En descendant du Lycabette, dans les rues du
quartier de Kolonaki, il y a un petit restaurant,
où, un (très) beau jour, passant devant par hasard, mon
ventre vide me poussa à entrer.
Dés le premier pas le décor est planté: on choisit son menu à vue : à droite, les vitrines réchauffent
d'immenses plats qui se disputent la place, rivalisent de promesses
gustatives, me narguent la papille ; moussaka, petits légumes
farcis, poulet en sauce, cotelettes d'agneau, slouvaki, dolmades,
aubergines, féves et autres accompagnements mitonnés, etc.
Vite, choisissons : This.
And this...with this...no. Stop... je ne mangerais pas tout...
Plus loin, à gauche : Greek salad ? Yes ! Tzaziki ? Why not ?
Le lieu est simple et la cuisine est faite maison, il s'appelle le Fagopotion (Φαγοποτείον), alors de la bouche de Dimitris, ça
donne quelque chose comme ça:
«
farropotillonn »
ce
qui signifie quelque chose comme le «lieu pour le manger-et-boire»
Passée l'épreuve du choix,
(frustration de laisser tant de bonnes choses derriére soi), je
m'assied.
Aimable conversation avec ma
voisine de droite, une personne très urbaine, me parle dans un
français assez
particulier, celui de la Nouvelle Orléans, il s'agit de Mme
Jeanne-Michèle Charbonnet, Soprano. Wagner et son Hollandais volant
l'ont conviée à l'Opéra. Dimitris (oui,
c'est le serveur, je ne vous l'avais pas précisé), admirateur de
Madame, m'offre un petit verre de vin blanc...
Ah !
Les plats arrivent !
La suite serait délectable
mais aussi extrémement frustrante pour vous et je vous en éviterais
donc le récit.
Mais retenez cette bonne adresse:
Ah oui ! Juste une chose ! Surtout ne manquez pas les poires confites, cannelle et pignes: un bonheur !