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vendredi 27 février 2015

Athena me dit, Allons chez moi !

Metro à l'Acropole
Froid et neige (!) sur Athènes. Je ne vais pas braver les intempéries: pas de pèlerinage habituel sur le mont Lycabette. Alors, entre deux séquences de travail, j’ai quelques heures à tuer, à faire vivre ! 
Restons au chaud.
Sur le guide touristique donné par l'hotel, Athena Nike me regarde et me dit: Allons chez moi !

Soit allons voir le musée de l’Acropole. 





Superbe bâtiment moderne terminé en 2009, il est édifié au-dessus des vestiges de l’ancienne cité (mais où n’y a-t-il pas de ruines dans Athènes ?) 
















La structure est intelligemment posée sur des piliers de façon à voir les restes urbains conservés au-dessous.


Photo dans le metro: les vestiges sont partout.
Les façades, largement vitrées, reflètent la lumière du ciel 
– tiens ! Le soleil est là ! – 
ceci évite l’aspect trop massif que pourrait imposer les dimensions du bâtiment.





Entrons. Le hall est très spacieux – 5 € le ticket, pas de quoi se priver de la visite – passé, ce hall, arrivent de part et d’autres céramiques et poteries, comme mise en bouche.
Il faut admirer l'art mais respecter aussi la patience : ce sont là des centaines de débris de poteries recollés. De là à déduire que les Grecs adorent les puzzles…

… puis on débouche sur une immense salle très claire car vitrée de toute part. Statues, bas- reliefs et autres marbres gravés sont éparpillés et bien accessibles

Les fans d’archéologie et de l’Histoire Grecques sont gâtés, quant aux autres, 











qui comme moi,  ont le regard devant ces pierres d’une poule qui a trouvé un couteau, voici plutôt quelques curiosités.



La Gorgone : méfiez-vous de ne pas trop la regarder, vous pourriez en rester pétrifié, si, si.
Cette sphére magique, dont les inscriptions restent hermétiques, même à M.Delatte qui, dans son « Etudes sur la Magie Grecque » en 278 pages n’a pas su nous révélé le mystère. (c’est peut-être ça en fait qui est magique).



Plus prosaïque, remarquez le travail sur cette superbe chevelure, la finesse des traits !


Et puis, les Cariatides, que vous connaissez bien.
















Au niveau intermédiaire: Bar, Terrasse, Boutique…et Légos ! Voici l’Acropole en briquettes plastiques, je vous ai mis à coté la maquette du site exposé au rez de chaussée.







Au second niveau, les baies vitrées nous livrent l'Acropole "La vraie" : superbe panorama ! 


Sur ce niveau, s’étirent sur deux côtés opposés les moulages des marbres de la  


du Parthénon, appelés aussi Marbres d’Elgin car c’est ce dernier, Ambassadeur à Constantinople qui faucha les originaux en 1801-02 pour le British Museum…et qui y sont toujours malgré les demandes réitérées de Grecs.



Sur le Parthénon, il y avait aussi 92 Métopes, comme celle-ci, représentant des combats :  gigantomachie et amazonomachie. La plupart sont détruites, ils en restent d’autrepart, 14 au British Museum, un au Louvre.








Le long des deux autres côtés opposés, les marbres des frontons Est et Ouest du Parthénon, du moins, ce qu’il en reste la majorité ayant été détruite, Lord Elgin en a également emprunté, Le Louvre doit en avoir aussi. 


Bref, il faut de l’imagination. Et les maquettes à l’entrée sont les bienvenues ! Voici Athéna et  Poseidon et derrière eux ! un olivier, la plus ancienne représentation de l’arbre en statue !

Voilà ! mon petit tour est fait. 
Redescente vers le premier niveau pour la sortie, 
notez comme les salles sont lumineuses !
 Tiens, une gardienne m’interpelle poliment : no camera, please ! »
Ah ! pensais-je,  trop tard… 
Au revoir Athena !

à + !

6 commentaires:

  1. Selon une variante de la mythologique - qui avait inventé bien avant l’heure le « remake » - Athéna, la jeune fille fière de sa virginité (« Parthénos »), aurait tout de même niqué (« Niké » en grec ancien) Poséidon en offrant un olivier à Cécrops, le premier roi du territoire. Il l’aurait préféré au cheval noir invincible offert par le dieu au trident qui hésitait entre l’achat d’une Ferrari ou d’une Maserati. Ce trident, il l’avait lui-même reçu d’un Titan sans nique. L’Union Européenne réclame actuellement la régularisation de ces avantages en nature non déclarés. Une fois de plus, ce dieu vachement irritable se mit en pétard. Il aurait dû plutôt se mettre au pétard. Il déclencha un cataclysme sur l’Attique (ne pas confondre avec l’agent de la maladie de Lyme – ou quand la tique attaque). Il y alla d’un genre de tsunami, indiquant une fois de plus, de la sorte, qu’il était un super mauvais perdant. Athéna s’en tamponna le coquillard. Elle était désormais protectrice de la cité. C’est au décours de cet épisode de lutte de pouvoir qu’elle prononça à l’encontre de Poséidon la phrase qui resta célèbre : « Il minerve, moi qui suis de ma belle nature si posée, dit-on ! ».

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    1. Cette version si étonnante soit elle, doit être certainement l’officielle ! Peut-être ajouter que lors de la dispute, Athena était sponrisée par Nikê et Poseidon par Adidas (les trois bandes-pics du trident) ? Merci pour cette succulente histoire !

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  2. c'est bizarre maisje trouve les statues plus "chez elles" dans l'ancien musée que dans celui-ci moderne, trop moderne

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    1. Oui effectivement le contraste est grand entre le bâtiment et son contenu, mais mis à part le positionnement un peu désordonné des statues et fragments de haut-relief dans la grande salle du premier niveau, je dois avouer que cela les met en valeur.
      Je suis passé en courant chez votre blog. Philfff, me suis-je dis tu as là de quoi faire quelques balades sympathiques et y puiser des idées ! j’y retournerai asap !
      Merci Miriam d’être passée !

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  3. J e n'ai pas vu l'ancien musée mais j'ai énormément aimé celui-ci, une belle alliance du contemporain et de l'antique et puis voir le Parthénon et l'Acropole du musée est un beau rappel ! L'histoire revisitée par Pierre Tosi est savoureuse!

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    1. Oui c'est vrai, on y a gagné en espace mais surtout en lumière ! Ces grandes baies vitrées nous donnent l'impression d'être un peu au dehors. Merci d'être passée Claudialucia !

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