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samedi 28 mars 2015

Du respect ! Nom d'un dolmen, par toutatis !

Monolithisme à Saint-Nazaire : bien avant le Bloc-théâtre, bien avant le blockhaus de la base sous-marine, à deux pas de ces deux-là, se dressaient dèjà d’autres masses imposantes bien plus anciennes : un dolmen et un menhir.










Vous ne pouvez pas les manquer : à deux pas de ces deux monolithes, à l’intersection de la rue gauloise , 
de celle de l’autel des druides, 
celle du menhir,  
et enfin celle du dolmen, 
se trouve à l’ombre d’arbres centenaires ces blocs de granit.  Ce Dolmen trilithe (formé de 3 pierres) s’appelle dolmen du Bois-Savary, ou bien encore « des Trois pierres », ou encore « du Prieuré.

Des documents anciens, ci-joint, nous ont éclairés quant à la  




fabrication et pourquoi on y retrouve des restes humains. 


Ce dolmen est en fait ce qui reste d’un tumulus semblable à celui situé au lieu dit Dissignac, mais avec des volumes bien plus importants, (avec une base enterrée de 47cm,  les piliers s’élèvent à 1m90 au dessus du sol, la structure a une hauteur de 3m60 au dessus du sol, soit un totale de 4m07 avec ses fondations, la table mesure 3m40 par 1m95, et a une épaisseur de 40cm . Cette structure était donc l’entrée de la tombe d’un chef celte, profanée et en partie détruite à l’époque romaine.(SOURCE)

 Ils sont les témoins de l’évolution alentour: climatique, historique, sociale et maintenant urbaine depuis des milliers d’années… mais oui tiens, sont-ils là, vraiment, depuis ces temps anciens ?
Si je me pose la question de leur authenticités, c'est que je suis surpris: peut-on laisser construire si proche de hautes constructions modernes et enclaver ainsi ce square aux chênes verts magnifiques ?
Par respect pour leurs valeurs et par celui des habitants de la ville, peux t-on traiter avec un tel mépris s'ils ne sont pas factices ? 

Un petit tour sur Innooo (oui, je change de Google, celui-ci devient trop intrusif et tente de décider pour vous ce qui doit vous intéresser et vous prive ainsi de votre libre choix, mais ça c’est une autre histoire…) 
Sur Innooo, disais-je j’ai rapidement appris que oui, l’ensemble mégalithique est bien authentique :
Extrait de l'Inventaire des Mégalithes de Loire-Inférieure. Pitre de L'Isle en 1883: (emprunté ICI)
'Dolmen des Trois-Pierres. — Saint-Nazaire, place du Dolmen:
Il y a quelques années, il fallait, pour visiter ce dolmen, prendre à travers champs dans la direction du nord-ouest, et à 1 kilomètre de l'église, dans une pièce de terre dépendant de la métairie du Bois Savary, on apercevait sa masse grandiose dominant un épais fourré d'ajoncs. Maintenant, sans avoir changé de place, il se trouve au milieu d'un square bordé de trottoirs, à la rencontre de plusieurs rues nouvellement tracées du nouveau Saint-Nazaire. La jeune ville a monté jusqu'à lui, mais dans sa marche elle a respecté ce vieux géant et c'est là un acte singulièrement intelligent. En voyant les rues s'écarter pour faire place à ces simples blocs de pierre, les paysans comprendront peut-être quelle mystérieuse valeur s'attache à ces souvenirs du passé.


Le dolmen, vu par ThomasDobrée, le 10 juillet 1836, (doc. DRAC-44)

Via Innooo,  sur le site de St-Nazaire/hautefort, on apprend que jusqu’en 1928, le menhir se trouvait couché sur le sol, c’est Marcel Baudoin, (1860-1941), docteur en archéologie, qui le fit relever après étude du site. Ce monsieur, ethnographe, et co-fondateur de la Société Préhistorique de France, l’a-t-il remis à la bonne place, peut-être ceci est contestable mais l’emplacement du dolmen lui est avéré.
Photographie du site par le comte Henri de Lestrange (1853-1926), au début du 20e siècle. En dehors du menhir relevé, on voit clairement que les éléments aujourd'hui en place, étaient déjà ainsi situés au moment du classement par l'Etat. (source : Ministère de la Culture (France) - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - diffusion RMN.)





Alors ? pourquoi des hlm si prés du square ? pourquoi dégrader un tel lieu ? pourquoi mettre du béton, dévaluant ainsi ce témoignage unique ? pourquoi n’a-t-on pas au contraire marquer notre respect par une large avenue ? un parc ? que sais-je les idées, les architectes de talents n’en manquent pas et la reconstruction de la ville aprés guerre donnait le libre choix et l'espace. En fouilletant (oui, c’est nouveau comme mot, j’en suis l’auteur : fouiner par-ci par-là en feuilletant internet ou un livre) on peut voir que pourtant la prise de conscience était là : un exemple  . Mais quid de la contestation de la population ?

Alors ça n’a pas suffi, la connerie (pardon)a eu le dernier mot. 



Oui Obélix, quelquefois il y a des baffes qui se perdent.
 Merci encore à ce Monsieur, son site est épatant.


à + !


mercredi 25 mars 2015

La marée était en Loire.

La marée était en Loire, du moins à son estuaire.

La semaine dernière, parlant avec un ami marin de la grande marée, il m’expliqua que cette amplitude presque maximale du marnage (coefficient de marée 119 pour 120 max)est due en grande partie à la syzygie équinoxiale.
Pfff, ces marins alors…Il a fallu reprendre tout à zéro : Coeff.  de marée ça va, on s’imagine l’échelle, 
Mais 
Syzygie ? 
Marnage ?
Syzygie, c’est lorsque la lune et le soleil sont dans le même axe que la terre, d’où une attirance maximale. Equinoxiale : équinoxe de printemps ou d’automne, les marées les plus fortes.
Marnage, c’est la différence de hauteur d’eau entre marée basse et marée haute.

Ok Ok.  

Autre effet de la Syzygie equinoxiale, a-t-il ajouté, c’est aussi la forte affluence des gens sur la côte, si les locaux vont pêcher à pied les coquillages durant la semaine,  les parisiens, et autres terriens touristes envahissent la côte tout le week-end ! Bouchons en perspective ! Je te conseille plutôt d’y aller lundi.

Mouais, de toute façon, la pêche n’est pas mon fort et la foule non plus. Alors je suis resté à Saint-Nazaire et je n'ai pas regretter, l'estuaire était superbe. Donc voici donc quelques photos de la marée du siècle par philfff ! (Cliquez sur les photos pour mieux voir)

Le pont de St-Nazaire vu de Mindin le 22 mars marée haute et le 23 marée basse.

Un petit port le 22 marée haute et le 23 marée basse.

Idem

Le pont de St-Nazaire vu de St-Nazaire-port le 22 marée haute et le 23 marée basse.

Ile flottante le 23 13h00 Marée haute, 23 13H05 Marée basse.La syzygie équinoxiale avait un effet particulièrement efficace à cette heure précise.
à + !




samedi 21 mars 2015

Et maintenant, capitaine, me direz-vous enfin où nous allons ? à Saint-Nazaire !




 Eh oui ! à Saint-Nazaire Tintin et le capitaine Haddock embarquaient pour l’Amérique du sud car c’était ici que partaient les paquebots sur les lignes régulières vers l'Amérique et les Antilles, de 1862 aux années 1930.

Hergé faisait revivre en 1943, la gare maritime et les installations de la Compagnie Générale Transatlantique, qu’on appelait à l’époque « le carré de la Transat » où s'amarraient les paquebots. Cliquez sur les photos pour mieux voir & lire.


Parce qu’en 1941, l’armée allemande fait construire à cet emplacement même une base pour abriter ses sous-marins, les tristement célèbres "U-Boote", qui à l'époque étaient trés vulnérables aux attaques aériennes.



La construction débute en 1941, l'organisation Todt fait stopper tout travaux publics dans le département et réquisitionne toute la main d'oeuvre disponible: la base commencera à être utilisée dés Juin 1941.









Le bâtiment pour résister bien sûr aux bombardements est en fait un énorme bunker, sous lequels dans des bassins, s'abritaient les sous-marins. On peut librement s’y promener : je vous y emmène, allez.



Un des bassins pour sous-marin.



On y trouve également une salle d’expo et une salle de concert, malheureusement pour moi fermés à cette époque de l’année.



Remarquez l'épaisseur des murs et l'énorme porte !




Le toit est accessible par une passerelle, il est constitué de plusieurs mètres d’épaisseur de béton armé, est lui aussi divisé en couloirs. De cet hauteur on voit toute la ville et le littoral,


 d’ailleurs voyez-vous le navire gris ? c’est le Vladivostok, l’un des deux Mistrals commandés par la Russie et que l’on refuse de vendre, en tant que bon toutou à Obama…





Avec sa façade longue de 301 m, la base sous-marine domine le bassin de Saint-Nazaire et nargue les toits de la ville, mais c’était sans compter le théâtre en face de l’avenue, intégrant l’ancienne gare et d’une masse également imposante qui fait écho à ce monstre de béton et gomme ainsi sa fausse légitimité de prédominance sur la ville. Bien vu, l’équipe de k-architectures.

Une vidéo trés intéressante: ICI

à + !

jeudi 12 mars 2015

Dans les traces de nos pères à La Def XI

Semaine au Siège,
Il est midi, La Défense se colore au soleil timide, annonceur du printemps prochain. une brise glaciale court encore dans l'axe principal, véritable courant d'air sous la Grande Arche mais sur les côtés dans les contre-allées, point de vent et il fait bon s'y promener. Ainsi on rencontre Jankovic:


Dans les traces de nos pères

Artiste: Jozef Jankovic, Date : 1990, Type Polyester, béton peint, Technique Sculpture

La sculture est massive, mais hélas mal disposée sous un passge sombre et qui crée un facheux contre-jour.
 Les traces de nos pères semblent très grandes même trop au regard de la petitesse des hommes gesticulant qui les chaussent.
David Desbons, photographe, parle de « théâtralisation massive de la transmission ». …L’homme se perd, dit-il, dans les traces de ses ascendants. Ne refuse-t-il pas, de cette façon, d’exister et de devenir une personne à part entière ?... 


Je vous laisse là, méditer, sur cette contestable réflexion  ...


à + !

De la taille

Avant
Après s’être coltiné quelques dizaines d’arbres dans notre petite oliveraie, un petit plaisir s’imposait : une coupe plus « salon de coiffure » que « oléiculture » juste dans le but de l’esthétique !
Aprés