point d' illustres personnages tels que Papes, Ecrivains: De Maupassant, Nietzsch, et autres personnalités comme Eva Braun) Elle vaut autant par contre pour sa beauté. Je ne vous conterais donc pas l'histoire de Camogli, juste vous ferais partager ses splendides vues.


VOUS SAVEZ TOUJOURS QUE POUR MIEUX VOIR, IL FAUT CLIQUER SUR LES PHOTOS 




En surplomb de la plage et du port de pêche, la basilica Santa Maria Assunta (XIIe siècle) 










Mer, tu défies le temps depuis l'aube du monde.

























« Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m'étonnerait qu'il passe l'hiver »
à + !