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lundi 20 mars 2017

Visite Appart meublé tout confort - Le Havre


Quand on arrive pour la première fois au Havre, nous sommes plutôt déçu par l’aspect « immeuble béton » dont 


 nous sommes entourés – surtout que l’on sait que la ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO …
Mais ensuite après avoir lu et appris l’Histoire - tragique - et la reconstruction de l’agglomération, on est plus enclin à apprécier.
Pour faire court :
Septembre 44. L’armée Allemande résiste ici et tient encore la ville. Les alliés pour les chasser vont bombarder. 5 septembre. 1820 tonnes. 6 septembre, 1458 tonnes de bombes : en deux jours tout ce qui reste de la ville est rasée.
 A la fin de la guerre, 80.000 Havrais se retrouvent sans logement dont 35 000 ont tout perdu.
Le gouvernement Français nomme l’architecte Perret pour la reconstruction. Le Havre étant à l’époque la vitrine de la France : les paquebots en provenance des Etats-Unis, de l’Amérique du Sud arrivent ici et la ville est donc la première à être vue.







Perret est précurseur en matière de béton, au Havre, pas de carrière de pierre, la plus proche étant à Caen, de plus, de l’autre coté de la Seine ou il n’existe même pas de pont de Tancarville à l’époque (et Caen  a bien besoin de pierre aussi).                                                                                                                        









Donc Auguste Perret, déjà très réputé avec + de 20 architectes sous ses ordres, est bien choisi.  Il fera construire 100 « îlots » de 100 appartements. Soit 10 000 apparts pour 4 personnes en moyenne.





Ces îlots que l’on aurait appelé sous d’autres temps « pâté de maisons » sont formés d’un grand bâtiment droit ou en L et au besoin d’une tour, si le bâtiment n’a pas les 100 apparts. 







La hauteur de la tour fluctue selon la longueur du bâtiment, c’est-à-dire son nombre d’appartements : il y aura dans la tour autant d’appartements qu’il faut, pour faire au total 100 dans l’îlot. (Suis-je clair ? pas sûr).



Les immeubles sont donc en béton, structure apparente : colonnes, poutres et panneaux coulés directement sur place. 

Construit selon le style Haussmannien avec rez-de-chaussée + demi-étage pour les boutiques (entresol servant à l’entreposage) et appartements au-dessus.

Structuré selon « une trame modulaire de 6,24 m. Un module d'abord appliqué sur les premiers logements, puis systématisé dans tout le centre…Et pourquoi donc 6,24 ? Réponse : il est celui de la portée optimale d'une poutre de béton, calculée précisément à cette époque de la reconstruction. L'architecte Alain Brocard, aujourd'hui consultant de l'agence Ateliers 6.24,  « 6,24 ça se divise par deux, par trois, par quatre. Cette trame a des vertus de démultiplication ». Julie Delamare, associée des Ateliers 6.24, précise : « 6,24 ça peut être la longueur d'un séjour ou bien deux chambres. Dans le centre-ville, les rues sont des multiples de 6,24 et une rue fait 12,48 m, tous les immeubles, tous les îlots sont selon la trame directrice ». » (Extrait piqué dans http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/le-havre-pourquoi-ce-module-de-624-metres-785839-HRPN785839#).

Les escaliers, les marches sont basses,
 trés agréables à monter, pas de peinture:
 les panneaux et poutres en béton de Perret
de trés bonne qualité sont apparents.








Tout ça pour enfin vous faire visiter ce que le propriétaire Havrais acquérait après avoir tout perdu (que ce soit maison avec jardin ou bien appartement : tous à la même enseigne) : un appartement entièrement modulable, avec eau froide/eau chaude aux robinets, chauffage à chaleur pulsée, etc… tout équipé du confort moderne ! Nous sommes en 1946.






Voici l’appart témoin, les meubles (de René Gabriel et Marcel Gascoin) façon Ikéa avant l’heure étaient aussi modulables. 


Je vous laisse entrer.
Les poutres placées tout les 6,24 m: une
seule est apparente dans l'appartement.



A droite de la poutre, la cuisine, traversante trés lumineuse.


Même le séchoir était fourni.
Nous passons ensuite au salon/salle à manger, piéce située au centre de l'appartement, elle est donc accessible de n'importe quelle autre piéce. Elle pouvait être isolée, par des volets de bois, de la cuisine et du bureau.

Salle à manger, au fond le bureau.







Ensuite, la salle de bain, traversante elle aussi du bureau à la chambre des parents.



le rangement, n'a pas été oublié.

Enfin , les chambres, celle des parents attenante à la salle de bains.



Nécessaire à couture.
Bouche du chauffage à air pulsé.





    

 Et voilà, nous avons fait le tour, de la chambre on voit le séjour, et les visiteurs se dirigent vers la sortie.


Un grand merci à la Guide passionnée.
à + !

mercredi 15 mars 2017

Impressionné 2 - Le Havre

Suite et fin de ma visite au Musée André Malraux, commencée ici, avec quelques tableaux "choisis", il y en a tellement; Vous pouvez en voir + sur le site du MUMA.

LE PARLEMENT DE LONDRES enfin un des trente-sept du Parlement peint par Manet...C'est la première toile en entrant qui vous accroche le regard bien sûr ! commentaire dans ce lien.


La Seine au point-du-jour. Sisley.

Hou ! celle-là, elle me plait: Fécamp, bord de mer. Monet.

HENRI FANTIN-LATOUR - LA CAPTIVE                       ...Mais surtout, quand la brise 
Me touche en voltigeant, 
La nuit j'aime être assise, 
Etre assise en songeant, 
L'oeil sur la mer profonde, 
Tandis que, pâle et blonde, 
La lune ouvre dans l'onde 
Son éventail d'argent.
La captive
Victor Hugo 

Pierre-Auguste Renoir: L'excursionniste (oeuvre commentée)


Gaughin - Paysage de Te Vaa.

Alfred SISLEY - Le Loing à St Mammès


Et ces deux tableaux ? ça vous parle comme à moi ? !! Cézanne !!! ??? et non !
Othon FRIESZ - Sous-bois et Nature morte à la cruche. Et oui.


Ensuite, on arrive à mes préférés.
Vous voulez du Dufy. En voilà.

Le Modèle dans l'atelier de la Place Arago à Perpignan.


Je ne sais pas vous, mais moi, je reste bouche bée devant la "baigneuse au Havre".































Et celui-là ! Camoin, Port De Marseille.

Et on finit en beauté avec Marquet, mon préféré. !!
Quai de la Seine à Paris

Paysage du Midi, Agay.

Le Port de la Ponche, St-Tropez 

Quai des Grands-Augustins (Oeuvre commentée)

à + Philfff

vendredi 10 mars 2017

La Def XX - Les murs peints, suite.

Ce mur oublié en Novembre dans mon billet sur les murs peints de La Def

Ce mur oublié parce que situé un peu à l’écart, sur le boulevard circulaire, est aussi une œuvre de Catherine Deff : Fresque de 200 mètres « La famille cycliste ».
Photo empruntée à De Facto
Pour représenter les personnages, Catherine Feff s’est inspirée de ses propres enfants et d’un de leurs amis d’après le site de De Facto.

L’œuvre censée être « destinée à souligner la réconciliation entre l’homme et son environnement urbain » et  représenter « un contraste impertinent et joyeux au contexte minéral et grandiloquent de La Défense. »

Voyez plutôt : elle fut récemment abandonnée sous le lierre envahissant la fresque et pourrait faire figure maintenant de symbole d’abandon, non par déshérence car l’artiste est encore en activité mais par choix délibéré de transformation, de l’irrépressible victoire du béton sur l’humain et donc de sa non- réconciliation.





Voilà ce qui en reste en cette fin d'hiver:




lundi 6 mars 2017

Impressionné. Le Havre.

Me voici une fois de plus de passage chez les Havrais, et, quitte à faire un mauvais vers, vous m’en voyez, navré. Mais bon. Ce n’est pas le tourisme qui dirige mes choix et donc faisons avec.

Avec ce temps pourri.
Avec ce ciel aussi gris et détrempé que les immeubles de béton et que le macadam à leur pied.
Avec ces Havrais sympathiques malgré tout, ces mangeurs de harengs, ces derniers enchantent mes papilles, simplement préparés à l’huile et échalotes sur un lit des pommes de terre chaudes, me laissant cette haleine douceâtre que ma moitié refuse obstinément d’apprécier, oui, bon je m'égare...

Bref, faisons avec.


Quelques heures de free time ? (ainsi disent mes co-workers) : Sautons dessus ! 

Aujourd’hui, je partage avec vous le MuMa, entendez par là le Musée Malraux, (mimétisme imbécile, je suppose, à nos amis New Yorkais et leur MoMA) .


Il ne pleut plus, je vous y emmène à pied, venez. Demandant mon chemin à un couple de marcheurs, ils me répondent en cœur, le doigt pointé vers le sud : au bout là-bas, juste derrière «  l’œil » !

Donc voici «  l’œil » annonciateur du « Muma »
De son vrai nom « Le Signal » une œuvre d’Henri - Georges Adam, qui, je cite, voulait une forme plastique architecturale de dimension suffisante pour lier l'architecture du musée aux éléments maritimes du lieu.’

Réussie.  Et adoptée par les Havrais sous le pseudo de ‘l’œil’.


Le Musée Malraux du Havre est le plus riche musée, aprés celui d'Orsay, concernant l’impressionnisme me dit-on, et, de  fait, après visite, j’en suis convaincu.
Convaincu et impressionné - oui le jeu de mots était facile - impressionné par le nombre de tableaux et d’études de ciels de Boudin, mais pas que.
Boudin oui, des ciels, des vaches aussi et plus et plus encore...





Eugéne Boudin, aussi, chahuté par une expo temporaire de Jacqueline Salmon, photographe, « du vent, du sable, et de la mer », en d’intelligentes comparaisons.










Détail de la photo ci-dessus.

J.Salmo "joue" entre ses prises de vues superbes qui cotoient des relevés météorologiques tels que ceux du vent, ces flèches qui symbolisent le vent sur les cartes:
Sur les cartes météorologiques, le pointage du vent utilise des symboles universels : Les flèches indiquent la direction du vent et le nombre de barbules sa vitesse. Une demi-barbule correspond à 5 nœuds, une grande barbule à 10 nœuds et un triangle noir à 50 nœuds. (emprunté  à http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/observer-le-temps/parametres-observes/vent)
  

Détail de la photo ci-dessus




Détail de la photo ci-contre






Boudin, trés trés présent bien sûr, parce que né à Honfleur, mais trés tôt réside au Havre.

E.Boudin - Entrée du port à Trouville à marée haute.

 Eugéne Boudin partout.
En haut à droite: E.Boudin,- Le Croizic. Vue générale prise de Pen Bron.























Voilà donc quelques tableaux d'Eugène Boudin, il y en a tellement !

Oui mais pas que.
Sisley
Monet
Manet
Marquet
Fantin Latour
Renoir
Camoin
Gaughin
Dufy
Friesz
Etc
Etc
Etc
Quelques uns dans le billet suivant.
Mais tout n'est pas exposé, des toiles sont absentes, mais qu'importe la collection est im-pres-sion-nante par sa qualité et sa quantité.

à + Philfff