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mardi 9 septembre 2014

La disparution des lucioles, les portes témoignent. Prison St-Anne. Avignon. (3)


 Une maison d'arrêt reçoit les prévenus en attente de leur procès, ainsi que les détenus condamnés à une peine d’emprisonnement inférieure à deux ans. Il s’agit du type d’établissement qui souffre le plus du surpeuplement carcéral.
A ne pas confondre avec une maison centrale qui désigne une prison recevant des condamnés à de longues peines d’au moins deux années. Soumis à un numerus clausus, le principe de l’encellulement individuel y est en conséquence respecté. Elle reçoit les détenus les plus dangereux.

La prison Sainte-Anne, maintenant désaffectée depuis 10 ans, est une prison d'arrêt.



Dés le premier couloir, je me suis posé la question: vers quoi se porte le regard de celui que l'on enferme ?
La fenêtre ? symbole de l'évasion ? 
Non. La porte.
Chaque pas dans ces couloirs. La porte.
Chaque cri. La porte.
Chaque fois qu'un gardien glisse un oeil dans le judas. La porte.
La porte ne représente pas l'évasion mais la libération tout simplement. 

 










Et lorsqu'on découvre l'intérieur de ces portes,  se révèlent les bribes du passé de chaque personne captive.

Et si le clou de l'expo "La disparition des lucioles" était en fait de ces cellules vides, ces portes ouvertes ?  

Les lucioles ont disparues, restent leurs traces sur leurs portes.

 

   vous pouvez cliquer pour mieux voir

      
    




  


























    







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à + !

vendredi 5 septembre 2014

Le MAMCO, Genève.

 








Le MAMCO. Pendant mon court séjour à Genève, l'expo que j'ai pu visiter était consacrée à Tatiana Trouvé, sous le titre L'écho le plus long.


Il y avait au premier niveau, une partie "Dessins" les documents parlent de "double mouvement" je cite (mais me garderais bien d'expliquer): « Les titres accordés aux quatre principales séries des dessins de Tatiana Trouvé -"Intranquillity", "Remanence", Deployment", "Les Désouvenus" - l'indiquent clairement: une superposition est produite entre des phénomènes psychiques et des propositions spatiales.»





Les Refoldings

 


The Gardian: la chaise, son assise, le sac accrochés
sont en bronze. La tige (qui garde la place du
gardien) est en cuivre, elle traverse le mur et repart
vers le bas pour rejoindre le sol.


Les Refoldings: moulages en bronze et béton de ces divers objets : couvertures (en bronze, étonnant !oui j'ai touché au grand dam du gardien)
Cartons blancs en béton.
Valises, Pneu déjanté en bronze.

moulages de cartons en bronze

Coussin en bronze également. 

350 Points à l'infini
350 points à l'infini est composé de 350 fils à plombs dotés de poids qui, tous, pointent dans des directions différents, comme saisis par la densité de multiples champs magnétiques.


Ce qui étonne c'est bien sûr la quantité de fils mais aussi le fait qu'aucun plomb n'est attachés au sol. Le gardien (qui me tenait à l'oeil maintenant) m'expliqua que sous le plancher étaient positionnés des aimants qui maintenaient la position des plombs eux-mêmes dotés d'aimants.


Je m'arrete ici avec Tatiana Trouvé malgré le grand nombre d'oeuvres exposés pour vous glisser quelques photos des autres niveaux:

L'ombre du jaseur (d'aprés Feux Pâles) et Collections (quelque peu mélangés excusez-moi).









Une partie de "IL Muro" de Alighiero Boetti.
 Tenez ! cette broderie, une manière d'explorer le langage.
Nous en avions une du même artiste à la prison St-Anne d'Avignon.
Ici, pas d'arrière pensée d'incarcération, de crime et châtiment...ici le support est neutre, lorsqu'on regarde la broderie, on ne cherche qu'à lire les mots cachés, pas à déceler un sens terrible émanant de l'environnement qu'est une prison.


Trés belle, d'ailleurs cette exploration colorée des mots.


oui, vous lisez bien: merde d'artiste: trop fort ce gars: réussir à
vendre ses excréments comme oeuvre, moi je dis Chapeau.
...s'il y a des abrutis pour payer pour voir ça...
ça rappelle un certain Marcel n'est-ce pas ?



à + !