Ce matin en me rasant, je me suis dit: le 22 Avril et
le 6 Mai, j'irai voter. Il est grand temps d'y réfléchir !
Petit, j'associais les
élections présidentielles à une course de chevaux du PMU: on nous
présentait les concurrents. La télé, les journaux parlaient de
favoris et d'outsiders. Les gens, d'ailleurs, étaient contents
lorsque l'élu était celui pour qui ils avaient voté ; il
était le gagnant de la course. J'ai grandi et maintenant je sais.
Je sais et je confirme:
Je les vois toujours comme
une course de chevaux.
Mais à l'envers.
Parce que la course ne
commence que lorsque l'on connait l'ordre d'arrivée ! Hé oui,
ces «chevaux» vont courir pendant cinq ans mais le gagnant sait
déjà qu'il l'est et comment il doit faire sa course, le second (le
perdant du second tour) le sait également, pareil pour le troisième
etc...la campagne électorale n'est en fait que la période
d'échauffement...ils paradent, ils s' ébrouent, ils ruent et nous,
nous éliminons les bourrins.
A la lueur de cette
allégorie primaire, vous comprenez mes désillusions quant à
l'utilité de cette acte citoyen et civique qu'est le vote.
Ce matin en me rasant,
donc, je me suis dit: je dois (*) voter - apporter ma pierre à
l'édifice - mettre mon grain de sable dans les rouages – m'occuper
de mes oignons - m'ouvrir une bière. Mais je ne suis pas motivé,
pourtant je ne suis pas un Invisible, mais là, je fatigue, j'y
reviendrais dans un prochain article...
(*) rayer la mention
inutile